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Fiche Pays : Iran Préparée par : Ayoub DERMOUMI Prof : S. ZERHOUNI Ingénierie p

Fiche Pays : Iran Préparée par : Ayoub DERMOUMI Prof : S. ZERHOUNI Ingénierie politique et design institutionnel dans la région MENA Introduction L’Iran, l’ancienne perse, un pays de la région MENA, situé au sud-est du continent asiatique. Une histoire riche, une société diversifiée. Les racines de ce pays remontent aux premières ères de l’histoire marquées par l’alternance de plusieurs dynasties. Du Qu’Adjarie jusqu’à les islamistes, l’histoire politique de l’Iran était toujours gouvernée par l’autoritarisme et la domination. Au lendemain de la révolution islamique, l’Iran a changé le régime, il est passé d’un régime monarchique à la république, il est désormais soumis à un mode de gouvernement théocratique ou le guide suprême (le sommet du pouvoir) gouverne au nom de la religion. Laquelle religion qui constitue l’esprit même de la culture iranienne. Vis-à-vis la région, l’Iran est considéré comme l’un des pays les plus riches en pétrole, il détient 11,5% du réserve mondiale après l’Arabie Saoudite, comme elle possède la seconde réserve mondiale du gaz après la Russie soit un pourcentage de 15%, ce qui a lui permet d’être classé en quatrième rang à l’échelle mondiale des pays producteurs de pétrole1. Ainsi, ses ressources naturelles représentent une source importante de ses revenus budgétaires soit un taux de 40 à 50% et 85 à 90% des recettes d’exportations2. Paradoxalement, et malgré ces ressources importantes, la redistribution des richesses s’avère viciée, l’Iran occupe le 70ème place en développement humain en 20193. En outre, Le chômage, la pauvreté… constituent, entre autres, des vrais problèmes auxquels les autorités sont confrontées. Par ailleurs, la société iranienne est diversifiée, elle compte une pluralité ethnique et religieuse. Sur une population de 83 millions personnes, la majorité est musulmane chiite. Ainsi, la communauté iranienne est constituée de plusieurs groupes de différentes appartenances principalement des perses aves une minorité des Turkmènes, des Arabes, des Baloutches et des Kurdes etc. 1 Sébille-Lopez, Philippe. « Les ressources de Téhéran », Outre-Terre, vol. no 16, no. 3, 2006, pp. 61 ; disponible sur le lien : https://www.cairn.info/revue-outre-terre1-2006-3-page-61.htm 2 Ibid. 3 Iran, indice du développement humain ; disponible sur le lien : https://fr.countryeconomy.com/demographie/idh/iran Dans ce qui suit, nous allons mettre en lumière les caractéristiques de ce pays tant au niveau politique que socio-économique. L’objectif de ce travail préliminaire est de présenter le pays, ses priorités géographiques et ethnographiques, ses indicateurs économiques et son régime politique. Cette fiche est axée essentiellement sur des chiffres présentés par la banque mondiale, ainsi sur une recherche bibliographique d’un ensemble des articles et des rapports et des encyclopédies concernant l’Etat iranien. La situation géographique L’Iran est un pays d’Asie occidentale, dont la capitale est Téhéran, situé la région MENA. il est bordé au nord par l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la mer Caspienne et le Turkménistan, à l’est par l’Afghanistan et le Pakistan, à l’ouest par l’Irak, au sud-est par le golfe d’Oman, au sud-ouest par le golfe Arabo-Persique, et au nord-ouest par la Turquie. Il a deux façades maritimes, la mer Caspienne et le Caucase. L’Iran occupe une superficie totale de 1,63 millions (Km carrés) avec une population totale de presque 84 million personnes4. Population en 2020 83 992 953 Taux de croissance de population (annuel) 1,3% (en 2020) Taux de fécondité 2,15% par femme (en 2020) Langue parlées La perse (langue officielle), l’arabe, le kurde Taux de chômage 10,96% en 2020 Taux de croissance économique 3,4% (2020) La société iranienne L’Iran est composé d’une société culturellement diversifiée, le pays compte d'importants groupes notamment les turcs et les arabes en plus des Kurdes, des Baloutches, des Bakhtyārī et d'autres minorités comme les Arméniens, les Assyriens, les Juifs, les Brahuis etc. les relations interethniques sont généralement amicales. Ainsi, à côté de la langue officielle (la perse), un certain nombre de langues et de dialectes appartenant à trois familles linguistiques - indo- européenne, altaïque et afro-asiatique - sont parlés. Bien qu’il existe une diversité linguistique, le persan reste la langue prédominante de la littérature, du journalisme et des sciences. En outre, moins d'un dixième de la population parle le kurde. Parmi les langues sémitiques, on trouve la langue arabe qui est la plus répandue, mais seul un petit pourcentage de la population en fait sa langue maternelle. La principale importance de la langue arabe en Iran est historique et religieuse5. Notons à cet égard, qu’avant 1979, l'anglais et le français, et dans une moindre mesure l'allemand et le russe, étaient largement utilisés par la classe éduquée. La diversité de la société iranienne est marquée aussi par la diversité religieuse, la majorité des iraniens sont des musulmans avec un pourcentage de 94,4% dont 90 à 95% sont des croyants en 4 Population total- Iran- Data de la banque mondiale ; disponible sur le lien : https://donnees.banquemondiale.org/indicator/SP.POP.TOTL?locations=IR 5 Languages of Iran ; encyclopédie Britannica ; disponible sur le lien : https://www.britannica.com/place/Iran/Languages shiisme et 5 à 10% sont des sunnites. Ainsi, la société iranienne coexiste avec d’autres minorités religieuses telle que les bahá'ís, les chrétiens, les yarsanis, les juifs, les sabéens-mandéens et les zoroastriens qui constituent moins de 5%6. L’histoire politique Comme il est mentionné dans l’introduction, l’histoire de l’Iran remonte à l’avant christianisme. Plusieurs dynasties l’ont gouverné dont la dernière est celle des Qadjar. La perse a été considérablement marqué par les arabes, qui l’on conquit au milieu du 7ème siècle, apportant aussi l’Islam qui va constituer par la suite la religion prédominante dans le pays. Notons à cet égard que l’Iran n’a jamais été colonisé, à défaut de l’influence exercée par l’Union soviétique et la Grande Bretagne. L’histoire politique moderne de l’Iran commence avec l’adoption de la première constitution en 1906 suite aux contestations de la population iranienne demandant au souverain (Mozaffaroddin Shāh) de mettre fin à son pouvoir absolue, donnant naissance, aussi, au premier parlement (Madjles) dans la région, ce dernier va constituer un contrepoids du pouvoir du monarque. Plusieurs révisions l’ont suivi, touchant essentiellement le design institutionnel du pays7. Malgré cette réforme, la société iranienne n’est, toujours, pas satisfaite surtout par rapport à l’interventionnisme des puissances étrangères dans la gestion des affaires du pays. Avec la découverte du pétrole en 1908, la Russie et la Grande Bretagne ont accru leur influence et ils ont répartie l’Iran sous des zones d’influence. Ainsi, avec la fin de la première guerre mondiale, l’Iran était proche de l’anarchie caractérisé par la défaillance du système politique. En effet, des rébellions locales et des mouvements séparatistes éclatèrent. C’est dans ce contexte ou Reza Khan, un officier de l’armée va renverser, en 1921, le régime en place mettant fin au dernier Qadjar (Ahmed Chah), avant d’être nommé le Chah de l’Iran en 1926, en se donnant le nom de Pahlavi8. 6 Report on international religious freedom :Iran ;disponible sur le lien : https://www.state.gov/reports/2020- report-on-international-religious-freedom/iran/ consulté le 18-12-2021 à 23 :02 7 Iran, révolution constitutionnelle ; disponible sur le lien : https://www.universalis.fr/encyclopedie/revolution- constitutionnelle-en-iran/ consulté le 18-12-2021 8 Reza Shah Pahlavi shah of Iran, Encyclopédie Britannica; disponible sur le lien : https://www.britannica.com/biography/Reza-Shah-Pahlavi consulté le 18-12-2021 Reza Khna Chah était un réformiste, il a brisé le pouvoir des tribus. En 1928, il met fin aux accords et traités unilatéraux avec les puissances étrangères, abolissant tous les privilèges spéciaux. Il a construit la première ligne des chemins de fer et mis en place des lignes secondaires vers les principales villes. Il a essayé d’émanciper les femmes en leurs interdisant de porter la voile (1935). Il a pris le contrôle des finances et des communications du pays qui, jusqu'alors, étaient pratiquement entre des mains étrangères. Il a construit des routes, des écoles et des hôpitaux comme il a ouvert la première université. Ses mesures visent à la fois à démocratiser le pays et à l'émanciper de toute ingérence étrangère9. Reza Khan voulais aussi se débarrasser de l’interventionnisme étrangère et chercher des nouveaux alliés (l’Allemagne), il s’est opposé à l’Union soviétique et la Grande Bretagne mais il a échoué. En effet, cela a constitué le point essentiel de son déclin, il a été exilé en laissant la place, en 1941, à son fils héritier Mohammed Reza Pahlavi. À l’instar des acquis réalisée, le nouveau Chah a voulu continuer le processus des réformes introduites par son père. Cependant, ces réformes ne devraient pas être confrontées aux intérêts de la Grande Bretagne. Dans ce sens, il s’est tourné vers les Etats-Unis pour contrebalancer la politique des britanniques et surtout de la Russie en Iran. Il s’est échappé de plusieurs attentats, essentiellement, celui guidé par le premier ministre Mossadegh qui était contre sa politique menée sou la couverture des puissance étrangère. Ainsi, Mossadegh était un nationaliste et voulais mettre point à l’exploitation des ressources pétrolières iraniennes, mais sa vision a échoué suite à son arrestation. Cela a fait que le Chah a renforcé sa répression vis-à-vis l’opposition, notamment celle guidée par les islamistes à leur tête. Bien que la répression était forte, cela n’a pas empêché le Chah d’introduire des réformes militaires et socio-économiques énormes, notamment « à travers la ‘’Révolution blanche’’ octroyée en 1962 par le chah (réforme agraire, vote des femmes, instruction publique…) et l’expulsion uploads/Geographie/ iran.pdf