Le magazine des impatients Gratuit n°58, mai 2018 Parcours Sup, Châtellerault h

Le magazine des impatients Gratuit n°58, mai 2018 Parcours Sup, Châtellerault hier et aujourd’hui, la fessée, chef d’orchestre…. L’ orientation quel casse tête ! Au sommaire p.3 : Interdiction du télé- phone au collège p.4 -5: La grève au collège Descartes p.6 : Magnétiseuse p.7-8 : Parcours Sup’ p.9 à 11 : Châtellerault pendant la 2de guerre mondiale p.12 à 15 : Châtellerault, ville morte ? p.16-17 : La fessée p.18 : Chef d’orchestre p.19 : Métier Forain Journalistes : Inès Aggairi, Sarah Aggairi, Maxime Ait-Amara, Maëlys Barbarin, Maëla Bergonnier, Hugo Blanchet, Arthur Braguier, Thomas Danigo, Camille Davignon, Alban Decourt-Mesa, Chloé Dubreuil, Danlloba Fofana, Yaël Froger, Elen Gasparyan, Maxine Gillard, Laura Hoffmann, Noé Jaillot, Eva Labille, Mathieu Ledoux, Cléo Marcadal, Thomas Moreira Da Silva, Pauline Noiret, Stella Ovsepian, Enzo Paquet, Pauline Poupeau, Lilly Schneider, Clarence Taverne, Mélissa Verdin et Louka Jouneau. Couv©K’eskon attend, p.2 et der ©S Lenhard Imprimé à 900 exemplaires par Jouve, 733 rue St Léonard, 53100 Mayenne ISSN : 2107-5190 Collège René Descartes, 98 bd Blossac, 86 106 Châtellerault. Directeurs de publication : Jacques Arfeuillère et Séverine Lenhard,Avril 2018 Projet soutenu et financé exclusivement par la ville de Châtellerault et la Communauté d’Agglomération du Pays Châtelleraudais. Merci à eux ! Partenariat avec le « 4 », pour des ateliers vidéo avec José Bourdon et des ateliers images avec Aïssa Kandila. Merci ! EDITO : 20 ans, c'est ça, être jeunes ? C'est la question que sont venus poser chez nous, au collège, les comédiens du CE- PI de Poitiers. Une expérience étonnante pour nous aussi. Ce mois-ci, nous avons eu l’occasion de voir le spectacle « 20 ans et alors? » présenté par les 3T qui a organisé, chez nous, comme dans d'autres établissements de la ville des représentations théâtrales quasi « à domicile ». Avec la complicité de François Martel, professeur d'art dramatique au conservatoire de Poitiers qui fait tourner ses jeunes comédiens de CEPI à Châtellerault. Ils ont 20 ans ou un peu plus et, pour cette fois, ils ont choisi de parler de ça avec une pièce de Don Duyns qu'ils ont adaptée, augmentée de leur propres textes et de leurs mu- siques. Pour poser des questions sur ce que c'est qu'être jeune. Ce spectacle nous a fait découvrir l’univers des 20 ans. Les rencontres étranges qu’ils font (dans une scène, 5 personnages se questionnent sur une personne qu’ils ont rencontrée), les parcours différents qu’ils entre- prennent (dans le spectacle, l’un des personnages est un chanteur qui se questionne sur son métier, une chante de l’opéra et puis plusieurs stagnent encore sur leur parcours.) Car 20 ans, c’est un état de réflexion et de questionnement face au monde qui nous entoure. A 20 ans on a des rêves plein la tête pour en- treprendre et créer notre avenir. Puis, des fois on a peur de celui-ci. Nous, nous n'avons que 14 ou 15 ans, mais ces sentiments, on les comprend bien. Dans le spectacle « 20 ans et alors », une scène était particulièrement étonnante. Un personnage regarde dans un miroir son avenir et il a peur de lui. Il le perçoit plein de question- nement mais aussi d’espoir. Et ce sont deux comédiens qui le jouent, l'un à « l'endroit » et l'autre à l'en- vers comme un reflet. C'est dur de saisir son image ! A ujourd'hui quasiment tout le monde a un télé- phone dans les établisse- ments scolaires. Dans certains établissements, l'usage du téléphone durant les récréations est autorisé mais durant les cours inter- dits. Dans d'autres, il est interdit de l'utiliser quel que soit l'endroit mais le fait de l'avoir sur soi ne l'est pas. On peut donc avoir son téléphone mais il doit être éteint et on doit faire comme si on ne l'avait pas. Dimanche 10 décembre 2017, le mi- nistre de l'éducation Jean-Michel Blanquer a déclaré qu'il compte à la rentrée 2018 renforcer l'interdiction des téléphones portables dans les écoles et collèges. Cette annonce ne fait d'ailleurs que reprendre une pro- messe du candidat Macron. Cette question se discute toujours. Chez nous en particulier, dans les collèges. Peut-on vraiment, en effet, interdire la présence physique des téléphones portables dans les établis- sements ? Certes, ce seront les règles mais ces règles ne nous semblent pas très faciles à faire appliquer. Les pro- fesseurs ne vont sans doute pas se casser la tête à fouiller dans les sacs des élèves pour voir si ils ont un télé- phone ou pas. D'ailleurs, ils ne doi- vent pas en avoir le droit. Mais plutôt que reprendre les arguments que tout le monde connaît pour défendre le portable, on pourrait en profiter pour voir ce que signifie son absence. Quand on entend nos parents ou nos grands parents dire qu'ils sont con- tents de ne pas être nés à notre époque, c'est tout à fait compréhen- sible. Eux, ils n'avaient pas de télé- phone donc, s'ils sortaient, leurs pa- rents ne pouvaient pas les joindre et puis surtout, ils allaient s'amuser pour de vrai et n'étaient pas collés aux écrans. On peut envier cette li- berté mais il faut aussi accepter qu'aujourd'hui, les téléphones sont indispensables selon certains. A moins que la société fasse en sorte que ce ne soit pas le cas... Quand on était petit, on n'avait pas de téléphone mais on s'amusait quand même. Aujourd'hui, il y a car- rément des enfants d'école primaire qui ont un téléphone. Plus le temps passe, et plus on a un téléphone plus jeune. Bon... Un professeur a dit : "Je rêve d'une école o ù on arrive à faire réfléchir les autres". Stella Ovsepian, 3 Le téléphone, bientôt une interdiction? ©Severine Lenhard 4 Descartes Discount ? La presse locale, TV, Radios et Presse écrite ont abondamment couvert l'événement : Le collège René Descartes de Châtellerault a fait une grève pour manifester son mécontentement du lundi 8 janvier au mar- di 16 janvier. 10 jours pour quoi ? Nous avons voulu comprendre. L e rectorat, en attribuant les moyens pour la rentrée pro- chaine, a décidé de suppri- mer deux classes du collège René Descartes. Cause avancée ? La diminution des effectifs. Pour les autorités académiques, mathémati- quement, le collège a le nombre de classes qui correspond à ses effectifs. Suite à cela, les professeurs ont déci- dé de se manifester en faisant une grève. Ils ont rapidement été rejoints par les parents d’élèves. Durant quelques jours, ces derniers ont blo- qué les portes du collège en empê- chant ainsi les cours. Régulièrement les professeurs et les parents se réu- nissaient en assemblées générales pour se mettre d'accord sur les moyens de récupérer les moyens qu'ils estimaient nécessaires pour une bonne rentrée 2018. Lors des réunions, les professeurs ainsi que les parents se concertaient afin de programmer leurs actions (discussions avec le rectorat, manifes- tations, blocage, etc.) Ainsi des mani- festions ont été organisées comme celle du jeudi 11 janvier où il a été distribué des tracts pour informer de la situation du collège devant les portes ou encore celle du samedi 13 janvier. On a pu assister ainsi à un nouveau baptême du collège « Descartes Discount » ou encore à un enterrement des deux classes sup- primées. Ils se sont donné aussi ren- dez-vous devant la mairie pour dispo- ser le mobilier de deux salles de classes, une manière symbolique de montrer ce qu'on enlevait à leur éta- blissement. 10 jours d'action bien remplis pour quel résultat ? C'est ce que le journal a essayé de savoir en interrogeant les acteurs et les té- moins. (suite page suivante) L’avis des châtelleraudais Nous avons interrogé des personnes dans le centre-ville de Châtellerault, en leur demandant leur avis sur la grève du collège René Descartes. Quelques réponses au fil de la rue. « C’est une bonne chose parce que d’abord il y a suppression de classes, ça ne peut pas durer, ça ne doit même pas exister. Parce qu’il reste beaucoup d’élèves et donc pour la qualité d’enseignement, je trouve que c’est dommage. » « Ce n’est pas très positif pour vous parce que vous allez vous retrouver avec de gros effectifs et que les élèves en diffi- cultés, on les laissera de côté et on avan- cera avec ceux qui arrivent à suivre le cours. « Ils ont eu raison de faire grève surtout les profs car c’est quand même leur futur job qui est mis en péril puisque si on leur sup- prime des classes ça veut dire qu’on augmente les effectifs dans les classes. La qualité d’enseigne- ment devient un peu minable parce que le prof ne pourra pas assurer de la même manière que s'il a de petits effectifs. » « C’est très bien mais après, le gouvernement, quand il a pris ses décisions, elles sont prises. Malheureusement on n'est que des pions. » ©K’eskon attend 5 « Personnels et parents ont considéré que les moyens alloués pour la prochaine rentrée ne seront pas suffisants pour que cette rentrée se passe dans de bonnes conditions. Il faut uploads/Geographie/ keskon-attend-n058-avril-mai-2018 1 .pdf

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