Le Commerce international au Royaume-Uni Introduction: Le Royaume-Uni compte en
Le Commerce international au Royaume-Uni Introduction: Le Royaume-Uni compte en 2014 près de 64 millions d’habitants. S’il constitue actuellement la sixième puissance économique du Monde, il fut autrefois la Nation la plus riche, la plus prospère de la planète, du fait de son immense Empire colonial. Cet Empire s’étendait à son apogée sur les cinq continents, du Canda à l’Australie, en passant par l’Afrique australe, le Moyen- Orient et l’Inde. Il avait ainsi acquis la réputation de « l’Empire où le soleil ne se couche jamais. » Après sa dissolution survenue à la fin de la seconde guerre mondiale, la Grande-Bretagne voulait garder des liens avec ses anciennes colonies. Pour cela, elle a créé le Commonwealth, une organisation réunissant la majeure partie anciens Etats colonisés, et ayant pour but la coopération politique et l’union autour de valeurs communes. De plus, le Royaume-Uni a, à travers ses multiples conquêtes, répandu l’anglais à travers la terre entière, faisant de la langue de Shakespeare la langue la plus parlée au monde, la langue de référence dans les échanges internationaux, la langue de la mondialisation. Londres, la capitale Britannique, est ainsi devenu le chef-lieu de la mondialisation. La Grande-Bretagne n’en est pas moins une Nation européenne, bien que sa position périphérique et son insularité lui procurent une position originale en Europe. Si le Royaume est membre de l’Union Européenne, il conserve néanmoins une certaine souveraineté, monétaire notamment, puisqu’il n’adhère pas à la monnaie unique. De même, il n’est pas membre de l’espace de libre circulation européen, l’espace Schengen. Ainsi le Royaume-Uni, ancré dans l’Europe, a les yeux rivés sur le Nouveau Monde qui vient à apparaît et qui prend place dans la gouvernance mondiale. Entre son histoire et sa géographie la liant charnellement à l’Europe et son passé colonial la guidant vers des horizons plus lointains, la Grande-Bretagne semble être sous l’emprise d’un dilemme cornélien. C’est ainsi que nous demanderons comment les échanges commerciaux du Royaume se retrouvent affectés par cette double identité. Nous nous intéresserons à la place que compte s’arroger le pays dans la mondialisation, en nous intéressant aux principaux partenaires commerciaux du Royaume-Uni ainsi qu’aux produits échangés, ainsi que leurs évolutions. Enfin, nous tenterons d’analyser les forces et les faiblesses des britanniques pour rivaliser dans la compétition mondiale. Quelques définitions: Exportations: C’est l’ensemble des biens et services exportés, selon l’INSEE « fournis par des résidents à des non-résidents, à titre onéreux ou gratuit. » Importations: C’est l’ensemble des biens et services importés, selon l’INSEE « fournis par des non-résidents à des résidents, à titre onéreux ou gratuit. » Solde du commerce extérieur: Il correspond à la « différence entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux pays », ou entre un pays et le reste du Monde. Il se calcule en soustrayant à la valeur des exportations celle des importations. Il donne ainsi lieu à un déficit commercial (les importations sont plus élevées que les exportations) ou à un excèdent commercial (dans ce cas, ce sont les exportations qui sont plus élevées que les importations.) On exprime souvent le déficit ou l’excèdent commercial par rapport au PIB. Exemple: Soit un pays en déficit commercial de 50 milliards d’Euros. Son PIB est de 1000 milliards d’Euros. Le déficit commercial représente alors 0,5% de son PIB. Cet instrument permet de faire des comparaisons entre des pays de taille différente. Taux d’ouverture: Il s’agit d’un instrument permettant de mesurer le rôle du reste du Monde dans l’économie d’un pays. Il se calcule par les importations ajoutés aux exportations, le tout divisé par deux puis divisé par le PIB. En termes plus mathématiques: [(X+M)/2]/Y . Ainsi, nous pouvons mesurer le degré d’ouverture d’un pays, et en déduire si celui-ci est dépendant du Monde ou si, au contraire, fort d’un marché intérieur important, il ne l’est pas. I- Les orientations commerciales de la Grande-Bretagne. A. Principaux partenaires commerciaux et produits échangés. 1. Exportations 2. Importations B. Evolutions des échanges. 1. Evolutions des exportations 2. Evolution des importations 3. Evolution de la balance commerciale II- Les points forts et les faiblesses de l’économie britannique A. Les points forts B. Les faiblesses I- Les orientations commerciales de la Grande-Bretagne. A- Principaux partenaires commerciaux et produits échangés. 1. Les exportations. Le Royaume-Uni est l’une des grandes puissances commerciales et économiques du Monde. En dépit d’une très forte tertiarisation, il conserve une industrie de pointe lui permettant de rivaliser dans la compétition mondiale dans de nombreux secteurs clés tels que l’industrie aéronautique, automobile, la défense, le pharmaceutique, l’agroalimentaire ou encore, du fait des réserves en hydrocarbures dans la Mer du Nord, d’une industrie pétrolière performante. Le tableau ci- contre nous rend compte de la répartition des exportations britanniques selon le secteur d’activité. L ’exportation de pétrole au Royaume-Uni. La mer du Nord, qui borde l’Ecosse, regorge d’hydrocarbures et notamment de pétrole. Le graphique ci-contre nous rend compte de l’évolution des exportations de pétrole du Royaume-Uni de 1980 à 2013. Celles-ci ont atteint plusieurs pics autour de 1,7 millions de baril par jour en 1986 ainsi qu’en 2000. Depuis lors, les exportations sont en chute libre et ne dépassent guère les 600 000 barils journaliers. Le Royaume-Uni était en 2013, selon, l’OPEP, le 18ème exportateur de pétrole du monde. Le Royaume-Uni a été un exportateur- net (c’est à dire que les exportations étaient supérieures aux importations) de 1984 à 2004 L ’industrie pétrolière, en dépit de la chute des exportations, demeure importante, avec notamment l’entreprise British Petroleum. Au final, l’industrie pétrolière représente près de 15% des exportations du Royaume-Uni. Les exportations d’automobiles au Royaume-Uni. L’industrie automobile du Royaume-Uni est en pleine résilience, après des difficultés liées à la faillite de Rover et à la fermeture d’une usine PSA. L’usine Nissan (photo ci-contre), installée en 1984 à Sunderland, emploie désormais 7000 salariés et produit près de 500 000 voitures, soit d’avantage que l’ensemble de la production automobile en Italie. En 2013, le Royaume-Uni était le 14ème producteur de voitures au Monde, avec 1,6 million de voitures construites, juste derrière la France avec ses 1,7 millions. Le pays construit chaque année 2 millions de moteurs. Le secteur, fort de 4500 entreprises de toutes tailles, emploie en tout 700 000 personnes et représentent 3% du PIB. Les exportations quant à elles, ont doublé en valeur en dix ans, passant de 14,9 milliards d’euros en 2004 à 30,8 milliards d’euros en 2013. Notons également que la valeur moyenne de chaque voitures exportée a elle aussi doublé, passant de 12 670 euros en 2004 à 25 650 euros l’an dernier. Ainsi nous pouvons en déduire que l’industrie automobile du Royaume-Uni est montée en gamme. L ’industrie automobile pèse près de 11% des exportations britanniques . Les exportations dans le secteur de l’aéronautique au Royaume-Uni Le secteur de l’aéronautique est l’un des moteurs de l’économique britannique. Le Royaume-Uni représente en effet à lui seul 23% du marché européen, où il se classe en 1ère position et 17% du marché mondial (2ème position). Le secteur, qui compte près de 9000 entreprises, emploie directement plus de 100 000 personnes. La plupart des géants planétaires de l’aéronautique sont présent sur le sol britannique: BAE system, EADS, Bombardier ou encore Rolls Royce. 70% de la production est exportée, ce qui représente 15,45 milliards GBP en 2009, dont 8,77 milliards GBP pour l’aéronautique civile seule. L ’Union Européenne constitue son plus grand marché: 6,53 milliards GBP . Les entreprises britanniques participent activement aux plus grands programmes internationaux tels qu’Eurofighter, Airbus A380 et A400. L’Eurofighter (ci-dessus), est un avion de combat de 4ème génération, construit conjointement par le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. L’Arabie Saoudite, entre autres, a passé une commande de 72 appareils en 2007 pour un montant de 5,4 milliards d’Euros. Le tourisme au Royaume-Uni Le tourisme est un secteur important, participant lui aussi à la balance commerciale d’un pays. En 2013, le Royaume-Uni était la 8ème destination touristique du monde, avec 31,2 millions de visiteurs uniques. Londres est même parvenue à détrôner Paris avec près de 16 millions de touristes l’an passé, boostée notamment par les Jeux Olympiques de 2012. Le secteur touristique représente 7% du PIB britannique et emploie au total 1,5 million de personnes. En 2013, les touristes internationaux ont dépensés prés de 40 milliards de dollars au Royaume-Uni. Comme le montre le tableau ci- dessus, les principaux touristes sont européens, américains, et océaniens. Le tableau de l’OCDE ci-dessous nous renseigne sur les principales destinations des exportations britanniques. Après lecture du tableau, nous en déduire que, concernant les exportations de marchandises: 1. L’Europe demeure, de très loin, le premier marché des exportations du Royaume-Uni, avec 59,9%, devant les Amériques (17,2%) dont 13,3% pour les seuls Etats-Unis. 2. La Grande-Bretagne ne semble guère tirer profit du marché pourtant colossal de ses anciennes colonies: en effet, l’Inde par exemple, et ses 1,2 milliard d’habitants, ne représente que 1,9% des exportations du Royaume, l’Afrique seulement 3,8%. Intéressons-nous maintenant au graphique 2.15. Celui-ci nous rend compte de la part de marché des pays du G7 dans les exportations vers uploads/Geographie/ le-commerce-international-au-royaume-uni-yann-vecchiali 1 .pdf
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- Publié le Oct 24, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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