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Le long jour de Josué, Dr Immanuel Velikovsky. Page 1 Le long jour de Josué Dr Immanuel Velikovsky La plus incroyable des histoires La plus incroyable histoire de miracles est racontée à propos de Josué, fils de Noun, qui, poursuivant les rois de Canaan à Beth-Horon, supplia le Soleil et la Lune de s'immobiliser. « Il dit, en présence des Israélites : "Soleil arrête-toi sur Gabaon, et toi, Lune, sur le val d'Ajalon". Et le Soleil s'arrêta et la Lune se tint immobile, jusqu'à ce que le peuple se fût vengé de ses ennemis. Cela est écrit dans le livre du Juste. Le Soleil s'arrêta au milieu du ciel et ne se hâta pas de se coucher pendant presque un jour entier. 1 » Cette histoire paraît incroyable, même aux personnes les plus pieuses ou les plus imaginatives. On pourrait admettre qu'une mer déchaînée ait anéanti une armée, et en ait épargné une autre ; que la terre se soit ouverte, engloutissant des êtres humains ; que le cours du Jourdain se soit trouvé bloqué par l'effondrement d'une partie de sa rive ; que les murs de Jéricho aient été abattus, non par la clameur des trompettes, mais par un tremblement de terre. Mais que le Soleil et la Lune aient interrompu leur course à travers le firmament, voilà qui est pur produit de la fantaisie, image poétique, métaphore2, monstrueuse invraisemblance, qui défie le sens commun3, invention méprisable qui peut-être même trahit une sorte d'irrespect à l'égard du Créateur. Pour la science de notre temps, et non pour celle de l'époque où furent écrits le Livre de Josué et le Livre du Juste, pareil événement impliquerait que la Terre cessât, un certain temps, de tourner, sur sa route assignée. Une telle perturbation est-elle concevable ? On ne découvre pas le moindre indice de désordre dans les annales actuelles de la Terre. Chaque année comprend 365 jours 5 heures et 49 minutes. L'abandon par la Terre de sa rotation régulière est impensable, sauf dans le cas très improbable où notre planète rencontrerait un autre corps céleste d'une masse suffisante pour interrompre la trajectoire éternelle de notre monde. Il est bien vrai que des aérolithes ou météorites tombent continuellement sur notre Terre, quelquefois par milliers et dizaines de milliers. Mais on n'a jamais perçu le moindre désordre dans la rotation de la planète elle-même. Cette dernière remarque n'exclut pas la possibilité d'un heurt entre un corps plus grand ou plus petit - isolé ou en groupe - et la Terre. Le grand nombre d'astéroïdes qu'on distingue entre les orbites de Mars et de Jupiter suggère 1 Livre de Josué 10:12,13. Note de l'époque du traducteur Morisset : « Presque toutes les citations de la Bible sont empruntées à la version des moines de Maredsous. Cependant, certaines expressions, points de départ à des développements importants, ont été directement traduites de l'anglais.» 2 « Il est certain qu'on n'aurait pu imaginer fiction plus efficace ni plus propice à étayer une grande composition héroïque et lyrique. » - G. Schiaparelli, Astronomy in the Old testament (1905), p. 40. 3 W. Whiston a écrit dans sa Nouvelle théorie de la Terre (6e éd., 1755) pp. 19-21, sur ce miraculeux arrêt du Soleil : «Les Ecritures ne se proposaient pas d'enseigner la philosophie aux hommes, non plus que de s'accorder avec la représentation pythagoricienne de l'Univers», et, plus loin : « Les prophètes écrivains sacrés, peu ou point philosophes, étaient incapables de représenter ces choses autrement qu'ils ne les comprenaient, eux et le vulgaire.» Le long jour de Josué, Dr Immanuel Velikovsky. Page 2 aussi qu'à une époque indéterminée une autre planète y était présente. Il est possible qu'une comète soit entrée en collision avec elle et l'ait fracassée. Maintenant ces météorites suivent approximativement la trajectoire que suivait la planète détruite dans sa révolution autour du Soleil. Il n'est guère probable qu'une comète puisse entrer en collision avec notre planète ; cependant l'idée n'est pas absurde. Le mécanisme céleste fonctionne avec une précision presque absolue. Mais dans le ciel errent par milliers, par millions, des comètes qui ont perdu leurs trajectoires, et leur interférence peut perturber l'harmonie céleste. Quelques-unes de ces comètes appartiennent à notre système. Périodiquement elles reviennent, mais à des intervalles assez irréguliers, à cause de l'attraction des grandes planètes, au moment où elles s'en approchent trop. Mais d'autres comètes, innombrables, et décelables au seul télescope, arrivent à très grande vitesse des espaces incommensurables de l'Univers, et disparaissent, peut-être à jamais. Certaines comètes ne sont visibles que quelques heures, d'autres des jours, des semaines ou même des mois. Se pourrait-il que la Terre, notre Terre, se rue, au risque d'une collision pleine de périls, vers une énorme masse de météorites, une traînée de pierres tournant à une vitesse vertigineuse à travers notre système solaire ? Cette hypothèse a été analysée avec passion au cours du siècle dernier. Depuis l'époque où Aristote avait affirmé qu'un météorite avait été soulevé de terre par le vent, emporté dans les airs, et qu'il s'était abattu à Aegospotamos (alors qu'une comète brillait dans le ciel), jusqu'en 1803 (26 avril), où de nombreux météorites tombèrent à L'Aigle en France et furent examinés par Biot, repré sentant l'Académie des Sciences, tout le monde scientifique, les Copernic, Galilée, Képler, Newton et Huygens, jugeait absolument impossible qu'un seul bloc pût s'abattre sur la Terre : tout cela malgré les nombreux cas de pierres tombées sous les yeux mêmes de la foule. Ainsi un météorite s'abattit en présence de l'empereur Maximilien et de sa cour à Ensisheim*, en Alsace, le 7 novembre 1492 4. Juste avant 1803, l'Académie des Sciences de Paris refusait encore d'ajouter foi à un phénomène similaire. La chute de météorites, le 24 juillet 1790, dans le Sud-Ouest de la France, fut déclarée « un phénomène physique impossible ». 5 Depuis 1803, cependant, les scientifiques admettent que des pierres tombent du ciel. Si une ou plusieurs pierres peuvent entrer en collision avec la Terre, une comète entière pourrait-elle faire de même ? On a calculé que cette possibilité existe, mais qu'elle est improbable.6 Si la tête d'une comète passait suffisamment près de notre trajectoire pour dévier la course de la Terre, un autre phénomène, outre la perturbation de la trajectoire terrestre, se produirait sans doute : une pluie très dense de météorites frapperait la Terre ; des blocs incandescents, après avoir traversé l'atmosphère, frapperaient leur but en pleine violence. *Note JdL : chaque année au mois de juin est organisé à Ensishem (en Alsace) un salon des pierres célestes ou on peut acheter des météorites... La confrérie des gardiens de la météorite de l'empereur est toujours là... 4 C.-P. Olivier, Meteors (1925), p.4. 5 P. Bertholon, Publicazioni della specola astronomica Vaticana (1913). 6 D. F. Arago a un jour calculé qu'il y avait une chance sur 280 millions pour qu'une comète entre en collision avec la Terre. Néanmoins, il existe dans l'Arizona un cratère de 1 500 mètres de diamètre, produit par la collision d'une petite comète ou d'un astéroïde avec la Terre. Le 30 juin 1908, un bloc de fer de 40 000 tonnes s'abattit en Sibérie par 60 degrés 56' latitude Nord et 101 degrés 57' longitude Est. En 1946, la petite comète de Giacobini-Zinner passa à moins de 211 000 km du point de passage de la Terre huit jours plus tard. Tandis que je recherchais si la collision Terre-comète avait été l'objet de discussions antérieures, je découvris que W. Whiston, successeur de Newton à Cambridge et contemporain de Halley, tentait déjà de prouver, dans sa « Nouvelle théorie de la Terre » (première édition 1696) que la comète de 1680 à laquelle il attribuait (inexactement) une période de 575 ans et demi provoqua le déluge biblique lors d'une lointaine rencontre avec la Terre. Cuvier, qui était incapable d'offrir une explication personnelle des causes des grands cataclysmes, se réfère à la théorie de Whiston en ces termes : «Whiston s'étonnait que la Terre eût été créée de l'atmosphère d'une comète et qu'elle eût été inondée par la queue d'une autre. La chaleur qui subsistait de son origine première selon lui, poussa toute la population antédiluvienne, hommes et animaux, au péché ; ce pourquoi ils furent tous noyés par le déluge, sauf les poissons dont les passions sont apparemment moins violentes.» I. Donnelly, écrivain, réformateur et membre de la Chambre des Représentants, essaya dans son livre Ragnarok (1883) d'expliquer la présence d'argile et de sable dans le sous-sol rocheux d'Amérique et d'Europe par une rencontre de la Terre et d'une comète, celle-ci répandit l'argile sur l'hémisphère terrestre qui lui faisait face au moment de la rencontre. Selon lui, l'événement avait eu lieu dans une période indéterminée, mais où les hommes peuplaient déjà la Terre. Donnelly semble ignorer que Whiston l'avait précédé dans cette voie. Il prétend qu'il n'y a d'argile que sur la moitié de la Terre : hypothèse arbitraire et fausse. Le long jour de Josué, Dr Immanuel Velikovsky. Page 3 Dans le Livre de Josué, deux versets avant uploads/Geographie/ le-long-jour-de-josue.pdf
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- Publié le Mar 25, 2022
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