LE RÉSUMÉ DE TEXTE II La concision est la qualité essentielle que requiert le r

LE RÉSUMÉ DE TEXTE II La concision est la qualité essentielle que requiert le résumé : d'un ensemble de termes inscrits dans une énumération, une série d'exemples, ou d'un réseau de périphrases et de redites, vous devez savoir choisir le terme unique qui en sera le juste équivalent. Pour vous y entraîner, cette page propose :  Exercices de reformulation  Exercices de résumé . RÉCAPITULONS : LES RÈGLES DE LA CONCISION La suppression - supprimer les exemples illustratifs, les citations. - les digressions qui sortent du champ argumentatif. - les reprises, les redites. - les périphrases. L'intégration - passer de l'énumération au terme générique. - reprendre un champ lexical par son terme englobant. - condenser les exemples argumentatifs. Le réagencement - une seule phrase complexe peut rendre compte de plusieurs phrases du texte. - un verbe peut à lui seul rendre compte d'une relation logique. - nominaliser : préférer le substantif au lieu du verbe, la juxtaposition au lieu de la subordination la phrase simple, l'adjectif en apposition. - un signe de ponctuation pourra rendre compte d'une articulation logique : ainsi le signe : peut exprimer à lui seul la cause ou la conséquence. EXERCICES DE REFORMULATION Nous avons coloré différemment les unités de sens qu'a révélées la structure de ce texte : progressivement, nous allons les traiter dans la perspective d'une reformulation. Rien que la vérité ou toute la vérité ? Jean Lacouture, « Courrier de l’UNESCO », septembre 1990. Le débat que le journaliste mène avec sa conscience est âpre, et multiple, d'autant plus que son métier est plus flou, et doté de moins de règles, et pourvu d'une déontologie plus flottante que beaucoup d'autres... Les médecins connaissent certes, et depuis l'évolution des connaissances et des lois, de cruelles incertitudes - dont mille enquêtes, témoignages et débats ne cessent de rendre compte. Les avocats ne sont guère en reste, ni les chercheurs et leurs manipulations biologiques ou leurs armes absolues, ni les utilisateurs militaires de ces engins. Mais enfin, les uns et les autres ont leur serment d'Hippocrate, leur barreau, leurs conventions de Genève. Les journalistes, rien. Il n'est pas absurde de comparer leur condition à celle d'un missile téléguidé qui ignorerait aussi bien la nature de la mission que l'orientation du pilote et qui serait programmé de telle façon qu'il ne soit pointé ni en direction de la terre, pour éviter les accidents, ni en direction de la mer, pour prévenir la pollution. A partir de ces données, le journaliste est un être libre et responsable, auquel il ne reste qu'à faire pour le mieux en vue d'éclairer ses contemporains sans pour autant faire exploser les mille soleils d'Hiroshima. En apparence, l'objectif est clair, autant que le serment d'Hippocrate : dire la vérité, rien que la vérité, toute la vérité, comme le témoin devant le tribunal. Mais à ce témoin, le président du jury ne demande que la vérité qui lui a été humainement perceptible, celle qu'il a pu appréhender en un certain lieu, à une certaine heure, relativement à certaines personnes. Au journaliste est demandée une vérité plus ample, complexe, démultipliée. En rentrant de déportation, Léon Blum, qui avait été longtemps journaliste, déclarait devant ses camarades qu'il savait désormais que la règle d'or de ce métier n'était pas « de ne dire que la vérité, ce qui est simple, mais de dire toute la vérité, ce qui est bien plus difficile ». Bien. Mais qu'est-ce que « toute la vérité », dans la mesure d'ailleurs où il est possible de définir « rien que la vérité » ? [...] L'interrogation du journaliste ne porte pas seulement sur la part de vérité qui lui est accessible, mais aussi sur les méthodes pour y parvenir, et sur la divulgation qui peut être faite. Le journalisme dit « d'investigation » est à l'ordre du jour. Il est entendu aujourd'hui que tous les coups sont permis. Le traitement par deux grands journalistes du Washington Post de l'affaire du Watergate a donné ses lettres de noblesse à un type d'enquête comparable à celle que pratiquent la police et les services spéciaux à l'encontre des terroristes ou des trafiquants de drogue. S'insurger contre ce modèle, ou le mettre en question, ne peut être le fait que d'un ancien combattant cacochyme, d'un reporter formé par les Petites sœurs des pauvres. L'idée que je me suis faite de ce métier me détourne d'un certain type de procédures, de certaines interpellations déguisées, et je suis de ceux qui pensent que le journalisme obéit à d'autres règles que la police ou le contre-espionnage. Peut-être ai-je tort. Mais c'est la pratique de la rétention de l'information qui défie le plus rudement la conscience de l'informateur professionnel. Pour en avoir usé (et l'avoir reconnu...) à propos des guerres d'Algérie et du Vietnam, pour avoir cru pouvoir tracer une frontière entre le communicable et l'indicible, pour m'être érigé en gardien « d'intérêts supérieurs » à l'information, ceux des causes tenues pour « justes », je me suis attiré de rudes remontrances. Méritées, à coup sûr, surtout si elles émanaient de personnages n'ayant jamais pratiqué, à d'autres usages, de manipulations systématiques, et pudiquement dissimulées. La loi est claire : « rien que la vérité, toute la vérité », mais il faut la compléter par la devise que le New York Times arbore en manchette : « All the news that's fit to print », toutes les nouvelles dignes d'être imprimées. Ce qui exclut les indignes – c'est-à-dire toute une espèce de journalisme et, dans le plus noble, ce dont la divulgation porte indûment atteinte à la vie ou l'honorabilité de personnes humaines dont l'indignité n'a pas été établie. Connaissant ces règles, le journaliste constatera que son problème majeur n'a pas trait à l'acquisition mais à la diffusion de sa part de vérité, dans ce rapport à établir entre ce qu'il ingurgite de la meilleure foi du monde, où abondent les scories et les faux-semblants, et ce qu'il régurgite. La frontière, entre les deux, est insaisissable, et mouvante. Le filtre, de ceci à cela, est sa conscience, seule. Recherche des expressions à reformuler Commentaire de la reformulation proposée « le journaliste est un être libre et responsable » trouver d'autres formulations pour : - débat, conscience, âpre, multiple - médecins, avocats, chercheurs - règles, déontologie, serment, barreau, conventions. Le journaliste se trouve placé dans de douloureux et fréquents cas de conscience car, au contraire d'autres professions libérales, aucune instance juridique ne lui indique la conduite à observer. [quels mots du texte ont permis d'écrire : professions libérales ; aucune instance juridique ; conduite à observer ?] « une vérité plus ample, complexe, démultipliée » trouver une autre formulation pour : - plus ample, complexe, démultipliée. quel rôle joue ce paragraphe ? à combien de parties s'attend-on ? quels en seront les sujets ? Cette liberté exige du journaliste qu'il rende compte de la vérité, mais d'une vérité multiforme qui ne soit pas uniquement la sienne, comme dans le cas d'un simple témoignage. [quels mots du texte ont permis d'écrire : pas uniquement la sienne ? multiforme ?] Le problème concerne aussi les méthodes pour y parvenir et l'étendue du devoir d'informer. « le journalisme dit « d'investigation » trouver d'autres formulations pour : - enquête, police, services spéciaux, interpellations, procédures. pourquoi faut-il conserver le "je"? On pratique aujourd'hui un journalisme policier où on ne recule devant aucun moyen. Au risque de me tromper ou de paraître démodé, je persiste à refuser ces pratiques. [quels mots du texte ont permis d'écrire : journalisme policier ? de paraître démodé ?] « la rétention de l'information » trouver une autre formulation pour : - intérêts supérieurs, causes justes. Mais c'est le refus délibéré d'informer qui pose le plus redoutable problème. J'ai dû moi-même y consentir autrefois au nom de la raison d'État, et je me suis exposé à des reproches légitimes. [quels mots du texte ont permis d'écrire : raison d'État ?] « les nouvelles dignes d'être imprimées » trouver d'autres formulations pour : - indignes, indûment - diffusion, ingurgite/régurgite, filtre. Il importe alors de respecter la vérité, mais sans tomber dans l'indignité de l'atteinte injuste aux vies privées. Fort de ces règles., le journaliste devra comprendre que sa conscience est le seul juge capable de démêler ce qu'il a cru sincèrement de ce qu'il doit communiquer au public. [qu'est-ce qui autorise l'adjectif "injuste" ? qu'est-ce qui justifie le verbe "démêler" ?] APPLICATION Soit la proposition de résumé suivante (Nicolas Grimaldi, Cinq paradoxes du moi, début du texte) : Le moi est à la fois sujet et objet, mais, deuxième paradoxe, il est aussi évident que mystérieux. Mes perceptions attestent l’existence d’un être dont je ne sais rien. Et il est vain de prétendre dissiper ce mystère car les sentiments que nous éprouvons nous caractérisent à notre insu, sans que nous soyons en mesure [50] d’en identifier l’origine. C’est que le moi n’est pas un concept : il revêt seulement des formes qui restent, faute de témoin omniscient, éphémères et contingentes. 85 mots. uploads/Geographie/ le-resume-de-texte.pdf

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