Rav Elie LELLOUCHE LA HAKARAT HATOV PILIER DE LA CRÉATION Article et contenu ré

Rav Elie LELLOUCHE LA HAKARAT HATOV PILIER DE LA CRÉATION Article et contenu réalisés par TORAT HAIM VECHALOM - 35, rue Emile Lepeu 75011 PARIS - 01.44.93.51.50 Association reconnue d’utilité générale habilitée à recevoir les DONS et les LEGS. Directeur : Rav Elie LELLOUCHE d"cb PARACHAT KI TAVO Samedi 21 SEPTEMBRE 2019 21 ELOUL 5779 entrée chabat : de 18h33 à 19h35 selon les horaires de votre communauté sortie chabat : 20h39 La belle captive : la troublante permissivité de la Torah (Elie LELLOUCHE) - Le sommeil réparateur (Yossef HARROS) - Le cohen, quel qu’il soit.. (Yo’hanan NATANSON) - Arami ovéd avi vayéred mitsrayma (Raphaël ATTIAS) MAYAN HAIM MAYAN HAIM EDITION Un Beth Hamidrach parisien Nos Sages nous enseignent (Bérechit Rabba 1,4) que le monde a été créé, entre autres raisons, pour la Mitsva des Bikourim. Cette Mitsva, qui ouvre la Paracha Ki-Tavo, consistait en l’offrande, présentée au Beth HaMikdach, des prémices de la production annuelle de blé, d’orge et des cinq fruits par le biais desquels la Torah vante les qualités de la Terre d’Israël. Cette offrande, qui incombait à tout propriétaire de ces produits, jouissait d’un cérémonial fastueux, cérémonial que la Michna (Bikourim, chapitre 3) expose avec forces détails. Ce protocole festif, soigneusement codifié par nos Sages, tient, sans aucun doute, au lien établi par le Midrach que nous avons cité en introduction, entre cette Mitsva des Bikourim et la Création du monde. En effet, «Béréchit Bara Élokim»: Au commencement Hachem créa, énonce la Torah (Béréchit 1,1). Nos ‘Ha’khamim, se livrant à une interprétation, lisent ce verset différemment: «C’est pour le Réchit qu’Hachem créa». Autrement dit, si le monde fut créé, cela tient à une réalité que l’on nomme Réchit, c’est-à-dire début ou caractère premier. Or les Bikourim sont désignés par la Torah par ce terme: «Réchit Bikouré Admatéra Tavi Beth Hachem Éloké’kha»: «Le début des prémices de ta terre tu apporteras dans la maison de L’Éternel ton D-ieu», stipule le Texte Sacré (Chémot 23,19). C’est cette occurrence redoublée du terme Réchit qui a permis aux Sages de déceler, dans la Mitsva des Bikourim, la justification même de l’œuvre de la Création. Cependant, si ce commandement revêt une telle importance, cela tient, au-delà de la correspondance terminologique, à la vertu qu’il invite le serviteur d’Hachem à acquérir. Comme le développe le Sifté Haïm, l’offrande des prémices traduit, peut- être plus que n’importe quelle autre Mitsva, l’importance de la notion de Hakarat Hatov, de gratitude. La présence du peuple juif sur sa terre, sa prospérité ne peuvent être considérées comme allant de soi. La Torah, en enjoignant à chaque propriétaire, récoltant ou cueillant les produits vantant la terre d’Israël, l’obligation d’en offrir annuellement les prémices au Beth HaMikdach, appelle, par là même chacun d’entre nous à savoir reconnaître les bienfaits divins. Or ce sens de la reconnaissance, que ce soit à l’égard d’Hachem, de nos semblables voire même à l’égard de la matière inanimée fonde la Création elle-même en même temps qu’il en assure la pérennité. La Torah foisonne d’exemples de gratitude dont firent preuve nos ancêtres et les guides du peuple d’Israël. Savoir reconnaître et exprimer ce que nous devons à chaque personne qui a pu contribuer à notre épanouissement ou à chaque élément qui a participé à notre avancée ou encouragé notre réussite dans la vie, et ce à quelque niveau que ce soit, constitue la raison d’être même de notre venue dans ce monde, et ceci, du fait même de la gratitude dont nous sommes redevables vis-à-vis du Maître du monde lui-même. Car toute Hakarat HaTov puise sa source dans celle que nous devons, par-dessus tout, à Hachem. À telle enseigne, d’ailleurs, que ce devoir de reconnaissance justifie à lui seul, selon le Maharal, la Mitsva relative au récit de la Sortie d’Égypte le soir de Pessa’h. Ce devoir de reconnaissance vis-à-vis d’Hachem diffère, cependant, radicalement, de celui qui nous incombe à l’égard des hommes. En effet, à la différence de notre obligation morale vis- à-vis de nos semblables, la gratitude que nous avons le devoir de témoigner vis-à-vis d’Hachem n’a pas de limites. La Torah nous met en garde contre le danger de ne revendiquer, ne serait-ce qu’une petite part, dans la réussite qu’Hachem nous octroie dans notre vie. Ainsi, Moché, haranguant le ‘Am Israël, avant son entrée imminente en Érets Israël, le sermonne en ces termes: «Prend garde à toi, de peur d’oublier Hachem ton D-ieu.....de dire en ton cœur: ma force et la puissance de ma main m’ont assuré cette réussite. Tu garderas en mémoire que seul Hachem ton D-ieu est à même de te donner la force de connaître la réussite» (Dévarim 8,11-17-18). Cette mise en garde tranchante du plus grand de nos prophètes vise à contrecarrer le mouvement naturel de l’homme, mouvement par lequel celui-ci cherche, parfois démesurément et avec arrogance, à revendiquer la paternité de ses réussites et de sa prospérité. À ce titre, la Mitsva des Bikourim, tel un rappel à l’ordre, vient rappeler aux Béné Israël que leur succès, loin de constituer un motif d’orgueil et d’autosatisfaction, doit, au contraire, éveiller en eux la conscience de la dette infinie que ce succès leur impose vis-à-vis du Maître du monde. Le mois d’Éloul marque le début du compte à rebours jusqu’aux Jours Redoutables. Cette période est appelée « Yémé Ratson », jours où Hachem souhaite que l’on se rapproche de Lui encore plus que durant le reste de l’année. C’est le moment le plus propice à l’amélioration de soi. Il est d’ailleurs naturel de se perfectionner à l’approche du jour véritable lorsqu’on sait que toutes nos conditions de vie seront réétudiées ce jour là . Parmi toutes les Houmrot que l’on s’impose , on trouve celle de ne pas dormir à Roch Hashana .Une des plus communes mais qui n’en est pas moins exigeante .Qui n’a pas envie de piquer du nez après 4 heures de prières , le double pour nos frères ashkénazes , et presque autant à table a évacuer la pression du matin . Une des premières sources que l’on connaisse à cette idée provient du Rav Yeoshua ben Chouid (éleve du Rachba ,14em siècle) qui rapporte au nom du Yeroushalmi qu’il serait impensable de dormir en ce jour et que celui qui s’endort , endormirait par la même occasion son Mazal . On retrouve ces même propos chez beaucoup de Richonim et Aharonim (Rama,Bah,Mishna Beroura..) Le Ari zal explique , de manière cabalistique , qu’il serait incorrect de dormir pendant son jugement et qu’étant donné qu’Hashem ne juge que jusqu’a Hatsot , on pourra dormir après cela . Le Ben Ich Hay et le Hida , plus mahmirims , donnent quand a eux une explication rationnelle et déconseillent de dormir toute la journée de Roch Hashana , indépendamment de la notion de jugement après Hatsot . Ce jour redoutable n’est juste pas propice a la sieste . Il existe des avis encore plus rigoureux ; le Rabbi de Kloisenbourg disait au nom de son grand père qu’il ne dormait pas durant toute la fête de Roch Hashana : Il prenait le Yeroushalmi a la lettre. Cependant , pas tous les Rabanim sont d’avis avec ce Yeroushalmi : Le Arouh Hashoulhan ramène que certains ont l’habitude de ne pas dormir , mais seulemement le premier jour et uniquement le matin avant Hatsot . Plus récemment , on trouve d’éminents rabbanims comme le Rav Yossef Molko ou encore le Steipler qui faisaient une sieste après les prières et les repas du jour . Toutefois , le Peri Hadash nous explicite que ces agissements ne sont peut être pas a prendre comme exemple . En effet , ces Rabanim qui se reposent ont sur quoi se reposer Pour notre part , il serait préférable d’éviter de dormir . Et le Hida de rajouter que Si seulement nous pouvions réparer un millième de ce que répare le Ari en dormant... Cette divergence d’opinion(comme bien souvent) entre les ravs peut trouver son origine dans la définition de la fête de Roch Hashana : Il y a effectivement une certaine ambiguïté sur l’essence de ce jour; S’agit il d’un jour angoissant du fait de ses enjeux ? ou doit on le percevoir comme un autre hag de l’année et ressentir une joie de fête ? Dans le Yalkout Yossef , Marane met en valeur ces 2 aspects : Dans le chapitre sur les comportements a adopter en ce jour , il écrit qu’il faut manger , boire et se rejouir , et le Siman d’après , il conseille de ne pas dormir , a moins que l’on ne ressente une faiblesse . En ce cas, une sieste revigorante serait un moyen de parfaire son avoda par la suite. Beezrat Hashem que ce Roch Hashana 5779 nous apporte la geoula très rapidement dans tout le klal Israel gmar Hatima tova LE SOMMEIL RÉPARATEUR Yossef HARROS «Tu te présenteras au Cohen qui sera [en fonction] en ces jours.» (Devarim 26,3) Pourquoi, demande le Rav Shimshon Rafael Hirsch, la Torah précise-t-elle : « en uploads/Geographie/ mh-ki-tavo-5779.pdf

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