Oran 1 Oran ORAN نارـهو Vue d'Oran depuis Santa Cruz, 2007 Géographie Pays Algé
Oran 1 Oran ORAN نارـهو Vue d'Oran depuis Santa Cruz, 2007 Géographie Pays Algérie Wilaya Oran Daïra Oran Superficie 2 121km² Coordonnées geo. 0°37′59″W 35°41′49″N Démographie Population 1700000hab (2008) Densité 680hab/km² Politique Président de l'APC Saddek Benkada Mandat en cours 2007-2012 Autres informations Oran 2 Code ONS 3101 Code postal 31000 Budget 4,8 milliards de DA (2008)[1] Oran (arabe : نارهوWahran ), surnommée El Bahia « la radieuse », est une ville portuaire du nord-ouest de l'Algérie, chef-lieu de la wilaya du même nom sur le golfe d'Oran. Oran est située au fond d'une baie ouverte au nord et dominée directement à l'ouest par la montagne de l'Aïdour (Murdjajo), d'une hauteur de 375m, ainsi que par le plateau de Moulay Abdelkader al-Jilani (Moul el Meida). L'agglomération s'étale de part et d'autre du ravin de l'oued Rhi, maintenant couvert. Située à 432km de la capitale Alger, Oran est la deuxième ville d'Algérie et compte aujourd'hui environ 897700 habitants, tandis que l'agglomération en compte environ 1700000. La ville est un pôle industriel (zones industrielles d'Arzew, Bethioua, etc.) et universitaire (Université d'Oran Es-Senia, Université des sciences et de la technologie, faculté de médecine...etc.). Étymologie Le nom de la ville en (arabe : نارهوWahran ) signifie « deux lions », dérive du mot singulier wahr, Wahran est l’appellation de d’une paire. aussi bien en arabe qu'en berbère. Le nom a été donné par Sidi Maakoud Al Mahaji et Sidi El Khrouti Al Mahaji, anciens chasseurs de lions à Oran. Il existe notamment, en référence à l'origine du nom, deux grandes statues en bronze représentant deux grands lions mâles devant la mairie actuelle d'Oran. Selon la légende, le derniers lion de la région furent chassés dans la montagne voisine d'Oran, elle aussi dénommée "montagne des lions". Sidi Maakoub Al Mahaji aurait selon une version lui-même apprivoisé deux lions. Le nom Oran apparaît pour la première fois dans un portulan génois en 1384[2] . Oran portait également le nom d’Ifri auparavant, qui signifie en berbère « la caverne »[3] , toponyme sans doute lié aux nombreux abris dans les collines environnantes (Ras El-Ain et Ravin Blanc). Fondation Oran a été fondée en 902 en pleine période des Idrisside vantait son commerce et ses artisans. Ce petit village que fréquentent les marins Andalous Mohamed Ben Abou Aoun et Mohamed Ben Abdoun, qui traitent avec les tribus berbères Nefza et Mosguen au nom des Omeyyades de Cordoue[4] . Son port offrait, avant, surtout refuge aux pirates. La situation d'Oran sur la Méditerranée, face à l'Espagne, proche de Carthagène et d'Almería, est propice au développement d'un port de commerce. Sa situation est à l’origine de sa prospérité à certaines époques, mais à d'autres, de sa décadence. Oran 3 Histoire Oran Période préhistorique et Antiquité Le site d'Oran a été une station préhistorique mise en évidence par des fouilles archéologiques entreprises aux XIXe et XXe siècles. Des traces datant d'au moins 100000 ans ont été relevées. Des grottes du paléolithique et du néolithique ont été mises en évidence. Des fouilles furent entreprises par François Doumergue et Paul Pallary en 1892 aux grottes du Cuartel, de Kouchet El Djir et des carrières d'Eckmühl, dites abri Alain. De nombreuses pièces archéologiques ont été récoltées dont certaines sont déposées au musée Ahmed Zabana, comme un bloc stratigraphique et une multitude d'outils composés de lissoirs, haches polies, lamelles, couteaux… La plupart des sites, pourtant classés, ont aujourd'hui disparus du fait de l'extension des carrières et de l'habitat précaire. Plusieurs sites archéologiques ont été recensés dans les environs d'Oran. Ils révèlent une présence punique et romaine notamment. La période punique (Ier siècle av. J.-C.) est représentée par l'immense nécropole des Andalouses et la présence de beaucoup d'artefacts (vases, coupes, urnes). Ces sites ont été révélés lors de l'agrandissement de la zone touristique de la plage des Andalouses à 30 kilomètres à l'ouest d'Oran. Beaucoup d'autres objets sont exhumés de nos jours dans les régions limitrophes de Bousfer et la région d'El Ançor. Cette région a fourni beaucoup de mosaïques et statues comme celles qu'on peut apercevoir au musée Ahmed Zabana (Poséidon, Hercule, Bacchus, Apollon). Du temps des romains, Oran s'appelait Unica Colonia, elle fut parmi les plus riches cités de Maurétanie césarienne. Le terme Unica Colonia induit une image édénique, une vision de bien être, un coin de terre où il fait bon vivre, une ville à nulle autre pareille au monde. On emploie ce genre d'épithète pour immortaliser le souvenir heureux qu'on a conservé d'un lieu, de la même façon que Rome a été surnommée « la Ville éternelle », Naples « baiser de feu » et la Corse « Ile de beauté ». Oran avait sûrement dû laisser à ses visiteurs une impression incomparable de douceur et de félicité pour mériter ce nom de « Unica Colonia ».[5] Si les Phéniciens avaient plutôt choisi, comme comptoir, la crique de Madagh à l’Ouest de l’Oran, les Romains avaient préféré le site de Portus Magnus Bethioua (le vieil Arzew), à 40 kilomètres à l’est d'Oran. Ils avaient tout de même signalé Portus Divini, les ports divins, les deux criques d’Oran et Mers El Kébir. On peut mentionner la légende selon laquelle certaines tribus de l’Afrique du Nord ont été judaïsées par un disciple et compagnon du prophète Moise (Sidna Moussa), Yoshe (Sidna Youchaâ) à la suite des persécutions des pharaons à l’encontre du peuple d’Israël. Yoshe (Sidna Youchaâ) a pris la direction du Maghreb. Selon cette légende, Sidna Youchaâ (Yoshe) est enterré sur une plage située à égale distance de Ghazaouet et de Nedroma. Son mausolée fait l’objet, depuis des siècles, de pèlerinage à l’occasion des fêtes Juives.[6] Oran 4 Dynastie Idrisside Les Idrissides ou Idrisides sont une dynastie Arabe. En 788 naît la première dynastie musulmane d'origine moyen-orientale, Ayant régnée sur le Maroc , le Sahara occidental, à l'Ouest de la Mauritanie et à l’Ouest et au Sud-ouest de l’Algérie ont des ancêtres remontant à Idriss II (fondateur de la dynastie Idrisside sont une dynastie arabe 788-985). La dynastie doit son nom à Idrîs Ier arrière petit-fils de Hassan fils de Sidna Ali ibn Abi Talib. Il se fait reconnaître comme imam par la tribu berbère des Awarbas qui l'avaient accueilli et par les quelques arabes qui l'avaient accompagné dans son exil. Le royaume Idrisside est urbain et c'est à partir de ses villes que la civilisation musulmane a été introduite vers les zones rurales. Les Idrissides ont tracé la voie qui a permis aux futures générations (les dynasties suivantes) de suivre leur épopée. Al-Hasan ben Kannûn le dernier prince Idrisside, fut assassiné sur les ordres des Omeyyades de Cordoue en 985. Période islamique Entre 910 et 1082, Oran devient un objet de conflit entre Omeyyades de Cordoue et Fatimides une dynastie chi'ite de Kairouan. Le conflit entre des fractions des Ifrenides et les Fatimides conduit en 954 à la prise de la ville d'Oran par Yala Ibn Mohamed des Ifrenidess[7] , Oran est détruite par son ordre et reconstruite dans un autre endroit. Par la suite, Les Zirides reconstruisirent la ville d'Oran sur le site actuel[8] . La ville passa ensuite sous domination des Almoravides, dynastie berbères originaire du sud de l'actuelle Mauritanie, jusqu'en 1145, lorsque le sultan Ibrahim Ben Tachfin y périt en luttant contre les troupes Almohades déjà victorieuses devant Tlemcen, il fut acculé en haut d'une falaise de la montagne Murdjajo et se cassa le cou en tombant avec son cheval sur la croupe duquel se trouvait aussi sa favorite Aziza.[9] Il voulait rejoindre le port de Mers el-Kébir où il devait embarquer pour l’Andalousie.[10] La présence des Almohades fut marquée dès 1147 par le début des persécutions contre les juifs d'Oran. Créé en 1162, le nouveau port d’Oran devint vite le plus important du Maghreb, quand Abd El Moumen y ouvrit ses chantiers navals et leur confia la construction d’une partie de sa flotte de guerre, Oran et Honaine s'associèrent pour construire les cent vaisseaux commandés par Abd El Moumen Ben Ali[11] . L'empire qui domina le Maghreb plusieurs décennies s'émietta peu à peu pour finalement donner naissance à des dynasties plus locales ; en 1230 les Hafsides de Tunis, en 1235 les Zianides de Tlemcen, puis en 1258 les Mérinides de Fès. En 1287, les juifs de Majorque firent leur première apparition à Oran. « En moins d'un demi siècle, dit M. L. Fey, Oran passa neuf fois sous différents pouvoirs...Ben-Abbad réussit à se maintenir à la tête du gouvernement oranais, à la condition qu'il se reconnaîtrait vassal du royaume hafside (1437). Oran reçu dans ses mûrs vers cette époque, le célèbre Mohammed IX al-Aysar, surnommé le gaucher; et quinzième roi de Grenade, obligé de fuir devant ses sujets insurgés. A la mort de Ben-Abbad, Oran obéit aux Zianides de Tlemcen. Sous cette nouvelle domination, Oran jouit d'une grande prospérité; elle devient l'entrepôt d'un commerce très actif et très étendu. Marmo et Alvarès Gomès en rendent témoignage. L'ivoire, les dépouilles d'autruche, les peaux de bœuf tannées, la poudre d'or, les céréales étaient d'inépuisables sources de richesses pour les uploads/Geographie/ or-an.pdf
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- Publié le Aoû 28, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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