Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Vers une architecture

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Vers une architecture Le Corbusier (1887-1965). Vers une architecture. 1925. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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COLLECTION DE " L'ESPRIT NOUVEAU " LE CORBUSIER VERS UNE ARCHITECTURE NOUVELLE EDITION REVUE ET AUGMENTÉE LES ÉDITIONS G. CRÈS ET Cie 21, RUE HAUTEFEUILLE, 21 PARIS 1r ÉDITION COLLECTION DE " L'ESPRIT NOUVEAU " VERS UNE ARCHITECTURE NOUVELLE ÉDITION REVUE ET AUGMENTÉE LES ÉDITIONS G. CRÈS ET Cie 21, RUE HAUTEFEUILLE, 21 PARIS INTRODUCTION A LA SECONDE ÉDITION Lorsque parut, il y a moins d'un an, la première édition de cet ouvrage, l'intérêt pour les choses de l'architecture s'éveillait partout. L'essentiel de ces chapitres publié auparavant en articles dans l'Esprit Nouveau avait fait un recensement subit : on parlait, on aimait à parler, on désirait pouvoir parler Architecture. Consé- quence d'un profond mouvement social. De même au XVIIIe siècle s'était éveillée une passion générale pour l'architecture : les bour- geois dessinaient de l'architecture, les hauts fonctionnaires aussi, Blondel, Claude Perrault, la Porte Saint-Denis, la Colonnade du Louvre. Et le pays s'était entièrement couvert d'œuvres témoi- gnant de cet esprit. La façon dont le présent livre a réagi, non pas justement sur les professionnels, mais sur le public, confirme l'avènement d'un cycle d'architecture. Le public désintéressé des questions d'atelier ne s'attache qu'à l'idée d'une architecture nouvelle susceptible de lui apporter un confort déjà entrevu par ailleurs (le tourisme automobile, les croisières sur mer, etc.), mais surtout la satisfaction d'un sentiment neuf. D'où vient, qu'est ce sentiment neuf? C'est l'éclosion, après une germination profonde, du sens architectural d'époque. Époque neuve, — terre spirituelle en friche, — néces- sité de bâtir sa maison. Une maison qui soit celle limite humaine, nous entourant, nous séparant du phénomène naturel antagoniste, nous donnant notre milieu humain, à nous hommes. Nécessité de combler une aspiration instinctive, de réaliser une fonction natu- relle. Architecturer! Ce n'est pas là que travail technique de pro- fessionnel. C'est aux tournants caractéristiques, un mouvement impulsif de l'idée commune, qui manifeste en quel mode elle entend ordonner ses actes. Ainsi l'architecture devient-elle le miroir des temps. L'architecture actuelle s'occupe de la maison, de la maison ordinaire et courante, pour hommes normaux et courants. Elle laisse tomber les palais. Voilà un signe des temps. Étudier la maison pour homme courant, « tout venant », c'est retrouver les bases humaines, l'échelle humaine, le besoin- type, la fonction-type, l'émotion-type. Et voilà! C'est capital, c'est tout. Digne période qui s'annonce, où l'homme a quitté la pompe! Ce livre est écrit à l'emporte-pièce. Comment parler d'archi- tecture avec un détachement élégant, d'architecture résultante de l'esprit d'une époque, au moment où cet esprit est encore recouvert de la défroque insupportable d'une époque mourante? Alors ceci, tout naturellement : pour passer outre la chape de plomb qui écrase, lancer des traits qui la percent, espèces de coups de pic pour trouer la chape lourde. Trouer. Alors, une trouée ici, une trouée là. Voilà des vues! On a des vues, hors de la chape de plomb qui étouffe. Donner des vues, faire des percées. Stratégie utile, efficace. Je me suis rallié à cette tactique, presque imposée du reste. Ce livre étant tiré une seconde fois, il fallait néanmoins le compléter, il fallait élargir le terrain autour des percées effectuées. Le faire dans cette nouvelle édition c'eût été faire un autre livre effectivement. J'ai donc laissé celui-ci intact et j'ai fait deux autres livres qui sont comme les ailes droite et gauche. En même temps que la réédition de Vers une Architecture sortiront des mêmes presses : Urbanisme et VArt décoratif d'aujourd'hui, deux cycles d'idées que j'ai, au cours de l'année écoulée, parcourus dans l'Esprit Nouveau, cette revue d'activité contemporaine qui met les unes à côté des autres les faces multiples de l'événement mo- derne et en fait une effigie claire, concordante, convaincante, une effigie dont le visage mâle et ferme appelle notre sympathie, appelle notre concours, le travail efficace de nos mains et de notre esprit. Ainsi Vers une Architecture, parti seul l'an dernier, cette année poursuit sa route flanqué de deux appuis extrêmes qui sont d'une part le phénomène architectural urbain, par qui se situe l'archi- tecture, d'autre part ce qu'on est convenu d'appeler de ce triste mot « art décoratif », par quoi nous devons trouver sous nos mains et accompagnant tous nos actes, la présence constante d'un esprit architectural nous maintenant tant sous le charme des sens que dans un état de dignité virile. Novembre 1924. ARGUMENT ESTHÉTIQUE DE L'INGÉNIEUR, ARCHITECTURE Esthétique de l'Ingénieur, Architecture, deux choses solidaires, consécu- tives, l'une en plein épanouissement, l'autre en pénible régression. L'ingénieur, inspiré par la loi d'Économie et conduit par le calcul, nous met en accord avec les lois de l'univers. Il atteint l'harmonie. L'architecte, par l'ordonnance des formes, réalise un ordre qui est une pure création de son esprit ; par les formes, il affecte intensivement nos sens, provoquant des émotions plastiques; par les rapports qu'il crée, il éveille en nous des résonances profondes, il nous donne la mesure d'un ordre qu'on sent en accord avec celui du monde, il détermine des mouvements divers de notre esprit et de notre coeur ; c'est alors que nous ressentons la beauté. TROIS RAPPELS A MM. LES ARCHITECTES LE VOLUME Nos yeux sont faits pour voir les formes sous la lumière. Les formes primaires sont les belles formes parce qu'elles se lisent claire- ment. Les architectes d'aujourd'hui ne réalisent plus les formes simples. Opérant par le calcul, les ingénieurs usent des formes géométriques, satisfaisant nos yeux par la géométrie et notre esprit par la mathématique ; leurs œuvres sont sur le chemin du grand art. LA SURFACE Un volume est enveloppé par une surface, une surface qui est divisée suivant les directrices et les génératrices du volume, accusant l'individualité de ce volume. Les architectes ont, aujourd'hui, peur des constituantes géométriques des surfaces. Les grands problèmes de la construction moderne seront réalisés sur la géométrie. Assujettis aux strictes obligations d'un programme impératif, les ingé- nieurs emploient les génératrices et les accusatrices des formes. Ils créent des faits plastiques limpides et impressionnants. LE PLAN Le plan est le générateur. Sans plan, il y a désordre, arbitraire. Le plan porte en lui l'essence de la sensation. Les grands problèmes de demain, dictés par des nécessités collectives, posent à nouveau la question du plan. La vie moderne demande, attend un plan nouveau, pour la maison et pour la ville. LES TRACÉS RÉGULATEURS De la naissance fatale de l'architecture. L'obligation de l'ordre. Le tracé régulateur est une assurance contre l'ar- bitraire. Il procure la satisfaction de l'esprit. Le tracé régulateur est un moyen ; il n'est pas une recette. Son choix et ses modalités d'expression font partie intégrante de la création architecturale. DES YEUX QUI NE VOIENT PAS LES PAQUEBOTS Une grande époque vient de commencer. Il existe un esprit nouveau. Il existe une foule d'œuvres d'esprit nouveau ; elles se rencontrent surtout dans la uploads/Geographie/ vers-une-architecture-nouvelle-edition-le-corbusier-bpt6k9600362d.pdf

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