1 Publicité du Micral N premier micro-ordinateur de l’histoire informatique. Na
1 Publicité du Micral N premier micro-ordinateur de l’histoire informatique. National Computer Exhibition, Chicago, mai 1974. 2 Table des matières R2E. MICRAL-N, 1974. ................................................................................................................ 4 Des premiers calculateurs à la micro-informatique .................................................................... 6 Apparition de l’électronique pendant la Seconde guerre mondiale ............................................. 6 Domination nord–américaine dans la course aux gros ordinateurs ............................................. 6 Réaction française avec le plan calcul du Général de Gaulle ...................................................... 7 Course à la miniaturisation remportée brillamment par la France. ......................................... 7 Le Micral N : premier micro-ordinateur, 1972. ........................................................................... 8 Utilisation de l’Intel 8008 : la première carte micro-processeur ................................................. 9 La mémoire MOS......................................................................................................................... 9 François Gernelle, père des micro-ordinateurs (1972) et des ordinateurs portable (1977) ........ 10 Le succès du Micral et ses suiveurs nord-américains ............................................................... 10 3 ans d’avance sur I.B.M, 1975. ................................................................................................ 11 5 ans d’avance sur Apple, 1977. ................................................................................................ 11 Fin de l’aventure R2E et Micral ................................................................................................. 12 Pragmatisme financier des U.S.A. et manque de vision française ............................................. 12 L’un des 5 Micral N originaux référencé : le seul dans une collection privée ........................... 12 Bibliographie ................................................................................................................................ 13 Figures ........................................................................................................................................... 14 In memoriam - Oliver Strimpel, “The Early Model Personal Computer Contest”, 1986 ..... 19 Annexes techniques de la configuration ..................................................................................... 21 Le boitier .................................................................................................................................... 21 Les 17 cartes du Micral N .......................................................................................................... 22 La documentation du Micral N .................................................................................................. 23 Tableaux synthétiques ................................................................................................................ 24 3 R2E - MICRAL N, 1974 LE PREMIER MICRO-ORDINATEUR Direction : Aymeric Rouillac Commissaire-Priseur Roma Maireau et Nadia Boucetta Etudiantes du master d’Histoire de l’Art de l’Université François Rabelais Tours, avril 2017 218 R2E. MICRAL-N, 1974. L'un des cinq derniers exemplaires connu du premier micro-ordinateur de l'histoire de l'informatique dans sa configuration originale complète. Le MICRO-ORDINATEUR est présenté dans un BOITIER en acier blanc cassé et brun numéroté 1574176 doté d'un PLURIBUS à 22 connecteurs recevant 17 CARTES ÉLECTRONIQUES dont la carte processeur équipée du MICRO-PROCESSEUR INTEL 8008 et trois cartes mé- moire apportant 16ko de Mémoire vive et mixte. L'ordi- nateur possède une fréquence d'horloge de 0,5 Mhz et 51 instructions. Le MONITEUR est relié à son ALIMENTATION et à trois autres périphériques assemblés par la société R2E : le premier est un bloc contenant un CLAVIER universel ainsi qu'un ÉCRAN cathodique, le deuxième est un LECTEUR DOUBLE DE DISQUETTE 8 pouces et le troisième, le PERIPHÉRIQUE TÉLÉTYPE. 10 MANUELS de documentation s'ajoutent à l'ensemble, dont son manuel d'utilisation. Matériel non testé présenté sans garantie quant à ses possibilités de fonctionnement. Provenance : collection d'un ancien employé de R2E puis de Cll Honeywell Bull. R2E. MICRAL-N, 1974. One of the last five knowed ver- sion of "the earliest commercial non-kit computer based on microprocessor", dixit Steve WOZNIAK. LIBRE CIRCULATION ET SORTIE DU TERRITOIRE FRANÇAIS Un dossier complet préparé avec R Roma a Ma aireau e et Nad dia a Boucetta, historiennes de l'art du master de l'Université François Rabelais de Tours est à découvrir sur ro ouillac.co om 4 Steve Wozniak, co-fondateur d'Apple, devant le Micral N à Boston en 1986, à l'occasion du concours organisé par le Computer History Museum. Membre du jury, Wozniak reconnaît au Micral le titre incontesté de "Earliest commercial non-kit computer based on a micro processor" avec trois ans d’avance sur IBM et cinq ans sur Apple. 5 6 Le Micral N premier micro-ordinateur de l’histoire de l’informatique Des premiers calculateurs à la micro-informatique Apparition de l’électronique pendant la Seconde guerre mondiale « L’ordinateur » est défini en 1955 par Jacques Perret pour désigner les machines électroniques capables de « mettre en ordre »1 l’information, qui apparaissent dans la seconde moitié du XXe siècle. Leur naissance est le résultat du développement de technologies développées avant- guerre pour les grands calculateurs, comme l’additionneur à 16bits Atanasoff-Berry (fig.1) en 1937, ou les missiles allemands Z1. Ils utilisent pour la première fois des composants électroniques plutôt que mécaniques. La Seconde Guerre mondiale est facteur de progrès majeurs dans ce domaine, les ordinateurs sont suffisamment performants pour calculer des trajectoires militaires ou encore décrypter des informations codées, mais également de faciliter la gestion industrielle. Dans ce domaine, nous pouvons citer le Colossus britannique (fig.2) en 1943, qui décrypte automatiquement les messages, ou encore l’ENIAC (fig. 3) américain de 1946, gros calculateur électrique de 30 tonnes. Par leurs capacités et leurs fonctions, ces deux calculateurs peuvent être considérés comme les premiers ordinateurs entièrement électriques, utilisant des tubes à vide. Progressivement, des constats sont faits sur l’importance et les atouts que peuvent avoir ces machines, ce qui motive la plupart des pays à poursuivre la recherche et les progrès en informatique. Domination nord–américaine dans la course aux gros ordinateurs Les U.S.A. (États-Unis) deviennent rapidement la première puissance scientifique au monde, en particulier par leurs recherches sur le transistor. Comme en Grande-Bretagne, en Suède, en Allemagne ou encore aux Pays-Bas, la recherche informatique est soutenue, subventionnée et se développe grâce aux universités et à de nombreux laboratoires de recherche spécialisés. Bien que le premier ordinateur électronique commercial, le Ferranti Mark I (fig. 4) soit britannique, c’est IBM, société américaine qui s’impose sur le marché mondial, en particulier grâce à l’IBM 701 (fig. 5) en 1952. Ce modèle marque également le début des ordinateurs utilisant une mémoire à tores magnétiques pour stocker l’information. En parallèle, des périphériques capables d’augmenter 1. Jacques Perret, philologue, Lettre du 16 avril 1955 à François Girard : « Cher monsieur, que diriez-vous ‘d’ordinateur’ ? c’est un mot correctement formé qui se trouve même dans le Littré comme adjectif désignant Dieu qui met de l’ordre dans le monde (...) » cité dans : HERVO, Corinne, L’ordinateur et Internet, notions fondamentales, Paris, Editions ENI, 2009. Eniac, 1946 IBM 701, 1952 7 la mémoire se développent : disques, bandes et tambours magnétiques... Une modification sociale et culturelle de l’informatique s’opère. Cependant, la France, dans l’urgence de la reconstruction, peine à saisir l’importance de développer une telle technologie. Les générations suivantes d’ordinateur se remarquent par l’utilisation de transistors, plus petits et plus fiables, remplaçant les tubes à vide. Tout ceci s’accompagne du développement des programmes informatiques capables de s’adapter à de nouvelles tâches complexes. Le volume des ordinateurs diminue progressivement. Dans ce contexte des Trente Glorieuses, les entreprises cherchent, elles aussi, à se moderniser. IBM innove une fois de plus par le RAMAC 305 (fig. 6), le premier ordinateur contenant un disque dur. Le nombre de fabricants augmente de façon spectaculaire à la fin des années 60, mais le marché reste dominé par IBM qui impose sa norme et Digital (ou DEC), autre compagnie américaine. Réaction française avec le plan calcul du Général de Gaulle En France, le succès des entreprises informatiques se ressent plus sur le plan technique que commercial. La Compagnie des Machines Bull, une des entreprises d’informatique les plus importantes, installée à Paris depuis 1931, dépose entre autre un brevet sur les cartes perforées et annonce également en 1958 le premier ordinateur multitâche à plusieurs processeurs, le Gamma 60 (fig. 7). Cependant, elle peine à se maintenir sans aide de l’État. Sous la présidence du général de Gaulle, le pays prend conscience de son retard, et cherche à s’émanciper des U.S.A. Ainsi, le manque de gros calculateurs militaires français et surtout le rachat de la Compagnie des Machines Bull par l’entreprise américaine General Electric lance le Plan Calcul en 1966. La SEA et la Compagnie Européenne d’Automatisme Electronique, deux compagnies françaises, fusionnent pour former la CII, constituant alors le noyau de l’informatique française. L’Institut National de Recherche en Informatique est créé. La CII obtient de bons résultats et fait progresser l’informatique en France, notamment dans le domaine du réseau, mais peine à soutenir un rythme commercial comparable aux compagnies américaines. De façon générale, les entreprises françaises ne parviennent donc pas à se maintenir sans l’aide des compagnies américaines. Bull, abandonné par General Electric est racheté par Honeywell, autre société américaine et devient ainsi le deuxième constructeur mondial, derrière IBM2. La CII n’a rapidement plus une rentabilité suffisante et se fait absorber en 1975 par Honeywell Bull. Course à la miniaturisation remportée brillamment par la France. Cette période voit l’avènement des circuits intégrés et permet l’apparition des mini- ordinateurs. Deux ordinateurs américains sont le symbole de ces avancées techniques : l’IBM 360 et le PDP-8 (fig. 8) de DEC en 1964. Le PDP-8, premier des mini-ordinateurs, révolutionne le monde de l’informatique par son architecture, ses circuits intégrés et sa taille, vendu pour $18.000 l’unité. DEC va créer une douzaine de modèles du PDP pour vendre plus de 10.000 ordinateurs à travers le monde3. 2. MIGNARD, Guillaume, « 1970-71. Bull change d’américain. Un numéro deux mondial est né. Honeywell remplace GE » (http://bfmbusiness.bfmtv.com/01-business-forum/) 3. « DEC’s Blockbuster: The PDP-8 ». http://www.computerhistory.org/revolution/minicomputers/11/331 Pdp8, 1964 8 Le Micral N : premier micro-ordinateur, 1972. Tous ces progrès effectués depuis la fin de Seconde Guerre mondiale permettent à la petite société française R2E, fondée en 1970 de mettre au point le premier micro-ordinateur au monde en 1972, répondant à une commande de l’INRA. Conçu avec un microprocesseur américain d’IBM, le Micral N (fig. 9) est vendu 8.500 FF (soit 7.408,13 uploads/Geographie/ publicite-du-micral-n-premier-micro-ordinateur-de-l-histoire-informatique-national-computer-exhibition-chicago-mai-1974.pdf
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- Publié le Sep 08, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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