CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES COLÉOPTÈRES DE GUYANE Tome II ______ Sous la directi
CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DES COLÉOPTÈRES DE GUYANE Tome II ______ Sous la direction de Julien TOUROULT ______ Supplément au Bulletin de liaison d’ACOREP-France "Le Coléoptériste". ACOREP-France, 45 rue Buffon, F-75005 PARIS –––––––––– Septembre 2010 __________ - 1 - PRÉAMBULE La Guyane, un pays qui fait rêver la majorité des entomologistes ! "Mes chasses aux papillons" d'Eugène Le Moult en poche, on s’y rend une première fois, on y retourne ou on s’y installe, espérant y faire de grandes découvertes. Mais au-delà du rêve, la très riche faune de ce département d’outre-mer reste souvent discrète. Les collectes nécessitent même parfois plus d’opiniâtreté qu’en Europe. En dehors de rares ouvrages spécialisés et de quelques sites web, l'entomologiste dispose de très peu d'outils synthétique pour aider à la détermination d'une faune néotropicale exceptionnelle. Chaque année de très nombreux articles sont publiés sur la faune de Guyane, qui est l’une des zones les plus étudiées d'Amérique du Sud. Ces travaux viennent surtout d’entomologistes amateurs français ou étrangers, dont de nombreux collègues d’ACOREP-France et de la SEF. Cependant il s’agit de publications dispersées dans les revues, souvent très "pointues" (descriptions d’espèces, révisions de genre) qui ne permettent pas de se faire une vue d’ensemble. Certains groupes sont même "orphelins" et n’ont pas fait l’objet de publication concernant la Guyane depuis plus d’un siècle. Quand Julien Touroult m’a parlé de ce projet en 2009, nous envisagions un fascicule normal de notre Bulletin de liaison "Le Coléoptériste". L’idée a rencontré un tel franc succès, tous les auteurs sollicités ayant répondu positivement et d’autres les ayant rejoints bien vite, que nous disposons déjà de quoi éditer dans un premier temps deux fascicules et la matière arrive pour bâtir un troisième tome ! En chiffres, cela représente pour les deux premiers tomes : 172 pages, 18 articles et 12 courtes notes, 22 auteurs, 350 taxons illustrés, 5 espèces nouvelles pour la Science et plus de 70 nouvelles citations pour la Guyane. Si le succès se confirme, nous poursuivrons donc cette initiative en publiant d’autres tomes sur la Guyane, avec les mêmes auteurs et, bien sûr, avec tous ceux qui voudront contribuer à cette importante entreprise. Cette publication consacrée aux Coléoptères de Guyane marque la volonté d’ACOREP-France d’être l’association des coléoptéristes français, y compris ceux de Guyane, le plus vaste département français. En lançant cette série "spéciale Guyane", notre but est de regrouper des vues d’ensemble par famille, avec des listes faunistiques, des genera permettant de classer les espèces et des illustrations pour s’y retrouver. Une autre ambition est de rechercher les méthodes d'observation et les périodes les plus favorables sur le terrain, afin de développer efficacement les inventaires et les études pour contribuer in fine à la connaissance et à la préservation du patrimoine naturel. À terme, il faudra aussi bâtir un "Référentiel taxonomique des Coléoptères de Guyane", régulièrement mis à jour. Le chantier est immense mais cela n’empêche pas de commencer à le défricher ! Au nom de tous les membres de notre association, je remercie chaleureusement et félicite l’ensemble des auteurs pour avoir parfaitement joué le jeu et fourni des contributions de qualité dans les délais impartis. Il faut saluer particulièrement nos collègues Gianfranco Curletti et Joachim Rheinheimer, respectivement italien et allemand, qui ont fait l’effort de rédiger en français. Le matériel étudié dans les divers articles provient principalement d’une jeune association d’entomologistes, la Société entomologique Antilles-Guyane (SEAG). Depuis 2007, cette équipe innove dans les méthodes de collecte, en développant notamment les techniques de piégeage d’interception sur le littoral et dans l’intérieur, elle étudie certaines familles et confie le reste du matériel aux meilleurs spécialistes, dynamisant ainsi l’étude des insectes de Guyane. Un grand merci pour sa précieuse contribution en terme d’articles et de matériel d’étude. Il faut noter également l’effort des gestionnaires d’espaces protégés de Guyane (réserves naturelles, ONF, Parc Amazonien de Guyane) qui, depuis quelques années, sont demandeurs d’études entomologiques, ce qui a grossi la source d'un matériel d’étude de grande qualité. Enfin, nous sommes redevables à la Direction régionale de l’environnement de Guyane (DIREN) qui aide financièrement ce projet d’ACOREP- France. Je remercie donc l'ensemble de la DIREN-Guyane pour ce soutien et tout particulièrement son directeur adjoint, Monsieur Arnaud Anselin, qui a été notre contact attentif et bienveillant pour lancer ce projet. Vous avez entre les mains le second tome de la série "Contribution à l'étude des Coléoptère de Guyane", il ne tient qu'à vous de nous fournir votre contribution pour que cette publication prenne petit à petit toute la place qui lui revient. Jean Raingeard Président d'ACOREP-France - 2 - Les genres de Cantharidae, Lampyridae, Lycidae et Telegeusidae de Guyane française (Coleoptera, Elateroidea) par Robert CONSTANTIN* * 103 impasse de la Roquette F-50000 Saint-Lô robert.constantin@aliceadsl.fr Abstract. Keys to separate the genera of Cantharidae (10 genera), Lampyridae (19 genera), Lycidae (21 genera) and Telegeusidae (1 genus) of French Guiana are proposed in French and English language. Habitus photographs of each genus are provided, as also microphotographs of several morphological characters. New faunistic data are given: Pseudotelegeusis howdeni Wittmer, 1976 (Telegeusidae), Photinoides mystrionophorus Mc Dermott, 1963 and Aspisomoides bilineatum (Gorham, 1880) (both Lampyridae) are cited for the first time from French Guiana. Key-words. Coleoptera, Cantharidae, Lampyridae, Lycidae, Telegeusidae, taxonomy, French Guiana. Les Cantharoidea, au sens de Crowson (1972), ont été démembrés lors de travaux récents et sont maintenant regroupés avec les Elateroidea. Historiquement, les Lampyridae, Lycidae et Cantharidae néotropicaux ont été décrits en majeure partie à la fin du XIXéme siècle par J. Bourgeois, H. Gorham, T. Kirsch et E. Olivier. Après les décès de Jules Bourgeois en 1911 et d'Ernest Olivier en 1914, Maurice Pic livra une longue série de descriptions squelettiques, embrouillant pour longtemps ses successeurs, tandis que G. Champion (1914, 1915) révisait les Cantharidae du Mexique et d'Amérique centrale. Ces familles ne donnèrent lieu qu'à peu de travaux modernes au cours du XXème siècle, dont un catalogue mondial des Lampyridae (McDermott, 1966). Récemment, les publications de S. Zaragoza Caballero sur la faune mexicaine, de R. S. Miller (1991) et S. Kazantsev (2005, 2008) sur plusieurs genres de Lycidae, de M. Bocakova (2001, 2003) sur les genres de Lycidae Platerodinae et Calopterini ont apporté un éclairage nouveau. Walter Wittmer (1915- 1998) se passionna pour l'étude des Phengodidae, enrichissant considérablement la connaissance de cette famille. L'étude d'un riche matériel collecté en Guyane par la SEAG a révélé un nombre considérable d'espèces nouvelles, tout comme celui récolté personnellement en Équateur, dont la composante faunistique amazonienne est voisine. Le classement systématique dans un cadre générique a été une tâche plus délicate que prévue, en particulier pour les Lampyridae, les auteurs classiques ayant chacun leur opinion sur la systématique. Un important travail de révision générique reste à entreprendre pour les taxons placés dans les genres Lucidota et Photinus. Certaines photographies représentent des espèces nouvelles. Elles sont ici désignées comme "sp". ou "sp. cf. taxon voisin". Les clés présentées ici font de larges emprunts à Olivier (1907, 1911), McDermott (1964), Crowson (1972), Ivie (2002) et Bocakova (2003). Elles constituent une synthèse provisoire pour réaliser un classement préliminaire et promouvoir de nouvelles recherches. La découverte de représentants néotropicaux d'autres genres est prévisible. Une étude des Phengodidae de Guyane sera publiée séparément. Matériel et méthodes Le matériel provient en majeure partie de récoltes de la SEAG par pièges d'interception, avec recueil dans l'eau fortement salée, rinçage, égouttage, congélation, montage à sec sur paillette après réhydration. Cette méthode a procuré des spécimens en parfait état et souples. Les photographies ont été réalisées avec un appareil numérique Canon Powershot G3 adapté sur un stéréomicroscope Leica MZ12, selon la technique d'assemblage de différents plans focaux (une dizaine en moyenne) par le logiciel CombineZ de Alan Hadley. Le matériel a été comparé aux collections européennes, en premier lieu à celle du MNHN où sont conservés les collections de Jules Bourgeois, Ernest Olivier, Maurice Pic, et une partie de la collection de Henry S. Gorham, ainsi qu'au NHMB, - 32 - collection générale comprenant la collection de Walter Wittmer, et au NHM, riche de ses collections liées à la publication des volumes de Biologia Centrali- Americana et de la collection George C. Champion. Acronymes des collections et abréviations : CCo : collection R. Constantin, Saint-Lô, F GF : Guyane française LT : longueur totale du clypéus à l'apex élytral ou abdominal MCV : Montagne des Chevaux, localité située à 6 km à l'ouest de Roura NHM : The Natural History Museum, London NHMB : Naturhistorisches Museum, Basel, CH MNHN : Muséum national d'Histoire naturelle, Paris SEAG : Société entomologique Antilles-Guyane, Cayenne Clé des familles des ex-Cantharoidea (Elateroidea partim) observés en Guyane 1. Trochanters allongés. Hanches intermédiaires distinctement séparées. Marge antérieure du mésosternum droite. Pronotum avec une carène longitudinale ou au moins une fossette médiane basale. Élytres à carènes longitudinales et à intervalles divisés en cellules formant une réticulation ...............................................................................Lycidae - Trochanters non allongés. Hanches intermédiaires non ou faiblement séparées. Marge antérieure du mésosternum échancrée. Pronotum sans carène ni fossette basale..................................................................2 2. Pronotum recouvrant la tête en vue dorsale. Organes lumineux habituellement présents sur l'abdomen........ .......................................................................Lampyridae uploads/Geographie/ rc42h-genres-cantharoidea-guyane 1 .pdf
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- Publié le Nov 07, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
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