Le goût de la beauté DANS LA MÊME COLLECTION : Scénarios bilingues : The Straig

Le goût de la beauté DANS LA MÊME COLLECTION : Scénarios bilingues : The Straight Story, Mary Sweeney et John Roach Annie Hall, Woody Allen et Marschall Brickmann Manhattan, Woody Allen et Marschall Brickmann North by Norrhwest, Ernest Lehman DeconstTUcting Harry, Woody Allen The Big LebC1Wski, Ethan Coen Tout sur ma mère, Pedro Almodovar Lost Highway, David Lynch et Barry Gilford Tabou, Nagisa Oshima O'Brother where are rhou, Ethan Coen et Joel Coen Esther Kahn, Arnaud Desplechin et Emmanuel Bourdieu Dancer in the Dark, Lars von Trier The Barber. The Man who wasn't there, Ethan Coen et Joel Cohen Hollywood Ending, Woody Allen Femme Fatale, Brian de Palma Scénarios: Les Contes des 4 saisons, Éric Rohmer Cewc qui m'aiment prendront le rrain, Patrice Chéreau Le Septième ciel, Benoît Jacquot et Jérôme Beaujour Rosetta, suivi de La Promesse, Lie et Jean-Pierre Darcienne Breaking the lffwes , Lars von Trier RDmance, Catherine Breillat Rien sur Robert, Pascal Bonitzer Fin août début septembre, Olivier Assayas Le Destin, Youssef Chahine Y' aura-t-il de la neige à Noël, Sandrine Veysset Wistern, Manuel Poirier La Maman et la Putain, Jean Eustache Six Conus moraux, Éric Rohmer Comédies et proverbes ("VOiume I et Il), Éric Rohmer La Nuit américaine suivie de Journal de tournage de Fahrenheit 451, François Truffaut Les Destinées sentimental.es, Olivier Assayas et Jacques Fieschi Après la réconciliation , Anne-Marie Miéville Le Dernier MétTO, François Truff aut et Suzanne Schiffin an On appele ça. . . k printemps, Hervé Le Roux  ma sœur !, Catherine Breillat Le Pornographe, Bertrand Bonello La Pianiste, Michaele Hanelœ L:Emploi du temps, Laurent Cantet, Robin Campillo De Vienne à Shanghai, Josef von Sternberg Mischka, Jean-François Stévenin Souwnin, Max Ophuls Georges Rouquier, Dominique Auze! Le J.inr nous emponera, Abbas Kiarostami 10 (ten), Abbas Kiarostami Robert Bresson, Philippe Arnaud Chaplin aujourd'hui, Joël Magny, Noël Simsolo Le Temps su/li, Andrei Tarkovski PETITE ANTHOLOGIE DES CAHIERS DU CINÉMA I. Le goût de l'Amérique II. Vive k cinéma Franftlis ! III. La Nuuvelle Vague IV. La politique dn auteurs - Les Texus V. La politique dn auteurs - Les EntTetiens VI. La fonction critique VII. Théorie du cinéma VIII. Nouveaux cinémas, nouwUe critique IX. Sur la carte du monck , Eric Rohmer Le goût de la beauté Textes réunis et présentés par Jean Narboni d Petite bibliothèque es Cahiers du cinéma Photo de couverture : Ingrid Bergman et Mario Vitale dans Stromboli de Roberto Rossellini Conception graphique : Atslante. © 2004, Cahiers du cinéma. Première édition : 1984. ISBN : 2-8664 2-386-0 ISSN: 1275- 251 7 Aux tennes du Code de la propriété intellectuell e, toute reproduction ou repœsentation, inté­ grale ou partiell e de la pœsente publication, faite par quelque procédé que ce soit (reprographie, microfilmage, scann érisation, numérisation ... ) sans consentement de l"auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectu elle. L'autorisation d'effectuer des reproductions par reprographie doit êtte obtenue auprès du Centte Français d'exploitation du Droit de Copie (C.F.C) - 20, rue des Grands-Augustins - 75006 Paris-Tél: 0144 07 47 70-Fax: 0146 34 67 19. Avertissement Quatre parties composent ce recueil d'articles, les plus importants écrits par Éric Rohmer sur le cinéma, entre 1 948 et 1 979, dans différentes publications dont, principalement, les Cahiers du cinéma. L:âge classique du cinéma traite sous divers angles, mais dans un même éclairage, de questions de fond et de théo­ rie : l'espace et le devenir, le parti pris des choses et la récréation, les différents plans de discours, le classicisme et les avant-gardes, l'ontologie et le langage. Le titre de la seconde partie est directement référé à la célèbre injonction (Pour un cinéma impur) d'André Bazin, dont Rohmer reste le disciple le plus conséquent. Elle s'ouvre sur l'analyse en forme d'hommage que celui-ci rendit à Qu'est-ce que le cinéma ?, aborde les problèmes de l'adaptation littéraire, et signale les beautés - parfois involontaires - surgies de films « marginaux » au regard de ceux où s'épanouissait la mise en scène, notion aujour­ d'hui consacrée, mais alors nouvellement promue. 9 C'est à ces films, par contraste, que la troisième partie est consacrée. Jalonnée par les noms de Hawks, Rossellini, Hitchcock, Ray etc., elle appelait d'elle-même le titre qui est le sien, La politique des auteurs, comme geste faisant lien entre tous ces divers. Jean Renoir enfin, parce que pour Rohmer et quelques autres, il reste, de tous, le plus grand. L'auteur des articles ici rassemblés ne souhaitait pas les voir republiés tels quels. Il ne souhaitait pas davantage les modifier ni les annoter. Le temps de la critique, entretien récent et inédit, introduit le recul nécessaire à mettre en perspective leur mouvement. J. N. 1 0 Le temps de la critique , Entretien avec Eric Rohmer par Jean N arboni -Je vous ai proposé de rassembler les textes que vous aviez écrits sur le cinéma. lVus avez souhaité ne pas les f aire paraître tels quels (même annbtés), ni actualisés par une pré f ace, et vous avez pré f éré que nous a yons une discussion à leur propos. J'ai­ merais savoir pourquoi vous avez opté pour cette solution ? - Le désir de publier ces textes vient de vous et non de moi. Dans ce cas, le choix ne doit pas venir de moi, mais de vous. Et dans la mesure où je n'ai pas envie de publier ces textes, je n'ai pas non plus envie d'écrire une préface. Je n'ai pas envie de les publier, mais je ne m'y oppose pas non plus. On a publié jusqu'ici beaucoup de textes d'au­ teurs journalistes. Parfois, ce sont des œuvres posthumes, et la personne n'est pas là. Lorsqu'elle est là, il est nor­ mal qu'elle puisse marquer la distance qu'il y a entre sa pensée présente - la pensée du moment de la publication - et la pensée du moment où elle écrivait. Mais s'il fallait noter toutes les différences, je n'en finirais pas. C'est donc à vous de me poser des questions, car je ne sais pas ce que 1 1 je pourrais dire à ce sujet, sinon cette considération vague et générale : il y a beaucoup de choses que j'ai écrites à ce moment-là et que je n'écrirais plus maintenant, il y en a d'autres que j'ai écrites et que j'écrirais maintenant. Mais cela a-t-il un intérêt pour le lecteur ? -Je pense qu'aux lecteurs, quelq_ue chose va apparaître comme une grosse lacune : le texte - qui a été très important pour de nombreux amateurs de cinéma - paru dans les Cahiers en cinq parties, Le Celluloïd et le marbre, qui constitue presque un essai à lui tout seul. Dans ce texte, vous partiez du constat qu'en général, c'était à partir des autres arts qu'on avait inter­ rogé le cinéma. Jibus avez donc écrit, en réaction, un certain nombre d'articles portant sur le roman moderne, la peinture, l'architecture, la musique, la poésie etc. Au jourd'hui, vous pré­ f érez que nous ne les publiions pas . . . - C'est en effet la seule réserve que j'ai faite. Pourquoi ? Parce que, commɑ vous le disiez, c'est presque un essai cohérent, et je préférerais peut-être qu'il soit publié seul, s'il doit être publié. Mais comme je ne peux pas admettre qu'il soit republié tel qu'il l'a été à l'époque, parce qu'il y a trop de choses qui sont loin de ma pensée actuelle, qui me paraissent actuellement monstrueusement naïves - à tel point que je me verrais obligé d'écrire des notes dont la longueur dépasserait celle de l'essai -, et comme d'autre part je n'ai pas du tout envie, aujourd'hui, de me pencher sur cette question, ni même de faire de la théo­ rie de cinéma, disons que je remets cela à plus tard, peut­ être à jamais. Voici tout de même comment je définirais Le Celluloïd et le marbre. Je m'y présente comme un amateur de cinéma. Je dis que je parle en son nom et non pas à mon nom per­ sonnel. L'amateur de cinéma juge les autres arts d'une façon qui peut paraître péremptoire. En effet, étant ama­ teur de cinéma, il reconnaît n'avoir pas la culture qui lui 1 2 permettrait de les juger. Il les juge de son point de vue de cinéphile cultivé uniquement par le cinéma. Il est évident que ses jugements ont quelque chose d'extrêmement naïf, d'extrêmement fruste, et de réactionnaire. Il ne connaît pas l'art moderne, parce que l'esthétique du cinéma est une esthétique d'avant l'art moderne, d'avant l'impres­ sionnisme, l'impressionnisme étant né en réaction contre la photographie. L'amateur de cinéma ne demande pas aux autres arts de faire un retour en arrière, il n'a tout de même pas cette prétention, il pense qu'ils doivent suivre leur propre chemin, qui est d'ailleurs, pour lui, une impasse. Il pense qu'ils vont mourir d'un moment à l'autre, et qu'un autre art plus jeune va leur succéder : le cinéma. uploads/Geographie/ rohmer-2004-le-gou-t-de-la-beaute 1 .pdf

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