Israel Adam Shamir Fleurs de Galil e (recueil d articles 2001-2002) Traduct
Israel Adam Shamir Fleurs de Galil e (recueil d articles 2001-2002) Traduction fran aise par les amis de Shamir Avant-propos Les articles rassembl s ici ont t crits en 2001-2002, dans la vieille ville portuaire de Jaffa sur la c te orientale de la M diterran e, pendant la seconde Intifada, Intifada Al-Aqsa , mais ils ne se bornent pas interpr ter les v nements de Palestine. La guerre en Terre sainte y est pr sent e comme la pi ce centrale du combat d id es l chelle mondiale, dans le contexte moderne d cisif que d finissent l influence grandissante des Juifs am ricains, le d clin de la gauche, la mont e de la globalisation lib rale, les premiers pas du mouvement anti-globalisation, et la troisi me guerre mondiale des Etats-Unis contre le Tiers monde. C est une tentative hardie pour relier plusieurs fils conducteurs, dans les domaines politique, th ologique, militaire et social, et pour forger des concepts novateurs, fournissant de nouveaux outils d analyse et d action. Tout en visant la lib ration de la Palestine, l auteur esp re contribuer aussi une lib ration plus ambitieuse, celle du discours public. Ces articles tentent de prouver qu il existe un lien intrins que entre les deux mouvements de lib ration. Celle de la Palestine pourra se r aliser par la victoire de l blouissante mosa que qu est le monde sur la grisaille de la globalisation rampante, par la victoire de l esprit sur Mammon, par la d mocratisation du discours global, par l limination de la disparit des richesses, et par l unit dialectique de la gauche et de la droite. Mais cela pourrait se produire d une autre fa on : partir du moment o la Palestine deviendra libre, le discours sera lib r dans la foul e, la globalisation sera battue en br che, et les revenus seront plus quitablement r partis. Dans ces articles, la Palestine est per ue comme un mod le r duit du monde. Des forces sont en jeu qui visent l limination de la population autochtone, la destruction de ses glises et mosqu es, la d vastation de sa nature. Mais il y a galement des forces, mat rielles et spirituelles, nouvelles et anciennes, qui s y opposent, et elles font converger les meilleurs hommes et femmes vers la bataille pour la Palestine. C est aussi une histoire d amour. Je suis (laissons de c t l hypoth tique auteur neutre) profond ment amoureux de la Terre promise, de ses maigres cours d eau, de ses oliviers et de son peuple, les Palestiniens natifs et adoptifs. Cette terre est toujours capable de relier l homme et l esprit par la vertu de ses tombeaux antiques et de sa nature unique. La chute de la Terre sainte cr erait un point de non-retour pour l humanit , signifierait l asservissement total de l homme par les forces de domination. Notre victoire lib rera le monde. Israel Shamir, Jaffa. Pourquoi je d fends le droit au retour des Palestiniens La Palestine n est pas quelque chose de mort, c est un pays vivant. Les Palestiniens en sont l me. La Palestine est ce que les Palestiniens sont en train de recr er en temps r el, de la m me fa on que la France est ce que les Fran ais cr ent et recr ent chaque jour. C est une grave confusion que d imaginer qu on peut aimer la France et d tester les Fran ais. Quelle sorte de France pourrait-il exister sans l me fran aise ? Seuls des touristes born s en provenance de pays riches, harcel s par les mendiants, pr f rent rester enferm s dans des h tels chics d o ils peuvent admirer le pays sans rencontrer les autochtones. C est comme si on aimait une belle dame en ha ssant son me. Aimer un pays et souhaiter la disparition de ses habitants rel ve d une sentimentalit n crophile. Le penseur russe Lev Gumilev consid re que la r alit d un pays consiste en une symbiose de ses habitants et du paysage. La Palestine et les Palestiniens sont ins parables, les paysans et leurs oliviers, les sources et les d mes des tombeaux ancestraux au sommet des collines ont besoin les uns des autres, et c est pour se compl ter qu ils se sont rassembl s l . Les Palestiniens ne sont pas un peuple obscur. Ils ont cr L Etoile de Ghassul, r dig la Bible, difi les temples de J rusalem et de Grizim, les palais de J richo et de Samarie, les glises du Saint-S pulcre et de la Nativit , les mosqu es de Haram al Charif, les ports de C sar e et d Akka, les ch teaux de Monfort et de Belvoir. Ils ont march avec J sus, vaincu Napol on et combattu bravement Karameh. Dans leurs veines s est m l le sang des guerriers Eg ens, de Bene Isra l, des h ros de David, des premiers ap tres du Christ et des compagnons du Proph te, des cavaliers arabes, des crois s normands et des chefs turcs. Leur flamme ne s est pas teinte : la po sie de Mahmoud Darwich, la lucidit d Edward Sa d, l huile d olive parfaite, la ferveur de ceux qui prient et le formidable courage de l Intifada le prouvent. Sans les Palestiniens, la Palestine meurt. L eau de ses rivi res est empoisonn e, les sources se tarissent, les collines et les vall es sont d figur es, ses champs sont travaill s par des Chinois import s, et ses enfants sont emprisonn s dans des ghettos. L id e d un Etat juif distinct s est effondr e. Au long des dix derni res ann es, la politique aberrante du gouvernement isra lien a provoqu l afflux de plus d un million de Roumains, de Russes et d Ukrainiens, de travailleurs tha landais et africains. Certains d entre eux pr tendent avoir des origines juives ; des tribus p ruviennes, des Indiens d Assam et une vague interminable de r fugi s d Union sovi tique sont apparus. Maintenant l Agence juive projette d importer une tribu lambda d Afrique du Sud, afin de renforcer le caract re juif de l tat. Paradoxalement, ceux qui cultivent encore quelques traditions juives sont isol s dans l tat juif, comme ce fut le cas pour Yeshayahu Leibovich, ou ont t emprisonn s comme le Marocain juif rabbi Arie Der i. Le r ve de rassembler les Juifs s est bris contre le r el. Nous devons en finir avec nos illusions. Laisser les fils et filles de Palestine rentrer chez eux et reconstruire Suba et Kakun, Jaffa et Akka. Au lieu de consacrer la Ligne verte, d molissons-la et vivons ensemble, enfants de Palestine, ou des colons de la premi re heure, ou de Marocains et de Russes. Nous devrions vivre dans un seul pays, et pas seulement cause de l chec patent d Oslo. C est l id e m me de partition qui est erron e. Nous pouvons suivre l exemple de la Nouvelle Z lande, o les immigrants europ ens vivent avec les Maoris natifs, et l exemple de l Afrique du Sud de Nelson Mandela, et celui de la Cara be, o les fils des colons espagnols, des esclaves africains et des indig nes am rindiens ont fusionn pour donner lieu une splendide race nouvelle. D chirons uploads/Geographie/ fleurs-de-galilee-israelshamir.pdf
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- Publié le Sep 26, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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