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vendredi 11 mai 2018 Histoire du Sahara Agenda | 01/05/2014 Résolutions de l'ONU et texte intégral du projet d'autonomie dans la région du Sahara | 01/05/2014 Lancement de la télévision nationale et TV Laâyoune EN DIRECT sur smartphone et tablette Tout l'agenda Dossiers Lettre envoyée par Khalihenna Ould Errachid à Monsieur Antonio Guterres (HCR) Lettre envoyée par Khalihenna Ould Errachid à Monsieur James Morris (PAM) Archives Photothèque Sahara Carte satellitaire Carte routière Histoire du conflit du Sahara Le Front du Polisario, créé en 1973, désigné également le Polisario ou encore le Front de Libération d’Es Sakia al Hamra et de Oued Eddahab; sa branche armée se nomme l'Armée de Libération Populaire Sahraouie (ALPS). Le groupe de personnes ayant fondé le Polisario est constitué de jeunes marocains d’origine sahraouie. Ils poursuivaient leurs études à l’université Mohammed V à Rabat. Les malheurs subis par les fondateurs du Polisario ne peuvent être ignorés de personne. Ils étaient une trentaine de jeunes universitaires tous originaires des provinces marocaines du sud, ayant décidé un jour de prendre leur destin en main. Ils ont alors profité de la tenue du Moussem de Tan-Tan pour manifester leurs colères dans les petites ruelles de cette « ville », qui n’en était pas vraiment une à l’époque. Ils ont ainsi brisé l’équilibre établi depuis une dizaine d’années. La réponse des forces de l’ordre ne s’est pas faite attendre. Le Caïd de la région a immédiatement ordonné l’incarcération de ces perturbateurs. Et comme il n’y avait pas de prison proprement dite à Tan-Tan, il en a improvisé une. Il les a alors entassés dans une mansarde d’une dizaine de mètres carrés, en pisé, dotée d’une seule porte basse, étroite et sans fenêtre, sous une chaleur suffocante. Pendant leur incarcération à Tan-Tan, ces jeunes gens ne pouvaient pas s’empêcher de se rappeler la dureté de la vie mais aussi le courage qui les a menés à ce lieu de détention. Ils ont vécu comme leurs parents dans une misère inouïe, dégradante, avilissante et à la limite infrahumaine. Dans ce patelin, il n’y avait ni bitume, ni trottoir, ni eau courante, ni assainissement, ni électricité, ni investissement et encore moins du travail. Il n’y avait effectivement rien qui permettait de dire que cette région faisait partie intégrante de la nation Maroc, la mère patrie. Ces enfants de notables, descendants de héros eux-mêmes membres glorieux de l’Armée de libération nationale, se sont retrouvés du jour au lendemain tassés dans des cellules démunies des conditions de vie les plus élémentaires. Ils dormaient à même le sol sans tapis, ni natte et sous des toits de fortune. A l’époque, la région ne vivait que d’entraide nationale grâce à la distribution des sacs de farine fournis au compte-gouttes. Et ironie de l’histoire, plus on s’adonnait à la délation de son voisin, mieux on était vu et considéré, et moins on était exposé à la disette. Adieu la dignité humaine !!! C’est dans cet état de misère absolue que ces braves guerriers et leurs descendants et, pour certains d’entre eux leurs parents et grands-parents, subsistaient. Ce fût le cas depuis que l’opération ECOUVILLON les a jetés sur les chemins sans issus de l’exode. Ils étaient des milliers à être partis chercher la liberté, le bonheur et la paix dans la dignité. Rien de tout cela ne fut obtenu. Et c’est dans ce monde oublié de tous, responsables locaux et régionaux, que ces trentaines d’universitaires ont essayé de se faire entendre et de crier tout le mal qu’ils pensaient de leur situation sociale, économique, culturelle et politique d’antan. Il faut également signaler le mépris et la haine que certains responsables administratifs portaient à ces jeunes gens venus d’ailleurs. Ils n’étaient ni soumis ni résignés comme l’étaient leur parents. On leur reprochait le simple fait de s’exprimer et de manifester leur désaccord avec les diktats du Caïd de la région. Comment osaient-ils défier le pouvoir du « gouverneur invisible » érigé en monument sacré ? Comment prétendaient-ils avoir l’audace de dire tout haut ce que leurs parents pensaient tout bas ? Comment ont-ils eu l’audace des « désespérés » pour lever la voix et défier le Khalife du quartier ? Pour calmer ces « têtes brûlées », on n’a pas trouvé mieux que de les tabasser. On a dû les suspendre, les enfermer, les priver de toute nourriture, les laisser suffoquer et souffrir le martyre en attendant l’arrivée d’une section du Makhzen mobile, stationnée à plus de deux cents kilomètres au nord, à Bouizakarne. Cette section avait pour mission de renforcer la torture et l’humiliation. Elle devait leur faire endurer les pires douleurs aussi bien morales que physiques. C’est ce qui fût. Ils avaient, en effet, été battus par les plus inhumains des services d’ordre. Les plus jeunes comme leurs ainés ne comprenaient rien de ce qui leur arrivait. Leur seul délit ou plutôt leur crime était qu’ils étaient plus éveillés que leurs parents et qu’ils avaient marché la veille de leur emprisonnement dans les ruelles étroites de la petite bourgade de Tan-Tan pour manifester leur légitime colère. Ils ont manifesté pour que le Maroc récupère ou fasse quelque chose pour récupérer son Sahara. C’était pour eux le gage d’une amélioration de la situation de l’époque sentie comme intenable et profondément désespérée. Devant cette incompréhension, leur citoyenneté, vécue comme une citoyenneté de seconde zone, s’est transformée en une révolte destructive et dévastatrice. Ainsi, la haine s’est emparée des cœurs et des esprits. Les plus extrémistes d’entre eux, pour avoir été les moins patients et les plus affectés par les sirènes du progressisme, étaient les plus virulents et les plus attachés à l’idéologie en vogue en ce temps dans notre pays ; celle qui prônait l’accélération du changement radical. Pour tout dire, ceux qui étaient incapables de distinguer le bon grain de l’ivraie dans l’imbroglio des années 70 au Maroc ; ceux qui n’avaient pas le temps de prendre du recul pour discerner ce qui revenait, dans l’exercice du pouvoir, à l’autorité locale, de ce qui était du ressort de l’Etat central ; ceux qui étaient convaincus qu’ils allaient rester des incompris éternels et qui ont décidé de se faire comprendre par la force. Au final, les plus idéalistes qui croyaient en la révolution mondiale, au Chéguévarisme et au Castrisme, avaient alors décidé la rupture avec leur passé et la réfute de leurs origines et celles de leurs aïeuls. L’ordre fût alors donné aux plus vulnérables parmi ce groupe pour se disperser et disparaître dans la nature afin d’échapper aux rafles des « visiteurs nocturnes ». Ils avaient décidé de rencontrer certains dirigeants, sous d’autres cieux, pour venger l’honneur perdu et rendre au bourreau les coups qu’il n’a pas hésités à leur infliger. Cela étant, on a cherché le responsable de ce désordre et le niveau de hiérarchie auquel il se situait. La réponse ne souffrait d’aucune sorte de doute. Le Khalifa n’en est pour rien ; le Caïd non plus. Le gendarme ou le policier ne sont pas des décideurs et encore moins le pauvre Mokhazni. Quant au gouverneur, il s’avère être « intouchable » et « irréprochable ». D’aucun n’oserait prétendre l’avoir vu ou entendu le jour des émeutes, à se demander s’il existait réellement !! De plus, personne de son staff ne peut être tenu pour responsable du malheur de ces « jeunes révoltés ». Le vrai responsable est celui qui a permis à cette « racaille » de responsables locaux de se comporter en lions dans ce désert laissé à son sort. Cette responsabilité ne peut incomber à personne d’autre que l’Administration Marocaine. Elle ne doit être assumée que par elle-même, ses responsables, ses commis et ceux qui avaient le droit de piper mot ! Il fallait donc chercher à se venger de cet Etat là qui n’a pas su, ou n’a pas pu ou, pire, n’a pas voulu protéger des citoyens parmi les plus démunis alors qu’ils ont été parmi les plus fidèles. La revanche s’est érigée en idéal, plus encore en mythe devenu malheureusement au fil des temps un cauchemar. Au début des années 70, ces jeunes universitaires marocains d’origine sahraouie avaient des revendications légitimes, d’ordre politique, économique et social. Il s’agissait en vérité de revendications ayant eu lieu dans un cadre strictement marocain. Ces revendications ont surgi à un moment difficile de l’histoire du Maroc, à un moment où l’Etat était soumis à de fortes pressions extérieures et intérieures. On peut affirmer sans nous tromper qu’à ce moment là, c’est-à-dire au cours des années 70, il n’y avait aucun pouvoir au Maroc ou forces politiques qui pouvaient répondre positivement et favorablement à une revendication à caractère régional, aussi légitime fût-elle. Pendant ce temps là, les priorités étaient autres, étant donné les circonstances de l’époque. Car ces moments là étaient marqués par un contexte très aigu de guerre froide et de conflits interarabes incessants. Profitant de ce contexte et animés par un esprit de revanche suite aux mauvais traitements et tortures subis à Tan-Tan, une partie de ce groupe d’universitaires marocains d’origine sahraouie, qui uploads/Geographie/ sahara-occidental.pdf
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- Publié le Nov 23, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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