Sept Merveilles du monde, gravure de Maarten von Heemskerck datant de 1572 . Se
Sept Merveilles du monde, gravure de Maarten von Heemskerck datant de 1572 . Sept Merveilles du monde Les Sept Merveilles du monde constituent l’ensemble des sept œuvres architecturales et artistiques considérées comme les plus extraordinaires du monde antique. L'origine de la liste est méconnue, mais ces œuvres correspondent toutes à des réalisations qui excèdent largement les proportions communes, montrant qu'architectes et bâtisseurs d'époques très anciennes étaient capables, à force de labeur et d’ingéniosité, d’ouvrages monumentaux exceptionnels (en grec : thaumasia). La popularité des monuments a suivi l’influence politique et économique des cités, et la construction d’un élément architectural imposant a vu consacrer cette prédominance (Memphis, Éphèse, Halicarnasse, Rhodes, Babylone, Olympie et Alexandrie). Ces sept œuvres sont : la pyramide de Khéops à Gizeh en Égypte, les Jardins suspendus de Babylone, la statue de Zeus à Olympie, le temple d'Artémis à Éphèse, le mausolée d'Halicarnasse, le colosse de Rhodes et le phare d'Alexandrie. De ces sept réalisations ne subsiste aujourd'hui que la pyramide de Khéops. La liste des Sept Merveilles du monde antique La liste canonique La liste de Philon Les plus anciens témoignages écrits Callimaque de Cyrène Autres documents Philon de Byzance L’auteur L’histoire du document Le texte Tableau des Sept Merveilles À propos des Sept Merveilles Le Phare d'Alexandrie Le Temple d'Artémis Les Pyramides Un couple inséparable Une ville mythique Un flou artistique Le chiffre 7 La réaction romaine En images Notes et références Notes Références Annexes Bibliographie Articles connexes Patrimoine mondial Autres acceptions Autres Liens externes Seules trois merveilles n'appartiennent pas au monde hellénique (deux en Égypte et une à Babylone) et deux d'entre elles se situent en Grèce au sens contemporain du terme (celles d’Olympie et de Rhodes). Elles sont toutes autour du bassin méditerranéen, comprises dans les territoires conquis par Alexandre le Grand, et les plus orientales ne sont pas situées très loin d’Alexandrie . Comme ces ouvrages ont été édifiés près de la mer, la liste a probablement été constituée à partir de récits de grands voyageurs, souvent des érudits. Ce sont des ouvrages particuliers et non des villes ou des sites naturels. Par rapport aux réalisations grecques, de taille modeste mais très élaborées, elles sont gigantesques et laissent une forte impression. L'historien grec Hérodote (ve siècle av. J.-C.) est le premier à décrire des réalisations qui lui avaient paru extraordinaires, et l’une d'elles au moins s’est trouvée, par la suite, rangée au nombre des merveilles, la pyramide de Khéops . Mais il ne la mentionne pas comme associée à d’autres « merveilles », ce qui laisse supposer qu'aucune liste canonique n’était encore constituée . 1 a Sommaire La liste des Sept Merveilles du monde antique 2 3 4 La liste canonique Les Sept Merveilles du monde, selon une gravure du xviiie siècle. 1. La pyramide de Khéops à Memphis (aujourd'hui, Gizeh ou Gizâ), en Égypte. 2. Les jardins suspendus de Babylone, en Mésopotamie (ou possiblement de Ninive, en Assyrie) (Irak actuel). 3. La statue chryséléphantine de Zeus à Olympie, en Élide (Grèce). 4. Le temple d’Artémis, appelé aussi « Artémision », à Éphèse, en Ionie (Turquie actuelle). 5. Le tombeau de Mausole, à Halicarnasse, aussi nommé « mausolée d'Halicarnasse », en Carie (Turquie actuelle). 6. La statue en bronze d’Hélios, dite « colosse de Rhodes » sur l’île grecque de ce nom. 7. La tour-fanal de Pharos, dite « phare d'Alexandrie » en Égypte. Leurs dates de construction, approximatives pour la plupart, s'étendent sur plusieurs siècles, entre environ 2560 av. J.-C. pour la pyramide de Khéops et le début du iiie siècle av. J.-C. pour le phare d’Alexandrie, considéré comme le plus récent. De nos jours, la merveille de Memphis existe encore, alors que toutes les autres ont disparu, après avoir souffert des incendies, des intempéries, des séismes, et aussi de la main de l’homme. Leur existence est attestée par des témoins archéologiques, exception faite des jardins suspendus de Babylone, dont il ne subsiste aucune trace et dont la réalité historique est mise en doute. Le fonds commun le plus ancien a été transmis par Philon de Byzance, différent de son célèbre homonyme. Cependant, la liste ne s’est pas imposée tout de suite et a subi au fil du temps de multiples modifications. Jean-Pierre Adam n'en dénombre pas moins de dix-neuf variantes entre le iie siècle av. J.-C. et le xive siècle . Ce dont on est le mieux assuré, c'est que la liste qui nous intéresse n'a pu être établie définitivement avant l’érection du colosse de Rhodes, merveille régulièrement citée, ce qui implique qu'elle n'est pas antérieure au début du iiie siècle av. J.-C. D’un autre côté, Antipater de Sidon, poète grec dont on situe la mort à la fin du iie siècle av. J.-C., a écrit une épigramme contenant la mention la plus ancienne d’une liste complète. La composition de la liste doit donc se situer entre ces deux dates. La liste d’Antipater est l’une des trois qui concordent avec celle de Philon : « J'ai contemplé le rempart de la superbe Babylone où peuvent courir les chars, le Zeus des bords de l’Alphée, les jardins suspendus, le colosse d’Hélios, l'énorme travail des hautes pyramides, l’opulent tombeau de Mausole ; mais quand je vis la maison d’Artémis qui s’élance jusqu'aux nues, tout le reste fut éclipsé, et je dis : « Hormis le sublime Olympe, l’œil d’Hélios vit-il jamais une chose semblable ! » Entre la période d’Hérodote et la liste de Philon, quelques auteurs ont mentionné ou décrit des réalisations étonnantes comme étant des « Merveilles du monde ». Callimaque, poète et polygraphe grec de la fin du iiie siècle av. J.-C., est célèbre en son temps et s’est fixé à Alexandrie où il tient un rôle important à la Bibliothèque. De son œuvre comportant, selon la Souda, près de 800 ouvrages — dont un catalogue de la Bibliothèque constitué de 120 livres, les Tableaux (Pinakes) — ne nous sont parvenus, entiers, que 6 hymnes et 63 épigrammes . Nous ne disposons pour le reste que de rares fragments de poésies diverses — principalement des iambes — et de quelques citations par des auteurs anciens. La Bibliothèque alexandrine et le Musée sont alors un centre culturel en effervescence. Des érudits y passent au crible les manuscrits dont ils assurent la conservation, les commentaires, la diffusion et la correction des copies. On les considère comme de « véritables fondateurs de la science philologique moderne » . Nous connaissons ainsi leur goût des codex, des bibliographies, des catalogues, des listes, des scholies… Une épigramme fragmentaire trouvée sur un papyrus d’Oxyrhynchos nous apprend que le poète aurait bien parlé du Zeus de Phidias et indique la hauteur du trône. Strabon connaissait ce poème et y fait allusion : « Certains auteurs donnent les dimensions de la statue et Callimaque même les cite dans un poème en vers iambiques » . Il dit aussi : « L’œuvre de Charès de Lindos, le colosse de Rhodes, duquel l’auteur des vers iambiques dit que sa hauteur est de sept fois dix pieds » ce qui pourrait faire allusion au même poète, qu'il admirait. S’il n'est pas possible de prouver qu’il est le créateur de la liste des Merveilles — selon Jean-Pierre Adam, « divers indices font même penser que les principes qui la régissent ont été conçus dans une autre partie du monde » —, Callimaque connaissait de nombreux monuments célèbres et les a chantés dans une poésie qui s’est perdue. Olympie Éphèse Halicarnasse Rhodes Alexandrie Gizeh Babylone La liste de Philon 5 6 Les plus anciens témoignages écrits Callimaque de Cyrène 7 8 9 8 Autres documents Un papyrus du iie siècle av. J.-C., de la même époque qu’Antipater, parmi les manuscrits grecs trouvés au Fayoum, région archéologique au sud-ouest du Caire, laisse voir parmi d’autres textes un bref fragment intitulé Ta hepta the [amata] (le titre est tronqué) où sont cités les Pyramides, le temple d’Éphèse et le tombeau d’Halicarnasse . Diodore de Sicile, historien compilateur grec du ier siècle av. J.-C., nous parle des deux endroits décrits par Hérodote , à savoir les pyramides de Memphis et la ville de Babylone, et écrit une vingtaine de lignes sur son « jardin suspendu ». On trouve chez les Anciens soit le pluriel, soit le singulier, pour désigner les Jardins [kremastos kèpos ou paradeisos (qui a donné « paradis »)] ; mais sans doute que le pluriel est simplement une conséquence des terrasses élevées l’une au-dessus de l’autre. Vitruve, architecte romain du ier siècle av. J.-C., auteur d’une somme considérable sur l’architecture, apparaît avoir entendu parler des Sept Merveilles puisque, dans un paragraphe qui lui est consacré, il rappelle que le Mausolée en fait partie : « Au milieu d’une vaste enceinte, est érigé le Mausolée ou tombeau de ce roi, d’un art si exquis qu’on le compte parmi les Sept Merveilles du monde… » . Cependant, ce spécialiste évoque à peine l’Artémision et les murailles de Babylone, dont les jardins suspendus sont ignorés. Quand il évoque Rhodes et le siège fait par Démétrios Poliorcète, il uploads/Geographie/ sept-merveilles-du-monde.pdf
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- Publié le Jan 30, 2021
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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