1 Apologos.org / Septembre 2021. Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la

1 Apologos.org / Septembre 2021. Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (du « préambule » au « postambule »), 1791. / Parcours : écrire et combattre pour l'égalité. Objet d’étude : La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle. « La femme a le droit de monter à l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune. » Introduction : ● Commençons par la fin… Une femme meurt, guillotinée, le 3 novembre 1793. Elle prononce les mots suivants avant de mourir : « Enfants de la Patrie, vous vengerez ma mort. » ● L’art, Ennio Morricone et un combat universel… « Here’s to you, Nicola and Bart », Concert de Venise, 2007. URL : https://www.youtube.com/watch?v=vp420cZZ0c4 Document : Véronique Mortaigne, « Here’s to you », Le Monde, URL : https://www.lemonde.fr/culture/article/2005/07/20/here- s-to-you_673955_3246.html Le cinéaste italien Giuliano Montaldo s'intéresse alors aux accusés qui ont raison. En 1973, il réalisera Giordano Bruno, la vie du philosophe et mathématicien italien (1548-1600) qui croyait à l'infinitude du monde et que Rome envoya dans ses geôles avant de le brûler en place publique. Mais, en 1971, il s'attelle à l'un des grands mythes de l'anarchie moderne, Sacco et Vanzetti. Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti étaient venus d'Italie pour vivre le rêve américain. Ils furent condamnés à mort pour meurtre et exécutés, le 23 août 1927, à Charlestown (Massachusetts), à l'issue d'un procès inique qui dura sept ans. Leur appartenance aux cercles anarchistes nés de l'opposition pacifiste à la première guerre mondiale et l'activisme intense de l'année 1920 - 37 bombes expédiées à des personnalités américaines dont le président de la Cour suprême - leur valent de servir de boucs émissaires. […] "Here's to you Nicola and Bart", écrit Joan Baez, et cela sonne comme une évidence. La voix est d'une limpidité biblique, la conviction est à son paroxysme. Les deux derniers vers "The last and final moment is yours/That agony is your triumph" sont la traduction en miroir des propos tenus par Vanzetti devant des journalistes à la veille de sa mort : "Nous aurions pu mourir inconnus et ayant tout raté... Notre dernière agonie est notre triomphe." Séance n°1 : Etude du contexte culturel : Renaissance et humanisme / L’une de premières figures engagées dans le combat des femmes : Louise Labé. a) Renaissance et humanisme : ressources audio-visuelles. ◼ Document n°1 : « Le MOOC : une brève histoire de l’art », RMN-Grand Palais et Orange, 2017. URL : https://www.youtube.com/watch?v=YweXEcHzvco ◼ Document n°2 : « Exposition Lyon Renaissance : Arts et humanisme », 2015. URL : https://www.mba-lyon.fr/fr/fiche-programmation/exposition-lyon-renaissance Question : Définissez la Renaissance et l’Humanisme en prenant appui sur les deux documents proposés. Claude-Louis Desrais, Frontispice de la brochure Remarques patriotiques, BNF, 1789. 2 Apologos.org / Septembre 2021. b) Louise Labé et l’esprit de la Renaissance et de l’Humanisme. Document n°3 : François Rigolot, « Préface », in Œuvres complètes de Louise Labé, GF, 1985. Séance n°2 : La figure de la « fileuse » et le motif de la quenouille dans l’imaginaire occidental. Document n°4 : Viviane Cunha, « Les femmes aux travaux d’aiguille : un topos littéraire », in CALlGRAMA, Belo Horizonte, 9:203-213, décembre 2004. URL : https://www.researchgate.net/publication/276114005_Les_femmes_aux_travaux_d%27aiguil le_un_topos_litteraire/fulltext/5641a14f08ae24cd3e41bb69/Les-femmes-aux-travaux- daiguille-un-topos-litteraire.pdf Extrait A : La figure de Pénélope. Extrait B : La légende de Philomèle, tirée d’une fable d’Ovide. 3 Apologos.org / Septembre 2021. Extrait C : Les Moires et les Parques de l’Antiquité. Séance n°3 : Etude linéaire 6 : Louise Labé, Epître dédicatoire à Clémence de Bourges, 1555. Adaptation en français moderne par Sylvie Dauvin. Etude du contexte historique et culturel : La femme au XVIe siècle et l’humanisme. On connaît Louise Labé pour ses poèmes d’amour. Figure de la littérature féminine de la Renaissance, elle revendiquait pour les femmes l’accès à l’écriture, demandait une révision de la conception de l’amour, du mariage et de la condition féminine, et la libération des préjugés. Séance n°4 : Etude du contexte culturel : Renaissance et humanisme / Nouvelle figure importante engagée dans le combat des femmes : Marie de Gournay, « fille d’alliance de Montaigne ». Document n°5 : Séverine Auffret, Préface, in Egalité des hommes et des femmes, suivi de Grief des Dames, Arléa, 2008. URL : https://www.arlea.fr/Marie-de-Gournay Première témérité : Marie choisit, dès l’âge de onze ans, de quitter la voie tracée pour « le Sexe » : celle de « la quenouille » – cet objet qui désigne alors sous la forme d’un trope, et pour des siècles encore (on le retrouve dans l’Indiana de George Sand !), les astreintes de la condition féminine, au point de remplacer le mot même de « femme ». Voir cette expression que Gournay emploiera, s’adressant au roi pour oser comparer sa propre traduction de Virgile à celle de Bertaut, évêque de Sées : « Quelle témérité, Sire, une quenouille attaque une crosse, et la crosse illustre d’un Bertaut ? » Apprendre à filer et à coudre, préparer doucement son trousseau de future mariée – car lorsque la dot d’une fille est humble, un linge conséquent arrange un peu les choses –, voilà l’avenir qu’elle refuse. Elle préfère lire, se passionner pour les sciences, les lettres et la philosophie. Le latin ne fait pas partie de l’instruction des filles ? Qu’à cela ne tienne : Marie l’apprend seule en comparant les textes et leurs traductions. Quand la mort de son père la laisse orpheline, fille aînée d’une famille de six enfants plutôt désargentée, Marie s’affermit dans son intention de renoncer au mariage pour devenir une femme de lettres tirant ses ressources de sa plume. Mesure-t-on, aujourd’hui, l’audace d’un tel choix de vie, tandis qu’un mépris suspicieux s’abat sur des célibataires telles que Madeleine de Scudéry ou Anne-Marie de Schurman, la « Minerve hollandaise » objet de son admiration, et avec qui elle correspond ? Edward Burne-Jones, Philomene, Wood- engraving on India paper. Proof of an illustration designed by for the Kelmscott Chaucer, p.441, ‘The Legend of Goode Wimmen’. 1896. Wikipedia, Domaine public. 4 Apologos.org / Septembre 2021. Document n°6 : HABERT, Mireille. La relation au savoir d’une femme du début du XVIIe siècle In : Genre & Éducation : Former, se former, être formée au féminin [en ligne]. Mont-Saint- Aignan : Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2009 (généré le 02 septembre 2021). Disponible sur Internet : http://books.openedition.org/purh/1723 « J’étais toute semblable à mon Père : je ne puis faire un pas, soit écrivant, ou parlant, que je ne me trouve sur ses traces : et crois qu’on cuide souvent que je l’usurpe ». Les termes auxquels Marie de Gournay a recours, pour évoquer l’amitié singulière qui l’a un jour unie à Montaigne, sont les termes mêmes utilisés par Montaigne pour évoquer son amitié unique à l’égard d’Etienne de La Boétie. Lorsqu’elle se remémore ses premières réactions à la lecture des Essais, elle parle de « sympathie fatale », comme Montaigne parle de « force inexplicable et fatale » pour décrire l’élan de son âme vers celle de La Boétie. En 1595, dans la Préface des Essais, Marie de Gournay avoue : On était prêt à me donner de l’ellébore, lorsque, comme ils me furent fortuitement mis en main au sortir de l’enfance, ils me transissaient d’admiration. Séduite par le livre avant même d’avoir rencontré l’homme, obligée de patienter deux ans avant de pouvoir enfin recevoir directement de lui « toute la gloire, la félicité et l’espérance d’enrichissement de [s]on âme », Marie de Gournay a le bonheur, à vingt-trois ans, d’obtenir de Montaigne une rencontre à Paris, bientôt suivie d’un séjour de deux mois de Montaigne dans la propriété familiale de Gournay, en Picardie. Marie assiste alors à l’important travail de correction auquel s’attache Montaigne à partir de l’été 1588, dès la sortie des Essais des presses d’Abel l’Angelier. Pendant son séjour, Montaigne lui confie la tâche de noter sous sa dictée les corrections destinées aux chapitres XXII et XXIII du livre I, et XXI du livre II. La fin du chapitre XVII du livre II fait part de l’étonnement ressenti par Montaigne à l’égard de sa nouvelle secrétaire : Le jugement qu’elle fit des premiers Essays, et femme, et en ce siècle, et si jeune, et seule en son quartier, et la vehemence fameuse dont elle m’ayma et me desira long temps sur la seule estime qu’elle en print de moy, avant m’avoir veu, c’est un accident de très-digne consideration. Montaigne souligne : « Si l’adolescence peut donner présage, cette âme sera quelque jour capable des plus belles choses ». En contrepoint, Marie de Gournay ne trouve pas de mots assez forts pour exprimer sa douleur lorsque lui parvient la nouvelle de la mort de son « second Père », survenue le 15 septembre 1592 : « j’étais sa fille, je suis son sépulcre, j’étais son second être, je suis ses cendres ». Question : « Ecrire et combattre pour l’égalité » : définissez la problématique du parcours en prenant appui sur les documents 5 et 6. Quels liens les deux universitaires uploads/Histoire/ 1-se-quence-olympe-2022 1 .pdf

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  • Publié le Jan 01, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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