Note sur la Transcription. Les erreurs clairement introduites par le typograph

Note sur la Transcription. Les erreurs clairement introduites par le typographe ont été corrigées. Une liste d'autres corrections faites se trouve à la fin du livre. L'orthographe d'origine a été conservée et n'a pas été harmonisée. _EMMANUEL COSQUIN_ CONTES POPULAIRES DE LORRAINE COMPARÉS AVEC LES CONTES DES AUTRES PROVINCES DE FRANCE ET DES PAYS ÉTRANGERS ET PRÉCÉDÉS D'UN ESSAI SUR L'ORIGINE ET LA PROPAGATION DES CONTES POPULAIRES EUROPÉENS TOME SECOND [Illustration] PARIS F. VIEWEG, LIBRAIRE-ÉDITEUR 67, Rue de Richelieu, 67 EN VENTE A LA MÊME LIBRAIRIE ACKERMANN (L.), Contes (en vers), in-8 br. Cont.: Savitri.--Sakuntala.--L'Ermite.--L'Entrevue nocturne.--Le Perroquet.--Le Chasseur malheureux 1 50 AMOURS (Les) et les aventures du jeune Ons-Ol-Oudjoud (les délices du monde) et de la fille de Vézir El-Ouard. Fi-l-Akmam (le Bouton de Rose), conte des Mille et une Nuits, traduit de l'arabe et publié complet pour la première fois par G. Rat, in-8 br 1 50 BANCROFT (G.). Histoire de l'action commune de la France et de l'Amérique pour l'indépendance des Etats-Unis. Traduit et annoté par le comte Adolphe de Circourt, accompagné de documents inédits, 3 vol. in-8 br., ornés de deux portraits gravés sur acier. Au lieu de 22 fr. 50 10 » BARTHOLMESS (C.). Histoire philosophique de l'Académie de Prusse, depuis Leibniz jusqu'à Schelling, particulièrement sous Frédéric le Grand. 2 vol. in-8 br. Au lieu de 12 fr. 8 » BIBLIOTHECA SCATOLOGICA, ou catalogue raisonné des livres traitant des vertus, faits et gestes de très noble et très ingénieux Messire Luc (à rebours), seigneur de la Chaise et autres lieux, par trois savants en us. Scatopolis, chez les marchands d'aniterges. 5850 (1850), in-8 br. 15 » BIBLIOTHÈQUE FRANÇAISE DU MOYEN AGE, publiée sous la direction de MM. G. Paris et P. Meyer, membres de l'Institut. Format gr. in-16, impression sur papier vergé en caractères elzeviriens. Tous les ouvrages sont accompagnés d'introductions développées et de copieux glossaires. --Vol. I et II. Recueil de Motets français des XIIe et XIIIe siècles, publiés d'après les manuscrits, avec introduction et notes, par G. Raynaud, suivis d'une étude sur la musique au siècle de saint Louis, par H. Lavoix fils. 2 vol. cart. 20 » Les mêmes, br. 18 » --Vol. III. Le Psautier de Metz. Texte du XIVe siècle. Edition critique publiée d'après quatre manuscrits par F. Bonnardot. Tome Ier. Texte intégral, cart. 10 » Le même, br. 9 » --Vol. IV et V. Alexandre le Grand dans la littérature française du moyen âge, par Paul Meyer, membre de l'Institut Tome I. Textes. Tome II. istoire de la légende. 2 vol. cart. 20 » Les mêmes, br. 18 » _Volume en préparation._ --Vol. VI: Le Psautier de Metz, publié par F. Bonnardot. Tome II, comprenant l'Introduction, une étude critique, la grammaire et le glossaire. BONSTETTEN (Baron de). Romans et épopées chevaleresques de l'Allemagne au moyen âge. In-8 br. Au lieu de 7 fr. 50 3 » BRUNET (G.). La France littéraire au XVe siècle, ou Catalogue raisonné des ouvrages en tout genre imprimés en langue française jusqu'à l'an 1500, in-8, papier vergé, impression elzevirienne 15 » DU MÉRIL (E.). Mélanges archéologiques et littéraires. Cont.: De la langue des gloses malbergiques.--Sur l'origine des runes.--Aristophane et Socrate.--Des origines de la versification française.--De Virgile l'enchanteur, etc. In-8 br. 8 » CONTES POPULAIRES DE LORRAINE _EMMANUEL COSQUIN_ CONTES POPULAIRES DE LORRAINE COMPARÉS AVEC LES CONTES DES AUTRES PROVINCES DE FRANCE ET DES PAYS ÉTRANGERS ET PRÉCÉDÉS D'UN ESSAI SUR L'ORIGINE ET LA PROPAGATION DES CONTES POPULAIRES EUROPÉENS TOME SECOND [Illustration] PARIS F. VIEWEG, LIBRAIRE-ÉDITEUR 67, Rue de Richelieu, 67 XXXI L'HOMME DE FER Il était une fois un vieux soldat, nommé La Ramée, qui était toujours ivre et chiquait du matin au soir. Son colonel lui ayant un jour fait des remontrances, il tira son sabre, lui en donna un coup au travers du visage et le tua. Un instant après, le capitaine et le caporal arrivèrent pour conduire La Ramée à la salle de police, lui disant que le lendemain il passerait en conseil de guerre. «Caporal,» dit La Ramée, «j'ai oublié mon sac sur la table de ma chambre; cela ne m'arrive pourtant jamais: vous savez que mes effets sont toujours en ordre. Me permettez-vous de l'aller chercher?--Va, si tu veux,» répondit le caporal. La Ramée prit son sac, qui était rempli de pain, et le jeta dans la rue; puis il sauta lui-même par la fenêtre, ramassa le sac et s'enfuit. Pour se mettre en sûreté, il passa en Angleterre. Un soir qu'il traversait un bois, il vit une misérable masure. Comme il mourait de faim, il y entra et trouva une vieille femme occupée à teiller du chanvre. Il lui demanda si elle pouvait lui donner un morceau à manger et un gîte pour la nuit. La vieille lui servit une fricassée de pommes de terre et lui montra dans un coin un tas de chènevottes sur lequel il pourrait coucher, faute de lit. Le lendemain matin, La Ramée allait se remettre en route, lorsque la vieille lui dit: «Je sais une chose qui peut faire ma fortune et la tienne. Dans un certain endroit se trouve un château, dont je te dirai le chemin; rends-toi à ce château, entres-y hardiment. Dans la première chambre, il y a de l'or et de l'argent sur une table; dans la seconde, des lions; dans la troisième, des serpents; dans la quatrième, des dragons; dans la cinquième, des ours; dans la sixième, trois léopards. Tu traverseras toutes ces chambres rapidement et sans t'effrayer. Entré dans la septième chambre, tu verras un homme de fer, assis sur une enclume de bronze, et, derrière cet homme de fer, une chandelle allumée: marche droit à la chandelle, souffle-la et mets-la dans ta poche. Il te faudra ensuite passer dans une cour où se trouve un corps-de-garde; les soldats te regarderont, mais toi, ne tourne pas les yeux de leur côté, tiens-les toujours fixés à terre. Et surtout aie bien soin de faire ce que je te dis: sinon il t'arrivera malheur.» La Ramée prit le chemin que lui indiqua la vieille, et ne tarda pas à arriver au château. Dans la première chambre il vit sur une table un monceau d'or et d'argent; dans la seconde, des lions; dans la troisième, des serpents; dans la quatrième, des dragons; dans la cinquième, des ours; dans la sixième, trois léopards; dans la septième enfin, un homme de fer assis sur une enclume de bronze, et, derrière cet homme de fer, une chandelle allumée. La Ramée marcha droit à la chandelle, la souffla et la mit dans sa poche. Puis il traversa, en tenant les yeux fixés à terre, une grande cour où se trouvait un corps-de-garde. Quand il fut hors du château, il s'avisa d'allumer sa chandelle; aussitôt l'homme de fer, qui était serviteur de la chandelle, parut devant lui et lui dit: «Maître, que voulez-vous?--Donne-moi de l'argent,» répondit La Ramée; «il y a assez longtemps que je désire faire fortune.» L'homme de fer lui donna de l'argent plein son sac et disparut. Alors La Ramée se mit en route pour se rendre à la capitale du royaume. Chemin faisant, il vit tout à coup devant lui la vieille sorcière, qui lui réclama la chandelle. Il dit d'abord qu'il l'avait perdue, ensuite il lui présenta une chandelle ordinaire. «Ce n'est pas celle-là que je veux,» dit-elle, «donne-moi vite celle que je t'ai envoyé chercher.» La Ramée, voyant qu'elle le menaçait, se jeta sur elle et la tua. Arrivé à la capitale, il se logea à l'hôtel des princes, où il payait cinquante francs par jour. Comme il ne se refusait rien, au bout de quelque temps son sac se trouva vide, et il devait la dépense de deux ou trois journées; la maîtresse de l'hôtel ne cessait de lui réclamer son argent et de le quereller. La Ramée était dans le plus grand embarras. Après avoir une dernière fois fouillé dans son sac sans avoir pu en tirer un liard, il mit la main dans sa poche, espérant y trouver quelques pièces de monnaie; il en retira la chandelle. «Imbécile que je suis!» s'écria-t-il, «comment ai-je pu ne pas songer à ma chandelle?» Il s'empressa de l'allumer, et aussitôt l'homme de fer se présenta devant lui. «Maître, que désirez-vous?--Comment!» cria La Ramée, «coquin, brigand, tu me laisses ici sans le sou!--Maître, je n'en savais rien; je ne puis le savoir que par le moyen de la chandelle.--Eh bien! donne-moi de l'argent.» L'homme de fer lui en donna plus encore que la première fois. Pendant que La Ramée était occupé à compter ses écus et à les empiler sur la table, la servante regarda par le trou de la serrure, et courut dire à sa maîtresse que c'était un homme riche et qu'il ne fallait pas le traiter comme un va-nu-pieds. Aussi, quand il vint payer, l'hôtesse lui fit-elle belle mine. Deux ou trois jours après, La Ramée alluma encore sa chandelle: l'homme de fer parut. «Maître, que désirez-vous?--Je désire que la princesse, fille du roi d'Angleterre, soit cette uploads/Histoire/ contes-populaires-de-lorraine.pdf

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  • Publié le Aoû 07, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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