SEQUENCE 3 ANALYSER ET COMMENTER UN FAIT D’HISTOIRE CONTENU DE LA SEQUENCE ACTI

SEQUENCE 3 ANALYSER ET COMMENTER UN FAIT D’HISTOIRE CONTENU DE LA SEQUENCE ACTIVITES DE COMPREHENSION Séance 1 Séance 2 Séance 3 ACTIVITES DE LANGUE Lexique Syntaxe ACTIVITES D’ECRITURE EVALUATION CERTIFICATIVE AUTOEVALUATION DU PROJET CORRIGES ACTIVITES DE COMPREHENSION Séance 1 : ANALYSER UN TEXTE RELATANT UN FAIT HISTORIQUE Support : Texte 1 : Une guerre sans merci (M. KADDACHE) Objectifs de la séance : ­ Dégager le point de vue du narrateur ­ Identifier la manifestation implicite du narrateur ­ Repérer la technique d’analyse d’un fait historique Plan de la séance : ­ observation du texte ­ lecture et analyse du texte Durée de la séance : une heure Lis attentivement le texte suivant, puis réponds aux questions. Une guerre sans merci L’affaire du coup d’éventail – le Dey avait frappé de légers coups de son chasse­mouche le Consul français Duval qui l’avait offensé – racontée jadis par les manuels français ne fut, en réalité, qu’un alibi pour justifier l’expédition de Sidi­Ferruch en 1830. Les véritables causes de la conquête furent tout autres. On peut en dénombrer plusieurs : les suites d’une affaire louche et malhonnête montée par des négociants, Bacri et Busnach, et des politiciens de Paris, concernant du blé vendu à la France entre 1793 et 1798 et resté impayé ; la prétention de posséder sans redevances le Bastion de France et le droit de souveraineté sur une partie de la côte orientale algérienne ; le désir de la monarchie de s’attacher une armée susceptible de l’aider à mater le peuple français en lui offrant gloire et butin en Algérie ; enfin les ambitions des théoriciens capitalistes pour qui ce « sera un pays neuf sur lequel le surplus de la population et de l’activité française pourra se répandre ». La guerre coloniale fut une guerre sans merci, inexpiable, sans loi, menée contre des Algériens tenus pour barbares par des officiers et des soldats qui n’avaient rien compris au caractère sacré de la résistance à l’envahisseur. Ne pouvant vaincre le peuple, Bugeaud chercha à le contraindre par la ruine et la famine. Lamoricière fit de la razzia la base de sa tactique : attaque par surprise d’une tribu provoquant la fuite, pêle­mêle, des hommes, des femmes et des enfants sur qui l’on tirait sans pitié ; capture des troupeaux et pillage des biens. La razzia dégénéra en dévastation : il fallait détruire les moyens d’existence des Arabes. Montagnac écrivit en mars 1842 : « On tue, on égorge, les cris des épouvantés, des mourants se mêlent aux bruits des bestiaux qui mugissent de tous côtés ; c’est un enfer où, au lieu du feu qui nous grille, la neige nous inonde. ». Et Saint­Arnaud, en avril 1842 : « Nous sommes dans le centre des montagnes entre Miliana et Cherchell. Nous tirons peu de coups de fusils, nous brûlons tous les douars, tous les villages, toutes les cahutes » […]. En 1884, Cavaignac brûla des fagots devant une grotte où s’étaient réfugiés des membres de la tribu des Sbéahs : « … Presque tous, hommes, femmes, enfants, troupeaux y périrent. ». En 1845, Pélissier fit placer des fascines enflammées et entretenues devant les issues des grottes abritant les Ouled Riah ; près de cinq cents, peut­être mille cadavres furent trouvés. Au Dahra, Canrobert fit emmurer une caverne avec des pierres. Mahfoud Kaddache, « La Conquête coloniale et la Résistance », dans ALGERIE, Editions Nathan­Enal, 1988. Questions : 1°) Dans ce texte, le narrateur raconte un fait historique : lequel ? quand s’est­il produit ? Relève deux expressions du texte qui désignent ce fait. 2°) Cherche dans le dictionnaire le sens du mot « alibi » ; donne son synonyme puis relève dans le 1 er paragraphe l’expression de sens contraire. 3°) Relève dans le tableau suivant les causes à l’origine de ce fait historique. Selon les Français Selon l’auteur 4°) Comment ce fait historique est­il qualifié par l’auteur ? 5°) Relève dans le 2 ème paragraphe trois exemples qui justifient le titre du texte. 6°) Dans quel but ces exemples sont­ils donnés ? 7°) Pour raconter ce fait historique, quelle démarche a suivi l’auteur dans : ­ le 1 er paragraphe ? ­ le 2 ème paragraphe ? 8°) Peut­on distinguer le narrateur de l’auteur ? Pourquoi ? Scène du « coup d’éventail ». ACTIVITES DE COMPREHENSION Séance 2 : LA DEMARCHE D’ANALYSE D’UN FAIT HISTORIQUE Support : Texte : L’espoir des peuples colonisés (M. Yousfi) Objectif de la séance : ­ repérer la démarche d’analyse d’un fait historique Plan de la séance : ­ observation et analyse du texte Durée de la séance : une heure Lis le texte suivant puis réponds aux questions. Texte 2 : L’espoir des peuples colonisés A l’approche du 8 mai, la paix dans la victoire se dessinait sur le front d’Europe. La chute des positions allemandes causée à l’Est par l’offensive de l’armée rouge, l’encerclement des nazis par les Alliés à l’Ouest, entraînèrent la retraite de la Wehrmacht. En Asie, les bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki par les Américains précipitèrent la capitulation du Japon. La reddition de l’Italie, la pendaison de Mussolini par les résistants et le suicide d’Hitler annoncèrent la fin de la deuxième guerre mondiale. A l’exemple des autres nations ennemies du nazisme, les Algériens, qui avaient aussi versé leur part du sang, célébrèrent cet évènement avec d’autant plus de joie qu’ils avaient bel et bien apporté leur quote­part de sacrifices. Aussi, leur espoir était­il à la mesure de leur contribution dans le conflit : celui de voir disparaître le régime colonial français qui les avait opprimés depuis 115 ans. Leur souhait était d’accéder au rang des peuples libres. Une fois de plus, le droit s’inscrivait dans l’histoire. Les meilleurs fils de l’Algérie avaient été acheminés vers l’Europe pour mourir sur les bords du Rhin. Chair à canon, ils furent sacrifiés à « titre indigène ». C'est­à­dire en étrangers, sur une terre étrangère, pour une cause étrangère. M. Yousfi, L’Algérie en marche, tome 1, ENAL, 1985. Questions : 1°) Complète la date citée dans la 1 ère phrase du texte en précisant l’année. A quel évènement historique correspond cette date ? Quel nom de la première phrase du texte désigne cet événement ? 2°) Relève les indices du texte qui situent géographiquement ce fait historique. 3°) Pourquoi l’auteur cite­t­il toutes ces références géographiques ? 4°) L’auteur énumère huit faits dans le monde qui expliquent la victoire. Relève les noms utilisés pour énumérer ces faits. 5°) Quel rôle ont joué les Algériens dans ce fait historique ? Contre qui ? 6°) Pourquoi les Algériens ont­ils célébré cet évènement avec joie ? Pour répondre à cette question, tu peux t’aider du titre du texte. Relève l’expression qui justifie ta réponse. 7°) Que fait l’auteur dans le dernier paragraphe du texte ? A propos de quoi ? Relève deux expressions qui le montrent. Retiens : Un narrateur peut s’impliquer dans la narration d’un fait historique, non pas au moyen de pronom personnel le désignant mais en utilisant des modalités appréciatives. Dans ce cas, le narrateur et l’auteur ne forment qu’une seule personne. Tout en racontant un fait historique, l’auteur­ narrateur adopte l’attitude d’un analyste : il analyse l’évènement historique, commentant les évènements, en présente les causes et les conséquences. ACTIVITES DE COMPREHENSION Séance 3 : LA SYNTHESE DE L’ANALYSE Supports : Texte 3 : Le bras de fer avec l’ordre impérial (R. Malek) Texte 4 : Les Algériennes et la guerre (K. Taleb­Ibrahimi) Objectifs de la séance : ­ comprendre la démarche d’analyse ­ synthétiser les informations Plan de la séance : ­ observation et analyse des textes Durée de la séance : une heure Lis les deux textes suivants, le premier est de Réda Malek, le 2 ème est de Khaoula Taleb­Ibrahimi, puis complète le tableau pour synthétiser la démarche de narration. 3. Le bras de fer avec l’ordre impérial « L’utopie » du 1 er novembre a « pris ». Les conditions internationales s’y prêtaient. Du Caire à Casablanca, c’était déjà le bras de fer avec un ordre impérial qui acceptait mal son déclin. Le roi Mohamed V fut déposé tandis que Nasser, à l’autre bout du monde arabe, tentait d’insuffler aux masses, devenues terriblement réceptives, les idées de dignité, d’indépendance vraie. Jusqu’à la toute proche Tunisie où les maquisards firent leur apparition. A ce branle­bas, les échos de Dien Bien Phu achevèrent de donner une tonalité particulière. L’Algérie ne pouvait demeurer en reste. D’autant plus qu’à ces corrélations internationales correspondait une situation interne propice. La solidité de l’action entreprise par le FLN résida dans le fait que les masses populaires s’y taillèrent la part du lion. Ecrasées, émiettées, n’attendant plus grand­chose du pouvoir colonial, un contre­pouvoir de leur cru allait enfin les ressouder en nation dans l’acception moderne du terme. […] Au bout de deux longues années au cours desquelles la lutte armée atteignit son point de non­retour, plus précisément après l’offensive du 20 août 1955, le FLN fut assez mûr pour capitaliser son expérience. Au congrès de uploads/Histoire/ 3as-fran-ais1-l03.pdf

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  • Publié le Jul 10, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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