Les Cinq Eléments Les Huit Trigrammes du YI JING. 20 L’observation de l’ombre a

Les Cinq Eléments Les Huit Trigrammes du YI JING. 20 L’observation de l’ombre a été une tradition commune à toutes les civilisations. Allongé sur la terre, l’Homme observait l’allongement et le rétrécissement de l’ombre portée. Il eut l’idée de planter un bâton, le gnomon, dans le sol et de repérer les différentes positions de cette ombre en fonction du cycle du jour, des saisons, du cycle luni-solaire. L’homme fit la relation entre l’espace et le temps, notions inséparables. 21 Equinoxe du Printemps Cœur de l’Hydre Solstice d’Eté Antares Equinoxe d’Automne Epaule du verseau Solstice d’Hiver Les Pléiades De ces observations sont nés les cycle horaires, journaliers, annuels, les points cardinaux, les 5 périodes saisonnières (printemps ; été ; fin de l’été ; automne ; hiver) ; les solstices et les équinoxes. Cet Homme allongé prit conscience des éléments indispensables à sa vie. La Terre sur laquelle il vit ; l’Eau qui humidifie pour que le Bois pousse ; le Feu alimenté par le Bois et qui nourrit la Terre par ses cendres ; la Terre qui fournit le Métal. 5 Eléments organisés par les lois cycliques de transformation, de changement, de mutation. Le Feu, Chaleur, rouge, au sud, est à son maximum l’été, période de la croissance. L’Eau, froide, noire dans ses profondeurs, est à son maximum l’hiver, période de la conservation. Le Bois, vert, associé au vent, à l’est, est à son maximum au printemps, période de la naissance. Le Métal, sec, azuré, à l’ouest, est à son maximum à l’automne, période du ramassage. La Terre, jaune, humide, en intersaison, au centre de tout, permet le développement. 22 Le pluriel latin elementa désignait, le plus souvent, les « quatre éléments » : le Feu, l'Air, l'Eau et la Terre (cf. Sénèque, Naturales Quaestiones, III, 12 ; Cicéron, Academica, I, 26) et le singulier elementum, d'un usage bien plus rare, l'un des « quatre éléments » (cf. Pline, Naturalis Historia, X, 191). Les alchimistes grecs, s'agissant de l'ensemble des « quatre éléments », employaient un seul mot, tetrasomia, la « tétrasomie », matière des quatre « métaux », au sens hermétique de ce terme. L'extrême diversité des phénomènes, les multiples changements des corps, les constantes mutations opérées par des forces elles-mêmes variables posaient trop d'énigmes à l'esprit humain pour qu'il pût concevoir avant une époque relativement tardive de l'histoire des civilisations une interprétation philosophique de la Nature et de l'Univers, une physique et une cosmologie. De tout temps, certes, les peuples primitifs surent utiliser pratiquement, dans les techniques de leur vie quotidienne, les puissances protectrices et les propriétés destructives du feu, les effets dissolvants et purifiants de l'eau, ainsi que ceux des fermentations et des putréfactions produites par l'air et par la terre. Mais les premières spéculations abstraites sur les fonctions universelles des éléments ne se sont pas dégagées des cosmogonies magico-religieuses, en Extrême-Orient comme en Occident, antérieurement au VIe siècle avant l'ère chrétienne, au plus tôt, qu'il s'agisse de Thalès de Milet, en Grèce, ou bien des théoriciens du yin et du yang, en Chine, lesquels, selon Maspero, n'apparaissent pas avant l'époque du Xi ci, traité annexé au Yi Jing, au IVe siècle avant J.-C. Il convient de rappeler à ce sujet avec M. Granet qu'« il ne nous est parvenu aucun fragment où se retrouve une préoccupation philosophique de ce genre et qui puisse être estimé sensiblement antérieur au Ve siècle ». Les témoignages les plus anciens et les plus certains de tous ceux que l'on possède sur le yin et le yang sont donnés par un recueil poétique, le Shi Jing, dont la compilation ne peut être antérieure au début du Ve siècle avant J.-C. Les philosophies naturalistes de l'Inde sont encore plus tardives que celles de la Grèce et de la Chine. Quant aux théories des alchimistes d'Alexandrie sur les éléments, elles ne furent élaborées qu'après la fusion des civilisations grecque et égyptienne, à l'époque des Ptolémées, et elles atteignirent leur plus haut degré de développement vers la fin du IVe siècle et au commencement du Ve siècle après J.-C., pendant le règne de Théodose Ier et de ses successeurs. Ces indications chronologiques montrent que le raisonnement cosmologique, fondé sur la systématisation de l'observation des phénomènes, représente une conquête relativement récente par rapport à la longue évolution protohistorique de l'humanité et que l'on doit distinguer de l'intuition cosmogonique dont témoignent les mythes primitifs et les religions de la haute antiquité. L'intérêt des théories des éléments pour l'histoire des sciences vient précisément de ce qu'elles correspondent aux premières tentatives de la raison pour expliquer l'Univers à partir de ses principes constituants, et non pas pour l'interpréter en fonction de l'existence de puissances divines et surnaturelles. L'influence des théories cosmologiques des éléments a été profonde et durable. On en retrouve des vestiges dans l'esprit scientifique jusqu'au XVIIIe siècle, en Occident, et plus tardivement encore, en Orient. Leurs symboles ont inspiré maintes œuvres d'art et retiennent encore l'attention des psychanalystes modernes, notamment depuis les travaux de G. Bachelard. Enfin, le système des éléments a joué un rôle capital dans les disciplines ésotériques traditionnelles, dans l'alchimie, l'astrologie et la magie, ainsi que dans certains enseignements initiatiques comme, par exemple, ceux de la gnose ismaélienne. René ALLEAU Historien des sciences et des Techniques 23 ELEMENTS FEU TERRE METAL EAU BOIS DIRECTIONS Sud Centre Ouest Nord Est SAISONS Eté Intersaison Automne Hivers Printemps CLIMATS Chaleur Humide Sec Froid Vent MUTATIONS CroissanceDéveloppementRéceptionConservationNaissance COULEURS Rouge Jaune Blanc Noir Vert Tout ceci s’engendre, coexiste dans la nature, tout est lié, tout est dans tout. Tout est contexte et fait partie du contexte, sans jamais cesser de fonctionner. L’Action ne trouble pas l’Action puisque déjà elle se défait tandis qu’elle s’accomplit. (Wu Wei : le Non Agir) Donc ces éléments sont aussi en nous. A chacun correspond un organe. Le Cœur est au Feu Le Pancréas est à la Terre Le Poumon est au Métal Le Rein est à l’eau Le Foie est au Bois Chaque organe, se met en relation avec des fonctions énergétiques spécifiques, avec une gestion de tissus particuliers, avec des saveurs, avec les organes des sens, avec un esprit (Shen) spécifique. 24 Ces 5 Organes sont liés les uns aux autres, comme les 5 Eléments, selon deux lois : La loi d’engendrement ; l’un nourrit le suivant. La loi de domination ; l’un domine l’action de l’élément après le suivant. Ces lois des 5 éléments peuvent s’appliquer au Tai Ji Quan : Maitre Zheng Man Ching proposait une équivalence entre les 5 éléments et les mouvements du Tai Ji Quan. Tourner et frapper le lotus = Eau Séparer le pied = Bois. Tourner et frapper du talon= Feu. Le coq d’or se tient sur une patte = Métal. Simple fouet = Terre. L’orientation cardinale des postures montre la volonté de placer le corps en fonction des lignes de force. 25 Le Yi Jing Nous allons transcrire ces éléments en termes énergétiques grâce au Yi Jing. Le Yi Jing est un des livres les plus anciens de l’humanité. Il a été réalisé en 140 av JC sous l’empire de Hans. Il devient l’enseignement officiel en Chine de cette époque. Ce livre contient 64 symboles graphiques qui représentent tout un savoir. Les 64 dessins, les Hexagrammes, composent à eux seuls le texte véritable du Yi Jing. Tout le reste n’est que commentaire, légende pour aider au déchiffrement des emblèmes divinatoires. Cette suite d’adages qui paraissent extravagants doit être remise dans le contexte culturel de l’époque. Du Tai Ji, l’Unité produit Deux puis Quatre, puis Huit : Huit trigrammes dont les traits contiennent et embrassent en entier la raison d’être du Ciel et de la Terre. Le texte met en évidence l’interdépendance entre toutes choses. Le Yi Jing dit : Le Ciel et la Terre déterminent les situations ; la Montagne et le Lac mélangent librement leurs éthers ; le Tonnerre et le Vent se heurtent et entrent en contact ; l’Eau et le Feu ne se détruisent pas mutuellement. Arrangement du Ciel Antérieur dite de FU Hi 26 Ciel Vent Eau Montagne Terre Tonnerre Feu Lac Ceci représente la répartition (Ciel Antérieur) énoncée par Fu Hi qui régit tout le livre du Yi Jing. Une autre répartition (Ciel postérieur) est celle énoncée par Wen Wang qui montre que tous les êtres résultent du mouvement du Tonnerre à l’Est. Ils se renouvellent dans le trigramme Vent au Sud Est. Tous les êtres se voient dans la clarté du trigramme Feu au sud. L’homme saint fait face à la lumière et écoute l’Univers. Tous les êtres se réunissent pour se développer dans le trigramme Terre au Sud Ouest. Le bien être et la satisfaction des êtres se réalisent dans le trigramme Lac à l’Ouest. Les êtres doivent combattre dans le trigramme Ciel au Nord Ouest où la négativité et la positivité se heurtent et se froissent. Les êtres font retour avec effort dans le trigramme Eau au Nord. Tous les êtres se complètent, finissent et où ils recommencent dans le trigramme Montagne au Nord Est. Lecture uploads/Histoire/ 5elements8trigrammes-yijing.pdf

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  • Publié le Apv 30, 2021
  • Catégorie History / Histoire
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