CAPES-AGREGATION HISTOIRE-GEOGRAPHIE Question d’Histoire ancienne Bibliographie

CAPES-AGREGATION HISTOIRE-GEOGRAPHIE Question d’Histoire ancienne Bibliographie estivale et consignes de travail Nouvelle question au programme : LE MONDE ROMAIN DE 70 av. J.-C. à 73 ap. J.C. Cette question est une question classique portant sur les périodes les plus enseignées dans le secondaire comme à l’Université. Elle se démarque des précédentes questions par sa perspective romano-centrée : c’est l’histoire de Rome, centrée sur Rome et vue depuis le centre du pouvoir. L’esprit de la question est donc très politique et institutionnel. Les autres aspects (culture, religion, économie) ne sont pas absents mais sont des conséquences des transformations politiques. La diminution du volume horaire de la préparation des questions au programme résultant des évolutions de la maquette vous oblige plus que jamais de vous préparer durant l’été. Pour aborder cette question couvrant les dernières décennies de la République et le premier siècle du Haut-Empire, il convient d’avoir des connaissances générales sur ces deux périodes. Sans connaître chaque micro-détail de l’histoire politique romaine, vous devez être au point sur les mécanismes institutionnels, l’histoire politique (sans vous limiter aux grandes lignes vues en Licence), le fonctionnement de la société romaine, ainsi que sur le vocabulaire spécifique ou les notions propres à l’histoire ancienne. Pour cela, n’hésitez pas à consulter un lexique, à ficher des définitions, même sommaires. Suivant l’état de vos connaissances, il sera probablement utile, pour commencer, de lire ou de relire des manuels de premier cycle, avant d’aborder des ouvrages plus approfondis et les manuels consacrés à la question. Ceci fait, vous pourrez approfondir tel ou tel aspect par la lecture d’ouvrages spécialisés, d’articles. Des ouvrages spécifiquement édités en vue du concours ne tarderont pas à arriver ; testez-les avant d’engager des dépenses. Vous pouvez aussi parcourir des recueils de sources, ou des auteurs comme Appien, Cicéron, Salluste, Dion Cassius ou Tacite. Enfin, n’oubliez pas de vous approprier le cadre géographique de la question. Je vous souhaite un bon travail en attendant le début des cours et me tiens à votre disposition pour répondre aux questions que vous pourriez vous poser (laurent.guichard@univ-savoie.fr). Vous trouverez ci-dessous deux textes de présentation de la question (texte d’accompagnement des questions du programme, et texte signé par les deux vice-présidents de Capes et d’Agrégation en charge de ces questions), ainsi que quelques conseils pour vos lectures estivales. Bon travail et bon courage pour cette année de préparation, Laurent Guichard Texte commun de présentation de la question (P. Cosme/Chr. Badel) Désireux de rompre avec la tradition des sujets régionaux pratiquée depuis une quinzaine d’années, le présent programme entend s’intéresser à l’ensemble du monde romain en le considérant à partir de son centre politique et géographique, Rome. Dans l’intitulé, c’est la deuxième partie (« de 70 av. J.-C. à 73 ap. J.C. ») qui révèle la signification du sujet plus que la première (« le monde romain »). - 1) Comme l’indique le choix des bornes chronologiques, l’axe central est constitué par l’étude des mutations politiques connues par Rome à la fin de la République et au début de l’Empire. La date de 70 av. J.-C. correspond en effet à la dernière censure effective de la période républicaine, procédant à l’élargissement du corps civique après la guerre sociale, et celle de 73 ap. J.C., à la dernière censure de la période impériale, effectuant une remise en ordre politique après le bouleversement de la guerre civile de 68-69. L’évolution de la res publica forme donc le cœur du programme et lui donne son unité et son dynamisme. - 2) Les phénomènes économiques, sociaux, religieux et culturels ne sont pas exclus pour autant mais ils sont considérés seulement dans leur rapport avec le fonctionnement du système politique et l’analyse des mutations connues ou engendrées par ce dernier. Ce choix découle de la volonté d’éviter la dispersion et de conserver son dynamisme au programme. - 3) L’expression « monde romain » a été choisie pour sa neutralité même. En raison de la succession de deux régimes politiques différents, on ne pouvait parler ni de « République romaine » ni d’ « Empire 1 romain ». Le terme « Rome » était trop ambigu car il pouvait renvoyer à l’Urbs seule. La mention du monde romain indique donc que l’impact des mutations évoquées plus haut doit être étudié sur l’ensemble du territoire dominé par Rome (et pas seulement l’Urbs). Il comprend évidemment l’Italie et les provinces mais aussi les Etats clients (en tout cas ceux qui ont été durablement dans l’orbite romaine). - 4) Par ailleurs, la référence au monde romain indique aussi que la construction de l’empire romain, au sens territorial du terme, fait partie du programme. Mais, contrairement aux programmes régionaux antérieurs, cette construction doit être considérée du point de vue du centre et non des régions de l’empire. Ce changement de perspective doit empêcher les redites par rapport aux programmes précédents. La construction impériale devra donc être étudiée de façon globale, en liaison avec les enjeux et les débats de la politique romaine, de façon à mettre en valeur les phénomènes communs à l’ensemble du monde romain. Les candidats devront être capables de fournir des exemples régionaux précis, mais on n’exigera pas d’eux une connaissance détaillée de chaque province. Textes d’accompagnement des questions du programme (Agrégation - session 2015 Cette question se propose de couvrir l’histoire de l’Empire romain entre la fin de la République et le début du règne de Vespasien. 70 av. J.-C. correspond au consulat de Pompée et de Crassus, deux acteurs essentiels des guerres civiles, et surtout à la dernière censure républicaine qui entérine l’accès de tous les Italiens à la citoyenneté romaine. Le doublement des effectifs du corps civique révèle alors l’inadaptation des institutions d’une cité à la gestion d’un État territorial italien et d’un empire étendu à presque tout le monde méditerranéen. Il portait ainsi en germe l'instauration d'un pouvoir personnel, le Principat, au terme de guerres civiles qui marquèrent le dernier demi-siècle avant notre ère, mais aussi les années 68-70, entre la mort de Néron, dernier empereur Julio-Claudien, et la fondation d’une nouvelle dynastie par Vespasien qui exerça la censure en 73-74, terme de ce programme. Le choix de « monde romain » plutôt que d’« Empire romain » dans l’intitulé doit aussi inciter à examiner les modalités de l’expansion de Rome qui passait par la provincialisation, mais aussi par des relations nouées avec des royaumes clients. Au total, cet intitulé met donc l’accent sur les transformations politiques. La question se trouve ainsi en adéquation avec le programme de l’enseignement secondaire qui aborde « L’invention de la citoyenneté dans le monde antique » et notamment la citoyenneté romaine. Elle touche en effet à la fois à l’intégration des Italiens dans le corps civique, à l’évolution du contenu de la citoyenneté romaine sous un régime monarchique et à sa diffusion dans les provinces. Mais en plaçant la Méditerranée au cœur géographique du sujet, elle invite aussi à ne pas négliger les échanges de toute nature (commerciaux, culturels et religieux) qui se développèrent entre ses rives, désormais dominées par Rome. Pour une remise à niveau : lire un manuel général MARTIN (J.-P.), CHAUVOT (A.) ET CEBEILLAC-GERVASONI (M.), Histoire romaine, Paris : Armand Colin, 2001. Pour aller plus loin dans la remise à niveau : les ouvrages généraux plus approfondis CELS-SAINT HILAIRE J., La République romaine, 133-44 av. J.-C., Paris : Armand Colin, 2005 (Cursus). Manuel un peu léger, très narratif et politique (base de départ) BRIAND-PONSART Cl., HURLET Fr., L’Empire romain d’Auguste à Domitien, Paris : Armand Colin, 2001 (Campus). Bon manuel pour la période impériale. Manuels spécialisés HINARD Fr. dir., Histoire romaine, t.1 : Des origines à Auguste, Paris : Fayard, 2000. Excellent manuel pour la fin de la République et l’Empire, très fouillé. Approche très politique. A lire dans un second temps. DAVID (J.-M.), La République romaine de la deuxième guerre punique à la bataille d’Actium, 218-31, Paris : Seuil, 2000 (Points). LE ROUX (P.), Le Haut-Empire romain en Occident d’Auguste aux Sévères, Paris : Seuil, 1998 (Points Histoire : Nouvelle histoire de l’Antiquité, 8). Attention, pour ces trois ouvrages, il faut sélectionner les chapitres ayant trait à la question. 2 SARTRE (M.), Le Haut-Empire romain. Les provinces de Méditerranée orientale d’Auguste aux Sévères, Paris : Seuil, 1997 (Points Histoire : Nouvelle histoire de l’Antiquité, 9). GUERBER E., NAPOLI J., RIVIERE Y. COLTELLONI- TRANNOY M., Rome, ville et capitale, (Ier siècle av. J.-C.-IIe siècle ap. J.-C.) , Paris : Atlande, 2002. Ce manuel était consacré à une question antérieure portant sur la seule ville de Rome. Il faut connaître Rome mais il ne faut pas entrer dans tous les détails du fonctionnement de la Ville. Néanmoins, le manuel fait le point sur beaucoup de points qui concerne notre question (histoire politique, institutions, sociétés, faits « romains » les plus importants. Il faut donc trier les apports. Institutions de la République et de l’Empire Attention ! ces ouvrages ne respectent pas forcément le découpage chronologique du programme DENIAUX E., Rome, de la Cité-Etat à l’Empire. Institutions et vie politique, Paris : Hachette, 2001 uploads/Histoire/ capes-bibliographie.pdf

  • 34
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Jul 31, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.0473MB