LES CONJUGAISONS Remarques sur le système des conjugaisons en français 1. TABLE

LES CONJUGAISONS Remarques sur le système des conjugaisons en français 1. TABLEAUX DES CONJUGAISONS conjugaison avec l’auxiliaire avoir : réussir conjugaison avec l’auxiliaire être : arriver conjugaison forme pronominale : se reposer VERBES RÉGULIERS : conjugaison 1 chanter ; naviguer conjugaison 2 finir VERBES IRRÉGULIERS : conjugaisons 3 à 9 : verbes irréguliers en -er conjugaisons 10 à 22 : verbes irréguliers en -ir conjugaisons 23 à 34 : verbes irréguliers en -oir (conjugaison 34 verbe avoir) conjugaisons 35 à 61 : verbes irréguliers en -re (conjugaison 61 verbe être) REM. Pour la prononciation des terminaisons du passé simple et de l’imparfait, du futur et du conditionnel, voir préface p. XXIX. Pour la liaison, le [2] caduc, voir préface p. XXVIII. 2. LE PARTICIPE PASSÉ REMARQUES SUR LE SYSTÈME DES CONJUGAISONS EN FRANÇAIS PRÉSENTATION Alors que la langue française a considérablement simplifié la morphologie héritée du latin (disparition des cas), la conjugaison est le lieu où les variations morphologiques sont le plus sensibles. Une présentation exhaustive des formes conjuguées permet d’aller rechercher dans un tableau une forme peu connue, mais il nous a paru nécessaire de rappeler au lecteur certaines régularités du système de conjugaison. Les difficultés sont indiquées en remarque en bas de page. Pour ne pas surcharger les tableaux, seules quelques particularités de prononciation ont été notées. Nous avons choisi d’appeler verbe irrégulier, tout verbe en -er présentant une alternance dans le radical, soit purement graphique (ex. placer), soit graphique et phonique (ex. jeter, acheter). Certains verbes ayant un radical unique à l’écrit ont cependant été considérés comme irréguliers, si la rencontre entre le radical et la terminaison produit des formes graphiques inhabituelles ou entraîne des risques d’erreur (ex. épier pour les formes j’épierai et nous épiions). Traditionnellement, tous les verbes en -re sont considérés comme irréguliers (sauf maudire rapproché de finir). Certains verbes comme conclure ne présentent pas de variation du radical. À la nomenclature du dictionnaire, chaque verbe est suivi d’un numéro qui renvoie à un tableau de conjugaison du type de conjugaison concerné, à utiliser comme modèle. Pour certains numéros, il arrive que plusieurs verbes soient conjugués. Il s’agit de verbes qui présentent le même genre de difficulté, avec cependant des particularités qui justifient la présentation de deux modèles (ex. placer et bouger [3] ; épier et prier [7]). Enfin, nous avons donné dans chaque tableau toutes les formes existantes du participe passé, qu’elles soient dans la conjugaison ou accordées dans la phrase (formes passives ou participes passés accordés avec le complément du verbe). Parce que l’accord du participe passé ne peut figurer dans les tableaux, nous avons réuni une suite d’exemples qui eux aussi constituent des modèles pour les difficultés d’accord. LES RÉGULARITÉS DANS LES CONJUGAISONS Le présent de l’indicatif est le temps le plus usuel, et donc le mieux connu des francophones. Cependant, c’est un temps difficile. Même des verbes de la première conjugaison (en -er) présentent des alternances de radical au présent (ex. j’achète, nous achetons). Quant aux verbes en -ir et en -re, ils peuvent avoir un, deux, trois radicaux au présent et parfois plus. Pour ceux qui ont deux radicaux, la troisième personne du pluriel a tantôt un radical identique à celui de la première personne du singulier (ex. croire), tantôt à celui de la première personne du pluriel (ex. écrire). Une fois les formes du présent maîtrisées, il est souvent possible de construire à partir d’elles d’autres temps verbaux : – l’imparfait de l’indicatif se construit toujours sur la première personne du pluriel du présent (ex. nous pouvons, je pouvais). – les trois personnes du singulier et la troisième du pluriel au présent du subjonctif se construisent presque toujours sur la troisième personne du pluriel du présent de l’indicatif (ex. ils viennent, que je vienne). Exceptions : aille de aller ; vaille de valoir ; faille de falloir ; veuille de vouloir ; sache de savoir ; puisse de pouvoir ; aie de avoir ; fasse de faire). Quant aux première et deuxième personnes du pluriel, elles sont souvent semblables aux première et deuxième personnes de l’imparfait de l’indicatif (ex. nous voulions, que nous voulions). Les exceptions sont peu nombreuses : nous savions – que nous sachions ; nous pouvions – que nous puissions ; nous avions – que nous ayons ; nous faisions – que nous fassions. On enseigne souvent la règle selon laquelle le futur se construit sur l’infinitif. Historiquement, c’est vrai : je chanterai vient de cantare habeo, textuellement : j’ai à chanter. Cette règle, facile à mémoriser, justifie la présence du e dans des formes comme j’épierai où l’on n’entend jamais ce e, forme qui risque d’être écrite sans e (comme rirai). Mais actuellement cette règle ne rend pas compte d’un grand nombre de futurs. D’autre part le r est senti comme marque du futur et non comme faisant partie du radical. Une forme comme je bougerai peut s’expliquer comme la troisième personne du singulier du présent de l’indicatif suivie de la terminaison -rai, caractéristique du futur. Cette explication vaut aussi pour j’épierai, et elle peut seule rendre compte de j’achèterai, je jetterai, je noierai, et je paierai. Cependant, les exceptions restent assez nombreuses et sont toujours signalées dans cet ouvrage en remarque au bas des tableaux. Beaucoup se plaignent de la difficulté du passé simple. C’est pourtant un temps très régulier dont toutes les personnes peuvent se déduire de la première. Les difficultés du passé simple viennent du fait qu’il est peu usité à l’oral, qu’il a souvent un radical réduit, différent de ceux rencontrés au présent et surtout que ses terminaisons semblent aléatoires. Pourquoi 2806 je couvris et je courus, je vis et je voulus, je prévis et je pourvus ? Pourquoi je vins, je naquis ? Il ne reste donc d’autre solution que d’apprendre ces formes ou d’éviter de les employer, solution adoptée pour les verbes défectifs. Il est amusant de remarquer que souvent les formes que l’on évite sont des formes assez rares qui présentent des risques d’homonymie (ex. nous moulons de moudre confondu avec la même forme du verbe mouler). LES VARIATIONS DANS L’ORTHOGRAPHE DES VERBES À l’oral, la conjugaison présente moins de variations qu’à l’écrit. Le passage à l’écrit présente deux sortes de difficultés : – La graphie des terminaisons muettes. Si, pour la conjugaison en -er, les trois personnes du singulier et la troisième personne du pluriel se prononcent de la même manière, l’écrit distingue la deuxième personne du singulier en -es, et la troisième personne du pluriel en -ent. Quant aux verbes en -ir, et en -re qui se terminent souvent au présent en -s, -s, -t, la consonne du radical de l’infinitif quoique muette se maintient parfois (ex. je bats, je romps, je mets) et parfois elle disparaît (ex. je joins, je connais). – Les variations dans la graphie du radical. Le code graphique du français impose souvent de noter un radical de façon différente selon la voyelle de la terminaison. On a ainsi je place, nous plaçons, je bouge, nous bougeons. Parfois, la grammaire a choisi de garder l’invariabilité graphique au risque de créer des formes rares (ex. je navigue, nous naviguons). Pour les verbes en -guer, le participe présent en -guant est particulièrement difficile car il est parfois homonyme d’un adjectif en -gant (ex. le personnel navigant, un travail fatigant). Ces homonymies ont été signalées à l’article. AUTRES DIFFICULTÉS Les difficultés liées à des problèmes de prononciation. Le radical de certains verbes se termine par le son [j]. La terminaison de la première et de la deuxième personne du pluriel de l’imparfait de l’indicatif et du subjonctif présent commence aussi par [j] (-ions, -iez). La différence de prononciation est peu audible entre le présent nous mouillons et l’imparfait nous mouillions, et on risque donc d’oublier d’écrire le i de la terminaison dans des formes comme nous mouillions, nous payions, nous bouillions. Cette difficulté a été signalée en remarque dans les tableaux. Une autre difficulté concerne les futurs. Les deux r graphiques sont prononcés quand le présent a aussi un r (nous courons / nous courrons) mais pas lorsque le présent n’en a pas (nous pouvons, nous pourrons). Les difficultés liées à des alternances vocaliques. Dans les conjugaisons, certaines variations de radical s’expliquent par une évolution phonétique différente des voyelles en syllabe finale de mot (syllabe accentuée) et en syllabe non finale (syllabe inaccentuée). L’alternance vocalique ne pose pas de problème graphique quand le timbre de la voyelle est très différent (ex. ils peuvent, nous pouvons). Le problème est assez délicat pour un grand nombre de verbes en -er où peuvent alterner les voyelles [œ] et [2] (ex. je gèle, nous gelons, je jette, nous jetons) ou bien les voyelles [œ] et [e] (ex. je cède, nous cédons). Parfois l’usage hésite sur la prononciation (ex. assener ou asséner) et sur la graphie (on a écrit il harcelle, mais actuellement on écrit plutôt il harcèle). Au futur, la graphie officielle nous céderons avec é a tendance à être remplacée par nous cèderons ”pour se conformer à uploads/Histoire/ conjugai-sons.pdf

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  • Publié le Oct 27, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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