L e m a g a z i n e des bibliothèques d e l a V i l l e d e Pa r i s AVRIL MAI

L e m a g a z i n e des bibliothèques d e l a V i l l e d e Pa r i s AVRIL MAI 2014 LE CENTENAIRE POUR QUOI FAIRE ? VOIR PAGE 11 ILY A… LA GRANDE GUERRE Cahier central Jeunesse L’Europe malgré tout ? 26 Centenaire Marguerite Duras 19 LE CENTENAIRE POUR QUOI FAIRE ? VOIR PAGE 3 Sommaire 4 Appel à photo ! : Paris qui bouge 5 LE QUESTIONNAIRE D’ANNABELLE : Marcelino Truong, illustrateur, peintre et auteur 6 Expositions Installations : Jean-Luc Parant, Anne Slacik à la bibliothèque Forney (4e) 11 La Grande Guerre: entre mémoire et histoire Le centenaire, pour quoi faire ? à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (4e) 19 Centenaire Marguerite Duras Duras et le journalisme à la médiathèque Marguerite Duras (20e) 26 Société L’Europe malgré tout ? à la Bibliothèque de l’Hôtel de Ville (4e) 34 Littératures Centenaire Romain Gary à la médiathèque Edmond Rostand (17e) 39 Musiques Hommage musical à Romain Darchy à la médiathèque Marguerite Duras (20e) I Cahier Jeunesse Spectacle : Poilu à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (4e) 44 Artistes et images Marcelino Truong, de Saigon à Paris bibliothèques Germaine Tillion (16e) et Aimé Césaire (14e) 52 Arts du spectacle Lignes de front : écrits de guerre à la bibliothèque Vandamme (14e) 55 Les Bons Plans d’En Vue 56 Infos pratiques - Où ? Calendrier par arrondissement et bibliothèque 62 Infos pratiques - Quand ? Sélection chronologique ILLUSTRATION DE LAURENT CORVAISIER POUR LE LIVRE IL Y A PUBLIÉ AUX ÉDITIONS RUE DU MONDE EN 2013. Entrée libre et gratuite pour la majorité des manifestations, dans la limite des places disponibles Paris sous l’objectif pour Ce mois-ci : Paris qui bouge La Défense,2013. Mon intention était de mettre en évidence le contraste entre l'immobilité de l’homme et le mouvement du pigeon. De jouer en post-traitement avec les différentes nuances du noir et blanc pour rappeler que finalement l’ensemble de la photo (l’homme, le pigeon et les murs de la Défense) ne faisait qu’un, qu’on fait partie d’un tout et qu’au final tout est mouvement. STÉPHANIE RUCAY Paris sous l’objectif pour Appel à photo ! Vous avez jusqu’au 28 avril pour nous envoyer vos photos sur le thème : Paris coquin ! La photo retenue sera publiée dans le En Vue de juin/été 2014. > voir le règlement sur notre site www.paris-bibliotheques.org Votre premier grand souvenir de lecture ? La Bible en images, des éditions Desclée de Brouwer, 1951. Enfant, au début des années soixante à Saigon, je me sentais comme un poisson dans l’eau dans cet uni- vers assez dur de l’Ancien Testament. J’y re- trouvais le reflet de carnages plus contem- porains qui se déroulaient aux portes de Saigon, cette Babylone. La Bible, c’est l’orientalisme et le péplum… Votre héros favori ? Le chevalier d’Artagnan dans l’adaptation en BD des Trois mousquetaires – la seule que j’aie lue! – parue dans la collection « Classics Illustrated» que nous avions rap- portée de notre séjour aux États-Unis (1958-1961). Celui que vous auriez pu être ? Le comte de Roquefort! Un ami du chevalier d’Artagnan que j’avais inventé. Un rôle sur mesurequejem’étaisimaginé,toutgamin! La musique que vous avez en tête ? Celle,entêtante,du génériquede la sérieTV anglaise mythique, Stingray, signée Gerry Anderson, qui a démarré en 1964!! Vous trouverez facilement cette musique de Barry Gray sur You Tube! Roulement de congas, cuivres, orchestre symphonique à fond, voix de crooner de Barry Gray : épique et kitsch à souhait !! Barry Gray est aux films de marionnettes en Supermarionation ce que John Barry est aux films de James Bond. Un film que vous aimeriez voir ou revoir ? Apocalypse Now ! de Francis Ford Coppola (1979) reste sans doute l’un de mes films préférés. Le seul dont je connaisse par cœur certaines voix-off ! Celle du colonel Kurtz, parexemple :« Iwatchedasnailcrawlalong theedgeofastraightrazor.That’smydream, that’s my nightmare…». Un spectacle inoubliable ? Le bombardement du palais présidentiel à Saigon par deux pilotes de l’armée du Sud en février 1962 ! Plutôt un concert – un pandémonium – car j’ai baissé la tête pen- dant presque toute la durée du spectacle! Allez dans You Tube, réglez le volume sur «HIGH» et entrez : Vous travaillez régulièrement pour la presse (Libération, L’Express, Beaux-Arts…). Est-ce un travail dans l’urgence ? Cela modifie-t-il votre manière de dessiner ? Oui, on travaille dans l’urgence! Pour le quotidien Libération, le sujet tombe vers midi et il faut que la ou les illustrations numérisées parviennent à la rédaction du journal avant 19h. Ce délai est impératif. La presse quotidienne n’attend pas ! Pour parvenir à une plus grande vitesse d’exé- cution, je réduis souvent la dimension de mes illustrations originales, tout en restant dans l’homothétie (c’est de la géométrie, hein ?!). Sinon, impossible de faire en 7 heures les recherches de documentation, le crayonné, l’encrage et la couleur d’un dessin panoramique qui couvre parfois le haut d’une double-page! Vous avez travaillé il y a peu de temps avec des élèves de seconde sur le thème du carnet de voyage. Comment est venue l’idée de cette collaboration ? J’ai été contacté par Anne Bineau, qui en- seigne le français au Lycée Maupertuis de Saint-Malo. Cette prof de français se donne un mal fou pour intéresser ses élèves à des projets différents avec l’aide d’une prof d’histoire-géo, Claire Menez. On critique beaucoup les profs, mais il faut avoir passé une heure devant une classe d’ados pour voir ce que c’est. Allez-y, essayez, avant de jeter la pierre! Votre dernier roman-graphique sur votre enfance à Saigon pendant la guerre du Vietnam s’intitule Une si jolie petite guerre (Denoël Graphic). Pouvez- vous nous expliquer le choix de ce titre ? Le titre Une si jolie petite guerre est iro- nique, bien entendu! Il est né de la lecture d’untrès bonlivresurlescorrespondants de guerre américains au Vietnam, celui de William Prochnau, Once Upon A Distant War (Il était une fois une guerre lointaine). « In the beginning, it was such a nice little war», écrit Prochnau. Le Vietnam a fasciné des milliers d’Occiden- taux venus combattre ou rapporter les évé- nements de ce front chaud de la guerre froide. Certains ont vécu là-bas une expé- rience« erotic, exotic, narcotic ». Parlaient- ils seulement du Vietnam? Non, ils en évo- quaient aussi la guerre, qui, au moins au début, pouvait paraître comme une aven- ture excitante, avec juste ce qu’il faut d’adrénaline. D’autres auteurs comme Mi- chael Herr (Dispatches, titre français Putain de mort), ont décrit l’excitation de cette guerre, son côté psychédélique.Après, c’est devenu uneautre histoire, àunetoute autre échelle.Maisaudébut–etàconditiond’être du côté des forts – on pouvait se dire que c’était une bien jolie petite guerre. Je crois que nous avions aussi un peu de cette adré- naline en nous, nous les enfants. En tout cas, il y avait du spectacle… Enfin, j’avais douze ans en 1969 et j’habi- tais à Londres quand est sorti le film musi- cal anglais Oh What A Lovely War! Ce titre ironique – car il s’agit d’une satire grin- çante de la Grande Guerre – m’a influencé. Vous collaborez régulièrement avec des éditeurs pour la réalisation de couvertures de livres. Quel roman rêveriez-vous d’illustrer ? Je n’ai jamais songé à ça! Ce sont les édi- teurs qui nous sollicitent… Peut-être Un barrage contre le Pacifique de Marguerite Duras? Je sèche… Si l’on vous propose une adaptation en film d’animation de votre roman graphi- que Une si jolie petite guerre, accepteriez- vouscettetranspositionàl’écran? Oui, si je sens qu’il s’agit d’une production prêteàresterfidèle,danstoutelamesuredu possible,auromangraphiqueinitial.Onme l’a proposé, mais dans l’immédiat, je suis trèsoccupéparl’écritureetlaréalisationde la suite d’Une si jolie petite guerre qui por- tera sur la guerre du Vietnam de 1963 à 1975, mais telle que je l’ai observéede loin, d’Angleterre et de France, tout en me sen- tant très concerné. Le titre pourrait en être Give peace achance.Sortieprévueen2015! Quelle est votre « madeleine de Proust » et quel souvenir réveille t-elle ? Un bon souvenir ? Je ne peux pas entendre Venus, le hit de 1970 du groupe hollandais ShockingBluesansmerappelerquec’estsur cet air que mon frère aîné Dominique m’a apprisàdanser.Onportaitpantalonspattes d’éléphant et foulards indiens achetés à Kensington Market, en s’aspergeant d’af- tershave Ice Blue-Aqua Velva. On laissait poussernoscheveux etonsepréparait pour lesparties(boums),cequiévidemmenthor- rifiait nos parents! Ha ha! Le Questionnaired’Annabelle Tông Thông Ngô Dình Diêm & Dinh Dôc Lâp - Ngày . . ’ Retrouvez Marcelino Truong dans les bibliothèques Aimé Césaire (14e) et Germaine Tillon (16e), voir page 44. www.marcelinotruong.com 6 Zoom sur Installations Récit tout en œuvres et en preuves d’une amitié qui dure depuis plus de trente ans entre ces deux hommes, l’exposition Des yeux de l’artiste à l’œil du collectionneur réunit un choix de travaux rares et étonnants réalisés par l’artiste Jean-Luc Parant, florilège sélectionné parmi le très grand nombre d’œuvresappartenantàlacollectionFreddyDenaës. Desyeuxdel’artisteàl’œilducollectionneurestainsi l’occasiondedécouvrirl’universsisingulierdeJean- Luc Parant en un riche parcours disséminé sur plus de trois décennies, sorte de rétrospective du travail de l’artiste, d’une part, et de l’œuvre du collection- neur dans ses sélections particulières, d’autre part, uploads/Histoire/ envue-n0-66-programme-des-bibliotheques-de-la-ville-de-paris-avrilmai14-pdf.pdf

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  • Publié le Fev 12, 2022
  • Catégorie History / Histoire
  • Langue French
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