Master 2 Civilisation Histoire Patrimoine Sources Spécialité Mondes modernes et
Master 2 Civilisation Histoire Patrimoine Sources Spécialité Mondes modernes et contemporains Anna de Noailles, pastelliste Volume premier François Maillet Sous la direction de Mme Claire Barbillon, Professeure d’Histoire de l’Art Juin 2018 Université de Poitiers Faculté de Sciences humaines et Arts Mémoire de Master 2 Civilisation Histoire Patrimoine Sources Spécialité Mondes modernes et contemporains Anna de Noailles, pastelliste Volume premier François Maillet Sous la direction de Mme Claire Barbillon, Professeure d’Histoire de l’Art. Juin 2018 Sommaire Remerciements 1 Avant-Propos 2 Introduction 3 PREMIERE PARTIE : 1926-1933, PERIODE SOMBRE, PASTELS CLAIRS 9 Chapitre 1 : Anna de Noailles, une rapide biographie visuelle 11 Chapitre 2 : 1926-1927, le début du pastel 25 Chapitre 3 : Écho d’une œuvre oubliée : réception, critique et postérité 38 SECONDE PARTIE : « DES FLEURS, DES PASTELS ET DU PAPIER » 52 Chapitre 4 : …toutes les nuances de l’univers en ses radieux pastels 52 Chapitre 5 : Les petits papiers pour le pastel 66 Chapitre 6 : Approche analytique de la technique 74 TROISIEME PARTIE : « MAIS CECI EST UNE AUTRE HISTOIRE », UN AUTRE REGARD SUR LE PASTEL NOAILLIEN. 87 Chapitre 7 : Anna de Noailles, peintre de fleurs ? 87 Chapitre 8 : Une portraitiste contrariée ? 97 Chapitre 9 : Les livres illustrés 106 Conclusion 114 1 Remerciements Qu’avant toute chose soit remerciée Claire Barbillon, mes remerciements sont à la hauteur des difficultés qu’elle m’a fait surmonter, et qui n’étaient pas moindres. Qu’elle soit ici certaine de trouver l’entièreté de la complexité de ces deux dernières années, l’improbable cohabitation de ma pugnace volonté et de mon épuisement. Claude Mignot-Ogliastri trouvera ici aussi toute ma gratitude, sans son érudition et son soutien, ce second mémoire n’aurait d’écrit que la page de titre… J’adresse à Eugénie de Brancovan ma reconnaissance la plus vive, la plus sincère comme à l’accoutumée pour son extraordinaire soutien et sa confiance aveugle. Élisabeth Hancy, pour sa gentillesse, l’accès à ses collections et pour l’opportunité d’une future exposition sur Anna de Noailles. Catherine Perry, Marie-Lise Allard, Elisabeth Higonnet-Dugua, Serge Migoule et Xavier Soleil pour leurs réponses à mes nombreuses questions. Isabelle Roché et Frédéric Blanchet pour la communication généreuse de leurs archives. Je remercie également Thérèse, Solène, Manon et Lucie pour leur soutien et leurs corrections, pour leurs oreilles patientes et attentives. 2 Avant-Propos « Au vrai, on s'aperçoit qu’il n'est pas excessif de dire que c'est le monde de l'art plutôt que l'artiste lui-même qui réalise l'œuvre1 » Howard S. Becker, Les Mondes de l’Art, 1982. Qu’est-ce qu’une œuvre d’art ? Howard Becker exprime cela comme la conjonction de plusieurs acteurs : l’artiste et le monde de l’art ; mais aussi de plusieurs actions : l’idée, la création, la monstration, l’exposition, la critique… L’œuvre d’art serait donc le consensus entre l’artiste qui produit puis expose, dans un lieu précis et reconnu et le monde de l’art (les critiques, les historiens de l’art…) qui reconnaît le caractère artistique de l’objet donné. Qu’est-ce qu’être artiste ? La sociologie nomme ici quelques réponses assez carriéristes et facile à cataloguer. Le passage dans des institutions reconnues, la création, le vernissage, l’exposition, la critique et les commandes… Loin d’un parcours académique ou d’une voie dorée, l’Histoire de l’Art n’a de cesse de nous montrer des contre-exemples à ce parcours qui ferait l’artiste. Par extension à la définition de l’œuvre d’Art par Becker, l’artiste pourrait simplement s’incarner en celui qui crée, qui est vu, exposé, critiqué puis reconnu comme tel. Mais qu’en est-il d’une œuvre d’amateur ? D’une œuvre oubliée ? D’une œuvre jamais exposée ? Cela annihile-t-il totalement le caractère artistique de l’œuvre en question ? L’amateur ne saurait-il pas créer une œuvre a minima aussi remarquable qu’un artiste au parcours exemplaire ? Que faire des prodiges ? Si une seule chose est certaine et s’applique bien à tous les cas, c’est que seule la postérité se réserve le droit de juger, d’élever ou de condamner. Le monde de l’art peut faire l’œuvre parfois plus que l’artiste lui-même. 1 Howard S. BECKER, Les Mondes de l’Art, Paris, Ed. Flammarion, 1988 [1982], p.209. 3 Introduction Régulièrement, quelques pastels de la Comtesse de Noailles – souvent les mêmes pièces – se retrouvent sur les sites de ventes aux enchères. En avril 2018, Drouot met en vente un ouvrage illustré de la Comtesse de Noailles par François-Louis Schmied. Le rapport à l’image d’Anna de Noailles est profond, ancré et complexe. Nous l’avions évoqué l’année précédente dans notre mémoire Anna de Noailles et le portrait : Mise en image d’une femme écrivain en début de siècle. Il semble évident que la question, même après ce mémoire restera un champ libre à une étude plus vaste, plus longue qui mériterait d’être traitée tant ce rapport à l’image est fort et diversifié. Ces quelques pastels, régulièrement en vente le sont depuis quelques années. Le prix estimé ne montre aucune évolution remarquable, la valeur des pastels est donc assez stable et côte entre 600 et 1500 €. Cette non-variation montre bien que l’attrait pour ce genre d’œuvre est peu diversifié, qu’il s’agit de pièces recherchées seulement par quelques collectionneurs. Pourtant, force est de constater qu’Anna de Noailles paraît encore régulièrement, même de manière assez discrète sur le devant de la scène littéraire. En 2013, les Éditions du Livre de Poche rééditent son dernier roman La Domination, alors qu’il avait été formellement stipulé par la Comtesse de Noailles elle-même qu’il ne devait pas être réédité. La même année, son œuvre poétique fait l’objet d’une compilation et d’une édition complète aux Éditions du Sandre. Un projet d’édition de son œuvre romanesque complète et de ses nouvelles est actuellement en cours. Finalement, qui évoque encore Anna de Noailles dans le domaine de l’Histoire de l’Art, qui parle donc de ses verdoyants pastels ? Les nombreux pastels croisés en glanant sur internet, les images signés du monogramme noaillien montrent bien à quel point le sujet est méconnu. Anna de Noailles, à première vue serait peintre de fleur, amatrice et douée d’un talent approximatif et apprécié dans toute sa gaucherie. Est-elle artiste ? Qu’a-t-elle produit ? Dans quel contexte ? C’est à ces questions que cette étude va tenter de répondre. Dans un premier temps, nous avons cherché à retrouver un maximum de pastels originaux d’Anna de Noailles aux travers des ouvrages de références, d’archives et des bases de données mises à disposition du public et des connaisseurs. Dans les années 1970, le Comte Anne-Jules de Noailles – fils d’Anna de Noailles – fait donation à la municipalité d’Évian-les-Bains d’une grande partie des pastels de la comtesse de Noailles. Cette 4 donation est notamment mentionnée dans l’ouvrage de Claude Mignot-Ogliastri sans pour autant faire état de son contenu. Cette donation est d’ailleurs très longtemps restée un fond inexploré des spécialistes tant il est presque entièrement composé d’œuvres d’art. Nous précisions l’année précédente que les spécialistes d’Anna de Noailles ne comptent pas d’historiens d’Art mais seulement des historiens de la littérature et des biographes. Ce désintérêt pour la donation d’Anne-Jules de Noailles à Evian-les-Bains tient sans doute de ce fait. Ce fond compte aujourd’hui soixante-seize pastels ainsi que quelques lettres, tableaux et photographies annexes. La municipalité d’Évian-les-Bains, avec le soutien de Mme Élisabeth Hancy, responsable des collections de la Maison Gribaldi, ont accepté de faire réaliser une campagne photographique en haute définition de tout ce fond. Le Musée Carnavalet possède également, grâce à une autre donation du Comte Anne-Jules de Noailles, deux pastels de la Comtesse de Noailles. La Bibliothèque Littéraire Jacques Doucet possède également une œuvre dont la provenance reste inconnue. La bibliothèque de l’Arsenal possède également deux esquisses de pastels, dans un état assez moyen qui sont joint à deux ouvrages illustrés de la Comtesse de Noailles. Nous évoquons ce sujet dans notre dernier chapitre. Les collections de la Bibliothèque Marguerite Durand mentionnent deux pastels de la main de la femme de lettres (une composition florale et un portrait de Melle Galperine) qui proviennent eux d’acquisition par la bibliothèque elle-même2. Outre toutes ces institutions bénéficiaires de nombreuses donations d’Anne-Jules de Noailles3, quelques œuvres de notre corpus ont été glanées sur les sites de vente aux enchères, d’autres appartiennent à des particuliers qui les ont acquises par ce biais. Il nous reste à mentionner le reste des œuvres encore dans la famille de Brancovan ; dont nous n’avons eu accès qu’à la partie possédée par Eugénie de Brancovan. Nous invitons le lecteur à se rapporter au second volume pour plus d’informations. 2 Merci à Mme Annie Metz pour l’information. 3 Nous ne citons ici que les donations comportant des pastels originaux, les legs du fils d’Anna de Noailles sont bien plus nombreux. 5 Face à une longue liste d’œuvres très peu – voire pas- documentées, nous n’avons de limites à notre corpus que celles qui se sont posées d’elles-mêmes. Toutes les œuvres trouvées pour notre étude se trouvent donc inclues dans notre second volume. Notre corpus comprend alors cent-cinq pastels et n’est en rien représentatif d’une œuvre complète. Beaucoup de pastels sont très certainement uploads/Histoire/ francois-maillet-anna-de-noailles-pastelliste-2018-tome-1.pdf
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Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jui 06, 2021
- Catégorie History / Histoire
- Langue French
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