Lexique d’aide à l’explication de texte I POUR LES ANALYSES GRAMMATICALES 1) La

Lexique d’aide à l’explication de texte I POUR LES ANALYSES GRAMMATICALES 1) La nature des mots - Le nom permet de désigner un être ou une chose. Il est en général précédé d’un déterminant, avec lequel il forme un groupe nominal. - Le déterminant caractérise le nom (en nombre, en genre) et forme avec lui un groupe nominal. On distingue : o l’article défini (désigne une réalité connue, voire universelle) o l’article indéfini (désigne une réalité inconnue ou singulière) o l’article partitif (exemple : « du beurre ») On distingue par ailleurs les déterminants : o démonstratif désigne une réalité que l’on exhibe (« cette table ») o possessif (« mon chat ») o numéral cardinal, qui permet de compter : exemple « quatre trains » o indéfini : « quelques sous » o interrogatif : « quel film ? » o exclamatif : « quel film ! » o relatif : « lequel livre » (plutôt employé en langue juridique) - Le pronom est l’équivalent d’un groupe nominal. Il est cataphorique lorsqu’il annonce une réalité qui sera désignée ensuite (exemple : J’en ai mangé, des pommes) ou anaphorique lorsqu’il désigne une réalité déjà évoquée auparavant (exemple : Pierre est venu hier, car il voulait emprunter la voiture) - L’adjectif donne une qualité au nom ou au pronom. - Le verbe est le pivot autour duquel s’organise la phrase. Il est le noyau du groupe verbal (verbe + compléments) On distingue traditionnellement les verbes d’action (verbes exprimant l’action d’un sujet) des verbes d’état (verbes exprimant une caractéristique du sujet : sembler, paraître, être, devenir, rester, etc.) • On peut distinguer les verbes en fonction de leurs compléments : les verbes intransitifs n’ont pas de COD ni attribut les verbes transitifs directs ont un COD les verbes transitifs indirects ont un COI les verbes doublement transitifs ont un COD et un COS les verbes attributifs ont un attribut du sujet, ou un attribut du COD - L’adverbe ou la locution adverbiale (équivalent d’un adverbe avec plusieurs mots, exemple. « sans cesse », « au fur et à mesure », etc) sont invariables, et permettent de préciser le sens d’un mot (le plus souvent un verbe) ou de toute la phrase. - La préposition permet de relier deux éléments : souvent, elle permet d’introduire un autre nom et de spécifier le rapport de ce nouvel élément par rapport à un autre dans la phrase (exemples : le train de Paris, le canapé chez tes parents, etc) - La conjonction permet également de relier deux éléments de la phrase. La conjonction de coordination (mais, ou, et, or, ni, car) relie deux éléments de même nature, ou statut (deux verbes, deux noms, deux propositions). La conjonction de subordination subordonne une proposition à une autre. - L’interjection constitue une phrase à elle seule. Exemple « aïe ! », « chut », etc. 2) La fonction des mots - Le sujet désigne l’auteur de l’action du verbe. - La fonction des adjectifs : o épithète => il fait partie du groupe nominal et peut être supprimé. Il peut être judicieux de regarder la place de l’adjectif épithète par rapport au nom : est-il antéposé (avant le nom) ou postposé (après le nom) ? Il y a souvent un usage convenu, une place normale pour un adjectif : un changement de place peut permettre d’insister, de créer un effet de surprise, etc. (exemple : un bazar intéressant, un intéressant bazar) o attribut => il fait partie du groupe verbal et ne peut être supprimé. Exemple attribut du sujet : « Les pompiers sont rapides » Exemple attribut du COD : « Je la trouve intelligente. » o apposé => il est séparé du nom par une virgule et peut être détaché. Exemple : « Décontenancé, l’élève ne savait pas ce qu’était une apposition. » - Les compléments d’objet du verbe : Le complément d’objet direct (COD) : il répond à la question « que » (ou « qui » si le COD désigne une personne) et il est souvent placé juste après le verbe : le chat mange la souris Le complément d’objet indirect est comme un COD (il est placé après le verbe), mais il est introduit par une préposition : « il participera au tournoi » Le complément d’objet second est le nom que l’on donne à un COI qui suit un COD. Autrement dit, lorsqu’un verbe se construit avec un COD, et un COI, ce dernier est appelé COS : « elle offre un cadeau à son frère » (lorsqu’il y a l’idée d’un cadeau, on parle aussi de « complément d’attribution ») - Le complément circonstanciel permet, comme son nom l’indique, de préciser une circonstance, spatiale temporelle, etc : « à l’heure du goûter », « derrière les montagnes » 3) La conjugaison Les modes. On en distingue 6 : l’indicatif, le subjonctif, l’impératif, le participe, le gérondif, l’infinitif. On peut les classer : - entre modes temporels (qui permettent de se situer dans le temps – passé, présent, futur) et non temporels, - entre modes personnels (à un temps personnel les verbes varient selon la personne) ou impersonnels, comme on peut le voir dans le tableau suivant : Mode temporel ou non temporel Modes personnels Modes impersonnels Mode temporel Indicatif Mode non temporel Subjonctif Impératif Infinitif Participe Gérondif Les temps : - Le présent : il peut être de vérité générale, d’habitude, de narration, etc - L’imparfait : il est souvent descriptif, itératif (= qui permet de montrer qu’une action se répète) ou utilisé pour l’expression d’une hypothèse (ex : si j’étais chevalier) - Le passé simple : signale une action singulière, permet de décrire des enchaînements d’action - Le passé composé : permet de situer dans le passé une action terminée. Il est souvent empreint d’oralité, par opposition au passé simple qui est plus littéraire - Le futur : il peut être prédictif, ou injonctif ( => donner un ordre, ex : tu viendras !) - Le plus-que-parfait : permet de marquer l’antériorité dans le passé et signale ainsi une action irrémédiablement révolue - Le futur antérieur signale une projection dans le futur, tout en signalant que l’action décrite sera antérieure à une autre. (ex : quand tu seras arrivé, je servirai la table) - Le conditionnel : ce temps est problématique, car on le considère traditionnellement comme un mode à part entière permettant d’exprimer une condition, néanmoins c’est assez réducteur car il peut exprimer d’autres relations (par exemple, le futur dans le passé : elle a dit qu’elle viendrait). Il existe deux formes de conditionnel, le conditionnel présent (ex je viendrais) et le conditionnel passé (« je serais venu(e) ») Les systèmes conditionnels : - l’éventuel, qui permet de dire que si la condition se réalise, le résultat sera sûr : « Si tu viens, je serai content(e)» (présent/futur simple) « Quand tu seras venu(e), je serai content(e) (futur antérieur/ futur simple) - le potentiel, qui permet de dire que la réalisation est possible « Si tu venais, je serais content(e) » (imparfait/conditionnel présent) - l’irréel du présent, qui sous-entend que la réalisation est impossible « Si j’étais un oiseau, je pourrais voler » (imparfait / conditionnel présent) - l’irréel du passé, qui désigne une action qui aurait pu se réaliser dans le passé mais qui n’a pas eu lieu « Si tu étais venu(e), j’aurais été content(e) » (plus-que-parfait/conditionnel passé) Remarques : - le potentiel et l’irréel du présent ont la même forme, c’est seulement le contexte qui permettra de décider de la valeur du système conditionnel. Exemple : « si j’étais riche » : le personnage qui parle ainsi pense-t-il que cela puisse arriver, ou est-ce pour lui un rêve inaccessible ? cela peut permettre de faire des interprétations éclairantes - Un système conditionnel, notamment à l’éventuel, peut être comminatoire (= renfermer une menace) : « si tu ne viens pas, tu auras de mes nouvelles » II POUR LES ANALYSES STYLISTIQUES La rhétorique distingue traditionnellement trois types de figures : - les figures de mots (portent sur le sens d’un terme) - les figures de construction (portent sur le rapport entre les mots) - les figures de pensée (portent sur le sens global d’un énoncé) 1) Les figures de mots - la syllepse : figure par laquelle un mot est employé à la fois au sens propre et au sens figuré (ex : le « sang » chez Racine signifie souvent à la fois le liquide sanguin, et la filiation, la lignée) - la comparaison : figure par laquelle on relie un comparé et un comparant, en gardant l’outil de comparaison (« comme », « de même que », « pareil à » etc). Elle peut être hypertrophiée (le comparant est très développé), ornementale, didactique - la métaphore : figure par laquelle on relie un comparé et un comparant, mais l’outil de comparaison disparaît (ce qui permet de les rapprocher plus étroitement encore) Lorsque comparé et comparant sont présents, on parle de métaphore in praesentia. Parfois le uploads/Histoire/ lexique-explication-de-texte-version-finale.pdf

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  • Publié le Fev 24, 2022
  • Catégorie History / Histoire
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