Épreuve composée n° 1 Première ESB Cette épreuve comprend trois parties. 1 – Po
Épreuve composée n° 1 Première ESB Cette épreuve comprend trois parties. 1 – Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant appel à ses connaissances personnelles dans le cadre de l’enseignement obligatoire. 2 – Pour la partie 2 (Étude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une démarche méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de traitement l’information. 3 – Pour la partie 3 (Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de traiter le sujet : • en développant un raisonnement ; • en exploitant les documents du dossier ; • en faisant appel à ses connaissances personnelles ; • en composant une introduction, un développement, une conclusion. II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation. Première partie : Mobilisation des connaissances 1. Comment la loi des rendements décroissants permet-elle d’expliquer l’évolution du coût marginal ? (3 points) La loi des rendements décroissants mise en évidence pour la première fois par David Ricardo compare l’évolution de la quantité produite avec l’évolution de la quantité de facteurs de productions utilisés. Dans un premier temps, le producteur utilise les facteurs de production les plus efficaces, leur productivité est donc élevée, la quantité produite augmente rapidement. Dans un second temps, le producteur est obligé d’utiliser des facteurs de production dont la qualité est moindre (terres moins fertiles, salariés moins qualifiés), la productivité de ces derniers facteurs de production est donc moins grande, la production continue à augmenter mais de moins en moins vite. A terme, si la productivité marginale est décroissante, la croissance économique doit donc naturellement s'arrêter un jour. Cette loi des rendements décroissants a été mise en évidence pour l’agriculture au XVIII° siècle ; elle pourrait sembler dépassée aujourd’hui. Or F.Brooks a montré en 1975 que cette loi s’appliquait à l’informatique. Augmenter le nombre de programmeurs sur la conception de logiciels ne permet pas de réduire le temps nécessaire pour le créer, car plus le nombre de salariés travaillant sur un projet est fort, plus le temps passé à communiquer augmente au détriment du temps passé à la conception. Celle loi des rendements décroissants explique la forme du coût marginal qui indique pour chaque niveau de production, l’accroissement de coût total que doit consentir l’entreprise pour augmenter sa production d’une unité. • Tant que la quantité produite augmente plus vite que la quantité de facteur de production, la quantité produite augmente plus rapidement que le coût de production, le coût marginal diminue alors. • Mais dans un second temps, la loi des rendements décroissants s’applique : la quantité produite augmente moins vite que la quantité de facteurs de production, donc du coût de production, le coût marginal augmente donc 2. Vous expliquerez en quoi les incitations sélectives mises en œuvre par les groupes contribuent à mobiliser les individus. (3 points) Les groupes, notamment de grande taille, se heurtent au phénomène du passager clandestin quand ils souhaitent mobiliser les individus. Olson considère que même si les individus ont collectivement intérêt à se mobiliser, ils ne le feront pas. Chaque individu veut maximiser son intérêt personnel. Il opère alors un calcul coût –bénéfice basé sur des variables économiques. L’individu compare le gain matériel de l’action avec ses dépenses : temps, argent. Or , se mobiliser a obligatoirement un coût personnel, alors que les bénéfices de la mobilisation sont collectifs. Les actions collectives ont des caractéristiques similaires à celles des biens publics. Il y a non-rivalité: une fois produit, tous les individus peuvent profiter du bien public (de l'action collective) sans réduire les bénéfices consentis aux autres individus. Et non-exclusivité: une fois produit, il est difficile d'exclure un individu qui n'a pas contribué au financement du bien public (à l'organisation). Les individus supposés rationnels n'auront donc, souvent, pas intérêt à participer à l'action collective mais au contraire à laisser les autres agir à leur place, à resquiller : comportement du passager clandestin ou free rider. L’action collective n’apparaît donc pas. Les groupes vont alors mettre en place des stratégies pour contrer le phénomène du passager clandestin. Pour cela, elles vont mettre en place des incitations sélectives qui consistent en l'apport de bénéfices privés (sélectifs) aux individus afin d’encourager leur participation au groupe. Ces incitations sélectives sont positives, au sens où elles représentent un avantage personnel pour celui qui en bénéficie. C’est par exemple le système du closed shop qui désigne un système généralement établi par convention entre patronat et syndicat dans lequel l'employeur ne peut embaucher que des salariés syndiqués1. Le rapport de force qui sous-tend cette pratique repose sur la capacité du syndicat à se porter garant de la production par la fourniture d'une main-d'œuvre qualifiée travaillant en conscience. Il a été historiquement présent au Royaume-Uni ou aux États-Unis. En France, il a été mis en place par la CGT dans les imprimeries ou encore parmi les dockers . Mais d’autres formes d’incitations, dites négatives, peuvent aussi dissuader un individu d’adopter la stratégie du passager clandestin et le conduire à se mobiliser. En transformant les bienfaits de l’action collective en bien privé, les groupes latents se mobilisent Deuxième partie : Étude d’un document (4 points) Après avoir présenté le document, vous montrerez les évolutions de la spécialisation française. Ce document est de Janvier 2012 est une publication officielle car elle est tirée d’un rapport des Douanes Françaises présentant le commerce extérieur de la France en 2011. C’est donc un document fiable, puisque les Douanes comptabilisent tous les échanges de marchandises entre la France et le reste du monde dans la mesure où ces échanges sont légaux et déclarés. Ce document présente la répartition des biens et services exportés et importés par la France en 2002 et 2011. Il met donc en évidence la spécialisation de la France, c’est-à-dire les biens qu’elle produit et qu’elle exporte et ceux qu’elle ne produit pas et qu’elle est obligée d’importer et son évolution. En 2002, les principales postes d’exportations de la France sont les véhicules automobiles qui représentent 10.3% des exportations françaises, l’informatique (9,7% des exportations totales) et les industries agro-alimentaires (8.8% des exportations françaises). En revanche, les importations de la France concernent l’informatique (11.3% des importations), les machines industrielles et agricoles (8.6% des importations) et les véhicules autos (7.9% des importations). Cette structure permet ainsi de voir les caractéristiques de la spécialisation française. Ses points forts sont très divers : produits agroalimentaires, haute technologie, voitures et surtout elle a une spécialisation intra- branche et non interbranche puisqu’elle exporte et importe quasiment les mêmes types de produits : les voitures représentent 10.3% des exportations en 2002 et 7.9% des importations, l’informatique 9.7 % des exportations, 11,3% des importations. Entre 2002 et 2011, certains points forts se sont accentués : aéronautique dont la part dans les exportations passe de 7.5% à 10.1%, les IAA et la chimie dont les parts dans les exportations totales augmentent de 2 points. Certains points faibles se sont aggravés : ce sont tous les produits issus du pétrole : la part des exportations d’hydrocarbure dans les exportations totales est passée de 7.1 à 11.4%, celle des pétroles raffinés a été multipliée par 2.5. Ce sont des biens que la France ne produit pas car, ils sont inexistants dans la répartition des exportations. Pour les produits que la France exportait et importait, on remarque que leur part diminue : pour les exportations, la part de l’informatique dans les exportations totales diminue de 9.7 % à 6.7% entre 2002 et 2011, la part des véhicules auto de 10.3% à 6.3% ; pour les importations, la part de l’informatique dans les importations totales diminue de 11.3 % à 8.5% entre 2002 et 2011, la part des véhicules auto de 7.9% à 6.8% Troisième partie : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points) Comment les réseaux favorisent-ils l’obtention d’un emploi? Vous répondrez à cette question à l’aide du dossier documentaire et de vos connaissances. Un sondage BVA de septembre 2012 montre la relation ambivalente des français vis à vis de Facebook : près de 14 millions d’utilisateurs, soit 22% de la population française, s’y connectent tous les jours. D’un autre côté, 53% des personnes interrogées ont une mauvaise ou très mauvaise image de Facebook. En effet, pour beaucoup Facebook est un outil inutile qui empêche de nouer des relations réelles et durables. Or , cette vision de Facebook est trop limitative. En effet, c’est un réseau social qui comme toutes les autres formes de réseaux sociaux ont une influence sur la recherche d’emploi. Certes , tous les réseaux sociaux ne sont pas virtuels, certains sont réels, mais ils ont les mêmes caractéristiques. • Les réseaux aujourd’hui : o Définition : Un réseau social est un ensemble d'acteurs (individus, groupes ou organisations) reliés par des interactions sociales. Ces interactions sociales peuvent être de différentes natures : familiales, sentimentales (liens forts) ou plus distantes : affinité, relation d'affaire, de travail (liens faibles)…Elles peuvent se uploads/Industriel/ correction-epreuve-composee-1 2 .pdf
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- Publié le Aoû 18, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
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