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C O U R S 1>K COMPRENANT lo ÉLÉMKNTS DE LA GRAMMAIRE LATINE; 'ÎÏÏKMFS; 3 o WHMRULAIHK FRANÇAIS-LATIN, POUR LES THfcllES , 4 o VERSIONS (TKXIES SACRÉS); -"'> \ OCARULAlRE LATIN-FRANÇAIS, POUR LES VKRMOISS; fîo r.ORHir.é DF.S THKHHS FT DES YKKSION*. Ouvrage destiné aux maisons d'éducation, aux familles, et aux personnes p i désirent se mettre en état de comprendre la liturgie de l'KpIisp et les productions de la littérature sacrée: Par M . A . M A Z U R E . PARIS VÏGTOR PALMÉ , LIBRATRE-ÉDITEUR RUT-; S À Ï N T - B U L i M C E , 22 1804 LATIN CHRÉTIEN Biblio!èque Saint Libère http://www.liberius.net © Bibliothèque Saint Libère 2009. Toute reproduction à but non lucratif est autorisée. C O U R S L A T I N C H R É T I E N TYPOGRAPHIE MONNOYER FRÈRES AU MANS ( S A B T H E ) . P R É F A C E I Depuis longtemps on reconnaissait la nécessité d'un cours élémentaire de latin , destiné précisément aux personnes qui ne rapprennent pas, qui n'en font pas l'objet des études de leur jeunesse. Ce besoin se fait sur- tout sentir en ce qui regarde la liturgie. La plus grande partie des catholiques ayant, d'ailleurs, d'autres con- naissances, assistent aux offices de l'Église sans com- prendre rien à ce texte latin si haut et si saint qu'ils récitent, qu'ils chantent, qu'ils estropient si cruelle- ment parfois pour les oreilles plus exercées. Reli- gieuses, tertiaires des divers ordres, beaucoup de pieux laïques, lisent leur office en latin, et avec trop peu de secours pour en profiter entièrement. Bornés aux traductions plus ou moins imparfaites du livre d'office, toute leur vie ils peuvent regretter de ne voir, de ne sentir qu'à travers un voile ces textes admira- bles qui, sous leur forme pure, sous la parole latine, épanchent dans le cœur ému un parfum délicieux, et concourent si bien à entretenir les vives flammes de l'amour divin. i 2 PBKFACK. C'est pourquoi beaucoup de personnes ont désiré de rencontrer un livre qui leur enseignai les éléments de la langue latine, dans leur application aux offices de l'Église. Puis, en considérant cette question a son point de vue le plus général , quoi de plus utile que d'intro- duire l'étude du latin dans les pensionnats d'une cer- taine importance? L'enseignement des jeunes per- sonnes e s t , il faut le dire, très-minime; on a bien vile terminé les analyses grammaticales et logiques, les notions très-sommaires d'histoire, de géographie et de littérature française. On est obligé de tout donner aux arts d'agrément. L'esprit d'une jeune fille sort de la vide, léger, sans lest et dépourvu de toute solidité. Une fois dans le monde, et la chaîne du cloître ou du pensionnat étant rompue, elle appartient aux lectures frivoles ou téméraires, à la stérile litté- rature du jour, au roman surtout, qui filtre comme l'onde et répand ses Ilots délétères a travers les familles, au temps déplorable où nous vivons. L'en- seignement du latin comblerait bien des lacunes. D'un côté, comme nous le disons , il serait d une uti- lité essentielle en ce qui concerne l'assistance aux offices ; d'autre p a r t , il donnerait un développement sérieux a tout le cours d'études. Ajoutez qu'un peu de latin pourrait être utile dans la suite aux jeunes filles lorsque, mariées et devenues mères de famille, elles auront a suivre de l'œil et du cœur vigilants la marche de leurs lils dans la carrière laborieuse des éludes classiques. L'unique difficulté était de bien déterminer la limite où devrait s'arrêter cet enseignement. Evidemment il doit être tout a fait élémentaire, et ne pas occuper un trop long espace dans l'ensemble des études. C'est ainsi, du moins,que nous lavons compris et que nous avons essayé de le résumer dans ce livre. Que les personnes qui pourraient se récrier contre l'introduction de cette étude, h cause du temps qu'il y faudrait départir, se rassurent, Ce cours, tel que nous pensons qu'il peut être introduit, ne coûtera pas la sixième partie du travail et du temps exigés pour faire d'une élève une passable exécutante sur le piano. Un an suiïirait a commencer et à terminer le cours de latin. En effet, étudier chaque jour une page du rudi- ment, faire un thème ou une version , apprendre par cœur une suite de dix mots latins, cela peut exiger environ cent jours de travail, après lesquels ce cours élémentaire se trouve terminé ; mener ce travail trois fois moins vite, ce n'est jamais que l'œuvre de l'année. Une année ne sera pas écoulée avant que l'on ait atteint le but espéré. Nous dirons tout h l'heure par quelle méthode on obtiendra ce résultat, com- ment notre cours a été conçu et comment il doit être étudié. 11 se présente ici une question générale, d'un intérêt qui n'est pas étranger à la littérature, celle de 4 PRÉFACE. savoir s'il y a une latinité particulière que Ton puisse appeler chrétienne , ou du moins ecclésiastique , et, dans le cas affirmatif, quels seraient les caractères de cette latinité. Il Les œuvres latines exclusivement chrétiennes se divisent en deux ordres. Le premier , proprement liturgique, comprend les prières sacrées, les textes de l'Écriture sainte , et plus particulièrement les Psaumes. — Le second se compose des textes des Pères de l'Église, des saints Papes et des Docteurs, textes très-divers et qui sont aussi parfois, et pour leur part, introduits dans la liturgie. Le latin de la liturgie a son point de départ aux temps apostoliques. Les quatre Evangiles, écrits, comme on le pense, en grec, ont été, dès le commence- ment, traduits et livres il l'usage de l'Église latine. La Bible latine, connue de tous, reçue et déclarée authen- tique par l'Église, sous le nom de Vulgate,cst de saint Jérôme, qui llorissait dans la seconde moitié du qua- trième siècle. Tout ce latin biblique est écrit par versets, tout ii fait dépourvu de périodes, dans une forme analytique et peu différente de la forme fran- çaise; c'est un latin très-simple et qui se comprend aisément. Il est nécessaire pourtant d'admettre une certaine PUÉPAGE. 5 exception pour les Psaumes. Ces chants sacrés, pré- cieux aliment des âmes pieuses, ne laissent pas que d'offrir certaines difficultés, par une raison que Ton saisira aisément. Le traducteur des Psaumes s'appli- quait ii calquer le texte hébreu, ou le grec des Sep- tante , et ii se tenir le plus près possible de l'auteur inspiré, pour la lettre aussi bien que pour l'esprit. En hébreu, langue exceptionnelle , les temps sont assez peu déterminés. Cette langue sacrée , expression de l'éternité divine, emploie d'une manière indifférente le passé et le futur. De là vient une obscurité que par- fois il n'est pas facile de pénétrer. Dans ce cas, il y a lieu de recourir aux traductions qui sont dans les livres d'Eglise. Mais ce que nous venons de dire n'a lieu que par endroits, et la généralité des Psaumes est demeurée claire, limpide, à l'intelligence comme au cœur, pour peu que Ton possède quelque latin. Expliquons-nous maintenant, a part de la liturgie proprement dite , sur le latin des Pères et celui des Docteurs de l'Église. Il y a sur ce point à faire une con- cession. Les Pères ont du participer à la dégénéres- cence subie par la langue latine au troisième et au quatrième siècle du Haut-Empire. De plus, il y eut les influences du terroir, généralement africain, sur lequel ils vécurent. Mais si ce n'est plus le latin élégant, composé avec un art curieux et savant des âges classiques, c'est toujours un latin pur, régu- lier, et qui ne pèche pas volontiers contre les règles 6 PRÉFACE. établies. Tels sont Tcrlullien, S. Cypricn, S. Ambroisc, S, Jérôme , S. Augustin , les véritables lumières de ces siècles, soit comme écrivains, soit comme doc- teurs. Quant aux écrivains du moyen âge, qui sont pro- prement les Docteurs, on a beaucoup exagéré l'im- perfection de leur latinité. A la fin du quatrième siècle, la langue latine, du moins dans l'usage du peuple et dans celui des transactions civiles, était perdue, ne déclinant plus, ne conjuguant plus, barbare, dépour- vue de toute flexion. Cela dura bien quelques siècles ; mais vers le dixième, quand déjà commençait la lan- gue romane, devenue la langue moderne, le latin se relevait, se purifiait, se ramenait a des formes antiques, chez les grands Papes et les Docteurs émi- nents qui se succédèrent sans interruptionduranteinq siècles. 11 se reforma une latinité. Gerbert, S. Anselme, S. Bonavcnlurc, S. Thomas, ont écrit dans un latin qui, s'il a renoncé aux formes ambitieuses, amples et périodiques de Cicéron , n a rien de contraire aux lois générales de la langue, aux préceptes de la syntaxe et aux règles traditionnelles de l'analogie. Au seizième siècle , au temps de cette renaissance des lettres antiques dont on a si étrangement abusé dans nos temps modernes, on uploads/Industriel/ cours-de-latin-chretien.pdf

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