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1 Introduction à l’urbanisme L3…………………………………………………………………………………………………………………………………Med .Chabi. Chapitre III : Les courants de la pensée urbaine I. La ville industrielle et ses conséquences Introduction La révolution industrielle est le terme inventé par Thomas Southcliffe Ashton, pour décrire les changements massifs qui ont eu lieu en Angleterre. Elle a débuté en Angleterre vers 1760. Pendant une large partie du XIXe siècle, la géographie des centres industriels dépend essentiellement de la localisation des gisements de charbon. L’expansion des usines engendre un début d’exode rural qui entraîne la naissance de véritables villes. 1. Les conséquences La Révolution industrielle a entraîné une accélération de la croissance urbaine. Certaines villes, comme Manchester, ont enregistré une hausse importante de leur population. D'autres grandes villes ont vu leur paysage urbain profondément transformé par les installations industrielles. Il fallait loger les ouvriers qui affluaient en masse dans les centres urbains et gérer des conditions de vie et de salubrité de plus en plus pénibles. Les premières cités ouvrières, avec des maisons en brique bien alignées dont la construction repose sur la standardisation, sont implantées le plus près des usines. L'urbanisation contribue également à des évolutions sociales importantes : début du développement de l'habitat collectif, des premières politiques d'aménagement urbain (mise en place de moyens de transports comme le métro à la fin du xixe siècle et aménagements urbains comme les travaux effectués à Paris par le baron Haussmann). Exemple : Cité ouvrière de Saltaire fondée en 1851 La cité a été expérimentée par l’industriel utopiste Titus Salt où il essaya de fonder une ville industrielle où l’on trouve toutes les institutions urbaines traditionnelles telles que le lieu de culte, l’école, l’asile des pauvres, le centre de santé, les bains publics etc. ... La cité est organisée par une rue principale qui conduit à la « fabrique » qui porte les équipements (école, école du dimanche, hôpital, institut, église) et sert de base à la « grille orthogonale de desserte ». Le transport : A partir de 1830, en Angleterre, le train est devenu un élément de ville, qui a transformé la ville en implantant les gares qui ont changé l’organisation urbaine. L’industrie : Elle était massive, et elle avait besoin de main d’œuvre, elle se localisée le long des chemins de fer. Il y a eu aussi l’invention de la machine qui a engendré le déplacement massif de travailleurs. Développement démographique : La ville devient un enjeu pour tout le monde (enjeu économique…etc.). C’est la ville qui tenait touts les événements économiques et culturels …etc. Les effets sur l’espace ? − les limites de la ville ont disparu :(plan de Cerda), les villes industrielles s’étendaient, aidé par les moyens de transport se qui fait que la limite physique entre la ville et la compagne 2 Introduction à l’urbanisme L3…………………………………………………………………………………………………………………………………Med .Chabi. est disparue. A partir de la révolution industrielle la ville devient l’extension des villes existantes. − l’homogénéité de la ville : elle doit disparaître. Séparation entre le centre et la périphérie, les limites spatiales des villes vont disparaître, les périphéries vont être l’entreprise des nouvelles activités qui proviennent comme résultat de la révolution industrielle tel que les zones industrielles, les cités, et les grands ensembles. Le début de la révolution industrielle a impliqué La proximité des résidences ouvrières des usines. La dégradation des conditions sanitaires La soudaine croissance démographique va conduire inévitablement à la dégradation des vieux quartiers où s’entassaient les populations les plus pauvres, et à la construction de logements rudimentaires à très bon marché. L’exemple le plus sinistre est la construction des « back to back housing ». Ces zones d’habitation étaient surpeuplées sans aucune norme de confort et d’hygiène avec des installations sanitaires souvent inexistantes ou primaires, des toilettes communes, des lavoirs et des poubelles et un système d’écoulement des eaux usées à l’air libre. Conditions qui seront à l’origine de beaucoup de maladies telles que la tuberculose et des épidémies meurtrières, notamment entre 1830 et 1850. Des réactions vont se manifester pour améliorer les conditions des classes défavorisées par les protagonistes de la stratégie sociétaire, de l’idéologie hygiéniste, de l’urbanisme socialiste et les utopistes ainsi que les industriels eux-mêmes promettant à leurs ouvriers des villages paternalistes. Un mouvement hygiéniste, assimilant hygiène et morale, est apparu avec des médecins qui à dénoncent la misère des sites industriels. 3 Introduction à l’urbanisme L3…………………………………………………………………………………………………………………………………Med .Chabi. Chapitre III : Les courants de la pensée urbaine II. Les utopies et l’avènement de l’urbanisme 1. Le développement de la pensée urbaine 1.1. L’utopie : Le rêve de la cité idéale Pendant que les cités ouvrières tentent de résoudre leurs problèmes, quelques pionniers vont proposer de nouvelles formes de vie collective. Owen devient en 1799 le 1er industriel anglais à se préoccuper de l’habitation des ouvriers. Le mot « utopie » est forgé par Thomas More (1477-1535) à partir du grec ou-topos, « non lieu », « nulle part » et « eu-topos »,« lien de bonheur ». Dans « Utopia » (sa 1ère édition), qui est présentée sous forme de dialogue, Thomas More s’inspire de la « République » de Platon pour en fait démontrer la situation économique et sociale difficile en Angleterre « Utopia » était un pays où régnaient l’harmonie et le bonheur et où la raison gouvernait, un monde libéré du fanatisme religieux. Les idées utopiques paraissent importantes car elles incitent à la réflexion et provoquent l'émergence de solutions originales. L’utopie du 19ème est la réaction d’une classe sociale par rapport à l’ordre établit Les utopistes étaient alors représentés par deux courants principaux, les progressistes et les culturalistes, les deux fondées sur l’idéologie sociétaire et hygiéniste. 1.2. Le pré-urbanisme ou l’urbanisme utopique du XIXème siècle 1.2.1 L’utopie progressiste L’utopie progressiste est animée par Robert Owen, Charles Fourier, Jean Pierre Godin et d’autres qui fondent leurs théories sur le progrès scientifique et technique. Ils ont une même conception de l’individu comme type universel, identique en tout temps et en tous lieux. L’urbanisme, issu de l’utopie progressiste, sera une discipline qui mettra l’accent sur l’habitat, qui dominera à travers les valeurs de progrès social, technique, scientifique et de l’hygiène, pour élaborer un modèle d’espace standardisé et éclaté. Claude Nicolas LEDOUX (1776) : est le précurseur du mouvement des utopistes du 19 ème. Il a planifié la cité des salines de chaux dans laquelle il a su combiner, logement, loisirs et travail en proposant pour les ouvriers, de petites maisons reliées à une cuisine commune. Robert OWEN (1771-1858) : Cité New Lamark (village d’harmonie et de coopération), constituée de maisons individuelle en duplex (au lieu de l’édifice communautaire) en ayant en commun la cuisine et le réfectoire ainsi qu’une institution qui prend en charge l’éducation de l’enfant, depuis l’âge de trois ans et l’initier à la danse, musique et instruction militaire. Charles FOURIER (1772-1837) phalanstère « palais social » (inspiration du château de Versailles) ou (Versailles du peuple) implanté à la campagne, est une sorte de maison commune où la propriété privée est exclue (même la cuisine est collective) il réunit idéalement mille six cent vingt sociétaires. C’est le précurseur du logement collectif. La grandeur de sa vision radicale est explicitée en détail dans son utopie: « Nouveau monde industriel », ouvrage publié en 1829. 4 Introduction à l’urbanisme L3…………………………………………………………………………………………………………………………………Med .Chabi. Victor CONSIDERANT (1808-1893): est un adepte du Fouriérisme qui est devenu un mouvement. Etienne CABET :(1788-1856) Il est particulièrement connu pour avoir écrit « Voyage en Icarie » (1840), description d'une cité idéale (remise en ordre de la cité aux impératifs du sanitaire et de la circulation), et avoir fondé en 1848 une communauté utopique nommée Icarie, sur les bords de la rivière Rouge au Texas. Jean- Batiste-André GODIN (1817-1888) : Familistère à Guise (1871) est un autre palais social dont le principe est de protéger l’autonomie familiale tout en gardant les services en commun. Séparé de l'usine par un cours d'eau, le familistère (château des ouvriers) comporte aussi une crèche, une bibliothèque et un théâtre. Dans le Familistère de Guise, l’organisation de la vie matérielle et sociale était construite et réelle, tout en laissant à l’esprit la plus grande liberté que la peur du lendemain ne venait pas ternir. 1.2.2. L’utopie culturaliste L’utopie culturaliste, fondée sur le concept de culture, est animée principalement en Angleterre par W. Pugin, J. Ruskin, W. Morris et Ebenezer Howard. Entre 1843 et 1860 John Ruskin, grand adepte des arts propose l’éducation du peuple à la beauté et le rejet de machine. Il prône un retour au modèle idéalisé du moyen âge, à la production artisanale et aux formes architecturales du gothique. W. Morris propose aussi un retour aux valeurs et à l’organisation économique du moyen-âge mais avec une vision vers l’avenir, tout en voulant une désurbanisation basée sur la non-concentration des populations, laquelle théorie sera reprise à la fin du 19ème siècle par l’un des défenseurs de la cité-jardin Ebenezer Howard. 2. Les remèdes à la crise urbaine de la ville du 19ème siècle et l’avènement de l’urbanisme 2.1. L’avènement du uploads/Industriel/ les-courants-de-la-pensee-urbaine.pdf
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- Publié le Jan 26, 2021
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