Patrimoine Ferroviaire en Tunisie « Entre un patrimoine industriel banalisé et
Patrimoine Ferroviaire en Tunisie « Entre un patrimoine industriel banalisé et espoir d’une reconnaissance » Introduction : Le mot patrimoine dépasse ce que nous envisageons en termes de temples et de palais ou de poésie, de littérature et de musique. Nous nous sommes habitués au mot patrimoine avec ses aspects matériels et immatériels qui incluent les biens historiques et le produit intellectuel de la société. Mais le patrimoine industriel est un concept plus large et plus complet malgré qu’il est reconnu depuis quelques années et qui peine à être sauvegardé. La valeur patrimoniale du des bâtiments et de l’histoire industrielle a été perçue différemment dans plusieurs pays, au contraire la Tunisie ne prend pas en considération que plusieurs lieux abandonnés peuvent créer un produit touristique ou contribue comme une ressource de développement économique et sociale. Parmi les lieux abandonnés qui ont marqué mon esprit se trouve la ligne de chemin de fer en Tunisie, lors d’une visite à Mateur (une ville en Tunisie) l’abandon de certaines gares a développé chez-moi une curiosité pour les découvrir davantage. (Voir photo 1 , 2 et 3). Alors comment peut-on recycler un patrimoine industriel délaissé ? au service de la société ? Photo1 : une ligne entre Tunis et la ville de Mateur abandonnée Photo2 : Tunnel Le Patrimoine Ferroviaire : un patrimoine Industriel comme un autre ? « J’ai été frappé, dès le début de ma carrière ferroviaire, de toutes les transcendances qu’avaient révélées, depuis son apparition sur la terre, l’évolution du chemin de fer, d’abord considéré comme un jouet, une fantaisie – on dirait maintenant un gadget-, puis utilisé comme un outil d’industries privées, ensuite promu, presque partout, au rang d’entreprise nationale et, enfin, instrument des grandes constructions européennes… ». Louis ARMAND 1, Propos ferroviaires, 1970 Le patrimoine industriel très récemment définis comprend tous les témoins de la culture industrielle et proto-industrielle qui ont un valeur historique sociale CAD tous les éléments matériels et immatériels qui permettent la compréhension des processus proto-industriels et industriels. La première définition du patrimoine industriel est proposée en 1972 par Arthur Raistrick dans son ouvrage Industrial Archeology, An historical survey2 : “ un monument industriel est un bâtiment ou toute autre construction de la période de la Révolution Industrielle, qui, seul ou associé à des machines ou plans d’origine, illustre le début et le développement de procédés techniques et industriels, incluant des moyens de communication »3. 1 Cadre dans la compagnie PLM, puis à la SNCF, il finit président de la SNCF de 1955 à 1958 2 Cité dans CARTIER Claudine, L’héritage industriel, un patrimoine, Patrimoines référence, CRDP Franche-Comté, Besançon, 2002. 3 “an industrial monument is any building or other fixed structure, especially of the period of the Industrial Revolution, wich either alone or associated with primary plant or equipment, illustrates the beginning and development of industrial and technical processes, including means of communication”. Les Lignes Ferroviaires en Tunisie : d’un immense réseau à l’abandon Une ligne ferroviaire n’est pas isolée elle est liée à un territoire et contribue de plus à son développement mais aussi un facteur qui évolue le paysage afférent. Les lignes de chemin de fer emblématiques de la Tunisie citant la ligne Tunis-Beja bordent des villes florissantes, des villages pittoresques et des paysages d'automne et d'hiver incomparables et difficiles à atteindre dans le pays. La ligne de chemin de fer de la région de Beja est considérée comme la plus ancienne de la Tunisie après le train de banlieue nord, car elle remonte à l'époque de la protection française. Par conséquent, l'utilisation du train est considérée comme l'une des traditions établies dans la région, et ses lignes s'étendent à travers les villes et les pays, contournant toutes les difficultés géographiques afin que certains ponts suspendus conservent encore leur caractère architectural distinctif voir photo 3. Cette ligne a été lancée en 1875 pour exploiter des mines de plomb. En 1884, le prolongement de liaison Tunis-Beja jusqu’à Ghardimou1 la raccorde au réseau algérien. Voir photo 4. Depuis la date de son indépendance la Tunisie compte 2,156 kms de rails installés dont 1.991 kms de voies ferrées en fonction ou en état de fonctionner. Photo 3 : Un pont suspendu à Beja photo 4 : Gare Frontière à Ghardimou Etat Actuel de cette Ligne : 1 Wikipédia: Ghardimou Située à l’extrémité de l’une des premières lignes ferroviaires, avant de rejoindre l’Algérie Solution Au cours des deux ou trois dernières décennies, il y a eu un certain nombre d'initiatives remarquables visant à conserver le patrimoine ferroviaire de l'Afrique du Sud. Ceux-ci inclus: la création d'un musée du chemin de fer à Johannesburg, transféré dans la ville de George à la fin des années 1990; la création de la Transnet Heritage Foundation qui gère ce musée ainsi que le centre de documentation resté à Johannesburg; l'émergence d'un certain nombre d'organisations privées de conservation des chemins de fer, notamment le South African Railway and Steam Museum basé dans la ville de Krugersdorp, à l'ouest de Johannesburg, avec une collection de moteurs et de matériel roulant plus importante que celle de Transnet. Certaines de ces organisations utilisent également leur propre matériel pour faire fonctionner des trains à des fins de promotion, d'éducation, de tourisme et de loisirs. la privatisation complète de certaines lignes de chemin de fer dans les années 80 et 90, qui à son tour a profité à la conservation; l'émergence d'entreprises privées ou semi-privées qui exploitent des trains de safari de luxe pour les touristes, notamment Rovos Rail; la protection formelle d'un certain nombre de bâtiments, ponts et autres matériaux; l'introduction d'une meilleure législation sur la conservation du patrimoine en 1999; un certain nombre d'événements spéciaux qui ont commémoré la construction de lignes de chemin de fer, notamment le centenaire de la ligne Pretoria-Maputo en 1995. Ces événements ont réussi à attirer l'attention du public sur la conservation des éléments patrimoniaux de ces lignes. Dans certains cas, le matériel roulant ancien exposé pendant de nombreuses années a été restauré et remis sur les voies. diverses vidéos et publications; des discussions fructueuses entre la direction de Spoornet et les syndicats visant à éviter davantage de pertes d'emplois et à mieux utiliser les lignes ferroviaires. L'initiative la plus récente est celle de la Banque de développement de l'Afrique australe (DBSA). Créée en 1983, la DBSA investit dans le développement des infrastructures, finance un développement respectueux de l'environnement et durable en partenariat avec le gouvernement et le secteur privé, et agit en tant que facilitateur du développement. Le 17 mai 2002, la DBSA a organisé un grand atelier avec de nombreuses parties intéressées, au cours duquel l'utilisation de l'infrastructure ferroviaire pour le réaménagement rural a été discutée. Cet atelier pourrait déboucher sur un catalyseur indispensable pour stimuler la conservation du patrimoine ferroviaire sud-africain menacé. Conclusion La conservation du patrimoine ferroviaire de l'Afrique du Sud et, d'ailleurs, de tout autre patrimoine, ne peut réussir que dans le cadre d'un partenariat entre les communautés locales ayant des besoins spécifiques, le gouvernement et le secteur privé. La conservation ne réussira que si elle est dirigée par le gouvernement, financée par le secteur privé, soucieuse du travail, basée sur la communauté et respectueuse de l'environnement. On espère que l'initiative DBSA réussira à combiner tous les efforts visant à la conservation du patrimoine et à l'utilisation économique des chemins de fer, et que ce rapport contribuera à créer la plus grande sensibilisation internationale et nationale requise sur le `` patrimoine ferroviaire à risque '' de l'Afrique du Sud en apportant cette question à l’attention des autorités. Alors que maintenant, les stations désaffectées sont populaires parmi les photographes, les artistes et les touristes, et elles sont également utilisées pour les plateaux de tournage. L’ancienne gare d’Aldwych, par exemple, figurait dans Atonement et V for Vendetta, et elle abritait même la collection d’art de la National Gallery pendant la Seconde Guerre mondiale. À Berlin, des stations de métro abandonnées ont été utilisées pour les performances des chorégraphes. Ainsi, le développement immobilier exclusif n'est pas une option inévitable et ces espaces pourraient également être convertis à des fins sociales et culturelles pour les communautés locales. It is certainly a great initiative to re-use abandoned transport infrastructure and revitalise urban areas. Cultural, artistic and educational activities have the potential to trigger progressive urban, social and economic benefits. But austerity policies can justify the privatisation of public assets and the sale of the city’s heritage and public spaces. And selling disused tube stations for private real-estate development is a not very creative move in a capital that prides itself of being among the world’s most creative cities. La concession des chemins de fer de Tunis à Jendouba uploads/Industriel/ pa-trim-oine.pdf
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- Publié le Jan 06, 2022
- Catégorie Industry / Industr...
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