FACPOLITIQUE ÉCONOMIQUE La politique industrielle Université Mohamed V- Souissi
FACPOLITIQUE ÉCONOMIQUE La politique industrielle Université Mohamed V- Souissi Année universitaire 2016-2017 Proposé par : Mr. KHARIS. Réalisé par : EL MOUNTACIR Hind. EL KOUDIA Chaimaa. CHAIBI Ikram. La politique industrielle Page 2 SOMMAIRE : Introduction I- Les Approches par courant II- Objectifs et instruments de la politique industrielle III- Les grands axes de la politique industrielle IV- la politique industrielle au Maroc Conclusion La politique industrielle Page 3 Introduction : D'année en année, les pouvoirs publics ne cessent d'accroître leur intervention, mettant en place les éléments de ce qu'on appelle plus ou moins confusément une "politique industrielle" ; bien qu'omniprésent au sein des économies modernes, dans la mesure où toutes les actions de l'Etat ont de près ou loin une incidence sur les structures industrielles et sur les comportements des agents, cette politique n'est pas toujours avouée. Elle est de surcroît souvent mal définie. Elle constitue pourtant, et de plus en plus, un instrument d'action privilégié de la politique globale. I- Les Approches par courant : La nature et les objectifs de la politique industrielle au sein des politiques économiques sont fonction de l’attitude des grands courants de pensée à l’égard des interventions publiques dans le domaine industriel. Le modèle économique qui sert de référence, joue ainsi un rôle important. On distingue cinq approches: Le courant libéral avance que les mécanismes du marché (la main invisible d’A.Smith) sont suffisants pour réguler l’économie. L’Etat doit veiller au respect des règles concurrentielles. En d’autres termes, il n’y a pas de véritable politique règles concurrentielles. En d’autres termes, il n’y a pas de véritable politique industrielle. Le courant keynésien considère que l’Etat doit intervenir pour atteindre certains objectifs prioritaires. Il y a donc coexistence d’un secteur public avec le secteur privé. L’Etat doit ainsi mettre en place des aides et des subventions afin d’assurer le développement des activités industrielles. Le courant marxiste considère que l’intervention de l’Etat a pour objet d’assurer la persistance du mode de production capitaliste, en prenant à sa charge les capitaux nécessaires à la bonne marche du système. Ces capitaux sont simplement dévalorisés. Or comme l’Etat ne cherche pas à La politique industrielle Page 4 faire de profits en contrepartie de son activité, cela signifie que la masse des profits continue à se répartir entre les capitalistes. Pour les tenants de la théorie de la croissance endogène, la croissance est assimilée à un phénomène autoentretenu par accumulation de quatre facteurs principaux : la technologie, le capital physique, le capital humain et le capital public. Le rythme d’accumulation de ces variables dépend de choix économiques, Le capital public (R. Barro) correspond aux infrastructures de communication et de transport. En théorie, le capital public n’est qu’une forme de capital physique. Il résulte des investissements opérés par l’Etat et les collectivités locales. Il comprend également les investissements dans les secteurs de l’éducation et de la recherche. En mettant en avant le capital public, cette nouvelle théorie de la croissance souligne mettant en avant le capital public, cette nouvelle théorie de la croissance souligneles imperfections du marché. Outre l’existence de situations de monopole, ces imperfections tiennent aux problèmes de l’appropriation de l’innovation. Du fait de l’existence d’externalités entre les firmes, une innovation se diffuse d’une façon ou d’une autre dans la société. La moindre rentabilité de l’innovation qui en résulte, dissuade l’agent économique d’investir dans la recherche-développement. Dans ce contexte, il incombe à l’Etat de créer des structures institutionnelles qui soutiennent la rentabilité des investissements privés et de subventionner les activités insuffisamment rentables pour les agents économiques et pourtant indispensables à la société (pôles de compétitivité). Lacinquième approche ne renvoie pas directement au rôle de l’Etat, mais plutôt à un modèle systématisé dans les années 50 – 60 par E. Mason, c’est le tryptique Structures – Comportements – Performances de l’économie industrielle. A partir d’observations, l’objectif est d’expliquer la rentabilité des entreprises industrielles. Celle-ci est considérée comme déterminée par les structures du marché qui influencent directement les performances. Il s’agit d’une chaîne causale univoque partant des structures pour arriver aux performances par l’intermédiaire des comportements (Rainelli, 1989). Structures Comportements Performances La politique industrielle Page 5 Il s’agit dans un premier temps de spécifier les structures (raisonnement dans le cadre Il s’agit dans un premier temps de spécifier les structures (raisonnement dans le cadre d’un marché assimilé à un secteur), l’indicateur le plus utilisé est un indicateur de concentration (coefficient de Gini). Une fois les structures connues, il faut étudier les comportements (ceux-ne se ramènent pas uniquement à la maximisation du profit). Certaines entreprises n’ont pas de comportements stratégiques. Enfin, les performances sont assimilées à un indicateur de rentabilité (taux de marge : profit /chiffres d’affaires; taux de profit : profit / capitaux). La relation permet d’avancer un résultat simple : pour une structure de marché identique, les firmes de deux secteurs différents doivent connaître des performances identiques. Au-delà des approches purement théoriques, il convient de rappeler que l’intervention des pouvoirs publics sur l’industrie est une pratique courante et ancienne. -Aux Etats Unis, en dépit de la référence aux principes du marché et du libéralisme économique, les interventions de l’Etat dans le domaine militaire jouent un rôle important. - Au Japon, il existe des relations privilégiées le Ministère de l’Industrie (MITI) et les firmes. - En Allemagne, l’intervention de l’Etat fédéral et des Länders dans le secteur industriel constituent la pierre angulaire de l’économie sociale de marché. Industriel constituent la pierre angulaire de l’économie sociale de marché. - En France, les pouvoirs publics ont toujours été à l’origine des grands projets industriels (Paquebot France, Concorde, TGV…). Dans la période contemporaine, les pouvoirs publics sont amenés à agir dans un contexte de concurrence internationale et d’ouverture aux échanges internationaux. La politique industrielle Page 6 La mise en place d’une politique industrielle se justifie aussi bien par des considérations d’ordre politique (assurer l’indépendance nationale de certains secteurs industriels sensibles tels que l’armement, l’énergie...), social (rechercher un modèle de développement profitable au plus grand nombre), qu’économique (gérer les différentes mutations industrielles telles que le progrès technique, la mondialisation…). Toutes les interventions de l’Etat sur l’industrie ne relèvent pas de la politique industrielle. En effet, la politique industrielle serait vidée de sens si on ne la définissait que par son effet (réglementations de la vie des entreprises à partir du droit des sociétés, du droit fiscal…, interventions en matière de coût du crédit…). En général, la politique industrielle prend des formes très différentes : il peut s’agir d’actions portant sur l’environnement économique (aides à la recherche développement) ou d’actions plus spécifiques (aides aux chantiers navals, projets de reconversion de bassins industriels et sidérurgiques). Yves Morvan (1985, p. 319) définit la politique industrielle comme « un ensemble d’orientations coordonnées par les pouvoirs publics visant à agir sur les conditions de détermination des attitudes des agents (et/ou sur les attitudes elles-mêmes), de façon à détermination des attitudes des agents (et/ou sur les attitudes elles-mêmes), de façon à atteindre des objectifs considérés comme importants ». II- Objectifs et instruments de la politique industrielle La politique industrielle est généralement justifiée par deux principes qui ne sont pas antinomiques avec le fonctionnement du marché. L’industrie joue un rôle décisif dans la croissance nationale. Les relations entre croissance, investissement et productivité exercent un puissant attrait au niveau des secteurs industriels. L’ensemble des activités industrielles contribue à créer des effets externes (positifs) sur tous les secteurs nationaux. Par ailleurs, certains travaux (théorie de la régulation) n’hésitent pas à qualifier la crise contemporaine de crise industrielle (crise du système fordiste).de crise industrielle (crise du système fordiste). La politique industrielle Page 7 Les effets de la concurrence internationale doivent être accompagnés par les pouvoirs publics. L’industrie nationale est soumise à la concurrence des producteurs étrangers. Les mouvements de réaffectation des facteurs de production entre différents secteurs prennent du temps, ont des conséquences sociales et économiques très onéreuses (coûts de reconversion d’un bassin industriel tels que la sidérurgie ou les mines). Les pouvoirs publics doivent intervenir de manière à garder une certaine cohérence du système productif. Les modalités d’interventions des pouvoirs publics peuvent prendre plusieurs formes : - Il peut s’agir de mesures directes qui ont pour vocation de promouvoir l’ensemble des entreprises (politique d’aide aux exportations, de soutien des prix, de concurrence) ou certaines d’entre elles (politiques d’aides financières, constitution de pôles industriels, recherche de synergie par des rapprochements entre entreprises...). -Il peut également s’agir de mesures indirectes visant à modifier l’environnement économique (politique budgétaire, fiscale, monétaire) ou provoquer un dynamisme industriel (politique d’aménagement du territoire, politique des transports, soutien industriel (politique d’aménagement du territoire, politique des transports, soutien à la recherche et à l’innovation...). - Le protectionnisme (prohibitions, quotas, tarifs douaniers, normes…) ou la volonté de créer de grands leader nationaux (nucléaire, défense, énergie…) font également partie des instruments de la politique industrielle. - Le transfert de propriété de firmes industrielles du secteur privé au secteur public peut être enfin conçu comme une forme de politique industrielle. La nationalisation des groupes industriels est intervenue en France à partir de 1981. uploads/Industriel/ politique-industrielle.pdf
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- Publié le Nov 15, 2021
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