1 COURS DE COMPTABILITE ANALYTIQUE DE GESTION OPTION : FINANCES -- COMPTABILITE

1 COURS DE COMPTABILITE ANALYTIQUE DE GESTION OPTION : FINANCES -- COMPTABILITE (2éme année) PROGRAMME D’ ETUDE - ECRITURES DE DETERMINATION DE RESULTAT EN CAGE - TRAITEMENT DES EMBALLAGES RECUPERABLES - METHODE DU COUT VARIABLE : DIRECT COSTING - IMPUTATION RATIONNELLE DES CHARGES FIXES - COUT MARGINAL - COMPTABILITE PAR LA METHODE ABC Constant S. ALLOU 2 CHAP 1 : LES EMBALLAGES EN CAGE I- Définition L’emballage est tout objet ou toute matière servant à contenir, à protéger, à conserver ou à faciliter le transport des produits. On distingue deux grands groupes d’emballages : les emballages commerciaux et le matériel d’emballage. Notre traitement portera essentiellement sur les emballages commerciaux qui se composent d’emballages perdus et des emballages récupérables II- Les Emballages perdus Ces emballages sont livrés aux clients de façon définitive avec les produits, leur valeur est souvent incorporée dans le prix de vente des produits. L’incorporation du coût des emballages perdus se fait par niveau. 1- au moment de la vente Dans ce cas, le produit est emballé au moment de la commercialisation, le coût de l’emballage est affecté au coût de distribution et par conséquent au coût de revient des produits concernés. Exemple : 2- au moment de la production Dans ce cas, il s’agit des emballages de conditionnement car les produits sont emballés avant d’être stockés. Le coût de l’emballage sera imputé au coût de production des produits concernés. Ces emballages subissent le même traitement que les matières premières. Exemple : III- Les emballages récupérables Ils sont utilisables au cours de plusieurs cycles d’exploitation et peuvent être consignés loués ou prêtés. Ces emballages sont évalués à un prix de sortie égale au coût d’achat moyen pondéré de la période (CMP) (SI en magasin + SI sorti + Achats + Production) en valeur CMP = --------------------------------------------------------------------------- (SI en magasin + SI sorti + Achats + Production) en quantité Toutefois, l’on constate qu’à un moment donné que le stock d’emballages récupérables appartenant à l’entreprise se composent d’une partie en magasin dans l’entreprise et d’une partie chez les clients (consignation, location ou prêt). Pour cela afin de mieux suivre leur mouvement, il sera présenté deux comptes d’inventaire permanent. 1- Compte d’inventaire permanent des emballages récup. Non identifiables en magasin 3 DEBIT CREDIT Valeur du SI en magasin CA des emballages achetés CA des emballages déconsignés au CMP CA des emballages restitués au CMP après location et prêt Coût de production des emballages fabriqués CA des emballages consignés au CMP CA des emballages loués, prêtés au CMP CA des emballages vendus directement au CMP CA des emballages détruits en magasin SF (solde) 2- Compte d’inventaire permanent des emballages récupérables non identifiables sortis DEBIT CREDIT Valeur du SI chez les clients au CMP CA des emballages consignés CA des emballages loués ou prêtés CA des emballages restitués sur consignation CA des emballages conservés par les clients CA des emballages restitués sur location et prêt SF (solde) Etant donné que l’on constate parfois des pertes, destructions et des bonis sur restitution d’emballages, l’on pourra déterminer le résultat sur emballages récupérables. Le compte résultat présente les données suivantes : DEBIT CREDIT Coût de emballages conservés par les clients Coût des emballages hors d’usage Coût des emballages vendus directement Provision sur emballages PV des emballages conservés Boni HT sur reprise d’emballage PV des emballages (vente directe) NB- Le résultat sur emballage est déterminé sans tenir compte des différences d’inventaire car celles-ci interviennent dans le tableau de concordance. Application Pour la livraison de ses produits de fabrication, une entreprise utilise des emballages qu’elle consigne aux clients. Pour l’exercice 2010, l’on relève les renseignements suivants portant sur les mouvements d’emballages : 1- Existants - en magasin au 1er / 01 / 2010 : 6420 unités 4 - en magasin au 31 / 12 / 2010 : 11 375 unités - chez les clients au 1er /01 / 2010 : 18 860 unités - chez les clients au 31/12/2010 : à déterminer 2- Mouvements - emballages repris aux clients : 39 940 unités - emballages consignés aux clients : 40 120 unités - emballages neufs achetés par l’entreprise : 7500 unités 3- Les prix unitaires - existant au 1er /01 : 55 F - consignation aux clients : 61 F - reprise aux clients : 50 F 4- Montant de la facture d’achat - prix d’achat des emballages : 371 250 F - frais de transport sur achat : 41 250 F 5- Renseignements d’inventaire au 31/12/2010 - l’on estime que 2000 emballages sortis ne seront pas rendus par les clients ; on peut donc les considérer comme vendus. - Du stock existant, 2360 emballages sont complètement hors d’usage et sans valeur résiduelle. - Pour les autres emballages en magasin ou sortis, il convient de constituer une provision de 15% de leur valeur de stock. NB : les sorties d’emballages de stock sont valorisées au CMUP ou CMP. TAF : 1- Calculer le coût d’achat des emballages achetés 2- Présenter le CIP des emballages en magasin et sortis 3- Présenter le compte de résultat sur emballages récupérables 5 CHAP II : LA METHODE DU COUT VARIABLE La notion des coûts variables est souvent utilisée pour la détermination du résultat d’exploitation. En effet, la CAGE détermine le coût de revient en faisant la distinction entre les charges directes et les charges indirectes. Cette façon de procéder résulte d’une répartition des charges dans les centres d’analyse avec des clés arbitraires et aussi la méthode de calcul du CR en CAGE est lourde et complexe ne permettant pas de faire des prévisions. C’est compte tenu de toutes ces critiques que l’analyse par variabilité des charges est mise à jour. Ainsi le calcul des entreprises se fera de façon simple distinguant les charges variables des charges fixes. I Distinction entre charges variables et charges fixes. 1-Les charges variables Encore appelées charges opérationnelles ou charges proportionnelles, elles évoluent en fonction du niveau d’activité ou de la production. Elles sont proportionnelles au chiffre d’affaires ou aux quantités vendues et sont de la forme Y = ax avec a = charge variable unitaire. 2-Les charges fixes Encore appelées charges de structure, elles sont indépendantes du niveau d’activité ou de la production dans le cadre d’une structure donnée. Toutefois, lorsque l’entreprise réalise un nouvel investissement, l’ancienne structure change et modifiant de ce fait la charge fixe précédente. Pour cela, on dit que les charges fixes varient ou évoluent par pallier. La fonction représentative de la charge fixe est une constante de la forme Y = b Exemple : Amortissement, loyer 3-Les charges semi- variables Elles sont composées d’une partie variable et d’une partie fixe. Ce sont des charges qui varient mais pas de façon proportionnelle à l’activité. Exemple : Consommation de l’électricité, du téléphone fixe. La partie fixe et la partie variable d’une charge semi- variable peuvent être déterminées par la méthode des points extrêmes. a- Principe de la méthode des points extrêmes On considère les valeurs extrêmes (valeur la plus forte et valeur la plus faible) de l’activité concernée ou de la production. 6 On calcule les variantes de ces valeurs qui sont la charge variable unitaire (CVU ou V) et la partie fixe (CF ou F). Application Pour une production suivant différents niveaux d’activité en heures machines, les charges suivantes ont été relevées Activité Charges 800HM 1000HM 1200HM 1600 HM Matières premières MOD Amortissement 48 000 34 000 50 000 60 000 40 000 50 000 72 000 46 000 50 000 96 000 58 000 50 000 Les charges de matières premières sont variables et proportionnelles au temps d’activité. Les charges d’amortissement du matériel de X° sont indifférentes du niveau d’activité. Les charges de la MOD augmentent avec l’activité mais sans rapport de proportionnalité. Elles se composent des salaires payés aux heures effectuées et des appointements (partie fixe) TAF : 1/ Détermination par niveau d’activité le coût total en distinguant les charges variables des charges fixes. 2/ Représenter sur différents graphiques les charges variables, les charges semi- variables et les charges fixes. des charges des charges CVU ou F = ou de l’activité de la X° CF ou F = Charges totales d’une X° ou activité donnée CVU x X° ou de l’activité concernée 7 4/ Le coût total unitaire Il est obtenu à partir du coût total (Charges variables + charges fixes et est de la forme Exemple : En considérant l’application précédente, déterminer la charge totale unitaire pour chaque niveau d’activité. 800 1000 1200 1600 CT 132 000 150 000 168 000 204 000 CVU 90 90 90 90 CF 75 60 50 37,5 CT unitaire 165 150 140 127,5 L’analyse des charges par variabilité aboutit au tableau d’exploitation différentiel. Y = a + b avec a = CVU, b = CF totale et x le niveau de l’activité ou de la X° x 8 II-Le tableau d’exploitation différentiel Encore appelé compte d’exploitation différentiel, il permet le calcul du résultat d’exploitation tout en distinguant les différentes marges sur coût variable. M/CV = CA – CV, CA = Chiffre d’affaires La M/CV uploads/Industriel/cours-de-cage-2.pdf

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