1 PROJET DE CREATION D’UNE CENTRALE D’ENROBAGE A CHAUD SUR LA COMMUNE DE SAINT-
1 PROJET DE CREATION D’UNE CENTRALE D’ENROBAGE A CHAUD SUR LA COMMUNE DE SAINT-GILLES SAS GIRAUD Réponse à l’avis de l’Autorité Environnementale émis le 17 mars 2017 1) Matériel installé Dans le dossier de demande d’autorisation d’exploiter une centrale d’enrobage au bitume de matériaux routiers à chaud, il est fait état que le site serait susceptible d’accueillir différents modèles de centrale d’enrobage ; la centrale ayant la plus grande capacité étant la centrale de type RF 200 NEO du fabriquant MARINI-ERMONT. Cette centrale a la particularité d’être dotée des meilleures techniques disponibles et notamment la technologie Retroflux. Elle permet le recyclage de matériaux enrobés, l’utilisation de gaz naturel et la fabrication d’enrobés tièdes. La société ERMONT s’engage à être conforme aux normes en termes d’émissions de polluants, même en utilisant jusqu’à 50% de produits recyclés (voir fiche page suivante). Sur le site, seules des centrales équipées de la technologie Retroflux de l’entreprise MARINI-ERMONT pourront y être installées. Et nous confirmons que la centrale qui sera installée sur le site dès l’obtention de l’autorisation d’exploiter présentement sollicitée sera le modèle RF 200 NEO à 160 t/h. Concernant les enrobés recyclés, il n’est pas possible à ce jour de quantifier les volumes de produits recyclés dans une année, cela dépend de la nature des chantiers, des volontés des collectivités via les marchés publics. 2 3 2) Estimation des rejets atmosphériques En annexe du dossier de demande d’autorisation, des données mesurées sur une centrale de type TSM 25 étaient notamment utilisées pour l’estimation des flux des HAP et pour la modélisation de la dispersion de ces polluants. On rappelle qu’en aucun cas une centrale de type TSM 25 (d’une capacité de production de plus de 350 t/h) ne sera utilisée sur le site, mais qu’au contraire le modèle le plus important susceptible d’être installé sera le modèle RF 200 NEO à 160 t/h (cf. ci-dessus). L’entreprise MARINI-ERMONT a donc été sollicitée et a fourni un corpus de données mesurées sur une centrale de type RF 200 NEO ou dispositif équivalent, pour des formulations sans et avec produits bitumineux recyclés. Il apparaît notamment que la concentration en HAP utilisée dans la simulation jointe à l’étude d’impact (mesurée sur un TSM 25) était très nettement sous-estimée. Il est donc apparu nécessaire de relancer entièrement la simulation de la dispersion de l’ensemble des polluants, en utilisant les données empiriques fournies par MARINI ERMONT. De façon à constituer un scénario majorant, il a été relevé dans le corpus fourni les valeurs de concentration maximales mesurées en sortie de la centrale pour chacun des polluants étudiés. Ces valeurs, toutes majorantes donc, prennent en compte tous les types de scénarios d’exploitation de la centrale, et notamment l’utilisation jusqu’à 50% d’enrobés recyclés. La simulation de la dispersion des polluants a été réalisée avec le même logiciel (logiciel AUSTAL2000). Les résultats (tabulés et cartographiés) sont fournis en pages suivantes. Concernant le risque de silicose induit, les concentrations de poussières siliceuses rejetées par la centrale (et issues de la simulation avec données réelles d’ERMONT) sont reportées ci-dessous et additionnées aux concentrations en poussières liées au roulage des engins et la manipulation des matériaux. Riverain 1 – Site BIOCAMA (100 m au plus proche) 2 – Maison du gardien au sein du site Atout Béton (200 m du projet) 3 – Site Atout Béton (100 m au plus proche) Concentration moyenne en poussières siliceuses causées par le roulage des engins, la manipulation des matériaux (mg/m3) - (inchangé) 6,50.10-4 1,14.10-4 2,93.10-4 Concentration moyenne en poussières siliceuses causées par les rejets de la centrale par jour (mg/m3) - (actualisé) 2,68.10-6 8,4.10-7 8,0.10-7 Concentration moyenne totale en poussières siliceuses causées par jour (mg/m3) - (actualisé) 6,52.10-4 1,148.10-4 2,938.10-4 Ces valeurs restent inférieures à la valeur toxicologique de référence de 3.10-3 mg/m3 et par conséquent, l’exposition globale aux poussières siliceuses demeure très faible. Concernant le risque induit par le benzène et les HAP, l’excès de risque individuel maximum sur une période de 30 ans est de 1,65.10-6 pour le lieu de travail que constitue l’installation BIOCAMA, tandis que l’excès de risque individuel maximum sur une période de 70 ans est de 1,24.10-6 pour l’habitation qu’est la maison du gardien du site Atout Béton au lieu-dit « le Mazet ». Ces deux valeurs sont à comparer avec la valeur de référence de 10-5, à laquelle elles demeurent bien inférieures. Ainsi, en considérant un scénario majorant par rapport à l’activité de la centrale d’enrobage (et notamment en considérant la possibilité d’introduire 50% d’enrobés recyclés dans la formulation), les valeurs toxicologiques de référence ne sont pas dépassées. Aussi, l’évaluation des risques sanitaires basée sur cette nouvelle simulation elle-même basée sur un scénario majorant construit à partir de mesures en vraie grandeur faites sur la centrale d’enrobage la plus puissante qui sera installée sur le site, apporte les mêmes conclusions : « Les résultats de l’évaluation des risques sanitaires permettent de qualifier le risque sanitaire de très faible à négligeable, le fonctionnement de la centrale d’enrobage et les émissions liées étant sans effet notable sur la santé des riverains. La bonne application des mesures de contrôle et de réduction permettra de s’assurer que ce risque sanitaire reste faible (contrôle des rejets de la centrale d’enrobage, du bruit, limitation de l’envol de poussières). » 4 5 6 7 8 9 10 3) Précisions quant au nombre de jours de travail de nuit Comme présenté dans le dossier de demande d’autorisation, les principales phases de fabrication auront lieu de 7h00 à 16h00, du lundi au vendredi. L’entreprise est également susceptible de fonctionner en fin de journée, en période nocturne et le samedi, de façon exceptionnelle. Dans le cadre de l’étude, il est précisé que la production maximale est estimée à environ 100 000 tonnes/an à raison de 160 t/heure sur 160 jours. Les jours travaillés de nuit, en fin de journée et samedi sont comptabilisés dans les 160 jours de production. C’est bien l’impact global de la production d’enrobés qui est étudié dans le dossier de demande d’autorisation du projet et ses modélisations. 4) Sols et mesure de réduction lors des travaux En tant qu’exploitant, nous confirmons que l’ensemble des déchets du BTP qui ont été stockés sur la plate-forme sont des déchets de nature inerte. Aucune pollution n’est donc à attendre de ces déchets. Il s’agit de déchets de bétons et de granulats en mélange issus de chantiers de Travaux Publics et des produits de l’ancienne usine de fabrication de canalisations en béton que nous avons recyclés en granulats. Ces matériaux sont utilisés pour partie pour le reprofilage des terrains du site, mais aussi sur des chantiers de VRD selon les besoins de notre entreprise. Concernant les travaux de constructions des installations, il s’agit de travaux de profilage des terrains qui permettront la création des deux plates-formes, et de travaux d’amenée des réseaux. Il n’y aura pas d’intervention en profondeur sur le sous-sol. La construction de la plate-forme n’impose pas non plus la mise en œuvre de fondations profondes. Les risques de pollution sont faibles ; néanmoins nous mettrons en place lors des phases travaux des mesures de réduction des impacts et des nuisances tels que : - La mise en place d’une procédure de remplissage bord à bord des engins de chantier en GNR avec mise en place de bac anti égoutture, et présence de kit anti-pollution sur le chantier ; - La mise en place d’un module sanitaire et un module pour la restauration (type bungalow de chantier) ; - L’aspersion des matériaux manipulés et l’arrosage des pistes et des zones en chantier pour limiter les envols de poussières ; - La mise en place d’un assainissement pluvial provisoire pour canaliser les eaux de ruissellement dans des fossés connectés à des bassins de décantation provisoires ; - La mise en place de géotextiles au contact entre les terres et les remblais constitués ; - La mise en place de bacs et bennes spécifiques pour la collecte de déchets ; - La mise en défens du réseau d’eau agricole BRL présent sur le site. 11 5) Nuisances olfactives Cette nuisance olfactive est difficile à quantifier. Elle est fonction de la nature des produits utilisés (bitume, fioul) et des conditions atmosphériques en général. Néanmoins, l'origine des odeurs liée à la fabrication des enrobés est à rechercher : • Au niveau des stockages de bitume, • Dans les gaz qui traversent le tambour sécheur et qui sont rejetés par la cheminée. 5.1 Stockage de bitume • Le bitume dégage peu d'odeur. Il est souvent confondu avec le goudron obtenu à partir du charbon qui, lui, dégage une forte odeur. L'odeur du bitume ne doit pas non plus être confondue avec les odeurs dégagées lors de certains travaux routiers d'enduits superficiels où l'odeur provient essentiellement des produits fluxant inclus dans le bitume pour le rendre plus facile à répandre. • Les dégagements d'odeurs de bitume se produisent seulement lors des opérations de remplissage des cuves. Ils sont peu gênants et n'affectent que les personnes présentes sur le site et à proximité immédiate des opérations. uploads/Ingenierie_Lourd/ 17-04-18-reponse-aae-projet-centrale-enrobage-giraud-st-gilles 1 .pdf
Documents similaires










-
41
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mar 30, 2022
- Catégorie Heavy Engineering/...
- Langue French
- Taille du fichier 2.1600MB