Les techniques alternatives en assainissement pluvial INTRODUCTION Les techniqu
Les techniques alternatives en assainissement pluvial INTRODUCTION Les techniques alternatives en assainissement pluvial : descriptif et exemples de réalisation ¾ Pourquoi ? L’urbanisation florissante des villes a conduit à l’augmentation du risque d’inondation et à la réduction de l’alimentation des nappes souterraines. Il est aujourd’hui indispensable d’intégrer la gestion des eaux de pluie dans tous les projets d’aménagements. Les objectifs premiers des techniques alternatives sont, d’une part, l’épuration des eaux et la régulation des débits dans les réseaux (par rétention) et d’autre part, la réduction des volumes s’écoulant vers l’aval (par infiltration). ¾ Contexte réglementaire La Directive Cadre sur l’Eau (2000/60/CE) du 23/10/2000 : Elle fixe des objectifs de résultats en termes de qualité écologique et chimique des eaux pour les Etats Membres. Ces objectifs sont entres autres, les suivants : - mettre en œuvre les mesures nécessaires pour prévenir de la détérioration de l’état de toutes les masses d’eau, - protéger, améliorer et restaurer toutes les masses d’eau de surface afin de parvenir à un bon état des eaux de surface en 2015. Code de l’environnement : Article R214-1, rubrique 2.1.5.0 Rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant : - Supérieure ou égale à 20 ha : autorisation - Supérieure à 1 ha, mais inférieure à 20 ha : déclaration Article L214-53 Régularisation du rejet d’eaux pluviales du réseau pluvial antérieur à 1992 : déclaration d’existence Code Général des Collectivités territoriales : Article L2224-10 Les communes délimitent, après enquête publique : - les zones où des mesures doivent être prises pour limiter l’imperméabilisation des sols et pour assurer la maîtrise du débit et de l’écoulement des eaux pluviales et de ruissellement - les zones où il est nécessaire de prévoir des installations pour assurer la collecte, le stockage éventuel et, en tant que de besoin, le traitement des eaux pluviales et de ruissellement lorsque la pollution qu’elles apportent au milieu aquatique risque de nuire gravement à l’efficacité des dispositifs d’assainissement SDAGE Loire-Bretagne : Le nouveau Schéma Directeur d’Aménagement et Gestion des Eaux du bassin Loire-Bretagne, adopté le 15 octobre 2009 par la Commission Loire-Bretagne, couvre la période 2010-2015. Il souligne la nécessité de maîtriser les rejets d’eaux pluviales : Disposition 3D de l’orientation « Réduire la pollution organique » « La maîtrise du transfert des effluents peut reposer sur la mise en place d’ouvrages spécifiques (bassins d’orages). Mais ces équipements sont rarement suffisants à long terme. C’est pourquoi il est Les techniques alternatives en assainissement pluvial INTRODUCTION nécessaire d’adopter des mesures de prévention au regard de l’imperméabilisation des sols, visant la limitation du ruissellement par le stockage et la régulation des eaux de pluie le plus en amont possible tout en privilégiant l’infiltration à la parcelle des eaux faiblement polluées. Dans cette optique, les projets d’aménagement devront autant que possible faire appel aux techniques alternatives au « tout tuyau » (noues enherbées, chaussées drainantes, bassins d’infiltration, toitures végétalisées…). ¾ Les moyens d’application Le document d’urbanisme : La carte de zonage d’assainissement pluvial (en annexe du document d’urbanisme) : Elle délimite les zones où l’imperméabilisation est limitée et/ou des mesures de stockage sont nécessaires. Le règlement du document d’urbanisme : Ex Bordeaux article 4 du règlement de PLU « Lorsque le réseau est établi, le débit pouvant être rejeté dans celui-ci ne pourra être supérieur à celui correspondant à une imperméabilisation de 30% de la surface du terrain. » Le règlement d’assainissement : Il fixe les conditions et les modalités auxquelles sont soumis les branchements et déversement des eaux dans les ouvrages de la commune. Il précise le document d’urbanisme. Non obligatoire, mais opposable à l’usager. Extrait tiré de celui de Saint Denis : « seul l’excès de ruissellement peut être rejeté aux réseaux publics après qu’ont été mises en œuvre, sur la parcelle privée, toutes les solutions susceptibles de limiter et d’étaler les apports pluviaux. Le cas échéant, la convention de branchement et de déversement fixe le débit maximum à déverser dans l’ouvrage public, compte tenu des particularités de la parcelle à desservir et du réseau récepteur » Les règlements des Zones d’Aménagement Concertés Les règlements de lotissement La délivrance du permis de construire ¾ Par qui ? Les techniques alternatives sont promues entre autres par l’Adopta (Association Douaisienne pour la Promotion des Techniques Alternatives en matière de gestion des Eaux Pluviales) qui met à disposition de l’information technique, recense les retours d’expérience sur différents aménagements-test. Ainsi, les collectivités peuvent s’appuyer sur des documents techniques et visites sur sites pour leurs projets d’urbanisme. ¾ Comment ? Techniques alternatives (fonction de rétention et/ou infiltration) : - Fiche 1 : Noues et fossés - Fiche 2 : Tranchées drainantes - Fiche 3 : Puits d’infiltration - Fiche 4 : Chaussées à structure réservoir - Fiche 5 : Toits stockants - Fiche 6 : Bassin de rétention enterré Dispositifs complémentaires : - Fiche 7 : Toitures végétalisées - Fiche 8 : Filtres plantés de roseaux - Fiche 9 : Récupération des eaux de pluie (usage domestique) Les techniques alternatives en assainissement pluvial Fiche n°1 : Noues et fossés Fiche n°1 : NOUES ET FOSSÉS ¾ Définition Les noues sont des fossés larges et peu profonds. Elles apportent un avantage paysager certain. ¾ Principe de fonctionnement 1. Introduction des eaux pluviales : généralement direct par ruissellement ou acheminement par une conduite ; 2. Stockage des eaux recueillies à l’air libre ; 3. Evacuation des eaux stockées par infiltration dans le sol, et au besoin par un réseau canalisé, à un débit régulé. ¾ Conditions à respecter : • Respect des dimensions et des pentes longitudinales • Pour éviter la stagnation d’eau : vérification des pentes, réalisation d’une cunette en béton ou d’une tranchée drainante dans le fond de la noue • Enherbement des berges pour éviter l’érosion, voire enrochements localisés. • Contre le bouchage des orifices : mise en place d’un drain sous la noue Cas de l’infiltration : • sol perméable : 10-5<K<10-2, avec K= perméabilité du sol en m/s • distance minimale (≈1 m) entre les plus hautes eaux de la nappe souterraine et le bas talus • non localisée dans une zone d’infiltration réglementée Avantages Inconvénients • Contribuent à une meilleure délimitation de l'espace • Bon comportement épuratoire • Bonne intégration dans le site • Utilisation éventuelle en espaces de jeux et de loisirs, de cheminement piéton par temps sec • Solution peu coûteuse (gain financier à l’aval car diminution des réseaux à l’aval) Cas particulier de l'infiltration • Il n’est pas nécessaire de prévoir un exutoire sur un sol perméable • Alimentation de la nappe phréatique • Entretien et nettoyage régulier spécifique indispensable (tonte, ramassage des feuilles,…) • Nuisance liée à la stagnation éventuelle de l'eau • Colmatage possible des ouvrages. • Emprise foncière importante dans certains cas • Cas particulier de l'infiltration • Risque de pollution accidentelle de la nappe si celle-ci est trop proche du fond de l’ouvrage Les techniques alternatives en assainissement pluvial Fiche n°1 : Noues et fossés f Noue plantée d’iris • pas d’apports de fines des surfaces drainées ¾ Conception (cf. annexe 1) • Où ? Le long des voies de circulation, dans une parcelle le long d’une limite de propriété… • Comment ? - Dans la mesure du possible : perpendiculaire au sens d’écoulement des eaux de ruissellement, sinon un cloisonnement est indispensable pour obtenir un volume utile de rétention suffisant - Pente des talus < 30% - Pente du fond de noue : faible < 0.2 - 0.3% - Plus la pente est faible, plus l’entretien est facilité. • Avec quoi ? - Végétation : gazon résistant à l’eau et l’arrachement (Herbe des Bermudes, Pueraire Hirsute, Pâturin des près, …), arbres et arbustes (stabilisant les berges) - Massif drainant en fond de noue : béton, pierre sèche, briques… ¾ Dimensionnement : 1. Cas d’une noue de rétention, l’infiltration étant négligeable : Les dimensions de la / des noue(s) doivent permettre de respecter le volume utile et le débit de fuite définis au document de zonage pluvial en fonction de sa localisation. • Dimensions : L x l x h/2 = Volume de rétention • Diamètre de l’orifice de vidange : m x V x S = Q Avec : Q : débit de fuite ; m= 0,62 (coefficient de Borda) ; V : vitesse en m/s, exprimée par (2gh)0.5 ; h : hauteur d’eau moyenne au dessus de l’orifice ; S : section de l’orifice, donné par Pi x r² 2. Cas de l’infiltration : Le dimensionnement nécessite la réalisation d’une étude spécifique permettant d’évaluer la perméabilité du sol et ensuite d’en déduire le volume utile de rétention. Les techniques alternatives en assainissement pluvial Fiche n°1 : Noues et fossés f Noues paysagères ¾ Coût : • terrassement : ≈ de 5 à 20 €HT/m3 • engazonnement : uploads/Ingenierie_Lourd/ a4-techniques-alternatives.pdf
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- Publié le Mai 12, 2021
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