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cah iers fran ça is 3:HIKPKG=]U^]U]:?a@d@h@m@k; M 05068 - 372 - F: 9,80 E - RD t La criminologie est-elle une science ? t Récépissé et contrôles d’identité t Le budget de la Défense documentation La Française Cahiers français 372 Janvier-février 2013 LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE DOSSIER 1 ÉDITORIAL par Philippe Tronquoy 2 L ’irrésistible ascension de l’internet Françoise Benhamou 12 Le droit de l’internet à l’épreuve de la mondialisation Nathalie Mallet-Poujol 18 Les technologies numériques et leur impact sur l’économie Nathalie Coutinet 25 Le travail à l’heure du numérique Anne-France de Saint Laurent-Kogan 31 Le renouvellement des industries culturelles à l’ère numérique Joëlle Farchy 37 Les communautés numériques : objectifs, principes et différences Danièle Bourcier et Primavera de Filippi 44 L ’administration et le mobile Bernard Benhamou 49 Les mutations économiques, sociales et politiques de l’internet des objets Bernard Benhamou 55 L ’écrit à l’ère du numérique Roger Chartier DÉBAT 60 La criminologie est-elle une science ? 60 1. La criminologie est une discipline scientifique autonome Loïck-M. Villerbu, Robert Cario, Martine Herzog-Evans, Alain Bauer 65 2. L'autonomie épistémologique de la criminologie : illusoire et inutile Dan Kaminski, Philippe Mary, Yves Cartuyvels LE POINT SUR… 69 Récépissé et contrôles d’identité Christian Mouhanna POLITIQUES PUBLIQUES 75 Le budget de la Défense Frédéric Coste BIBLIOTHÈQUE 81 Daniel Cohen, Homo economicus, prophète (égaré) des temps nouveaux. Albin Michel, Paris, 2012. présenté par Baptiste Marsollat CAHIERS FRANÇAIS Équipe de rédaction Philippe Tronquoy (rédacteur en chef) Olivia Montel-Dumont, Céline Persini (rédactrices) Jean-Claude Bocquet (secrétaire de rédaction) Conception graphique Bernard Vaneville Illustration Manuel Gracia Infographie Annie Borderie Édition Carine Sabbagh Promotion Isabelle Parveaux Avertissement au lecteur Les opinions exprimées dans les articles n’engagent que leurs auteurs. Ces articles ne peuvent être reproduits sans autorisation. Celle-ci doit être demandée à La Documentation française 29, quai Voltaire 75344 Paris Cedex 07 ou droits-autorisation@ladocumentationfrancaise.fr © Direction de l’information légale et administrative, Paris 2013 En application de la loi du 11 mars 1957 (art.41) et du code de la propriété intellectuelle du 1er juillet 1992, toute reproduction partielle ou totale à usage collectif de la présente publication est strictement interdite sans autorisation expresse de l’éditeur. Il est rappelé à cet égard que l’usage abusif et collectif de la photocopie met en danger l’équilibre économique des circuits du livre. Sommaire CAHIERS FRANÇAIS N° 372 1 ÉDITORIAL LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE La révolution du numérique La découverte du microprocesseur dans les années 1970 a donné naissance à la troisième révolution industrielle, après celle inaugurée par l’invention de la machine à vapeur dans la seconde moitié du XVIIIe siècle puis celle liée à l’utilisation de nouvelles sources d’énergie un siècle plus tard. Parler de société numérique signifie que tous les aspects de la vie sociale – l’économie, l’organisation du travail, les relations interindividuelles, la culture, les loisirs... – se trouvent concernés. Depuis que l’internet a commencé de toucher l’ensemble de la société à partir de la décennie 1990, les technologies numériques accompagnent de plus en plus la vie quotidienne de tout un chacun, même si leurs usages révèlent de notables différences selon les générations et les appartenances sociales. Et si certaines idéologies ont ambitionné au siècle dernier de faire advenir un « homme nouveau », l’interrogation sur la capacité du numérique, mutatis mutandis, à en susciter l’apparition est à tout le moins permise, eu égard à de possibles transformations d’ordre anthropologique touchant à l’intimité ou, plus encore, au rapport à l’écrit. L’internet est l’expression la plus spectaculaire de notre monde numérique et son appréhension commande d’abord de bien identifier ses grands acteurs : producteurs d’éléments de réseaux et de terminaux, opérateurs de réseaux, fournisseurs de services et fournisseurs de contenus. À cette architecture s’en ajoute une autre, moins articulée celle-là, qui se rapporte aux régulations de la « toile » par les États et, partant, au droit – national, international, supranational – qui s’y applique. L’impact du numérique sur l’économie est considérable. Sur l’internet s’est développé un modèle économique spécifique, tant du côté de l’offre que de la demande, tandis que l’accession gratuite des internautes à quantité d’œuvres culturelles déstabilise les industries productrices de ces biens. Par ailleurs, les communautés numériques, au-delà de leurs différences, y promeuvent des règles s’écartant des valeurs traditionnelles attachées au droit de propriété intellectuelles. Outre le secteur spécifique qu’elles ont fait émerger, les technologies numériques ont transformé l’organisation de la production de l’ensemble des secteurs économiques. L’administration, quant à elle, continue de s’adapter à cet environnement comme l’atteste maintenant son accompagnement de l’offre de nombreux services sur les terminaux mobiles. Ces derniers, qui sont en train de supplanter les ordinateurs, pourraient à leur tour laisser la place, pour saisir les informations, à d’autres dispositifs relevant de ce qu’on appelle l’internet des objets. Avec l’apparition des réseaux sociaux de nouvelles sociabilités se sont créées et le partage entre le privé et le public se voit redéfini. L’internaute tend également à être un lecteur et un scripteur d’un type inédit. Philippe Tronquoy Dans notre dernier numéro, nous avons omis de préciser que l’encadré de la p. 67 reproduisant un article de Paul Thibaud paru dans Le Monde résultait d’un choix de la Rédaction des C. F. CAHIERS FRANÇAIS N° 372 2 Il faut garder en tête la finalité originelle du Web afin d’en comprendre l’architecture. C’est à la demande du Pentagone et à des fins de défense nationale que dès les années 1950, un programme ambitieux de recherche est lancé auquel internet doit sa conception ; il s’agissait alors de créer un réseau de communication décentralisé et donc difficilement attaquable. La solution qui émergea consista en l’organisation d’une série de nœuds reliés les uns aux autres, mais dont la destruction de certains n’emporterait pas l’incapacité du réseau de fonctionner. L’objectif de départ était de permettre une com- munication aisée entre des chercheurs des universités, de l’industrie et de la défense. Mais le réseau s’éten- dra rapidement à travers notamment l’action de la National Science Foundation (NSF) américaine qui en finance le backbone (le cœur de réseau). Depuis 1998 l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), une association à but non lucratif, gère les extensions de premier niveau des noms de domaines (tels .com, .net, .fr,). Les registries assurent l’enregis- trement et la gestion de ces noms de domaines (telles la société américaine Verisign pour les .com ou la française AFNIC pour les .fr), et les registrars assurent la vente directe auprès du client final. L’architecture du réseau et la croissance sans limite du trafic Internet ne parvient véritablement au grand public que dans les années 1990. Réseau de réseaux permettant le transport d’informations, il offre, parmi ses applica- tions les plus importantes, la messagerie électronique et le Web, système de consultation aisé. L’accès à l’internet mondial transite par un four- nisseur d’accès (FAI) au travers de divers moyens de communication électronique filaires (réseau télépho- nique commuté, bas débit, ADSL, fibre optique jusqu’au domicile), ou sans fil (WiMAX, par satellite, 3G, 4G). Les FAI assurent la connectivité entre leur réseau et tous les autres réseaux. La croissance des usages des technologies mobiles est bien plus élevée, du moins pour les usages privés, que celle des technologies filaires, transformant progressivement l’économie des équipe- ments comme celle des fournisseurs d’accès. L’IRRÉSISTIBLE ASCENSION DE L’INTERNET Françoise Benhamou Professeur à l’Université Paris 13, membre de l’ARCEP Bâti sur une architecture bien identifiée – producteurs d’éléments de réseaux et de terminaux, opérateurs de réseaux, fournisseurs de services et fournisseurs de contenus – l’internet, dont la croissance est spectaculaire, participe d’un modèle économique spécifique, tant du côté de la demande – externalités de réseaux et rendements croissants d’adoption – que de l’offre avec des coûts fixes élevés mais des coûts variables quasi nuls. Françoise Benhamou insiste sur la puissance financière des acteurs de l’internet et sur les fonctionnements et les conséquences de cette économie de plateformes. Elle souligne enfin certaines des grandes tendances de l’internet – progression très rapide des technologies, glissement vers les usages en mobilité… – et des enjeux de souveraineté, notamment pour l’Europe, qu’il entraîne. C. F . DOSSIER - L’IRRÉSISTIBLE ASCENSION DE L’INTERNET CAHIERS FRANÇAIS N° 372 3 Le trafic qui transite sur le réseau des FAI se com- pose des requêtes envoyées par les internautes vers le réseau internet et, en retour, des réponses à ces requêtes. Les FAI permettent donc l’accès aux contenus et aux services produits par les fournisseurs de contenus (Wikipedia est le plus visité) et les fournisseurs de services (services de l’e-commerce, comparateurs de prix, services de messagerie instantanée…). Les FAI appartiennent à la « couche basse » des réseaux qui comprend les acteurs en charge de l’ache- minement des données, intermédiaires techniques, tels les hébergeurs, les transitaires (opérateurs spécialisés assurant l’acheminement du trafic) et les CDN (Content delivery networks) (ordinateurs reliés en réseau à tra- vers internet). La « couche haute » est constituée des fournisseurs de contenus et d’applications (logiciels ou services informatiques) ainsi que des utilisateurs finals. Les opérateurs acheminent les données hébergées par les fournisseurs de contenus et d’applications ; ils permettent l’accès à l’internet uploads/Ingenierie_Lourd/ cahiers-franc-ais-372-la-socie-te-nume-rique-by-coll.pdf
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- Publié le Oct 05, 2021
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