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Document à usage pédagogique Ta b l e L i s t e I n d e x G l o s s a i re T A 1175 ©Techniques Agricoles CONCEPTION ET RÉALISATION PRATIQUE DES HAIES ET BRISE- VENT NATURELS par Pierre BAZIN Ingénieur à l'Institut pour le Développement Forestier (Rennes) SOMMAIRE ANALYTIQUE I. Introduction (1) II. La conception des brise-vent suivant des productions agricoles types (2 à 12) A. La protection des cultures (2 à 8) B. La protection des élevages (9 à 12) III. Les productions des brise-vent (13 à 22) A. La production de bois (14 à 19) B. Les productions annexes (20 à 22) IV. Les différents types de brise-vent (23 à 27) A. Les grands brise-vent (24) B. Les brise-vent de moyenne hauteur (25) C. Les petits brise-vent (26) D Les bandes boisées (27) V. Le choix des espèces (28 à 32) A. L'adaptation au climat (29) B. L’adaptation au sol (30) C. L'association des espèces (31). D. Les autres facteurs de choix (32). VI. Le choix des plants et leur achat (33) VII. La mise en œuvre pratique des plantations nouvelles (34 à 38) A. Le travail du sol (34) B. La pose du paillage plastique noir (35) C. La plantation (36) D. Les entretiens ultérieurs (37 et 38) VIII. L'amélioration des haies existantes (39) IX. Le cas particulier des plantations sur talus (40) 1175 Document à usage pédagogique T A 2 CONCEPTION ET RÉALISATION PRATIQUE DES HAIES ET BRISE-VENT NATURELS 1175 Ta b l e L i s t e I n dex G los s aire INDEX ALPHABÉTIQUE Adaptation au climat, 29. – au sol, 30. Arbres de haut jet, 24. – en cépée, 24. Arbustes buissonnants, 24. Association des espèces, 31. Baliveau, 33, 39. Bande boisée, 27. Désherbants, 37. Élagage, 16. Entretiens, 37, 38. Haie basse taillée, 26. – champêtre, 26, 27. – fleurie, 27. Paillage plastique, 35. Plantation, 36. Prix des plants, 33. Production de bois 14. Productions annexés, 20. Recépage, 38. Réseau, 1, 4. Taille, 15, 38. Travail du sol, 34. Types de brise-vent, 23. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES GUINAUDEAU C., 1981.– La réalisation pratique des haies brise-vent et bandes boisées. Institut pour le Développement Fores- tier. Un volume, 129 pages, Paris. Adresse : Institut pour le Développement Forestier, 23, avenue Bosquet, 75007 Paris. Tél. (1) 45 55 23 29 Document à usage pédagogique 3 T A 1175 CONCEPTION ET RÉALISATION PRATIQUE DES HAIES ET BRISE-VENT NATURELS Ta b l e L i s t e I n d e x G l o s s a i re I. INTRODUCTION 1.– Les études scientifiques menées dans le monde sur le fonctionnement et les rôles des brise-vent font apparaître que ces systèmes ont des impacts multiples sur le climat, le sol, la faune et la flore naturelle dans l'espace agricole. Il s'agit donc d'aménagements multifonctionnels ayant des conséquences pouvant être, soit favorables, soit défavora- bles à la production agricole. Aussi, la décision de maintenir, améliorer, ou – a contra- rio – supprimer les réseaux, doit-elle être raisonnée en termes de bilan économique et d'estimation de risques (fig. 1). Pour cela, quatre principes de base doivent guider la démarche : • 1er principe : pour pleinement se justifier économique- ment sous nos climats, les brise-vent doivent dans la plu- part des cas, à la fois protéger et produire : il est dommage de bien se protéger sans rien produire et à l'opposé la production ligneuse seule, justifie rarement le maintien des haies ; il vaut mieux avoir recours à des parcelles forestières. • 2e principe : pour être pleinement efficace, la protection doit s'envisager en termes de réseaux qui accentuent les effets bioclimatiques par rapport à des brise-vent isolés. • 3e principe : la forme, la hauteur, la composition d'un brise-vent doivent être choisies en fonction de la protec- tion que l'on veut obtenir : on ne protège pas un verger de la même manière que l'on protège des animaux en plein air ou des bâtiments. Il faut à chaque fois réfléchir aux contraintes propres de chaque spéculation et à la manière dont les haies peuvent contribuer à les lever. • 4e principe : dans le bilan, deux points négatifs apparais- sent toujours : – les haies (brise-vent) occupent de l'espace ; – leur création et leur entretien entraînent des coûts. Pour mieux réduire ces coûts directs ou induits (manque à gagner), il est nettement préférable de travailler en commun, tant à la création (concertation quant à l'emplacement des haies avec ses voisins, achats groupés de fourniture ou de services) qu'à l'entretien (achat de matériels adaptés). Fig. 1. – L'efficacité des haies, brise-vent sur les cultures se raisonne en terme de bilan Document à usage pédagogique T A 4 CONCEPTION ET RÉALISATION PRATIQUE DES HAIES ET BRISE-VENT NATURELS 1175 Ta b l e L i s t e I n dex G los s aire II. LA CONCEPTION DES BRISE-VENT SUIVANT DES PRODUCTIONS AGRICOLES TYPES A. La protection des cultures 1. La protection des « grandes » cultures céréa- lières ou fourragères a) Les aspects positifs des brise-vent 2.– Les brise-vent peuvent participer à lever des con- traintes propres à ces productions en intervenant à trois niveaux : • Le sol Les parcelles les plus grandes étant réservées à ces cultu- res, qui laissent par ailleurs le sol nu une partie de l'année, deux phénomènes peuvent apparaître : – la battance qui gêne la germination dans les sols qui y sont sujets. Les brise-vent, en retardant le dessèchement de la surface du sol, permettent aux tigelles de franchir la couche compacte avant qu'elle ne soit trop dure et ne bloque la levée ; – l'érosion qui se déclenche, même sur des pentes faibles lorsque la couche de battance est en place. Les haies per- pendiculaires à la pente, surtout lorsqu'elles sont instal- lées sur talus, permettent à l'eau de s'infiltrer en bloquant le ruissellement cause d'érosion. • Les effets du vent Le vent est surtout néfaste à deux périodes de l'année : – sur les plantes jeunes, les vents froids et secs du nord et de l'est ralentissent le démarrage de la végétation ; – vers la fin de la culture, il provoque des effets de verse. Dans ces deux cas, par le phénomène de brise-vent, la haie influe sur les rendements effectifs. De plus, en été, alors que les réserves en eau sont faibles et que la température est élevée, le vent crée une demande en eau trop importante pour la plante qui ferme ses stomates et bloque la photosynthèse, donc la production de la plante. • La précocité Bien que ces cultures ne soient pas soumises à des effets de prix liés à la date de maturation, le gain de précocité que provoquent les brise-vent, permet : – une germination plus rapide au printemps (maïs en particulier), alors que la température est le facteur limi- tant du fonctionnement de la plante ; – une maturation plus rapide qui, pour les cultures récol- tées à l'automne, permet de faire la récolte plus tôt. En année d'automne pluvieux, le risque de ne pas pouvoir rentrer dans la parcelle est donc nettement diminué grâce aux huit à quinze jours de précocité gagnés. Globalement, les grandes cultures tirent d'autant plus de bénéfices de rideaux brise-vent que : – les sols sont fragiles, froids ou peu portants ; – les cultures sont proches de leur limite géographique d'adaptation climatique. b) Les aspects négatifs des brise-vent 3.– Ils sont essentiellement au nombre de trois : – les brise-vent prennent de l'espace cultivable représen- tant des frais d'installation et d'entretien, et font de la concurrence aux cultures. Aussi, ils devront être le moins larges possible. Une seule ligne de plantation est suffi- sante et le contrôle de la largeur d'emprise devra être sévère, l'entretien latéral ne nuit d'ailleurs pas à l'effica- cité des brise-vent tant que ceux-ci restent homogènes. Les études réalisées aux États-Unis prouvent que le gain de production réalisé grâce aux brise-vent compense lar- gement (+ 3 %) la perte en prenant en compte l'emprise des brise-vent dans ce bilan. Il est vraisemblable que des études similaires qui seraient réalisées en France révéleraient des résultats similaires, soit sur des parcelles relativement petites (5 ha) en zone ventée (Nord et Ouest de la France, en particulier), soit sur des parcelles plus grandes (15-20 ha), dans le bassin parisien par exemple dans lesquelles l'emprise relative des brise-vent est faible (de l'ordre de 2 % de la surface de la parcelle). – une concurrence racinaire qui peut être combattue par des passages réguliers – tous les ans ou tous les 2 ans – d'une dent de sous-soleuse, de manière à couper les raci- nes concurrentes à environ 2 à 3 m de l'axe du brise-vent et obliger celles-ci à s'ancrer en profondeur. – une concurrence lumineuse qui doit être raisonnée par une bonne orientation des brise-vent suivant leur taille (cf. ci-après). c) La conception du réseau 4.– Pour ce type de culture, le réseau de brise-vent peut uploads/Ingenierie_Lourd/ conception-et-realisation-pratique-des-haies-et-brise-vent-naturels.pdf
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- Publié le Jul 13, 2021
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