Corrigé sujet 3 : Histoire-­‐Géographie – Voie générale Première partie : quest

Corrigé sujet 3 : Histoire-­‐Géographie – Voie générale Première partie : question problématisée En France, le processus de métropolisation se fait-­‐il uniquement en faveur de Paris ? Vous pourrez montrer l’évolution du poids de Paris à l’échelle nationale et mondiale ainsi que l’importance et l’attractivité des métropoles régionales. Le sujet concerne le chapitre 3 « France : la métropolisation et ses effets » du thème 1 « La métropolisation, un processus mondial différencié ». Introduction : • Définition des termes du sujet : « métropolisation » est le terme le plus important, il faut donc prendre le temps de bien l’expliquer, ce qui limitera les erreurs par la suite. o concentration croissante de la population, de la richesse et des fonctions de commandement dans les métropoles. • Cadre spatial : la France. • Problématique : reprise de la question. • Annonce du plan = possibilité de reprendre celui donné dans la consigne : o I. Le poids de Paris à l’échelle nationale et mondiale. o II. L’importance et l’attractivité des métropoles régionales. Plan et développement possibles : I. Une métropolisation avant tout parisienne A. Paris, ville primatiale • Concentration démographique : 1re place dans la hiérarchie urbaine avec 12 millions d’habitants (aire urbaine), 6 fois plus que la 2e ville, Lyon (2,3 millions d’habitants) ; 20 % de la population urbaine française. • Concentration des fonctions de commandement : o Politique : capitale, palais de l’Elysée, Matignon, siège des ministères ; siège de l’UNESCO, de l’OCDE. o Économique et financière : 31 % des richesses de la France, quartier d’affaires de La Défense, sièges sociaux des plus grandes entreprises françaises et étrangères, bourse avec le CAC 40. o Culturelle : universités et écoles prestigieuses (Science Po, HEC, Polytechnique, Supélec) ; musées prestigieux (Louvres, Orsay) ; capitale du luxe (Place Vendôme) ; tournois internationaux (Rolland Garros, Coupe du monde de football en 1998, Stade de France, hippodrome de Longchamps) ; 3 organisations des JO (1900, 1924 et 2024) ; capitale de la mode avec la grande couture ; médias. • Tentatives de diminuer le poids de Paris avec trois décennies de décentralisation et de déconcentration (transfert de l’ENA à Strasbourg par exemple). B. La mondialisation renforce la puissance de Paris • Lourd héritage de plusieurs siècles de centralisation. • Dans la hiérarchie de tête des villes mondiales avec New York, Londres et Tokyo. • Intégration dans l’archipel métropolitain avec des infrastructures de transport et de communication efficaces : 2 aéroports internationaux, hub, plateforme multimodale de Roissy-­‐CDG, réseaux autoroutiers et ferroviaires en étoile autour de Paris. • Métropole attractive pour les investisseurs en parallèle du prix exorbitant du logement → départ vers les banlieues ou les métropoles régionales. II. La métropolisation à l’échelle des régions A. Des métropoles influentes sur leur territoire • Poids modeste des métropoles françaises (exceptée Paris) à l’échelle européenne. • Des métropoles régionales qui s’affirment depuis les années 1960 → métropoles d’équilibre pour contrebalancer l’influence de Paris : Lyon, Lille, Toulouse, Marseille, Bordeaux, Nantes, Nancy-­‐Metz, Strasbourg, Rennes. • Des métropoles qui structurent leurs territoires et les dynamisent : services rares (universités, CHU, lieux culturels), commerces spécialisés, activités innovantes, infrastructures de transport rapide (aéroport, TGV), emplois (aérospatiale à Toulouse). B. Des métropoles attractives • Accessibilité avec des moyens de transport efficaces : lignes TGV, aéroports avec des destinations nationales ou internationales (Saint-­‐Exupéry/Lyon), autoroutes, métro, tram. • Rénovation des centres-­‐villes : Euralille, Confluence à Lyon, Euroméditerranée à Marseille → renforcement des fonctions de commandement, de l’innovation, du tertiaire supérieur à l’échelle internationale. • Métropoles régionales complémentaires mais aussi en concurrence (Bordeaux/Toulouse). Conclusion : réponse à la problématique Paris profite pleinement du processus de métropolisation, notamment dans le cadre de la mondialisation, ce qui lui permet d’asseoir encore un peu plus sa puissance à toutes les échelles. Les métropoles régionales n’en sont pour autant pas en reste avec une attractivité et un dynamisme forts. Elles structurent leur territoire proche avec, pour certaines, l’envie d’avoir une influence européenne. Deuxième partie : réalisation d’une production graphique En analysant le document, vous montrerez pourquoi l’épisode de la fuite du roi à Varennes constitue un tournant dans la Révolution. L’analyse de documents est un exercice difficile. Il ne faut pas se contenter de répéter les documents, il est nécessaire d’expliquer les éléments relevés en se servant de ses connaissances. Le sujet concerne le chapitre 1 « La Révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation » du thème 1 d’histoire « L’Europe face aux révolutions » Introduction : • Présentation du document : auteur, type de document, destinataire, contexte (citer la date de parution ne suffit donc pas → salons féminins, proche des Girondins, son rôle politique). Cette partie ne devrait pas poser de problème car Madame Roland est un point de passage étudié en classe. • Point de vue de l’auteur/thème général. • Problématique : en quoi le document montre-­‐t-­‐il l’épisode de la fuite du roi à Varennes comme un tournant dans la Révolution ? • Annonce du plan. Plan et développement possible : • La séparation définitive du roi et de la Nation o Que faire du roi ? Trahison : -­‐ reconnaissance de la légitimité de l’Assemblée nationale (juillet 1789), -­‐ adoption de la cocarde tricolore et du titre de « Roi des Français ». -­‐ promulgation de l’abolition des privilèges et signature de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. -­‐ acclamation du roi lors de la fête de la Fédération (14/07/1790). o « Que doit-­‐on faire d’un roi parjure, qui renonce et trahit ses engagements, viole le contrat dont il tenait son pouvoir ». o → fuite pour lancer une contre-­‐révolution : « et fuit parmi les ennemis de la nation pour revenir combattre et subjuguer le même peuple qui lui avait assuré le trône ». o → menaces des armées étrangères : « on s’agite extrêmement sur les frontières », « le pays est ouvert et sans défense du côté de la Flandre » ; Paris est menacée : « on peut par les Ardennes arriver jusqu’à peu de distance de la capitale » ; la France n’est pas préparée à une attaque : « quels que soient le zèle et la foule de nos gardes nationales, les préparatifs et les munitions nous manquent ». o Les Parisiens semblent très critiques vis-­‐à-­‐vis du roi : « dans tous les groupes du Palais-­‐Royal et de la ville, régnaient un même esprit et un même langage : profond mépris pour la personne du roi ». o Point de vue de Mme Roland : elle apparaît très déçue de l’attitude du roi. -­‐ vocabulaire employé/Louis XVI : « traitre », « roi parjure », « trahit ses engagements », « pour revenir combattre et subjuguer » le peuple -­‐ son opinion sur Thouret qui souhaite protéger le roi : « perfide Thouret ». -­‐ la trahison du roi permet d’envisager de plus en plus un autre type de régime politique. -­‐ une certaine radicalisation : « heureusement Robespierre rentrait dans la salle ». II. L’idée d’un régime républicain • La fin de la royauté : o la trahison du roi amène le peuple à penser à un nouveau type de régime politique dans lequel le roi n’a plus sa place : « désir de se passer de roi », « Vive la loi ! Vive la liberté ! F… du roi ! », « et la musique de jouer Ça ira, et les gens de chanter le refrain, en envoyant au diable le Roi et les aristocrates » • Vers une République : o → le régime républicain apparaît comme une alternative au roi et à la monarchie : « les idées républicaines auxquelles on commençait à se livrer »  le 24 juin 1791, une pétition réclamant l’instauration d’une république réunie 30 000 signatures à Paris o → mais problème sur la façon de changer de régime, comment faire ? : « peu de vues sur la manière d’y parvenir », « mais l’espoir des moyens d’arriver au but » o → le roi ayant définitivement rompu avec la nation, celle-­‐ci donne tout son soutien à l’Assemblée nationale : « confiance dans l’Assemblée », une « foule » vient « prêter le nouveau serment de fidélité à la Nation et la Loi seulement », « vivent les bons députés ! » Conclusion : réponse à la problématique L’épisode de la fuite du roi à Varennes constitue un tournant dans la Révolution pour deux raisons. D’une part, elle marque une rupture définitive entre le Louis XVI et la nation. D’autre part, elle amorce l’idée qu’un autre type de régime politique est possible : la République. uploads/Ingenierie_Lourd/ correction-histoire-geo-voie-g-sujet3.pdf

  • 34
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager