COURS DE METRE, LECTURE DE PLAN ET PREPARATION DE DEVIS Chapitre 1°/. GENERALIT

COURS DE METRE, LECTURE DE PLAN ET PREPARATION DE DEVIS Chapitre 1°/. GENERALITES, RAPPELS ET DEFINITIONS I] - Généralités : Le métré peut se définir comme étant une activité de mesurage et d’évaluation qui présente plusieurs aspects : Un aspect à la fois descriptif et qualitatif, un aspect quantitatif et enfin un aspect estimatif. Cette activité s’applique depuis la phase des études de faisabilité et de programmation, la phase prévisionnelle de conception et d’études techniques, mais aussi sur des cas de bâtiments concrets déjà réalisés ou en cours de réalisation. Cette activité utilise comme support le listing des besoins ou programme ou bien les documents graphiques (niveau Archi, BET génie civil et BET génie mécanique) accompagnés du Descriptif Général et du CCTP (Cahier des Clauses Techniques Particulières). Le Métré est perçu comme un outil d’aide à la décision car étant au début, à la base et à la fin de tout acte lié à la réalisation de projets d’ouvrages, ou de parties d’ouvrages ou d’ouvrages élémentaires. Son objectif et de déterminer les quantités d’ouvrages, les quantités élémentaires qui rentrent dans la composition de l’ouvrage, mais surtout d’évaluer leurs montants financiers. A°/ La Fonction Descriptive et Qualitative : Le métré est avant tout descriptif mais surtout qualitatif car la compréhension de l’ouvrage, de la partie de l’ouvrage ou de l’ouvrage élémentaire est nécessaire avant tout calcul. On peut citer par exemple : Le BA (Béton Armé) : La description du BA à mettre en place pour l’ouvrage en question est déterminante. Pour la semelle nous dirons qu’elle est en BA avec une section (Longueur x largeur) et une hauteur h données, le ferraillage de cette semelle sera en 10 par exemple dans le sens porteur (l) avec un espacement donné et en 8 par exemple dans le sens de répartition avec un espacement donné. Le descriptif portera aussi sur le mode d’exécution technique. L’aspect qualitatif portera sur la qualité des matériaux élémentaires ainsi que leur proportion ; par exemple le béton de structure sera dosé à 350 kg CPA + 800 l de gravier + 400 l de sable et 170 à 210 l d’H2O. La qualité de ses matériaux sera définie dans le CCTP. La Maçonnerie : Sa description sera contenue dans le Descriptif Général et le CCPT qui précise ses aspects qualitatifs ainsi que ceux des matériaux élémentaires la composant. Par exemple on peut dire que la maçonnerie est en parpaings pleins (ou creux) de 15 x 20 x 40 hourdés aux mortiers de ciment ou en béton ; le mortier de pose sera dosé entre 400 à 600 kg CPA pour 1 m3 de sable. B°/ La Fonction Quantitative : L’estimation quantitative des ouvrages nous permet d’atteindre un certain nombre d’objectifs qui sont considérés comme les objectifs ou but du métré. On peut citer principalement : L’aspect estimatif : grâce à l’application de prix unitaires de vente sur les quantités d’ouvrage élémentaire ainsi estimées, on peut déterminer les montants partiels, ainsi que le montant total des travaux (MTVX), objet du marché. Détermination des quantités de matériaux élémentaires : Connaissant les dosages ou la composition en éléments différents de ces parties d’ouvrage, on peut ainsi déterminer les quantités élémentaires relatives à chaque matériau. Ce qui nous permet d’évaluer les approvisionnements sur le chantier, de dimensionner les aires de stockage de ces matériaux ainsi que de quantifier les volumes à évacuer. Détermination du planning d’exécution : Connaissant la composition des équipes de main d’œuvre à mettre en place, la quantité d’ouvrage élémentaire à exécuter, les temps unitaires de main d’œuvre ainsi que les temps unitaires d’utilisation du matériel on peut estimer les crédits horaires (C.H) qui conduisent à la détermination des délais d’exécution partiel. Ces détails sont ordonnés de façon chronologique dans le temps (c’est l’ordonnancement) et conduisent à l’élaboration du planning d’exécution. Détermination des plannings d’utilisation de la M.o : Connaissant les quantités d’ouvrage élémentaire à exécuter ainsi que le planning d’exécution on peut procéder au calcul des effectifs de Mo, procéder à l’élaboration du planning d’utilisation de la main d’œuvre et estimer les coûts qui se rapportent à l’utilisation de cette Mo. Détermination des plannings d’utilisation du matériel : C’est le même principe estimatif utilisé comme celui du Planning d’utilisation de la Mo. Détermination des plannings financiers : Grâce aux quantités d’ouvrages et le planning d’exécution on peut évaluer par période les dépenses de fonctionnement du chantier ou de tous les autres chantiers dépendant de l’entreprise. ____________________________________________________________________________________________________________________ METRE, LECTURE DE PLAN ET PREPARATION DE DEVIS PROFESSEUR : Mbaye DIOP Architecte DPLG-Fr. Cel : 554 07 17 COORDONNATEUR PRINCIPAL DU CABINET D’ARCHITECTURE « G2D CONCEPT » ; SACRE CŒUR III VDN ; VILLA N° 10134 ; TEL : 860 27 21 En dehors de l’estimation de ce budget de chantier (ou budget partiel) l’entreprise peut mettre en place un planning de décompte qui a pour principal objectif d’équilibrer ses comptes (entre les sorties et les entrées) tout en alimentant sa trésorerie. C°/ La Fonction Estimative : Elle est importante et nécessaire à chaque stade d’évolution du projet (études préliminaires, APS, APD, DCE, exécution …) par exemple :  Aux études préliminaires : sur la base des éléments du programme on peut estimer les surfaces utiles ; et sur la base du standing du futur ouvrage, on peut appliquer un coût unitaire forfaitaire par m2 de plancher couvert ou construit, majoré généralement de 5 à 10 % pour tenir compte des VRD, des murs de clôture, des branchements ainsi que des aménagements extérieurs.  De l’Esquisse à l’APS : le choix formel et dimensionnel du projet est déjà connu. Connaissant le niveau de traitement et d’équipement de chaque pièce, on peut appliquer un pourcentage majorateur ou minorateur au coût unitaire par m2 de plancher couvert. Ainsi, sur cette base on peut estimer de façon assez précise le coût de l’ouvrage projeté.  Au stade de APD : les détails techniques de construction sont connus ; idem pour le choix des matériaux sans oublier les procédés de mise en œuvre technique conformément aux documents de référence synthétisés dans le Descriptif général et le CCTP ; ainsi que les schémas architecturaux d’équipements (électricité, plomberie,…). On peut dès lors procéder à un métré assez précis qui aboutit à la détermination du Coût d’Objectif (coût réaliste). Une fois toutes les études techniques terminées, c’est en ce moment que l’on établit le Devis Estimatif Confidentiel.  Après la confection du dossier de consultation : l’ensemble des Pièces Ecrites (Descriptif Général et CCTP ou CPTP) et Graphiques sont aussi disponibles pour permettre aux entreprises de chiffrer les travaux et de fixer définitivement leurs offres. Ce montant est réaliste car étant contractuel et constituant la base du Contrat de Marché qui sera passé entre le Maître d’Ouvrage et l’Entrepreneur.  Après réalisation : C’est uniquement après exécution des travaux et sur la base du mémoire d’avancement des travaux que l’entreprise est en mesure de déterminer le Coût Réel du bâtiment. Ce coût est très important pour l’entreprise car ces services chargés de la productivité vont s’occuper de l’analyse de ce coût afin de réaliser la décomposition des prix rentrant dans la réalisation des futurs ouvrages : ce qui permet d’améliorer la productivité de l’entreprise et de faire face efficacement à la concurrence. II] – Définitions et Rappels : A°/ Les Installations de chantier, Les Implantations et le repliement : C’est le 1e poste à estimer forfaitairement par l’entreprise dans un devis technique et estimatif. Ce poste prend en compte les études préparatoires et nécessaires à la conception du plan d’installation du chantier, la matérialisation de l’installation proprement dite sur le site, l’implantation des ouvrages ainsi que le repliement après exécution des travaux. 1°) Les Installations : Avant l’installation effective sur le terrain, l’entreprise est tenue de procéder à l’élaboration du plan d’installation de chantier : c’est la phase des études préalables. Ce plan réparti les différentes aires de stockage et de production ; les différentes voies d’accès et de circulation d’interne, l’emplacement du matériel de production, le parc à engins, les baraques de chantier, la délimitation (clôture) et l’implantation du panneau de chantier. C’est sur la base de ce plan d’installation de chantier que l’entreprise effectue l’installation réel et définitive du chantier à savoir : implanter la clôture, panneaux de chantier, les baraques de chantier (bureaux, vestiaires, WC) la grue fixe, la répartition des aires de stockage ainsi que leur aménagement, les aires de production (bétonnage, ferraillage menuiserie) l’aménagement des voies de circulation interne. L’entreprise aura aussi à procéder lors de l’installation du chantier aux branchements provisoires (eaux, électricité, téléphone) nécessaires à la vie et au fonctionnement du chantier. 2°) Les Implantations Ce sont les tracés effectués par le géomètre pour la matérialisation de l’implantation des axes des murs, des semelles et des poteaux ou piliers. Ces tracés sont possibles grâce à l’installation des chaises d’implantation aux angles des bâtiments qui incorporent les réseaux de fil de fer tendus et maintenus par les contre -poids sur lesquels les maçons auront à accrocher leur fil à pointe qui uploads/Ingenierie_Lourd/ cours-metre 1 .pdf

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