Rapport d’Etonnement Je tiens à souligner l’intérêt de ce « debrifing » à chaud
Rapport d’Etonnement Je tiens à souligner l’intérêt de ce « debrifing » à chaud qui, dans un contexte de mobilité des personnels, permet, pour cette opération, de réunir tous les intervenants réellement actifs et de leur faire émettre et expliquer leurs motivations et leur démarche. Je tiens donc à les en remercier. D’autant plus que nous avons vécu un formidable moment d’échange et de dialogue entre lycées et collèges. Je rappelle également que le but du PRAI, comme son nom l’indique, est de faire émerger des projets innovants, ayant un caractère pilote, dans lequel l’aspect risque (aussi bien d’échec que de succès) doit être pris en compte. L’autre point étant le principe de non reconductivité (a priori) de ce PRAI mais, par contre, la possibilité d’intégrer, dans le DOCUP, des actions similaires. D’où l’intérêt et l’importance de cette phase de restitution. Il nous faut donc synthétiser le travail réalisé et appréhender toutes ces idées pour pouvoir envisager de les diffuser aux lycées et collèges de l’île mais aussi vers d’autres établissements de métropole, de l’Union européenne, voir de la zone de l’océan Indien. Au niveau de ce bilan deux lignes fortes justement dominent, d’une part l’utilisation orientée plutôt vers des activités administratives (cahier de textes électronique, gestion des notes des élèves et des absences, intranet communicatif, messagerie, gestion des repas, etc.) et vers, d’autre part, des activités pédagogiques dynamiques (recherches sur le Web, aide personnalisée, information en temps réel, autonomie, responsabilisation, innovations pédagogiques, établissement de nouvelles relations prof-élèves, école-famille et école-partenaires) et tout cela (et ce qui reste encore à inventer) grâce à la mise en réseau soit des moyens existants, soit des moyens créés ou complétés grâce aux ressources du PRAI. Bien que certains ne verront sans doute pas d’un bon œil que leurs parents soient avertis, en temps réel, et par SMS, de leur absence aux cours… Quels enseignements peut-on donc tirer de ce programme ? 1/ Le PRAI s’est-il bien passé ? Si l’on en juge par la verve des intervenants et par la qualité des échanges il apparaît clairement que ce programme a eu un effet positif dans les cinq établissements et que le caractère innovant a été largement perçu. Page 1 sur 7 Le lycée Le Verger de Ste-Marie soulignant même que « l’intégration des Technologies d’Information et de Communication pour l’Enseignement (TICE) dans le processus d’apprentissage a pour finalité ultime l’intégration de l’Homme et du Citoyen dans une société communicante et ouverte sur le monde ». Innovation importante également au niveau de la circulation de l’information tant au sein des établissements qu’avec les partenaires ou les familles pour preuve les taux de consultation des sites Web et à ce sujet je vois renvois vers les chiffres disponibles au Rectorat. Innovations également au niveau des solutions élaborées tant techniques que logicielles et des perspectives ouvertes (réseau sans fil par exemple ou logiciels développés « sur mesure »). Les points d’achoppements sont, essentiellement, humains. Tous les établissements ont noté l’importance du rôle du ou des porteurs de projet, de la nécessité de disposer, de façon permanente, de compétences humaines spécifiques et dédiées à l’administration des réseaux, au dialogue avec les fournisseurs et à la nécessité d’une maîtrise d’œuvre et d’une concertation plus étroites. Ce qui est d’ailleurs l’un des point souligné par le Lycée Victor Schoelcher de St-Louis. Ceci pouvant prendre un aspect anecdotique comme le besoin d’une présence compétente lors de la livraison, par un fournisseur, des matériels. Il semble également important que les établissements puissent être plus responsables et plus impliqués dans les choix et les moyens propres au projet de chaque équipe pédagogique et administrative. Et je citerai les propos de M. Boissady du Lycée de Vue Belle qui nous a dit qu’ « il est indispensable, avant de s’engager de trouver suffisamment de personnes disposées à vous suivre dans l’aventure ». Toujours sur cet aspect humain l’importance donnée à la formation doit être soulignée. Autant celle des personnels de l’Education Nationale que celle des parents et des autres partenaires. Et, pour ce qui est des familles, se pose, à l’évidence, le problème de l’accès à l’internet. 2/ A quoi sert un réseau informatique dans un lycée ? Tous les projets financés reposent sur une architecture de réseau. C’est le fondement même d’une vision d’un monde communicant auquel tous semblent Page 2 sur 7 attachés. C’est aussi le moyen de rompre l’isolement que l’on pourrait ressentir, en particulier dans un contexte insulaire. Je ne m’étendrai pas sur l’utilisation des réseaux à des fins administratives puisque si c’est un aspect innovant dans l’Education Nationale, c’est une technologie bien rodée aujourd’hui en informatique et largement répandue dans le monde de l’entreprise. Par ailleurs la présentation du Lycée Lislet Geoffroy nous a largement éclairé. Toutefois la mise en place d’un lien quasi permanent (via internet ou extranet) entre école et familles, entre parents et professeurs, entre école et partenaires, relève à la fois d’un réel échange d’informations (que bien des entreprises n’établissent pas encore avec leurs clients !) et d’une volonté pédagogique d’explication et d’information. L’aspect le plus séduisant et le plus positif est, bien sûr, du domaine pédagogique puisqu’il s’agit, en premier lieu, de développer l’autonomie et d’accroître la motivation des élèves. C’est cette démarche qui apparaît prioritairement pour les lycées Le Verger et Vue Belle et qui est sous-jacente ailleurs. Il s’agit également de conforter les apprentissages. a) Développer l’autonomie et la motivation : Le mise en réseau au sein de l’établissement dans le cadre d’un Intranet, ou la mise en réseau via l’Internet est un moyen de rompre l’isolement de l’élève, de l’école, des professeurs et, particulièrement dans notre île, d’offrir à des élèves de milieux sociaux disparates, les mêmes ressources éducatives et culturelles. C’est aussi un outil qui permet aux enseignants de développer des pratiques qui visent à accroître l’autonomie des élèves, les familiariser au monde de demain, renforcer, notablement, leur motivation, et les aider à construire des attitudes de sociabilisation, de communication et de responsabilisation. b) Conforter les apprentissages : La visite du lycée Le Verger a Ste-Marie, nous a permis de constater directement l’usage qui peut être fait, en classe, par l’enseignant pour conforter les apprentissages disciplinaires, donner un caractère plus ludique à certaines séquences de travail et, éventuellement permettre Page 3 sur 7 d’engager un travail pluridisciplinaire, fondé sur des recherches documentaires sur Internet, ou sur des bases de données créées par l’établissement lui-même. 3/ Les Pré-requis : Pour permettre ces usages des réseaux dans les lycées et les collèges, des pré-requis par les enseignants apparaissent indispensables. C’est essentiellement la motivation des porteurs de projets et de quelques enseignants leaders en informatique et en TICE qui a servi de moteur aux cinq projets mais il est nécessaire, pour assurer la pérennité des actions et leur duplication que des compétences techniques et pédagogiques soient acquises et développées. Il s’agit de maîtriser les techniques manipulatoires et de recherche sur le Web, de pratiquer les logiciels de création de pages pour l’Internet ou l’utilisation du courrier électronique. Mais il paraît surtout indispensable de savoir gérer des situations de classe nouvelles et des relations prof-élèves moins magistrales. Il y a donc nécessité d’adopter une formation spécifique. Si, dans un premier temps, se sont surtout des autodidactes qui sont les principaux acteurs et si l’entraide entre collègues fonctionne à fond, il faut envisager une formation particulière plus à l’usage des TIC dans la pédagogie qu’à la technique. C’est certainement le préalable à l’intégration réussie des TIC dans le processus d’enseignement-apprentissage et le moyen de sensibiliser tous les enseignants. Car il est observé que l’enseignant apparaît plus comme une « personne- ressource » dans une relation en binôme ou en petit groupe devant l’ordinateur plutôt qu’en classe entière devant des documents écrits. L’enseignant développant chez ses élèves le besoin d’aller rechercher l’information. Le professeur se fait « tuteur » parce qu’il intervient auprès de ses élèves qui travaillent seuls ou en petits groupes et peut susciter des activités diversifiées. Les TIC développant alors des relations privilégiées avec les élèves. Le professeur est seul avec l’élève qui n’est pas dispersé, il intervient comme un intermédiaire entre l’élève et le travail sur l’ordinateur. 4/ Les Moyens Matériels : Au niveau des moyens matériels, l’évolution technologique et l’obsolescence des matériels posent effectivement de nombreuses questions. Page 4 sur 7 Réseaux filaires, optiques ou Wifi ? Salles dédiées ou postes mobiles ? Le département des Bouches-du-Rhône a bien équipé tous les élèves de 3ème des collèges de ce département d’ordinateurs portables… Par ailleurs les frais de maintenance et de fonctionnement sont à la charge des établissements qui devront budgéter ces dépenses supplémentaires pour assurer la pérennité du fonctionnement et l’évolution du matériel et des logiciels en dégageant des ressources nouvelles ou en sollicitant des subventions complémentaires. M. Gallardo du Lycée Antoine Roussin de St-Louis a bien souligné l’importance d’une bonne gestion de la trésorerie, son établissement ayant fait l’avance de fonds. L’importance du choix du ou des fournisseurs est également essentiel tout comme le choix de logiciels acquis auprès uploads/Ingenierie_Lourd/ etonnement-ch-leuck.pdf
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- Publié le Jan 01, 2022
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