1 RAPPORT DE PROJET LES RÉSEAUX SCIENTIFIQUES ET D’ACTEURS DE TERRAIN : Webogra
1 RAPPORT DE PROJET LES RÉSEAUX SCIENTIFIQUES ET D’ACTEURS DE TERRAIN : Webographie, sondage et création d'un réseau Rapport rédigé par Eric Duchemin et Sebastian Weissenberger, Éditions en environnement [VertigO] 2 RAPPORT DU PROJET LES RÉSEAUX SCIENTIFIQUES ET D’ACTEURS DE TERRAIN : Webographie, sondage et création d'un réseau Rapport rédigé par : Eric Duchemin et Sebastian Weissenberger Éditions en environnement VertigO Projet coordonné par : Eric Duchemin Chargés de projet : Sébastian Weissenberger Description du projet Le projet de réseau poursuit trois objectifs principaux : Mettre en réseau, communiquer et informer. Mettre en réseau en créant des possibilités de rencontres et de tutorat entre membres du réseau et en formant les jeunes chercheurs à la rédaction d'articles scientifiques de qualité. Communiquer en créant un lieu d'échanges accessible au plus grand nombre avec la possibilité de mettre des messages, d’initier des discussions, de déposer des textes (par exemple des rapports de projets). Informer en diffusant des informations sur la revue FACTS et les différentes initiatives de celle-ci. Pour ce faire, une partie du projet s’appuiera sur des plate- formes « Open source » existantes telle que Drupal. La première partie du projet était de faire état de ce qui existe actuellement dans le domaine et les besoins identifiés par des scientifiques. Le seconde était de concevoir le réseau. Le réseau est disponible à l'adresse suivante : http://www.linart.qc.ca/projets/facts/en Sommaire et grandes conclusions 1 – Les réseaux actuels ne rencontrent pas les attentes des répondants, surtout des professionnels 2 – Un réseau multidisciplinaire, ouvert et multi-acteurs est souhaité 3 – L’utilisation principale d’un réseau serait la collaboration et la recherche d’informations 4 – Les répondants recherchent un réseau à vocation professionnelle et non sociale 5 – Un réseau doit comprendre des outils et des contenus utiles 6 – Les participants sont prêts à contribuer des contenus et partager des informations 7 – Les trois éléments-clés de la réussite d’un réseau sont : la qualité de l’information, la participation des membres, la présence d’un/ animateur/trice dynamique. 3 LES RÉSEAUX SCIENTIFIQUES ET D’ACTEURS DE TERRAIN 1. Introduction L’étude webographique (voir annexe 1) a permis de constater la présence d’un grand nombre de réseaux et autres serveurs scientifiques et d’un certain nombre de sites dédiés au développement. Les sites scientifiques sont de nature très diverses, allant de portails d’informations à des véritables réseaux collaboratifs, mais restent généralement disciplinaires. Dans le cas des sites dédiés au développement, il s’agit le plus souvent de portails d’information. Il ne semble pas exister à ce jour de véritable réseau convivial actif parlant à la fois de questions scientifiques et de terrain. De manière générale, l’émergence de réseaux sociaux à vocation professionnelle et non récréative est relativement nouvelle et en pleine phase de croissance. Le pourcentage de la population en ligne adhérent à des réseaux sociaux est de plus en plus élevée : 67% aux Etats-Unis et en France, 50% en Allemagne et en Suisse et même 80% au Brésil (Nielsen Co., 2009). Leur implantation dans les communautés scientifiques et autre milieux professionnels est cependant encore faible. La pertinence des réseaux n’est pas toujours vue par les scientifiques, qui ont été formés dans un environnement où la publication et l’échange d’information s’opèrent selon des règles bien définies, incluant les publications dans les revues scientifiques reconnues et l’évaluation par les pairs, qui représente une des pierres angulaires de la méthode scientifique (Herb, 2008). Cependant, dans des domaines frontières comme l’environnement, la santé ou le développement, où la science et l’action de terrain s’alimentent mutuellement en informations, cette façon de faire ne saurait être considérée comme optimale. Les échanges en temps réel, la rapidité de la transmission d’information, la communication ciblée d’informations parfois incomplètes, la création de communautés de pratique actives et dynamique sont des objectifs difficilement atteignables à travers les modes de publication et de communication scientifique traditionnels. Il n’est donc pas surprenant qu’un certain désenchantement de la communauté scientifique vis-à-vis des modes de communication traditionnels soit observée (van Sompel et al., 2004). De plus, le contrôle du marché de la publication scientifique par un petit nombre de maisons d’éditions et les coûts de plus en plus élevés de l’accès à l’information scientifique mènent les chercheurs à se détourner progressivement de ce type de publications vers les réseaux sur internet (Krempl, 2002). Au contraire, le web social ou web 2.0 offre une plate-forme idéalement adaptée à des échanges d’échanges libres, rapides, multilatéraux, informels et de nature diversifiée et adaptables. Ce genre d’échanges est particulièrement adapté à une communauté d’acteurs qui recherchent des informations pratiques, des conseils, discussions et la connaissance d’autres acteurs et projets et non seulement la publication de résultats de nature académique. La décentralisation du web et la multiplicité des sites posent cependant le problème de l’éparpillement des ressources (voir p.ex. Nature Network, 2009). Jusqu’ici, aucun site scientifique n’a su faire l’unanimité auprès de la communauté et s’octroyer un statu comparable à celui des grandes revues de publication traditionnelles. Ce problème est aussi reconnu aux Etats-Unis où le NRCC a attribué une subvention de 12 millions de dollars à l’Université de Floride pour établir un réseau national de scientifiques (UF News, 2009) et en Allemagne, où l’imbrication des ressources scientifiques dans des réseaux supportés par la DFG est envisagée (Herb, 2008). Il apparaît donc claire que l’utilisation judicieuse des ressources du web social peut potentiellement représenter un gain d’efficacité, de temps et de portée pour des projets en sciences et en action de terrain. Cependant, les outils ne sont pas encore assez développés et, de ce fait, sous-utilisés par la communauté. Les 4 questions de culture scientifique et professionnelles, les problèmes autour de la fracture numérique à l’échelle internationale et nationale sont d’autres facteurs à prendre en compte lors de l’élaboration d’outils adaptés aux acteurs visés. En tenant compte de tous les aspects de fonctionnalité et d’utilité des réseaux, nous avons procédé à un sondage auprès de groupes de répondants ciblés afin d’obtenir un portrait de l’utilisation de réseaux, des opinions sur ces derniers et sur la création d’un nouveau réseau dédié à la fois à des scientifiques et à des acteurs de terrain. 2. Méthodologie Le sondage a été mis en ligne en version française et anglaise. Les deux versions ont été mises en ligne le 30 novembre 2009. Les résultats ont été collectés le 23 janvier 2010. Le nombre de répondants s'élevait à 159 pour la version française et 23 pour la version anglaise. La diffusion du sondage a été faite en utilisant les listes d'envoi de l'Institut des sciences de l'environnement de l'Université du Québec à Montréal, la liste d'envoi de WAYS, la liste d'envoi de la revue FACTS, la liste d'envoi de la revue [VertigO], le carnet de recherche de [VertigO], le site Médiaterre et un nombre restreint de personnes ciblées individuellement. Le choix des questions s’est inspiré de discussions informelles avec des chercheurs et menées au sujet des réseaux scientifiques dans des blogues et forums spécialisés. 3. Résultats et Discussion Nous résumerons ici les principaux résultats et enseignements du sondage, en commençant par une brève discussion des biais occasionnés par la méthodologie utilisée pour mener à bien ce sondage. Les résultats complets se trouvent à la suite dans l’annexe 2. 3.1. Biais systématiques 1. Les répondants au sondage ont été recrutés à partir de listes d’envoi et d’une liste ciblée. Il ne s’agit donc pas d’un échantillonnage entièrement aléatoire et le sondage ne permet pas de se prononcer sur la représentativité des résultats pour l'ensemble des chercheurs dans le domaine de recherche de FACTS Reports. L’objectif était plutôt de recueillir un éventail d’opinions d’individus susceptible de faire partie du groupe cible d’un nouveau réseau du type mentionné plus haut. 2. Les répondants répondent librement au sondage. Les individus utilisant ou étant intéressés par les réseaux sont donc plus susceptibles de répondre au sondage que ceux qui ne le sont pas. Cependant, les réponses obtenues indiquent qu’un certain nombre de personnes n’utilisant pas de réseau et étant faiblement intéressées et critique vis-à-vis des réseaux ont quand même répondu au questionnaire. 3. Le profil démographique des répondants anglais et français est différent, ce qui s’explique par la nature des listes d’envoi. Les répondants francophones comprennent plus d’étudiants (27%) que ceux anglophones (4.5%). Au contraire, les répondants anglophones comprennent plus de professionnels (63.7%) que ceux francophones (28.9%). De plus, les répondants anglophones sont majoritairement séniors, ceux francophones majoritairement junior. Ces différences expliquent une partie des différences d’opinions observées entre les deux groupes. 5 3.2. Les répondants Les répondants francophones résident et œuvrent principalement en Europe (résidence 74%, activités 76%), en Amérique du nord (36,5%, 66%), et en Afrique (20%, 34%). Les répondants anglophones résident en Europe (31,8%), en Amérique du Sud (27,3%), en Amérique du nord (22,7%) et en Afrique (13,6%) et œuvrent en Europe (43,5%), en Amérique du Sud et en Afrique (39,1% chaque) ainsi qu’en Amérique du Nord (13,6%). On remarquera la présence de nombreux répondants d’Amérique du Sud parmi les répondants anglophones, ce qui n’est pas observé chez les répondants francophones. Une grande partie des uploads/Ingenierie_Lourd/ etude-reseaux-sociaux-scientifiques-numeriques.pdf
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- Publié le Oct 22, 2022
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