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DISSERTATION SUR LES DÉGRADATIONS D U PANTHÉON FRANCOIS. . ~ DISSERTATION SUR L

DISSERTATION SUR LES DÉGRADATIONS D U PANTHÉON FRANCOIS. . ~ DISSERTATION SUR LES D.ÉGRADA TI ON S SUR Y.ENU ES AUX PILIERS DU DO ME D{J PANTHÉON FRANÇOIS, E T SUR LES MOYÈN.S D'Y REMÉDIER. PAR E. M. GAU THE Y, ARCHITECTE ET INSPECTEUR GiNiRAL DES PONTS , ~T CHAUSSEES. A PARIS , I)E VITIIPij.I:rIIERIE DE H. L. PERRONNEAU, HIPRI1'rIEUR-LlnRAIRE, RUE DES GRANDS AUGUSTINS, 'J.' A N V l, DISSERTATION SUR L'ES' DÊGRADATION'S SURVE,NUES , . AUX PILIERS DU DOME DU 'PANTHÉON FRANÇO.IS, E T SUR LES MOYENS D'Y REMÉDIER.' ]. LEs dégradations qui se sont manifestées depuis long-tems' aux pllic.r~ An AAmo dL1Panthéon françois, ayant paru devenir de jour en jour plus considérables, malgré les réparations que l'on y faisoit, ont excité la sollicitude du ministr~ de l'intérieur qui a-sonsulté.pIusieurs altistes sur le parti qu'il convenoit de ,prendre pour procurer à. cet édifice la solidité qui paroît lui manquer. 2. Cet objet a donné lieu à plusieurs discussions entre ces artistes qui, quoiqu'à peu-près de même avis sur les ,causes de ces dégradation&, n'ont pas pensé de même sur les moyens 'd'y remédier. . . 3. Le citoyen Rondeiet, avant la, décisi'on de cette affaire 1 a .voulu en rendre juge le public, 'et a. fait imprimer un m~rnoire où il rend compte d'une partie de ces Jiscussions; mais comme il n'étoit guère possible qu'il fît connoltre bien ,(:xactement les raisons sur le$quelles l€s inspecteurs géll~raux des ponts et ChaU9$ées ont fondé leur avis .'. puisque :>on objet. a été de le& Objet Ife l'Ouvragc. Division en ; p:mies. ( 6 ) combattre, j'ai cru ne pouvoir me dispenser d'expo$er ceSraisons avec quelques détails, afin que l'on puisse asseoir son jugement en plus grande connaissance de cause. 4. J'ai aussi fait connoltre .les a~tres projets ,qui ont ..été..pro- . . t 1. . . . posés par différens architectes, patce qùe de" quelque c6ié 'qué soit le meilleur parti à prendre 1une pareilI.e dis$ertation ne peut qu'6tre utile aux progrès de l'art, et peut sur-tout servir à éclairer les architectes dans la construction des grands édifices où l'on ~apour objet de faire porter des masses considérables sur des points d'appui directs, ou ~ur des point~ d'appui indirects lorsque les premiers ne paroissent pas suffisans. 5. Je ne ferai pas la description de ce monument, parce qu'cIl€:3-été faite avec beaucoup de détails par le citoyen Rçmdelet; mais comrnp. il parqit par lé titre de son mémoire, que son intention étoit de donner l'hi$torique de ce qui a donné lieu à sa construction J et qu'il ne l'a pas fait J j'ai cru devoir en parIer, et fèndre compte des motifs qu'a eu ou qu'a dll avoir l'architecte .SoufHot dans la composition di;> N> proiet et dans les changemens qu'il y a faits; ayant été dans le cas d'avoir J ù~~ 1\;aj5Ine J plu- sienrs conférences avec lui o$ur cet objet; la connoissance des ~étails de la construction de cet édifice m'a paru nécessajrc pour jugér sainement des causes des .dégradations qui existent ~t.de leurs effets. . 6. Cet ouvrage sera divisé en quatre parties; La prémière COlT) prendra l'historiclue de la construction de l'église de Sainte-Geneviève J .à présent le Panthéon fran"çois. La seconde contiendra l'état actuel des dégradations de cet édifice, et leur cause. . La troisième J les discussions auxquelles ont donné lieu les différens moyens proposés pour arréter ces dégradations et faire les réparations convenables.. . La quatrième contiendra. des recherches ~lJ.r la pou~sée des voilt~s sphériques: ( 7 ) :te citoyen Rondelet ayant fait un chapitre 011n a prétendu prouver que ces vofttes n'a voient aucnne poussée, j'ai pensé que cette proposition pourroit induire en erreur quelques architectes dans odes'édifices importans t et dont la ruine seroit infaillible si l'on ne donnoit pas aux piédroits des épaisseurs convenables; il Gette occasion je ferai voir la cause de$ dégradations du ~6~e de Saint-Pierre de Rome, et je.discuter~i les moyens que ~'o~'~ employé pour y remédier. J'~i cru indispensable de traiter cet objet ~vec quelques détaiJs, et comme depuis long-tems je m'étois occupé du ca1cul de J'épaisseur que doivent avoir les piédroits des ,'ofttes, je donnerai à la lin de cet ouvrage des tables sur .cet objet, parce que je n'ai pas' encore eu l'occasion de les faire imprimer, et qu'eUes serviront à rectifier celles qui ont été publiées dans le cours d'architecture de Blondel, que ron . suit ordinairement. t 'égli~ede Sainte, Gene- viève n'étoit ras s urfisam- men! srande. Un procu- Teur ùes cha- nui nes r égl1. licrs dA Ste.. Geneviève entrerren.; de la f"ire rebâtir. ( 8 ) CHAPITRE p ~ E,M l E ~, Détail historique sur lédifice du Pantlléonfrancois! - .. . . 0" : .~ 7' L'ÉGLI~E de -Sainte-Genev!ève n~étoit pas à. bea.uGo?p P!~~ suffisante p~~r co'ntenir l'~muence du p~upl~ que sa dévotiori ~ ]a patroDne de Paris y attiroit ~ommunén1ent : l'on port oit '~~n~ Ie~ calamités publï""ques I~ châssp. de . la sainte à N otxe;Dame.. EEe étoit alors accompagnée' du cJergé, des cou~s supérieu'~és et , . ,. ", des députés de tous les corp~; l~ corps de ville avoit fa~t. a~'!1s cette église plusieurs VŒUX ~ notamment en 1694, en 1710, 'en - ,""., ' 1 ] 715. On ùéscendoit la châsse pour obtenir la pluie ou I~ n~au tems, et dans ces circonstance~ les deux tiers du peuple a~ moins restoient dehor~. La nécessité d'avoir uqe plus grande église étoit évidente ; la~uperficie' de l'ancienne n'étant pas le cinquièrpe de celle de Notre-Vame. 8. Un procureur d.e:s chanoJneS réguljel~ dl" S:Jinte-GpnGviève J nommé Feru, homme entreprenant, imagina, vers ran 1750,- de faire réédifier cette église; il s'adressa à M. de Marigny, qui ven oit d'être nommé sur- intendant des bâti mens , et n'oublia rie:n pour Jni persuader d'intéresser ]e. gouvernemen~ à en faire la dépense. g. M. de 1~arigny! charmé d'e sai$ir cette occasion po~r i1Iustrer san aJministration, engagea effectivement Louis XV à adopter ridée J'ériger une église qui surpasseroit en beauté toutes celles de France, et qlJi même, si elle ne devoit pas approcher de ré tend ne de l'église de Saint-Pierre de Rome! ou de Saint-Paul de Loutlres, devoit remporter sur ces deu~ fameux monumens t*) . (") L:l superficie totale de l'emplacement occupé p;)r l'église de Saint-Pierre de R()111C', estdc 5,Goo toises. Celle de Saint-Paul, de 2)1~O i celle de NOIre-Dame, de ]650. par ( 9 ) par la oeàùté et la régularité de l'architeçture; cet art ay~nt fait depuis le tems de la construction de ces deux ~JiHces, des progrès qui promettoient de faire beaucoup mieux (lue ce que ron avoit fait jusqu'alors. 10. On avoit déja fait en France un grand pas v<>rs la pf'rêec~ tion 'de l'architecture, par l'érection du portail ùe Saint-Sulpice dont la dépense avoit été effectuée sur les bénéfices d'une loterie; on pensa que l'on pouvoit employer le mêmé moyen pour cf::l1e:- ci. On augmenta de 4 sous les billets (Jui étoient de 20 SOUS; 2 sous 'de cette augmentation furent employés pour les dépenses de cette construction, ~t produi~iren~ environ 400,000 livres par a~. , Il. Lorsque l'on fut déterminé à élever ce monument, on 'établit un concours pour choisir entre les difOrf>n~ projp.l& (lui seraient proposés; plusieurs artistes firent des dr:ssinsrJuï furent long-tems exposés à la bibliothèrlue des chanoines de Sainte- Geneviève, mais aucun ne parut remplir le but (lue rOll avoit en vUe. 12. M. de Mari~ny~u~ <1VO~t 'cu occasIon ùe connotrre les talens de Soufflot dans un voyage en Italie ol1 cet artisle' l'avoit accompagné, et peu content des dessins mis au concours, crut qu'il ne pou voit mjeu~ s'adrf'sser qu'Ü un arlisre dont le gmit paraissoit formé sur de grands modèles, et (l'IÏ en dunnoir des preuves assez convaincantes. Il avoit déja acquis 1l~1f~ grande pratique par les différ2ns éJiGces (Ill'il avoit fait cOllstra,ire à Lyon, et il étoit alors occupé à litjre élever le dôme de 1'1Jôpitai de cette ville. 13. Il lui écrivit de se rf>nùr~ à Paris; lui Axplj({ua l'intention du roi et la sienne, et le chargea de .fiÛre cc projet. l',. ~oufflot avoit bien étudié J'arr.lJitecture; ses deux voyng"s e~. Ita!le, et sur-tout le dernier qu'il avoit ftit presqu'en, IJllali, é d mstltutf:ur du sur-intenJant dl's bàtill1F.ns j'a voit ob1jué Je . . , 0 raIsonner souvent Sur le goût et les principes de s(\n art. 13 sourn"t e:l,,,i,j l'our Cil fair.: les projcts. Il cl.ere lIe à ;']lier les périsl ilcs m'cc les dômes, ( JO ) 15. ,II .IlC voyoit dans toutes DOSéglises modernes qu.'une copie dégénérée de Saint-Pierre de Rome, édifice peut~~tre trop grand pour pouvoir ètre traité 'autrement, mais ne dev'ant pas. servir. de modèle exclusif. De grandes arcades portées par dé gros piliers forment de pres(Iue toutes n0S églises un composé de plusieurs piècesdé13chéf's qui, quoique se communiquant toutes, sem- bli:mt cependant être destinées à des objets différens plutÔt qu'à former un ensem LIe où. tout doit tendre au mênie but. 16. Les piliers, par lenr grosseur 1 empêchant de voir uploads/Ingenierie_Lourd/ example-1800ad-retrofit-report.pdf