1 Tour Amboise 204, rond-point du Pont-de-Sèvres 92516 BOULOGNE-BILLANCOURT CED

1 Tour Amboise 204, rond-point du Pont-de-Sèvres 92516 BOULOGNE-BILLANCOURT CEDEX Tél. : 08 03 03 50 50 Fax : 01 46 09 27 40 Fiche de sécurité D2 F 03 97 Création novembre 1997 Recépage de pieux en béton 1er cas : La plate-forme de travail est choisie au même niveau ou à un niveau voisin supérieur du niveau théorique de recépage : c’est le cas le plus favo- rable et il convient de le privilégier puisqu’il permet de minimiser la hauteur réelle de recépage sur béton durci. L’élimination du béton pollué peut se réaliser par déversement de celui-ci jusqu’à ce que le béton sain (non pollué) arrive à la cote de la plate- forme. Le recépage sur béton durci ne s’exécute alors que sur quelques centimètres. Afin de ne pas engendrer de dégradation des conditions de dépla- cement sur la plate-forme, il est important de prendre des dispositions connexes pour éviter que le béton ne se répande : - contrôler la quantité de béton mise en œuvre pour éviter les excédents, - prévoir la récupération du béton pollué : terrasse- ment de “cunette” pour collecter le béton, pompage ou évacuation du béton excédentaire. 2ème cas : La plate-forme de travail est choisie à un niveau supérieur au niveau de recépage : dans ce cas, le recépage génère presque systématiquement une intervention sur béton durci et peut constituer une opération longue, fastidieuse et coûteuse. Une recherche de moyens permettant de diminuer la hauteur à recéper du béton durci s’avère toujours nécessaire. On peut par exemple procéder à un curage partiel du béton frais si le forage comporte une virole de tête, puis effectuer le recépage pro- prement dit sur la hauteur restante après durcisse- ment du béton. Il convient de protéger la surface d’arase de toute contamination du fait du retrait de la virole et du risque d’éboulement du forage de tête. Cette méthode peut être rendue difficile dans le cas d’armatures denses ou du fait du brassage occasionné par le curage. II - HAUTEUR DE RECÉPAGE Au contraire du niveau de la plate-forme, laissée à l’appréciation entière du concepteur en fonction de la configuration du site et de la nature du projet, la hauteur théorique de recépage est limitée par le DTU 13.2. Dans le cas de pieux battus préfabriqués en béton, la hauteur sur laquelle la tête d’un pieu en béton armé doit être dégarnie est au moins égale à 2 fois et demie la longueur ou le diamètre. Dans les autres cas, la hauteur limite de recépage entre le niveau Introduction Cette tâche est souvent considérée comme margi- nale car peu valorisante pour un chantier de construction et engendre des mauvaises conditions de travail et des risques, les principaux étant liés au recépage manuel sur béton durci. L’organisation et les moyens mis en œuvre pour la traiter devraient faire l’objet de réflexions approfon- dies et d’une préparation réfléchie au même titre que toute opération de démolition. Cette fiche définit les critères de choix et les mesures spécifiques à prendre en compte pour réa- liser une opération de recépage afin de répondre aux principes de prévention, sans préjudice des mesures de prévention générales qui font l’objet d’autres documents de l’OPPBTP. I - CHOIX DE LA PLATE-FORME DE TRAVAIL Le niveau de recépage correspond au niveau théo- rique fini du pieu (par exemple, la sous-face de la semelle de reprise). Le coulage du béton se pour- suit, jusqu’à ce que le béton pollué dépasse le niveau théorique de recépage (figure 1). Il peut donc y avoir divergence entre la hauteur théorique et la hauteur réelle à recéper. Deux cas peuvent se produire : Fig. 1 - Définition des niveaux. (OPPBTP) Tube de tête Pieu Niveau de plate-forme Niveau de bétonnage (ou coulage) Niveau d’arasage ou de recépage Tête du pieu Fût du pieu Pied du pieu Base du pieu Niveau de la base Longueur du pieu Profondeur de forage 2 FICHE N° D2 F 03 97 théorique de recépage et le niveau de coulage est 0,3 (z + 1) mètre lorsque le niveau théorique de recépage se situe à une profondeur de z mètres, sous la plate-forme de travail inférieure à 5 mètres ; 1,80 m lorsque le niveau théorique de recépage est à plus de 5 mètres sous la plate-forme de travail. Modification des hauteurs de recépage La hauteur à recéper peut être modifiée : – lorsque l’arase se situe dans des sols mous (faci- lement liquéfiables par les vibrations dues au batta- ge) pour pallier le risque de striction du béton, – lorsque l’arase de bétonnage est basse (très infé- rieure au niveau de la plate-forme de travail du fora- ge) et rend le contrôle du niveau de coulage difficile. Ce phénomène est accentué par la réalisation de pieu tubé pour lequel la virole est enlevée au fur et à mesure de la mise en œuvre du béton : – lorsque la plate-forme de travail pour le recépage n’a pas été exécutée à la cote prévue initialement (dûe à une modification de projet de terrassement par exemple), – lorsque la cote d’arase du béton n’a pas tenu compte de la longueur utile du pieu. Les travaux de recépage peuvent prendre une ampleur non négligeable (fig. 2). Il convient donc de jauger les conséquences qu’oc- casionne sur le recépage toute modification d’exé- cution, notamment sur les sujétions relatives à : – la hauteur à recéper – les conditions d’accès – les moyens mis en œuvre – les méthodes retenues – les conditions de terrassement de la plate-forme et d’évacuation des déblais de recépage. III - CHOIX DU MATÉRIEL DE RECÉPAGE PROPREMENT DIT Comme dans toute opération de démolition, le matériel définit la méthode de mise en œuvre. Le choix du matériel utilisé doit répondre à deux objectifs : – garantir la sécurité et la santé des salariés lors de l’exécution, – pour l’efficacité du pieu et sa pérennité, il doit per- mettre de sauvegarder le bon état des armatures et éviter la création de fissurations préjudiciables en tête du pieu ou de cisaillement du fût du pieu. III.1 - Recépage mécanique ou par fluide La mécanisation de l’activité apporte une minimisa- tion de la pénibilité du travail de l’opérateur et des risques engendrés pour l’individu. Deux équipements de travail contribuent à atteindre cet objectif : – le brise-pieux hydraulique – le robot d’hydrodémolition. A) Le brise-pieux hydraulique Le brise-pieux est un dispositif étudié spécialement pour le recépage de pieu circulaire. Il peut être adap- té pour des pieux de sections rectangulaires. Il est constitué de vérins hydrauliques, disposés en cou- ronne, dont les axes convergent vers le centre (fig. 3). Chaque vérin déplace un couteau en acier spécial biseauté qui applique un effort de 26 t environ par couteau. La pénétration des couteaux dans le béton provoque le cisaillement de celui-ci et permet la constitution de galette de béton d’environ 30 cm d’épaisseur. La couronne est modulable et regroupe 5 à 18 cou- teaux, ce qui permet le recépage de pieux de dia- mètre variant de 350 à 1 500 mm. Cette méthode est viable dès que la quantité à excaver dépasse 50 m3. L’opération de recépage par ce matériel consiste à : 1/ positionner la cote de recépage au laser 2/ guider l’appareil jusqu’à sa position de travail 3/ déclencher le mécanisme jusqu’à la chute de pression des vérins 4/ séparer la galette broyée des armatures par un mouvement de levage 5/ évacuer les blocs de béton après stockage. Fig. 2 - Ampleur d’un chantier de recépage. Fig. 3 - Brise-pieux hydraulique. (OPPBTP) 3 FICHE N° D2 F 03 97 Le principal intérêt de cette méthode réside dans l’éloignement du personnel par rapport à la zone de travail, l’amélioration des conditions de travail par diminution de l’intervention manuelle. Il reste cependant toujours une intervention pour finir le recépage effectué à l’aide de marteaux- piqueurs sur une hauteur d’environ 10 à 20 cm3. Les risques spécifiques à cette méthode sont : G Utilisation de pelles hydrauliques pour l’enlève- ment de la galette de béton La couronne de vérins est suspendue à une pelle hydraulique par l’intermédiaire d’une élingue à 6 chaînes. Pelle hydraulique et élingues doivent avoir été dûment vérifiées (cf. § IV - Bibliographie). Le levage de la galette de béton broyé peut être gêné par la présence d’armatures transversales dans le pieu. Cela peut avoir pour effet d’occasion- ner une traction importante au niveau de l’appareil de levage et de l’appliquer partiellement sur le pieu. Afin d’éviter l’étirement des aciers, il convient : – de placer des gaines-fourreaux sur les aciers situés sur la hauteur à recéper, – de repérer les cerces, d’effectuer le cisaillement à leur niveau et de procéder à leur découpage avant enlèvement de la galette. G Précautions à prendre lors du découpage des cerces L’opérateur qui procède au découpage au chalu- meau des cerces est exposé à un risque de heurt par effet pendulaire de la charge. Il convient donc : – de placer l’appareil de levage de telle sorte que l’axe uploads/Ingenierie_Lourd/ f61-ii-to904.pdf

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