FOIRE AUX QUESTIONS (FAQ) Règles de bonnes pratiques Version 1.0 Date: 30 septe

FOIRE AUX QUESTIONS (FAQ) Règles de bonnes pratiques Version 1.0 Date: 30 septembre 2019 FOIRE AUX QUESTIONS (FAQ) version 1.0 Page 1 / 19 REDACTEURS La version 1.0 de la FAQ Qualifoudre a été rédigée par Olivier HYVERNAGE (responsable d’affaires QUALIFOUDRE à l’INERIS) et des experts N4. La certification QUALIFOUDRE permet d'assurer que les professionnels certifiés mettent en application une organisation adaptée et appliquent les règles de l’art de la protection et de la prévention contre la foudre. La présente FAQ répond aux questions techniques posées par les professionnels certifiés QUALIFOUDRE et par les exploitants. Cette FAQ complète les notes techniques Qualifoudre/F2C par des précisions et informations utiles pour l’organisme certifié et l’exploitant. CONTEXTE La foire aux questions FAQ traite des règles spécifiques qui sont mises en œuvre pour les professionnels QUALIFOUDRE dans un objectif d’harmonisation des pratiques. Ces règles sont proposées suite aux questions posées par les professionnels certifiés QUALIFOUDRE, qui nécessitent une réponse de l’INERIS. Lors de l’élaboration, l’INERIS a recueilli pour chaque question l’avis d’au moins 2 experts N4 d’organismes différents. Une règle est considérée comme recevable si les 2 experts N4 l’approuvent et si elle ne diverge pas des normes en vigueur. En cas de doute, le comité de normalisation français UF 81 peut être consulté. Cette procédure sera appliquée pour les révisions futures. Ce document est diffusé aux professionnels certifiés Qualifoudre qui se doivent de s’y conformer dans le cadre de leurs activités. FOIRE AUX QUESTIONS (FAQ) version 1.0 Page 2 / 19 1. ANALYSE DU RISQUE 1. Pourquoi faut-il utiliser la valeur de densité de foudroiement du Nsg dans les ARF ? Cette donnée fournie par METEORAGE est la valeur locale de densité de foudroiement Nsg, correspondant au point de contact au sol des impacts de foudre /an /km2 de la commune sur laquelle se situe l’installation classée concernée. Cette valeur doit être utilisée dans le calcul du risque R1 sans être divisée par 2. 2. Dans quelle condition est-il possible de réaliser une ARF sans visite du site ? Une visite des installations est indispensable pour réaliser une ARF. La seule exception acceptable est lorsque l’installation est à l’état de projet (non construite) et que les installations adjacentes (voir NF EN 62305-2) éventuelles n’influencent à priori pas le résultat de l’ARF. Si l’installation qui fait l’objet de l’ARF est une extension d’une structure existante, une visite s’impose. 3. Le calcul de la surface équivalente de capture de la foudre par les bâtiments semble ne s’appliquer qu’au bâtiment de forme rectangulaire. Comment sont traités les bâtiments aux contours complexes ? La surface équivalente de capture permet d’apprécier le nombre de coups de foudre attendu sur la structure en prenant en compte son élévation. Elle est égale à la surface de la structure additionnée des surfaces autour du bâtiment jusqu’à une distance de trois fois la hauteur de la structure. Elle peut être obtenue graphiquement sur un plan de masse. Dans ce cas, la surface obtenue est retenue dans le calcul. Surface équivalente 3 h2 h1 3 h2 3 h1 3 h2 h2 FOIRE AUX QUESTIONS (FAQ) version 1.0 Page 3 / 19 4. Est-ce que l’utilisation de l’annexe (informative) A.2 de la norme NF EN 62305-2 (2006) peut être utilisée, diminuant ainsi la surface de capture (cas typique des entrepôts logistiques) ? Oui, le propriétaire d’une structure a la possibilité de réduire le risque incendie avec des murs coupe-feu. Cette mesure bénéficie également dans l’ARF à l'évaluation du risque d'incendie par la foudre. Pour être dans la configuration du cas 8 de la figure A4 (extrait ci-dessous), il doit être indiqué dans l'ARF que des parafoudres doivent être mis en place à l’interface des lignes entrantes dans la partie de structure étudiée même si ces lignes proviennent d’une autre partie de la structure. Dans la figure ci-dessous, l’ARF est définie pour le volume hachuré en bleu. La partie de droite (de l’autre côté du mur coupe-feu) peut également faire l’objet d’une autre ARF. Ainsi, un entrepôt de 3 cellules peut être traité par 3 ARF plutôt qu’en considérant une seule structure de grand volume. Extrait de la norme NF EN 62305-2 (2006 et 2012) : Figure A4 - Structure à considérer pour l'évaluation de la surface équivalente d'exposition 5. Certaines structures sont reliées à des installations annexes par de très nombreuses liaisons électriques ou canalisations conductrices. L’ARF doit-elle prendre en compte chaque câble et/ou canalisation ? Ce qui est retenu dans le calcul, ce sont les vecteurs entrants. Il peut s’agir d’une ligne ou d’un groupement de lignes. Les câbles qui empruntent le même cheminement à l’extérieur de la structure sont comptés pour une voie d’entrée pour la foudre. Si l’ARF conclut qu’un ensemble de câbles nécessite une protection, la protection s’applique à l’ensemble des conducteurs. 6. Comment le risque d’incendie (Rf) est il apprécié ? La norme NF EN 62305-2 indique que la charge calorifique du contenu du bâtiment permet de décider du niveau de risque d’incendie (à partir de 800MJ/m2 le risque d’incendie est considéré comme élevé). Il est indispensable de justifier le choix du risque d’incendie qui peut être obtenu par un calcul de la charge calorifique (même si ce calcul est estimatif en se basant sur les caractéristiques et les volumes des produits stockés les plus contraignants au sens du pouvoir calorifique et sur la quantité maximale de stockage autorisée dans l’installation classée). Le classement du risque d’incendie peut également être fournie dans l’étude de dangers EDD (fournie par l’exploitant. Si l’utilisation du bâtiment change (plus grande quantité de produits inflammables ou produits avec charge calorifique plus élevée, une mise à jour de l’ARF peut s’avérer nécessaire). C’est par exemple le cas, quand la structure est construite dans le cadre d’un projet immobilier sans information sur son usage définitif. C’est Mur coupe feu FOIRE AUX QUESTIONS (FAQ) version 1.0 Page 4 / 19 alors une bonne pratique que de considérer une charge calorifique maximale en prévision de l’utilisation finale du bâtiment. 7. L’ARF peut elle s’appliquer à des zones ouvertes comme par exemple les postes de chargement de liquides inflammables ? Oui. Lorsque l’installation n’a pas de frontière physique (l’installation n’est pas à l’intérieur d’une structure ou est partiellement abritée), le volume à retenir pour l’estimation du nombre d’événement lié au foudroiement est obtenu en retenant une hauteur égale à la plus grande des hauteurs de l’installation et une surface au sol égale à celle occupée par l’installation. Dans le cas d’une structure semi-ouverte avec une toiture, la structure est délimitée par la toiture en prenant en compte la hauteur maximale de cette toiture. 8. Comment calculer le risque de perte de vie humaine (R1) lorsque le bâtiment n’est pas occupé ? Il est rare qu’il n’y ait pas de visite d’entretien ou d’inspection sur une installation qui présente un danger selon l’EDD (d’où tp ≠0). La durée d’exposition est alors la durée annuelle totale de présence de personnes dans la zone d’effet en cas d’accident. Il faut aussi tenir compte du temps de présence en dehors du bâtiment dans la zone d’effet potentielle. 9. La charpente métallique des structures et le bardage métallique peuvent-ils être retenus dans le calcul lorsque leur mise à la terre n’est pas connue ? Oui, mais ils participent dans ce cas uniquement à l’affaiblissement du champ électromagnétique de la foudre (voir les paramètres Ks1 et Ks2 de la norme NF EN 62305-2). Une charpente métallique ne peut être considérée comme une protection de type cage maillée naturelle que si sa mise à la terre est assurée et que les critères de la norme concernant les composants naturels (continuité, durabilité des liaisons …) sont applicables. Dans ce cas, elle doit être considérée comme un SPF, et doit faire l’objet d’une étude technique ET et de vérifications périodiques. 10. Une ARF doit-elle être réalisée pour l’ensemble des bâtiments ou structures mentionnés dans l’EDD et pour lesquels un phénomène dangereux lié à la foudre est identifié ? Oui. Les rubriques servent à déterminer si l’établissement est soumis à l’arrêté du 4 octobre 2010 modifié. Si c’est le cas, l’ARF doit porter sur toutes les installations pour lesquelles la foudre peut présenter un risque majeur, quel que soit son classement. 11. Lorsque l’ARF conclut à un besoin de protection de type SPF et que cette protection peut être assurée par des composants naturels de protections (par exemple : la structure métallique de la structure assure une protection de type cage maillée), une protection par parafoudre est-elle nécessaire ? Question traitée par le comité français de normalisation Paratonnerre (UTE/CEF/81 : Procès Verbal PV 681-280 de la réunion du 7 mai 2010) Oui dans la majorité des cas un parafoudre de type 1 (qui fait partie intégrante du SPF) doit être prévu. Pour ne pas installer de parafoudre, il faut que l’étude technique démontre qu’une autre solution apporte la même efficacité. Dans ce cas, la norme NF EN 62305-4 propose différentes solutions. Si un système de protection contre la foudre (SPF) est nécessaire et que la structure du bâtiment peut uploads/Ingenierie_Lourd/ faq-qualifoudre-2019-version-1.pdf

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