Bâtiment passif et à énergie positive du CRER à La Crèche (79) Pourquoi agir ?

Bâtiment passif et à énergie positive du CRER à La Crèche (79) Pourquoi agir ? Le CRER (Centre Régional des Energies Renouvelables) est une association qui agit comme interface entre les pouvoirs publics, les collectivités locales, les particuliers et les professionnels. Il informe et sensibilise ces différents publics aux enjeux liés au développement des énergies renouvelables, organise des formations pour les profes- sionnels du bâtiment et assure des missions d’assistance technique et d’expertise. En 2010, les responsables du CRER décident de construire un nouveau siège sur le site de Beaussais, à La Crèche. La volonté, était de démontrer que le secteur du bâtiment pouvait donner réponse à quatre enjeux : celui de la transition énergétique en construisant un bâtiment passif et à énergie positive ; celui de l’économie circulaire privilégiant les matériaux bio-sourcés et locaux ; celui de reproductibilité avec un prix du m² construit à 1 800 € TTC (maitrise d’œuvre comprise) ; celui du développement d’une économie locale compétitive et en impliquant les entreprises de proximité. Le secteur du bâtiment est le premier consommateur d’énergie en France avec une consommation de 70 millions de tonnes équivalent pétrole par an, soit 43% de l’énergie finale totale. C’est pourquoi les pouvoirs publics ont décidé d’inscrire dans la future réglementation thermique applicable dès 2020 l’obligation de construire des bâtiments neufs à énergie positive (BEPOS), c’est-à-dire des bâtiments qui produiront plus d’énergie qu’ils n’en consomment, et à faible impact carbone. Pour parvenir à ce résultat, les professionnels doivent agir sur la conception du bâtiment, son intégration dans l’environnement, les matériaux utilisés, les équipements installés. Il faut également prévoir un dispositif de production énergétique performant. L’enjeu pour le CRER est ainsi de maîtriser ses coûts de fonctionnements, mais aussi de démontrer aux décideurs, au grand public et aux professionnels du bâtiment qu’il est possible d’atteindre une performance énergétique très élevée et de concevoir des bâtiments passifs qui tendent vers le modèle des bâtiments à énergie positive. C’est pourquoi cette opération a été soutenue financièrement par le Conseil régional Nouvelle-Aquitaine, le Conseil départemental des Deux-Sèvres, l’Union européenne et la direction régionale Nouvelle- Aquitaine de l’ADEME. LES EXEMPLES À SUIVRE En région ■Bâtiment ■Nouvelle-Aquitaine Bénéficiaires CRER - Centre Régional des Energies Renouvelables Partenaires - ADEME Direction régionale Nouvelle- Aquitaine - Conseil régional Nouvelle-Aquitaine - Conseil départemental des Deux -Sèvres - Union européenne (FEDER) Coût (HT) Investissement global : 680 k€ Financement : - ADEME : 61 k€ - Conseil régional Nouvelle-Aquitaine : 60 k€ - Conseil départemental des Deux-Sèvres : 99 k€ - Union européenne : 240 k€ Bilan en chiffres - 452 m2 de SHON - 14 m2 de capteurs solaires thermiques - 1 014 kWh produits par le solaire thermique pour l’eau chaude sanitaire par an - 5 289 kWh produits par le solaire thermique pour le chauffage par an - 54% des besoins en chaleur couverts par le solaire thermique - 21 500 kWh produits par 132 modules photo- voltaïques par an Date de lancement 2010 010484-Bat 75 – Décembre 2016 – Présentation et résultats Le bâtiment (452 m2) a été conçu selon les principes de l’architecture bioclimatique pour optimiser les apports d’énergie du soleil. Les matériaux de construction ont par ailleurs été sélectionnés en fonction de leur faible énergie grise, c’est-à-dire de la faible quantité d’énergie nécessaire à leur fabrication. La terre, la paille, le lin, le chanvre, la cellulose, le bois et la fibre de bois ont ainsi été choisis. L’isolation a fait l’objet d’un soin particulier. Les murs à ossature bois des façades Sud, Est et Ouest ont bénéficié d’une double couche d’iso- lation de 145 mm et de 80 mm de ouate de cellulose. Les murs de la façade Nord ont été réalisés en ossature bois garnie de bottes de paille de 35 cm. Les planchers du rez-de-chaussée ont été isolés du sol par une dalle en béton et une couche d’isolant de 8 cm, et la toiture bacs acier a bénéficié d’une double couche d’isolation de 220 mm et de 75 mm de ouate de cellulose. A l’intérieur, les bureaux exposés au Sud ont été séparés les uns des autres par des murs en brique de terre crue, un matériau qui nécessite peu d’énergie grise, qui apporte de la masse, qui participe à la régulation de l’humidité intérieure et qui stocke les apports solaires pour les restituer lentement sous forme de rayonnement. Les énergies renouvelables sont très présentes. 14 m2 de capteurs solaires thermiques produisent chaque année 1 014 kWh pour l’eau chaude sanitaire et 5 289 kWh pour le chauffage. Cela couvre 54% des besoins en chaleur, l’appoint étant fourni par une chaudière granulés bois. 132 modules photovoltaïques produisent 21 500 kWh d’électricité. Concernant les équipements, des ventilations mécaniques double-flux sont réparties entre les espaces afin de limiter la consommation tout en limitant les pertes d'énergie. Des ouvertures sécurisées ont en outre été prévues pour réaliser un rafraîchissement nocturne : l’air circule naturel- lement entre les ouvertures du rez-de-chaussée, le vide entre le rez-de- chaussée et l'étage, et les ouvertures de l'étage. Des appareils électriques peu énergivores ont été choisis, une gestion technique centralisée a été installée et les occupants ont été sensibilisés aux bonnes pratiques de maîtrise et de réduction des consommations. Focus Avant le démarrage des travaux, le CRER a organisé une formation sur l’étanchéité à l’air. Tous les acteurs de l’opération ont participé à cette réunion et ont pris conscience de l’importance de supprimer les risques de fuites, ce qui est essentiel dans un projet de bâtiment passif. Cela a aussi permis de planifier et d’organiser le chantier. Facteurs de reproductibilité Avec un investissement de 1520 €/m² (maitrise d’œuvre comprise), le siège du CRER est dans les standards des coûts de construction. Le contexte de transition écologique et l’évolution des réglementations thermiques constituent des conditions favorables à l’utilisation de matériaux biosourcés et d’équipements peu énergivores. Couplés à des énergies renouvelables, ces dispositifs permettent de développer des bâtiments passifs destinés à l’habitation, au travail ou à des services collectifs. Pour sa part, l’ADEME soutient et encourage le développement de ces bâtiments en proposant des appuis techniques et, sous condition, des aides financières. Bâtiment passif et à énergie positive du CRER à La Crèche (79) Exemples à suivre téléchargeables sur le site de l’ADEME (www.ademe.fr). Enseignements : M. Denis Renoux, directeur du CRER : « L’inertie est un élément important dans ce type de projet car elle permet de limiter les variations brutales de température et donc les consommations d’énergie liées au chauffage et au rafraîchissement. De plus, le confort intérieur est homogène et durable. Pour apporter de l’inertie, nous avons utilisé la masse des chapes, d’un mur en parpaing plein et de murs en brique crue. » Le bâtiment du CRER à La Crèche Source : CRER L’ADEME est un établissement public sous tutelle conjointe du ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer et du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. POUR EN SAVOIR PLUS Sur le site internet de l’ADEME : www.ademe.fr/batiment  Le site du CRER pour une visite virtuelle en 3D et les résultats de performance www.crer.info  Le site de l’ADEME en Nouvelle-Aquitaine www.nouvelle-aquitaine.ademe.fr CONTACTS  CRER Tél : 05 49 08 24 24 accueil@crer.info  ADEME Direction régionale Nouvelle-Aquitaine Tél : 05 49 50 12 12 ademe.poitou-charentes@ademe.fr uploads/Ingenierie_Lourd/ eas-010484-bat75-bepos-crer-pdf 1 .pdf

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