Raccordement des services généraux à un réseau en fibre optique mutualisé dans
Raccordement des services généraux à un réseau en fibre optique mutualisé dans les constructions neuves FASCICULE COMPLÉMENTAIRE* - 2018 NOUVELLE 2018 VERSION (*) Les chapitres traités dans ce fascicule sont complémentaires à ceux précédemment développés dans les guides pratiques : « Installation d’un réseau en fibre optique dans les constructions neuves à usage d’habitation ou à usage mixte » (2016) et « Raccordement et câblage des locaux individuels neufs, maisons individuelles ou locaux professionnels à un réseau en fibre optique » (2017). Ainsi, les réponses aux questions relevant du cadre juridique, de l’adduction, du local technique, de la formation et des prérequis à la réception se retrouvent dans les guides pratiques déjà publiés. 3 PRÉFACE « Chasser le diable des détails pour favoriser la migration vers la fibre » Le chantier de la fibre progresse rapidement. Près de 12 millions de locaux étaient raccordables au FttH au début de l’été 2018, un tiers de plus qu’au début de l’été 2017. Si elle ne peut que s’en réjouir, l’Arcep appelle aussi de ses vœux l’accélération des déploiements. La fibre est en effet essentielle pour répondre à l’appétence croissante des utilisateurs, en demande de débits toujours plus importants. Pour mener à bien cette accélération sans dégrader la qualité et l’interopérabilité des réseaux, l’application d’un cadre juridique et de règles économiques pertinentes n’est pas suffisante. Il est aussi essentiel de définir des « bonnes pratiques » partagées par l’ensemble du secteur. L’efficacité de la régulation suppose en effet de savoir ajuster et articuler des grands principes de base et des règles plus concrètes d’architecture des réseaux. Loin de répondre à la tentation d’un contrôle technocratique, le souci d’entrer dans les détails opérationnels est la condition sine qua non pour assurer l’interconnexion et l’accès réciproques des opérateurs à leurs réseaux. C’est à une telle articulation que contribue la plateforme Objectif Fibre, en réunissant les parties prenantes pour définir des « bonnes pratiques » communes. La diversité des acteurs impliqués (industriels, opérateurs, utilisateurs) permet d’assurer la pertinence des solutions et propositions techniques qui y sont définies tout comme elle contribue à favoriser leur partage et leur diffusion. Face à la complexité des technologies et à la multitude des acteurs, la plupart des régulateurs, et l’Arcep n’échappe pas à la règle, s’éloigne de formes d’intervention sur le marché trop volontariste en jouant davantage sur le registre de l’arbitre. Il ne s’agit pas d’organiser un laissez-faire où les normes et cadres d’action émergeraient spontanément des interactions entre acteurs. Il s’agit plutôt de favoriser une régulation moins intrusive s’appuyant sur les espaces de débats et d’échanges entre acteurs institutionnels et économiques. Rien d’étonnant, dès lors, que l’Arcep soutienne les travaux d’Objectif Fibre en participant à ses ateliers et en contribuant à leur diffusion par la publication des guides sur son site internet. Dans le cas de la fibre, l’enjeu est d’autant plus important que cette technologie va rapidement constituer l’infrastructure de référence des services fixes à l’instar du réseau cuivre jusqu’à aujourd’hui. Les industriels proposent ainsi déjà des solutions modernisées s’appuyant sur ces nouvelles technologies dans le cas par exemple de la numérisation de la téléphonie fixe : elle s’accompagne de la migration des technologies historiques telles que le RTC vers des technologies plus modernes (voix à large bande). Cela est encore plus vrai dans les territoires qui bénéficieront du statut de « zone fibrée » car ils verront l’érection des premiers immeubles neufs sans lignes téléphoniques « en cuivre ». Il reste pourtant des derniers freins à la migration de l’ensemble des services de communications électroniques fixes du cuivre vers la fibre. Des solutions restaient notamment à inventer pour assurer le transfert des accès dits « techniques » que sont les téléalarmes, les lignes d’urgence des ascenseurs, vidéosurveillance, etc. et en tirer toutes les conséquences en matière de pré-équipement des immeubles neufs. En effet, jusqu’à présent, il n’existait pas de consensus technique sur la manière de réaliser une telle bascule. Avec ce fascicule, les professionnels de l’immobilier trouveront pour la première fois un mode d’emploi pour que le pré-équipement des immeubles en FttH réponde non seulement aux besoins de connectivité des habitants mais également à ceux du bâtiment, avec l’assurance de pouvoir réaliser des accès « techniques » sur fibre. Pierre-Jean Benghozi Professeur à l’Ecole polytechnique Membre du Collège de ARCEP 4 TABLE DES MATIÈRES #1 INTRODUCTION #1.1 PREAMBULE #1.2 PRINCIPES GENERAUX #1.3 ENJEUX #1.4 DE QUOI PARLE-T-ON ? #1.5 ORGANISATION GENERALE DES SERVICES DANS L’IMMEUBLE #1.5.1 LE COFFRET D’INTERFACE DES SERVICES AVEC LE RÉSEAU FttH #1.5.2 LA COLONNE DE COMMUNICATION : PRINCIPE DIMENSIONNEMENT #2 INGENIERIES REQUISES #2.1 PRESENTATION DES EQUIPEMENTS D’INTERFACE #2.1.1 LOCALISATION DES EQUIPEMENTS #2.1.2 EQUIPEMENT D’INTERFACE TYPE #2.1.3 PRINCIPES GÉNÉRAUX POUR LA MISE EN PLACE DES EQUIPEMENTS #2.1.4 COMPOSITION MINIMALE D’UN COFFRET #2.2 PRINCIPES DE CÂBLAGES #2.2.1 CÂBLAGE DU COFFRETS #2.2.2 CÂBLAGE DES PARTIES COMMUNES #2.2.3 RACCORDEMENT DES RESEAUX DE SERVICES AU RESEAU FTTH #3 DIFFÉRENTES CONFIGURATIONS TECHNIQUES #3.1 SCHEMA DE PRINCIPE D’UN IMMEUBLE CONNECTE #3.2 TROIS SOLUTIONS PRINCIPALES POUR LA DISTRIBUTION DES SERVICES #3.2.1 SOLUTION A #3.2.2 SOLUTION B #3.2.3 SOLUTION C #3.3 LA CHECKLIST D’UNE BONNE PRATIQUE POUR UNE INSTALLATION DURABLE, EFFICACE ET DE QUALITE #4 ANNEXES #4.1 GLOSSAIRE #4.2 ACRONYMES #4.3 TEXTES DE RÉFÉRENCE p 5 p6 p6 p6 p7 p8 P9 P10 p 13 p14 p14 p14 p14 p17 p20 p20 p20 p21 p 23 p24 p26 p26 p27 p28 p30 p33 p34 p37 p37 5 INTRODUCTION 6 Ce fascicule complète les guides pratiques déjà publiés. Il a vocation à aider les professionnels en matière d’appropriation des bonnes pratiques s’appliquant à la construction d’un réseau optique de qualité dans les projets immobiliers d’habitation ou professionnels (y compris les lotissements et les zones d’activités). Il vise à apporter des réponses opérationnelles au principe de la dématérialisation du traitement de certains services qualifiés de généraux et de leur raccordement au réseau optique mutualisé (FttH), en s’appuyant sur les normes et la règlementation en vigueur. Ce document s’adresse à toutes les parties prenantes composant la chaîne de réalisation des projets en définissant les obligations des maîtres d’ouvrage et d’œuvre, affichant une installation standardisée et répondant aux besoins de tous les fournisseurs d’accès à Internet (FAI). Fruit de nombreuses réunions thématiques, associant lotisseurs, promoteurs, constructeurs, donneurs d’ordres, installateurs, équipementiers, intégrateurs, opérateurs, centres de formations et le régulateur, le présent fascicule sur le raccordement d’équipements de collecte de services généraux¹ à un réseau en fibre optique mutualisé a reçu l’adhésion des Pouvoirs publics et devient ainsi LE REFERENT en la matière. #1.1 PRÉAMBULE #1.2 PRINCIPES GÉNÉRAUX La réglementation impose d’installer un réseau de communications électroniques à très haut débit en fibre optique dans toutes les constructions soumises à un permis de construire. Seuls les locaux résidentiels et professionnels reliés au PR (Point de Raccordement) puis au PM (Point de Mutualisation), disposeront de services VDI (Voie - Données - Image) associés à la box du résident. Par ailleurs, cette réglementation n’interdit pas le raccordement des locaux techniques de l’immeuble. Ce fascicule traite de la mise en place d’équipements et ressources complémentaires pour l’échange de données propres à la gestion de certains services de l’immeuble ou du lotissement ayant vocation à être dématérialisés sur un réseau très haut débit en fibre optique. Sachant que le réseau téléphonique commuté (RTC) est amené à disparaitre, que le statut de « zone fibrée » exempte la pose de lignes de communication électronique en cuivre pour tout projet immobilier faisant l’objet d’un permis de construire dans ladite zone, certain de ces services devront utiliser le réseau très haut débit sur fibre optique. Puisqu’il n’existe pas de pratiques règlementées ni normalisées pour la gestion de ces services sur la BLOM, ce fascicule rédigé avec l’ensemble des parties prenantes tient lieu de recommandation en la matière. #1.3 ENJEUX Parmi la liste des différents usages propres à la gestion de l’immeuble (téléalarme, télémesure, télérelève, télémaintenance, télésurveillance, capteurs énergie, contrôle d’accès, appels d’urgence et de sécurité, vidéo surveillance, ascenseurs, etc.), seuls certains ont vocation à être gérés à distance. Considérant qu’une minorité d’entre eux nécessite un support très haut débit, la base d’au moins un accès serait suffisante pour remonter dans le réseau (vers le cloud ou des plateformes de pilotage) les données qu’un CPE (Customer Premises Equipment) collecterait au sein d’un ou plusieurs bâtiments, voire d’un lotissement. Pour rappel, un accès permet la mise à disposition de plusieurs adresses IP suivant qu’on ait choisi une box ou un CPE. Les opérateurs fournisseurs de services de communications électroniques (FAI) ne sont contraints par aucune obligation réglementaire en termes de télé-alimentation. Ils sont responsables de ¹ Les services généraux, tels que définis dans la norme expérimentale XP C 90-486 et la norme NF C 15-100 (772.1.2) 7 INTRODUCTION la mise en place des moyens nécessaires au bon fonctionnement du réseau et du service jusqu’au point de terminaison de l’infrastructure physique (DTIo). La garantie de fonctionnement de la transmission des données (par exemple des alarmes, de la sécurité ou des téléphones d’urgence) étant liée au maintien d’une alimentation électrique de la box et/ou du CPE, il appartient uploads/Ingenierie_Lourd/ fascicule-comple-mentaire-final-bd 1 .pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Aoû 21, 2021
- Catégorie Heavy Engineering/...
- Langue French
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