La Résilience 1. Introduction Des progrès important ont été réalisés ces derniè
La Résilience 1. Introduction Des progrès important ont été réalisés ces dernières années afin de préserver les vies humaines et les infrastructures des dommages qui pourraient survenir lors de catastrophes naturelles ou technologiques ainsi que des dégâts engendrés par des actes terroristes ou actions de guerres. Enormément d’installations et d’infrastructures sont vulnérables aux aléas naturels et ceux provoqués par l’action humaine et le risque de perte dû à des événements aléatoires continue de croitre dans le monde. Aussi beaucoup d’états essaient d’améliorer leur résilience face à des événements extrêmes, sachant pertinemment qu’ils ne peuvent empêchertous les événements de se produire mais essaient plutôt de gérer les risques en réduisant leurs impacts sur les humains et autres systèmes. Le concept de résilience possède plusieurs définitions à cause de sa large utilisation dans différents domaines tel que l’écologie, les sciences sociales, l’économie et l’ingénierie avec différents sens et implications. Le terme résilience vient du mot latin ‘resilio’ qui veut dire ‘revenir en arrière’ [1]. Ce terme a été utilisé premièrement en psychologie et psychiatrie dans les années 1940 et il a été accrédité principalement à Norman Garmezy, Emmy Werner et Ruth Smith. En physique et ingénierie, le terme résilience décrit la propriété d’un matériau d’absorber de l’énergie lors du chargement élastique et de la restituer lorsqu’il est déchargé. Plus tard, le concept de résilience a été établi dans le domaine de l’écologie par Holling en 1973 [2] qui a défini la résilience d’un système écologique comme « une mesure de la persistance d’un système et sa capacité d’absorber le changement et la perturbation tout en continuant encore à maintenir les même relations entre les populations ou les variables d’état. La stabilité représente la capacité d’un système à revenir à un état d’équilibre après une perturbation temporaire, plus rapidement il revient à l’équilibre et moins il fluctue plus il est stable». Une revue de la littérature sur la définition de la résilience est donnée dans le Tableau 1, chaque contribution rajoutant des nouvelles nuances. La résilience a été définie premièrement comme [3, 4, 5, 6], i) la rapidité des systèmes d’aller vers l’équilibre ii) la capacité des systèmes à faire face et à rebondir, iii) l’aptitude des systèmes à s’adapter à de nouvelles situations iv) être intrinsèquement fort, flexible et adaptatif v) l’aptitude à résister à des impacts extérieurs et à se redresser avec le moins d'interférences extérieures Tableau 1 Revue de littérature sur la définition de la résilience N ° Auteurs Définition 1 Holling (1973) [2] Résilience des systèmes écologiques est une mesure de la persistance de systèmes et leur aptitude d’absorption de changements et perturbations et de maintenir encore les mêmes relations entre populations ou variables d’état. 2 Wildavsky (1991) [7] La résilience est la capacité de faire face à des dangers imprévus après leurs survenus, apprendre à rebondir. 3 Horne and Orr (1998) [8] La résilience est l’aptitude d’un système à résister aux contraintes de l’environnement, c’est une qualité fondamentale qu’on trouve dans les individus, les groupes, les organisations et les systèmes en général. 4 Haimes et al. (1998) [9] La résilience est l’aptitude d’un système à revenir à sa condition optimale dans un laps de temps court. La résilience est une des quatre composantes à effet de durcir un système, avec la sécurité, la redondance et la robustesse. 5 Mileti (1999) [6] La résilience locale face aux catastrophes signifie qu’un lieu est apte à résister à un événement naturel extrême sans subir des pertes immenses ou des dommages, une diminution de la production ou une perte de la qualité de vie et sans une large assistance de la communauté extérieure. 6 Comfort (1999) [4] La résilience est la capacité d’adapter des ressources et des compétences existantes à des situations nouvelles et des conditions de fonctionnement. 7 Adger (2000) [3] La résilience sociale est l’aptitude des groupes ou communautés à faire face à des contraintes externes et des perturbations dues à des changements sociaux, politiques et environnementaux. 8 Gunderson et al. (2002) [10] L’ingénierie de la résilience est le retour rapide à un état stable après une perturbation. La résilience écologique est mesurée par la magnitude de perturbation qui peut être absorbé avant que le système soit restructuré. 9 Fiksel (2003) [11] La résilience est l’essence de la durabilité, l’aptitude à résister au désordre. 10 Bruneau et al. (2003) [12] La résilience est définie en termes de trois niveaux ; l’aptitude d’un système de réduire la probabilité d’un événement malencontreux, d’absorber le choc dans le cas de la survenance de l’événement malencontreux et de rétablir rapidement les conditions de fonctionnement normal, donc la résilience englobe les quatre caractéristiques de robustesse, de redondance, de ressource et de rapidité. Sont considéré quatre types de résilience ; technique, organisationnel, économique et social. 11 Allenby et Fink (2005) [13] La résilience est définie comme la capacité d’un système de maintenir ses fonction et structure face à des changements internes et externes et de se dégrader lentement s’il le doit. 12 Rose et Liao (2005) [14] La résilience économique régionale est l’aptitude inhérente et la réponse adaptative qui permet aux entreprises et régions d’éviter des pertes potentielles élevées. 13 Hollnagel (2006) [15] La résilience est définie comme l’aptitude intrinsèque d’une organisation (système) de maintenir ou de regagner un état dynamique stable qui permet la continuité des opérations après un désastre majeur et/ou en présence de contraintes continues. 14 Manyena (2006) [16] En évaluant toute les définitions possibles données durant les années 90 à ce jour, la résilience peut être vue comme la capacité intrinsèque d’un système, d’une communauté ou d’une société prédisposé à un choc ou une contrainte à s’adapter et survivre en changeant ses attributs non essentiels et se reconstruire par lui-même. 15 Woods (2006) [17] La résilience est dans quelle mesure un système peut-il gérer les perturbations et les variations qui sortent des mécanismes / modèles de base pour être adaptatif tel que défini dans ce système. 16 Holmgren (2007) [18] La résilience est l’aptitude d’un système de revenir à une condition stable après perturbation. En distinguant robustesse et résilience et utilisant robustesse pour dire que le système restera (presque) inchangé même en cas de perturbation. 17 Tierney et Bruneau (2007) [19] La résilience est la force inhérente et l’aptitude à être flexible et adaptable après un choc et événements environnementaux perturbateurs. 18 DHS (2008) [20] La résilience est l’aptitude des systèmes, infrastructures, gouvernement, entreprises et résidents à résister, à absorber, à se rétablir ou à s’adapter à un événement fâcheux qui peut causer nuisance, destruction ou perte d’une importance nationale. 19 Haimes (2009) [21] La résilience est définie comme l’aptitude d’un système à résister à une perturbation majeure dans des proportions de dégradation acceptable et de se remettre dans un laps de temps acceptable et une composition des coûts et du risque. 20 Vugrin et al. 2010 [22] Ayant une occurrence d’un événement perturbateur particulier (ou un ensemble d’événements), la résilience d’un système à cet événement (ou ensemble d’événements) est l’aptitude de réduire efficacement la magnitude et la durée de la déviation des niveaux de performance du système ciblé. 21 NIST (2015) [23] La résilience communautaire est l’aptitude de la communauté à i) se préparer à des aléas anticipés ; ii) à s’adapter à des conditions changeantes ; iii) résister et se remettre rapidement des perturbations. Proposition Calcul d’un indice de résilience IR pour un bâtiment Il serait fonction de l’indice de vulnérabilité (IV), du taux d’occupation (TO), de l’usage (US) et de l’accéssibilité (AC). IR = f(IV, TO, US, AC) Exmple : IR= IV*TO*US*AC Il est clair que le l’indice de résilience est l’inverse de l’indice de vulnérabilité. En effet, plus la structure est vulnérable et plus sa résilience est faible. Calcul d’un indice de résilience IR pour un pont Il serait fonction de l’indice de vulnérabilité (IV), de son importance (groupe) et de l’accéssibilité (AC). IR = f(IV, GR, AC) Ceci peut être necore affiné par l’ajout d’un autre paramètre par exemple. Publications Internationales F. DJAALALI, M. BENSAIBI "Vulnérabilité sismique des bâtiments en maçonnerie" Editions Universitaires Européennes, 125 p., 2019 F. DJAALALI, M. BENSAIBI, N. BOURAHLA "Evaluation of the vulnerability index for unreinforced masonry structures" Applied Mechanics and Materials, Vols. 166-169, pp 1387-1390, 2012 F. DJAALALI, M. BENSAIBI, N. BOURAHLA, L. DAVENNE "Vulnerability curves of masonry constructions Algiers case study" Structural Engineering and Mechanics, Vol. 42, N°5, pp. 609-630, 2012 Publications Nationales F. DJAALALI, M. BENSAIBI, N. BOURAHLA "Indice de vulnérabilité pour les constructions en maçonnerie : Application à la ville d’Alger" Algérie Equipement, n°49, pp. 2-10, Juin, 2011 Communications Internationales F. DJAALALI, M. BENSAIBI "Vulnerability curves for Algiers masonry structures" 16th World Conference on Earthquake Engineering, Santiago, Chile, paper n°4820, 09-13 January, 2017 F. DJAALALI, M. BENSAIBI "Seismic fragility curves for unreinforced masonry structures" International Conference on Materials & Energy, La Rochelle, France, paper n°105, pp. 1045-1050, 17-20 May, 2016 F. DJAALALI, M. BENSAIBI "Seismic fragility curves of unreinforced masonry structures" International Conference on Advances in Civil and Environmental Engineering, Pulau Penang, Malaisia, July 28-30, 2015 M. BENSAIBI, F. uploads/Ingenierie_Lourd/ la-resilience 2 .pdf
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- Publié le Fev 11, 2021
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