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Le Bulletin du STRRES est édité par le STRRES 3 rue de Berri 75008 Paris - Tél. : 01 44 13 31 85 - Fax : 01 44 13 32 44 - Email : strres@strres.org directeur de la publication : Christian TRIDON - comité de rédaction : membres du conseil d’administration du STRRES, Corine LE SCIELLOUR, Pierre RIEDINGER maquette : Christine YANN - rédacteur : Barbara BOISNARD Le bulletin du S T R R E S S T R R E S NOTRE TALENT DÉFIE LE TEMPS Adhérant à la FNTP newsletter du syndicat n° 17 - 2014 www.strres.org SYNDICAT NATIONAL DES ENTREPRENEURS SPÉCIALISTES DE TRAVAUX DE RÉPARATION ET RENFORCEMENT DE STRUCTURES Quelles solutions pour protéger le béton en zone littorale? La journée technique du STRRES, organisée à Marseille sur le thème des chlores dans le béton en zone littorale, a permis de mettre en relation les entreprises adhérentes, les maîtres d’ouvrages, les laboratoires spécialisés et de susciter des échanges autour de ces nouvelles technologies de réparation des bétons. Ces journées en région sont devenues les rendez-vous incontournables des acteurs de la réparation d’ouvrages. L’occasion de faire le point sur les techniques de traitement des pathologies liées à l’alcali réaction en zone littorale. Les acteurs du projet IPR 2013 Comment les armatures se corrodent-elles? Et comment prévenir la corrosion? Guy Tache (CEFRACOR) a rappelé que l’armature s’oxyde à l’atmosphère avant tout. L’étude de la passivité à l’aide de «retours d’expérience» permet d’arriver à certaines conclusions. «Pour prévenir la corrosion, il s’agit d’augmenter l’enrobage et d’améliorer la qualité du béton (revêtements sur béton, armatures galvanisées, armatures acier inox, armatures revêtues époxy)». Techniques électrochimiques de protection 1 - Protection cathodique de l’acier dans le béton : courant imposé, norme NF EN ISO 12696. Cette norme internationale spécifie les exigences de performance pour la protection cathodique de l’acier dans le béton. Elle traite des bâtiments et des ouvrages d’art y compris les armatures de précontrainte noyées dans le béton. Elle s’applique aux armatures en acier non revêtu et aux armatures en acier recouvert par un revêtement organique. Elle s’applique aussi à l’acier noyé dans des éléments de bâtiments exposés à l’atmosphère, enterrés, immergés ou soumis à la marée. Principales étapes : Evaluation et réparation de la structure. Repérage des zones. Purge des bétons dégradés. Mise en place des électrodes de référence. Reconstitution du ferraillage. Vérification de la continuité électrique des armatures. Réalisation des connections. Préparation du support (reconstitution de l’enrobage,..). Installation de l’ensemble anodique et contrôles courts circuits. Recouvrement de l’anode par béton ou mortier projeté (contrôles adhérence). Connections et câblage. Mise en fonctionnement par zones. Contrôles. Exploitation et maintenance. De son côté Bernard Quene (LERM) a rappelé comment diagnostiquer les chlorures en laboratoire. La corrosion des aciers dans le béton est due à deux facteurs: la carbonatation et la pénétration des ions chlorure dans les ouvrages en milieu marin ou exposés aux sels de déverglaçage. "Il existe deux formes de chlorures dans les bétons : chlorures libres-absorbés en surface- et chlorures liés dans la matrice cimentaire. L'ensemble constitue les chlorures totaux. On considère que seuls les chlorures libres peuvent diffuser et jouer un rôle actif dans la dépassivation et la corrosion des armatures". Les bétons à base de CEM I à teneur élevée en C3A sont plus résistants à la corrosion induite par les chlorures. Éd i to Savez-vous que c’est sur les bords de la Seine, à Paris, que l’on fabriquait, à la fin du XVIII° siècle, la fameuse eau aux pouvoirs décapant, qui porte le nom d’un ancien village du 15° arrondissement, le village de Javel ? L’automobiliste, bien plus tard, voulut qu’au volant de son bolide, lancé déjà à plus de 50 à l’heure, la route empruntée fût d’un joli noir en toutes saisons. Qu’à cela ne tienne, on y déversa, l’hiver, des tonnes de sel. Rajoutez à ça que les routes du littoral, arrosées abondamment des embruns marins, profitaient gracieusement de ce type de confort. Certaines mêmes, paraît-il, profitaient abondamment du cumul des deux ! La découverte de Vicat, associée, 50 ans plus tard, à celle du brave Monier, nous a offert la plus merveilleuse des techniques de construction, je veux parler du béton armé, vous l’avez compris. L’acier et le béton, un mariage formidablement heureux, mais comme dans les romans, cruellement fragile. Le chlore n’est décidément pas son ami. Lorsqu’il le rencontre, il le lèche, le courtise, le pénètre, le ronge ! Et finit par le détruire. Le fer s’est dissout, et comme le disait Bourvil, dans son histoire de l’eau ferugineuse, « le fer à dix sous…..c’est pas cher ! ». Trêve de plaisanterie, la journée technique du STRRES, organisée cette année à Marseille, sur le thème des chlores dans le béton en zone littorale (et ailleurs), a rassemblé non seulement un plateau de sachant connus mais oh combien intéressants, mais également une salle pleine d’un public tout aussi éveillé et intéressé. Nous y avons fait le point sur la présence des chlores (marins ou autres) dans les bétons de liant hydraulique. Comment diagnostiquer, rappel des seuils tolérés, rappel du processus de dégradation de l’acier. Comme tout bon médecin, le STRRES, en bon praticien, s’est appliqué à présenter le catalogue des techniques qui, aujourd’hui, permettent de limiter la progression de cette pathologie, voire même d’en stopper les effets. Nous avons parlé des techniques employées depuis très longtemps dans la marine pour protéger les coques des navires (les leurres en zinc), des cataplasmes mystérieux, à l’image de ceux de nos grands-mères, qui, en quelques jours sont capables de vous extraire une grande partie du mal profond. Nous avons compris les effets spectaculaires des anodes sacrificielles ainsi que ceux des protections cathodiques (non je n’ai pas dit catholique !) à courant imposé ou pas. Une nouvelle norme (et oui, encore une !) se profile à l’horizon européen pour imposer, devant la complexité de ces méthodes, une qualification particulière s’adressant aussi bien aux maîtres d’œuvre prescripteurs ainsi qu’aux entrepreneurs applicateurs. N’attendez plus pour former votre personnel. Le métier de réparateur de génie civil est décidément en pleine mutation. Ces méthodes sont fortement imprégnées de savoir d’électricien et de chimiste. La blouse blanche va-t-elle bientôt remplacer le ciré jaune et le casque sur nos chantiers ? L’ombre du Quai de Javel S T R R E S Do ssi er Christian Tridon Vérification de la continuité électrique. Installation de câbles électriques et alimentation (40V). Mise en place du dispositif anodique (anode + réservoir électrolytique). Vérifications (courts circuits,…). Mise en route Durée 4 à 8 semaines. Généralement les techniques électrochimiques de protection offrent un bon résultat. La corrosion est stoppée dès l'application du courant même en milieu fortement chloruré, la technique traite toutes les zones à risque, permet un recul important (prévention ou protection cathodique), offre plusieurs solutions (courant imposé et anodes galvaniques) avec une efficacité confirmée dans de nombreux pays et différentes situations. 2 - Anodes galvaniques surfaciques, discrètes La seconde technique concerne la mise en place d’anodes galvaniques. Elles sont particulièrement adaptées en zone de splash par exemple sur les sous-faces des quais ou les parties supérieures des poutres. Pour le calcul de dimensionnement, il faut respecter 7 points fondamentaux : 3 - Déchloruration Le traitement électrochimique de déchloruration consiste à enlever du béton les ions chlorure responsables de la corrosion. C’est un bon procédé lorsqu’on ne veut pas modifier l’aspect de l’ouvrage, que l’on ne peut pas toucher à la structure, et lorsque la pollution est assez peu importante. Dans certains cas, on peut extraire 80% des chlorures du béton entre la peau et l’armature. La réparation de la structure se déroule ainsi : Une solution de réparation des bétons armés pollués par les chlorures : les anodes GALVASHIELD Gilles Pinganaud (groupe Parexlanko) membre correspondant du STRRES et fabricant a développé un système déposé: les anodes GALVASHIELD qui répondent aux exigences des traitements électrochimiques. Ces procédés ont déjà apporté un retour d’expérience depuis plus de dix ans. Un problème économique Chantiers de protection cathodique en zone littorale Chaque seconde, 5 tonnes d’acier sont transformés en oxyde de fer. Le coût de la corrosion est énorme puisque Christian Tourneur (Freyssinet) l’estime sur l’ensemble de la planète à 2% du produit brut mondial (PBM) soit environ 560 milliards de dollars par an. Il faut traiter les ouvrages à temps, au vu de la période d’incubation et l’amorçage de la corrosion, phénomène exponentiel. Il faut mettre en place des actions de prévention cathodique avant de passer à des traitements curatifs : ré-alcalinisation et extraction des chlorures. Cette technique vise à déplacer les ions négatifs (chlorures libres) depuis l’armature vers la surface du béton et à les extraire. Plusieurs entreprises de réparation proposent sa mise en œuvre. Le traitement de ré-alcalinisation consiste à rendre un béton carbonaté de nouveau alcalin. (Deux méthodes : par courant imposé ou anode sacrificielle). Découpage de la structure en « zones de protection galvanique ». Etude du ferraillage: calcul du ratio surface Acier/surface Béton (par zone). Etude de la répartition des anodes en fonction des spécificités structurelles uploads/Ingenierie_Lourd/ le-bulletin-du-strres.pdf

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