LES MOYENS DE SECOURS (Mise à jour le 7 mars 2013) Les différents moyens de sec

LES MOYENS DE SECOURS (Mise à jour le 7 mars 2013) Les différents moyens de secours En application de l'article R 123-11 du code de la construction et de l'habitation, les moyens de secours des établissements recevant du public peuvent comporter : o Des moyens d'extinction, o Des dispositions visant à faciliter l'action des sapeurs-pompiers, o Un service de sécurité incendie, o Un système de sécurité incendie pouvant comprendre : o Un système de détection automatique d'incendie, o Un système de mise en sécurité incendie, o Un système d'alarme, o Un système d'alerte Le règlement de sécurité incendie dans les ERP indique pour chaque type d'établissement les moyens de secours dont ce dernier doit être doté. Les moyens d'extinction On distingue :  Les robinets d'incendie armés ;  Les déversoirs ponctuels ;  Les éléments de construction irrigués ;  Les bouches et poteaux d'incendie ;  Les colonnes sèches ;  Les colonnes en charge (dites humides) ;  Les installations d'extinction automatique ou à commande manuelle ;  Les appareils mobiles ;  Divers moyens (réserves de sable, couvertures, etc.). Les robinets d'incendie armés Communément appelés RIA, ils sont désignés par leur diamètre nominal (DN 19/6, DN 25/8, DN 33/12). DN 19/6 signifie : 19 = Diamètre intérieur du tuyau 6 = Diamètre de l’orifice de refoulement de la lance Le choix du diamètre nominal dépend essentiellement du risque contenu dans le local ou le volume à protéger. Les RIA doivent être positionnés à l'intérieur des bâtiments le plus près possible et à l'extérieur des locaux à protéger ; le jet de lance doit pouvoir atteindre n'importe quel point du local. Dans les locaux à risques importants, tout point de la surface de ces locaux doit pouvoir être battu par au moins deux jets de lance (longueur de tuyaux = 20 à 30 m). Dans tous les cas, la pression minimale de fonctionnement ne doit pas être inférieure à 2,5 bars au robinet incendie armé le plus défavorisé (pression maximum de service = 12 bars). Pour faciliter le contrôle de cette pression, le RIA le plus défavorisé est équipé d'un manomètre avec robinets à 3 voies. Les RIA sont alimentés par une canalisation d'eau en pression desservie par les conduites publiques. Les déversoirs ponctuels Les déversoirs ponctuels sont des dispositifs destinés à noyer instantanément les locaux où ils sont installés ; ils sont implantés en fonction du risque à défendre et constituent une "force de frappe très puissante et instantanée dans des zones particulières" (minimum de 0,5 bars et 250l/minute). Ils sont surtout utilisés dans des ERP très particuliers tels que les théâtres par exemple ou en milieu industriel. Les éléments de construction irrigués Il s'agit de rideaux d'eau composés de canalisations munies de diffuseurs adaptés pouvant être imposés pour améliorer la résistance au feu de certains éléments de construction (cloisons, rideaux, portes etc.). Ces dispositions constructives particulières nécessitent cependant l'avis technique de la commission de sécurité Les bouches et poteaux d’incendie Les bouches et poteaux d’incendie permettent aux sapeurs-pompiers de mettre en œuvre leurs moyens d’extinction. Ces hydrants doivent être alimentés : o Soit par des branchements particuliers d'incendie des établissements intéressés ; dans ce cas, ce sont des poteaux privés, o Soit directement par les conduites publiques ; dans ce cas, ce sont des poteaux publics. L'itinéraire entre le ou les points d'eau et l'établissement doit permettre le passage facile des moyens des sapeurs-pompiers. Les emplacements des points d'eau doivent être : o Facilement accessibles en permanence ; o Signalés conformément aux normes en vigueur, o Situés à 5 mètres au plus du bord de la chaussée ou de l'aire de stationnement des engins d'incendie. Les colonnes sèches (NF S 61-750) Elles sont obligatoires dès lors que des locaux à risques importants sont aménagés dans les étages dont le plancher bas est à plus de 18 m du niveau accessible aux engins des sapeurs- pompiers. Les colonnes sèches ou humides dans les ERP font l’objet d’une leçon spécifique. Les extincteurs Les extincteurs appartiennent à la catégorie des moyens mobiles ; à ce titre on distingue :  Les extincteurs portatifs ;  Les extincteurs sur roues ;  Les seaux et seaux pompes d'incendie. Ces moyens permettent au personnel de l'établissement (ou au public) d'intervenir rapidement sur un début d'incendie. L'extincteur doit être facile à utiliser et être de couleur rouge ; sa contenance minimale est de 6 l pour les extincteurs à eau ; il doit être visible et accessible en toute circonstance (en principe dans les circulations et à proximité des risques particuliers). Ils doivent faire l'objet d'une vérification annuelle et d'une révision tous les 10 ans, attestée par une étiquette sur l'appareil par une personne ou un organisme compétent. L'implantation des extincteurs et un relevé des vérifications doivent être portés sur le registre de sécurité. Deux critères caractérisent les extincteurs : o L'agent extincteur qu'ils renferment (eau, poudre, CO2), o Leur capacité exprimée en litre ou en kilogramme (5 à 9 kg). Principales caractéristiques Types Capacité Durée Portée Eau 6 et 9 l 12 à 20 s 2 à 3 m Poudre 6 et 9 kg 12 à 20 s 2 à 4 m CO2 2 et 5 kg 6 à 10 s 1 à 2 m Les extincteurs à eau contiennent de l’eau qui est éjectée sous forme pulvérisée en très fines gouttelettes refroidissant le foyer et formant une vapeur l’entourant complètement arrêtant ainsi l’arrivée d’air contenant l’oxygène (cf triangle du feu). Ils peuvent être utilisés contre les feux d’hydrocarbures avec un additif spécifique. Ils provoquent peu de dégâts, toute l’eau étant vaporisée mais ils restent sensibles au gel sans complément d’antigel. Les extincteurs à mousse contiennent un émulseur donnant de la mousse sous l’effet de la pulvérisation dans l’air. Ils servent contre les feux d’hydrocarbures et éventuellement contre les feux d’alcools et de cétones. Ils sont sensibles au froid et à la chaleur ; la mousse émise détériore les matériaux qu‘elle recouvre. Les extincteurs à poudre contiennent du bicarbonate de soude, du kaolin ou autres poudres qui vont être expulsées après mise en pression par rupture d’une cartouche de gaz carbonique. Ils ont une portée réduite et un temps d’action limité ce qui rend très fréquentes les reprises de feux. Utilisables sur la plupart des feux de métaux, ils sont sans danger pour le matériel et peuvent s’utiliser en milieu confiné. Ils sont insensibles au chaud et au froid. Les extincteurs à gaz carbonique liquéfié (CO2) agissent par effet de souffle chassant l’air ambiant et rendant l’atmosphère incomburante. Ils ne présentent pas de risque d’intoxication et peuvent s’utiliser sur tous types de feux. La neige carbonique formée n’est pas conductrice d’électricité. Attention, ils sont lourds et de faible portée. Le risque d’explosion de la bouteille est latent si elle est exposée à une forte température pendant une longue période. Les extincteurs à gaz inerte remplacent les halons qui sont nocifs et dangereux pour l’environnement ; ils peuvent être utilisés sur des feux de gaz. Implantation Les règles d'implantation des extincteurs répondent strictement à différentes réglementations (articles MS du règlement de sécurité du 25 juin 1980, arrêté ministériel IGH, code du travail, préconisation des assureurs etc.) ; toutefois, la diversité des configurations des locaux où ils seront installés impose une étude particulière de répartition au cas par cas. En principe, la règle générale exige que l'utilisateur potentiel n'ait pas plus de 15 m à parcourir pour atteindre un appareil ; on doit trouver au moins un extincteur par fraction de 200 m² de surface des locaux. Les appareils doivent être adaptés aux risques à défendre. Le référentiel technique connu sous l'appellation de règle "R 4" de l'APSAD (assureurs) édité par la CNPP précise toutes les conditions d'installation. Quel type d’extincteur faut-il utiliser ? o Classe A : Eau avec ou sans additif A3F, poudre ABC, mousse o Classe B : Poudre BC, ABC, eau + additif, anhydride carbonique, mousse o Classe C : Poudre BC, poudre ABC, gaz inertes (CO2…) o Classe D : Sable, ciment, produits spéciaux o Classe F : Poudre spécifique Pour mémoire, les différents combustibles se répartissent dans les classes suivantes : o Classe A = Bois, papier, carton, charbon, végétaux, textiles naturels etc. o Classe B = Liquides inflammables (éther, cétone, alcool, pétrole, fuel, huiles etc.) o Classe C = Gaz de ville, méthane, propane, butane, acétylène etc. o Classe D = Métaux (aluminium, magnésium, sodium, potassium etc.) Attention, en cas de feux de gaz : fermez en priorité le barrage et ne pas éteindre une fuite de gaz enflammée, mais protéger les abords immédiats au moyen d’extincteurs (risque majeur d’explosion). Attention, ne jamais utiliser d’eau sur les feux de métaux (terminaison en « IUM », car risque majeur d’explosion) Principe de fonctionnement d’un extincteur Le principe de fonctionnement d'un extincteur repose soit sur un dispositif à pression permanente, soit sur un dispositif à pression auxiliaire (cartouche de CO2, sparklets). Dans le cas de la pression auxiliaire, une cartouche de gaz ou une bouteille de chasse uploads/Ingenierie_Lourd/ les-moyens-de-secours 1 .pdf

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