Le projet est un ensemble d’actions à réaliser pour atteindre un objectif défi

Le projet est un ensemble d’actions à réaliser pour atteindre un objectif défini dans le cadre d’une mission précise et pour la réalisation desquelles on a identité́ non seulement un début mais aussi une fin. Processus unique, qui consiste en un ensemble d’activités coordonnées et maitrisées comportant des dates de début et de fin, entrepris dans le but d’atteindre un objectif conforme des exigences spécifiques Le « projet » qui va nous intéresser dans cet ouvrage est celui que l’on veut conduire à son terme avec une volonté déterministe, autrement dit passer du rêve ou du simple souhait à la réalité. Il s’agit de faire en sorte d’atteindre le résultat souhaité malgré toutes les contraintes qui vont se dresser sur la route. Le projet appelle donc l’action : ► à la fois les actions de définition pour formaliser ce que sera le résultat à atteindre ainsi que pour tracer la route permettant d’y arriver ; ► mais aussi, et surtout, toutes les actions à mettre en œuvre pour atteindre le résultat attendu et souhaité. Il s’agit en fait du difficile passage d’un rêve souhaité à une réalité voulue, mais incertaine car future. Chaque projet devient ainsi un saut dans l’inconnu. Le projet peut aussi être vu comme le moyen de conduire un processus du rêve à la réalité. Il est dans ce cas constitué de deux grandes phases : ► une première phase de désordre, au cours de laquelle, partant du rêve, on définira plus précisément le besoin et on recherchera des solutions qui seront toutes passées au crible des contraintes que l’on a (en particulier en termes de budget, de délais et de performances attendues); ► une seconde phase d’ordre, où toutes les actions importantes pour aller à la solution décidée seront définies, ordonnancées et réalisées, avec un contrôle permanent de la possibilité d’atteindre le résultat défini et attendu. Le point de départ de tous les projets est un besoin, une intention, un souhait qui germe dans la tête de quelqu’un. Si cette personne, morale ou physique, souhaite que son besoin soit satisfait, il lui est nécessaire de définir, compte tenu de ses contraintes, en particulier de délais et de coûts, les fonctions qu’elle entend voir satisfaites par la solution et donc les objectifs à atteindre. Elle va devoir analyser son besoin, faire des études pour définir les critères qui lui permettront de dire que son besoin est satisfait, s’assurer de la possibilité de financement, rechercher les solutions possibles et quand elle est décidée sur la solution fonctionnelle et qu’elle a passé cette solution au crible des contraintes identifiées, elle va devoir mettre en œuvre (ou faire mettre en œuvre) l’ensemble des actions nécessaires pour réaliser et obtenir le livrable devant satisfaire son besoin et ses objectifs. Dans cette phase d’avant-projet, la personne morale qui est porteuse du besoin et que nous appellerons « maîtrise d’ouvrage », comme nous le verrons dans les questions suivantes, devra analyser le besoin, rechercher des solutions pouvant satisfaire le besoin, passer ces solutions au crible des contraintes, en particulier coûts et délais, rechercher le financement, décider de lancer le projet et contractualiser avec la maîtrise d’œuvre, qui réalisera ce qui est nécessaire à l’obtention du résultat. La fonction de maîtrise d’ouvrage Il est indispensable que le besoin, point de départ de tout projet, soit porté par une entité dont le rôle est de préciser, au travers d’un cahier des charges, l’objectif à atteindre, d’identifier les contraintes afférentes et de mettre à disposition de ceux qui le réaliseront les moyens financiers, voire humains et matériels, pour atteindre les objectifs. Cette fonction est appelée de façon générique la maîtrise d’ouvrage. La fonction de maîtrise d’ouvrage impose à son principal représentant (généralement une personne morale) les points suivants : ► il sera le propriétaire du futur ouvrage ; ► il doit formaliser ses besoins et fixer les objectifs du projet ; ► il doit financer la réalisation du projet ; ► il agit en tant que « donneur d’ordre ». Pour assurer la fonction de maîtrise d’ouvrage, des fonctions subalternes peuvent exister : ► L’assistance à maîtrise d’ouvrage, dont la fonction est d’apporter au représentant principal de la maîtrise d’ouvrage l’aide à l’analyse du besoin et à la recherche de solution. Elle n’est pas responsable des choix que sera amenée à faire la maîtrise d’ouvrage. ► La maîtrise d’ouvrage déléguée (ou mandatée). Dans les limites du programme et de l’enveloppe financière prévisionnelle qu’elle a arrêtées, la maîtrise d’ouvrage peut confier à un mandataire l’exercice, en son nom et pour son compte, de certaines de ses attributions. La loi n° 85-704 du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d’ouvrage publique, appelée « loi MOP », définit les attributions que la maîtrise d’ouvrage peut ou non déléguer. La fonction de maîtrise d’œuvre La fonction de maîtrise d’œuvre est là pour réaliser (mettre en œuvre) l’ensemble des actions nécessaires à la réalisation de l’ouvrage dans le cadre du besoin et des contraintes exprimés par la maîtrise d’ouvrage. La fonction de maîtrise d’œuvre recouvre les aspects suivants : ► la responsabilité de la qualité technique du projet ; ► la responsabilité de la tenue des objectifs ; ► l’information à la maîtrise d’ouvrage de l’avancement du projet. La maîtrise d’œuvre est en quelque sorte le « fournisseur » de la maîtrise d’ouvrage. Les fonctions de maîtrise d’ouvrage et de maîtrise d’œuvre sont essentielles dans un projet. ► Le « maître de l’ouvrage » est le pouvoir adjudicateur pour le compte duquel les travaux sont exécutés. Lorsque le marché est conclu par une entité adjudicatrice, les dispositions applicables au pouvoir adjudicateur s’appliquent à l’entité adjudicatrice. Le « représentant du pouvoir adjudicateur » est le représentant du maître de l’ouvrage, dûment habilité par ce dernier à l’engager dans le cadre du marché et à le représenter dans l’exécution du marché. ► Le « maître d’œuvre » est la personne physique ou morale, publique ou privée, qui, en raison de sa compétence technique, est chargée par le maître de l’ouvrage ou son mandataire d’assurer la conformité architecturale, technique et économique de la réalisation du projet objet du marché, de diriger l’exécution des marchés de travaux, de lui proposer leur règlement et de l’assister lors des opérations de réception ainsi que pendant la période de garantie de parfait achèvement. Les documents particuliers du marché mentionnent le nom et l’adresse du maître d’œuvre. Si le maître d’œuvre est une personne morale, il désigne la personne physique qui a seule qualité pour le représenter, notamment pour signer les ordres de service. Nous trouvons parfois le vocable de « sponsor », qui en français signifie « parrain ou « protecteur ». Il s’agit en fait d’une entreprise qui soutient une personne morale et son projet, non pas dans un but philanthropique comme pour le mécénat, mais à des fins commerciales. Le sponsor n’est pas forcément le client ni même le maître d’ouvrage, mais dans certains pays du monde, il est une partie prenante incontournable dans la réalisation d’un projet, car sans sponsor local, il ne peut y avoir de projet. Quelques entreprises utilisent ce terme pour désigner le représentant de la maîtrise d’ouvrage d’un projet interne. Sur les projets internes, nous entendons souvent le mot de « commanditaire ». Il s’agit de l’entité (ou parfois de son représentant) dotée des pouvoirs nécessaires dans l’entreprise, que nous détaillerons à la question 22, pour décider de l’engagement du projet. Elle a aussi le pouvoir, si nécessaire, de réorienter ou d’arrêter le projet. Associé à ce terme, nous pouvons trouver aussi un « pilote stratégique », désigné par le commanditaire, dont le rôle est de prendre les décisions stratégiques du projet et de s’assurer en permanence de la cohérence de celui-ci avec le reste de l’activité de l’entreprise. Il peut, selon les cas L’organigramme des tâches (OT) est une décomposition arborescente du travail, nécessaire à la réalisation du projet orienté « produit », c’est-àdire que la tâche sera désignée par son résultat physique. Ces « produits » peuvent être des données (tâches d’études), des matériels (tâches de production ou d’achat) ou des services (tâches qui ne sont ni études, ni production, ni achat), résultant des travaux de l’équipe de projet. L’organigramme des tâches est donc un outil d’analyse, mais c’est aussi un outil d’organisation, car il permet de mettre en place l’organisation du projet par l’affectation des différentes tâches à des responsables appartenant à la structure de l’entreprise. L’organisation résultante, c’est à-dire l’organisation temporaire du projet, sera appelée « organigramme fonctionnel » (OF) ou, en anglais, « Organization Breakdown Structure » (OBS). Il permet aussi de construire la matrice des responsabilités et de constituer l’équipe de projet. L’organigramme des tâches est un outil de communication, car il permet la contractualisation des relations entre les différents intervenants du projet (chef de projet, responsable de tâche, mais aussi les hiérarchiques des responsables de tâche). Tous les paramètres permettant d’identifier parfaitement le travail à effectuer figurent dans cette contractualisation. L’organigramme des tâches est un outil d’analyse. Il va du général (l’ensemble de uploads/Ingenierie_Lourd/ management-de-projet 1 .pdf

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