MINERGIE ®-P: meilleure qualité de construction Le standard de construction MIN

MINERGIE ®-P: meilleure qualité de construction Le standard de construction MINERGIE®-P présenté aux concepteurs et aux maîtres d’ouvrage • Pertinence • Exigences • Recommandations • Dispositions en matière de construction • Justificatif • InfoPlus 2 Pertinence Une technique de construction exemplaire Tout bâtiment MINERGIE®-P repose sur un concept origi­ nal favorisant les économies d’énergie. Comme son grand frère MINERGIE® le standard MINERGIE®-P établit des exigences très élevées en matière de confort et de rentabi­ lité. Un bâtiment conçu selon MINERGIE®-P constitue un système à part entière. Il est entièrement conçu, construit et optimisé en phase d’exploitation dans l’objectif de sa­ tisfaire ces exigences. Il ne se résume pas à une couche supplémentaire d’isolant thermique. Les constructions MINERGIE®-P impliquent une grande étanchéité à l’air de l’enveloppe. Par conséquent, l’aé­ ration doit se faire de façon contrôlée, par un apport d’air frais et l’extraction de l’air vicié. Au sens du standard MINERGIE®-P, une aération non contrôlée par les fenêtres est insuffisante. Les constructions MINERGIE®-P et le standard lui-même sont porteurs d’innovation. Ce concept de bâtiment in­ carne le nec plus ultra en matière de développement tech­ nologique, aussi bien en ce qui concerne le gros-œuvre MINERGIE®-P Cinq exigences que les installations techniques: les dernières techno­ logies en matière d’efficacité énergétique, d’utilisation des énergies renouvelables et de construction sont mises à profit pour réaliser un bâtiment à la fois confortable et économe en énergie. MINERGIE®-P constitue une véri­ table plate-forme d’innovation pour les concepteurs, les maîtres d’ouvrage et les entrepreneurs, et permet une évolution plus intéressante de la valeur du bâtiment sur le long terme. MINERGIE®-P constitue un exemple pour l’ensemble du secteur de la construction, dans la lignée du standard MINERGIE®, déjà largement répandu. Avec ces deux standards, MINERGIE® répond aussi bien aux besoins de la technologie de pointe qu’à ceux de la commercialisa­ tion à grande échelle. MINERGIE®-P existe pour les catégories d’ouvrages suivan­ tes: I Habitat collectif, II Habitat individuel et III Admi­ nistration. Exigences Puissance thermique néces­ saire MP (par unité de surface de référence énergétique) (MP: MINERGIE®-P) 10 W/m2 max. (valable seulement pour les bâtiments chauffés par l’intermédiaire de l’ins­ tallation d’aération) Besoins en chaleur MP pour le chauffage (par unité de surface de référence énergétique) 20 % max. de la valeur limite fixée par la norme SIA 380/1 Indice de dépense énergéti­ que pondéré (énergie utilisée aux fins de chauffage du bâti­ ment, de préparation de l’eau chaude sanitaire, de renouvel­ lement de l’air, voire de clima­ tisation) Catégories d’ouvrage «Habitat»: 30 kWh/m2 max., Catégorie d’ouvra­ ge «Administration»: 25 kWh/m2 max. Etanchéité à l’air: taux de renouvellement de l’air pour une différence de pression de 50 Pa 0,6/h max. Appareils ménagers De catégorie A (A+ pour les réfrigérateurs) Recommandations Eléments de construction opaques de l’enveloppe valeur U inférieure à 0,15 W/m2 K Fenêtres valeur UW inférieure à 0,8 W/m2 K Les dix principales dispositions à respecter • Une excellente isolation thermique des éléments de l’enveloppe • Des fenêtres d’efficacité énergétique élevée (cadre et vitrage) • Un nombre minimal de ponts thermiques • Une enveloppe étanche à l’air jusque dans ses moin­ dres détails • Une optimisation de l’utilisation passive de l’énergie solaire • Une masse suffisante pour le stockage thermique • Un renouvellement efficace de l’air avec récupération de chaleur • Le recours aux énergies renouvelables, au cas par cas • Des appareils ménagers et un éclairage économes en énergie, des équipements de bureau peu gourmands en énergie • L’utilisation des rejets thermiques des installations frigorifiques Justificatif MINERGIE®-P: page 6. InfoPlus: page 8 3 Enveloppe du bâtiment Isolation thermique: entre 25 et 40 cm MINERGIE®-P ne pose aucune exigence en ce qui con­ cerne l’épaisseur et la nature des matériaux isolants. Néanmoins, pour que le bâtiment réponde aux exigences du standard, tous les éléments de l’enveloppe doivent of­ frir une excellente isolation. Il est donc fortement recom­ mandé de prévoir des toitures, des planchers et des parois opaques dont la valeur U est inférieure à 0,15 W/m² K. Avec les matériaux isolants courants de conductivité ther­ mique 0,04 W/m² K, l’épaisseur d’isolant requise s’élève à 25 cm pour des parois homogènes (exemptes de ponts thermiques !). Pour des valeurs U tournant autour de 0,1 W/m² K, ce chiffre atteint 40 cm. Dans le cas de construc­ tions de type massif, ces épaisseurs sont excessives. Les bâtiments MINERGIE®-P construits à ce jour témoignent indéniablement d’une évolution vers les constructions lé­ gères. Pour obtenir malgré tout une masse suffisante pour le stockage de la chaleur, les parois de construction légère sont souvent associées à des dalles et des sols en dur. CM VALEUR5 7M+ CM VALEUR5 7M+ INTÏRIEUR EXTÏRIEUR Ponts thermiques Le plus grand soin est requis en phase d’étude. Des ponts thermiques apparaissent dans la construction à toutes les discontinuités du plan de l’isolation thermique, par exem­ ple au niveau des éléments placés dans l’isolation pour des raisons de statique ou nécessaires aux installations techniques, en particulier les éléments de fixation. Les murs et les supports posés sans séparation thermique sur des fondations ou une dalle de sol constituent des ponts thermiques importants. Dans les toitures à pans inclinés, des déperditions se produisent à tous les endroits où les chevrons ou les pannes traversent le plan de l’isolation thermique. D’autres sont observées aux jointures des bâtis dormants avec les parties extérieures opaques. Quant aux ponts thermiques géométriques, ils se produisent aux angles rentrants et aux parties saillantes du bâtiment. Les constructions de forme compacte et simple sont donc moins concernées que les surfaces fortement structurées. L’effet des ponts thermiques est beaucoup plus marqué dans les systèmes d’isolation thermique poussée que dans les constructions de type classique. Fenêtres: la qualité prime sur la surface En dépit de la rapidité de l’évolution observée ces derniè­ res années, les éléments de construction vitrés demeurent souvent une cause de déperditions dans le bilan énergé­ tique, à l’exception des vitrages isolants de valeur U très faible fixés dans des cadres de fenêtres très bien isolés, à condition qu’ils soient orientés au sud. Pour satisfaire à la recommandation de MINERGIE®-P, la valeur U des fenê­ tres doit être inférieure à 0,8 W/m² K. Parmi les cadres de fenêtre que l’on trouve sur le marché, beaucoup ne répon­ dent pas à cette exigence. C’est pourquoi l’intégration du bâti dormant à l’isolation de la partie opaque adjacente est une solution qui a fait ses preuves. Trois plaques de verre ou films de plastique sont nécessaires pour atteindre les valeurs U idéales, qui se situent entre 0,5 et 0,7 W/m² K. La règle de base à observer est la suivante: en matière de consommation d’énergie, la qualité du vitrage est plus importante que la surface de fenêtres installée. Dans les bâtiments MINERGIE®-P, on risque des surchauffes en été si la surface vitrée est trop importante tandis que la masse disponible pour le stockage de la chaleur est insuffisante. Il convient donc d’étudier soigneusement la disposition des fenêtres et des équipements destinés à limiter la pé­ nétration du rayonnement solaire. 4 Renouvellement de l’air et récupération de chaleur Puisque l’enveloppe du bâtiment est étanche à l’air, il faut assurer un apport d’air frais suffisant autrement que par infiltration. Celui-ci doit se faire de manière contrôlée pour limiter les déperditions thermiques. Le système le plus efficace consiste en une simple installation de venti­ lation mécanique à double flux (air pulsé/air extrait) avec récupération de chaleur. On parle ici d’aération mécanique douce. Elle sera réalisée avec un échangeur de chaleur à contre-courants ou à courants croisés, ou encore avec un échangeur rotatif. Aux températures les plus basses, les composants situés entre la prise d’air extérieur et l’appa­ reil d’aération risquent de geler. On peut pallier ce pro­ blème en faisant passer préalablement l’air extérieur par un canal souterrain, dit puits canadien. Dans ce cas, il faut veiller à éliminer l’eau qui se forme par condensation sur les parois, en inclinant le canal vers le bâtiment et en prévoyant un écoulement approprié. Chauffage par apport d’air extérieur: les besoins de chaleur pour le chauffage d’un bâtiment MINERGIE®-P étant très faibles, il est possible d’avoir recours à l’aération mécani­ que pour le chauffage des pièces. La température de l’air pulsé est limitée, dans ce cas, à 50 °C. C’est pourquoi, dans les bâtiments chauffés exclusivement à l’air chaud, on ne peut répondre à une puissance thermique appelée plus élevée qu’en augmentant le débit de l’air pulsé. Pour éviter que l’air dans les pièces ne soit trop sec pendant les jours les plus froids de l’hiver, on limite à 10 W/m2 de surface de plancher la puissance thermique nécessaire Etanchéité à l’air: une préoccupation constante Les parois extérieures en dur recouvertes d’un enduit in­ térieur offrent généralement une bonne étanchéité. Il en va de même des fenêtres, à l’exception de leurs raccor­ dements aux parties extérieures opaques de l’enveloppe. Pour satisfaire au niveau d’étanchéité à l’air requis, il convient de colmater les jointures et les fentes entre les différents éléments de construction avec un mastic ou des bandes collantes. Les constructions entièrement en uploads/Ingenierie_Lourd/ minergie-criteres-techniques.pdf

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