Qui est responsable ? Et que fait-on ? D ans la série « Effondrements d’immeubl
Qui est responsable ? Et que fait-on ? D ans la série « Effondrements d’immeubles », Rajoutons tous sur notre calepin ces derniers événements : Yaoundé-Omnisports, 10 juin 2016 ; Douala-Ndogbat, 19 juin 2016 (5 morts !) ; … Constatons ensemble que la plupart des effondrements que nous observons jusqu’ici interviennent avant même la mise en exploitation des immeubles. Posons-nous ensemble ces questions : qu’adviendra-t-il lorsque des dizaines de personnes occupe- ront ces immeubles mal construits ? Et qui sera responsable lorsqu’ils s’effondreront ? Regrettons ensemble, et une fois de plus, que les résultats d’enquête suite aux précédents effon- drements d’immeubles ne soient pas disponibles ou largement diffusés afin entre autres, de prévenir de futures catastrophes. Ne nous étonnons pas dès lors qu’un sentiment d’impunité habite tous ces promoteurs qui se dépêchent d’enterrer les morts et nettoyer les sites incriminés sans être le moins du monde inquiétés : ils poussent même le vice jusqu’à reprendre leur projet de construction une fois le calme revenu. Ne nions pas que les responsabilités d’un effondrement sont à chercher parmi tous ceux qui participent de l’acte de construire, depuis la définition du programme jusqu’à l’exploitation de l’ouvrage, en passant par la conception et la construction de l’immeuble. Mais répétons-le avec force : les pouvoirs publics ont un rôle central à jouer. Régulièrement nous attirons leur attention sur cette chaîne de responsabilité qui tôt ou tard pourrait les rattraper. Lorsqu’en plein centre-ville, un immeuble se construit sur 4 étages sans permis de construire, sans ingénieur réellement impliqué, sans aucun contrôle sérieux des documents, plans et modes opéra- toires du projet, les risques encourus par le public sont énormes. Aussi demandons tous ensemble aux autorités municipales, dotées du pouvoir de police, d’arrêter sans hésitation ni complaisance ces chantiers dangereux, et même, dans certains cas, de démolir aux frais des promoteurs les ouvrages dangereux. Finissons notre propos en relevant qu’au moment où le débat sur le nouveau code pénal se poursuit, il est impératif que dans le cas d’effondrements d’immeubles les responsabilités pénales soient établies, avec des sanctions fortes qui peut-être serviront d’exemples. Editorial Profession ? Ingénieur ! une publication trimestrielle de l’Ordre National des Ingénieurs de Génie Civil N° 020 du 3e trimestre 2016 SOMMAIRE Editorial ● Actualités ● Activités & Représentations ● Rendez-vous ● Mouvements ● Disparition ● Nouveaux membres ● Vocabulaire Technique ● Le savez-vous ? ● Enquête Directeur de Publication Kizito NGOA Rédaction André Bosco CHEUOUA Julienne MANGA Alfred M. FORGWEI TCHOUPLAOU Réalisation DIGIWORKS Par Kizito NGOA, Président de l’Ordre Téléchargez le Tableau de l’Ordre 2016 sur www.onigc.cm Effondrement d’un immeuble à Douala, Ndogbat (19 juin 2016) - 5 morts !! Actualités ................................................................................. ► Les statuts du Port Autonome de Kribi (PAK) ont été approuvés par le Président de la République le 29 juin 2016. ► Un décret du Premier Ministre daté du 20 avril 2016 fixe les conditions d’utilisation des produits innovants dans la construction, la réhabilitation et l’entretien des routes. Infos Profession ?... Ingénieur ! - N° 020 du 3e trimestre 2016 ► Un autre décret du Premier Ministre daté du 25 avril 2016 fixe le cadre général de la réalisation des projets d’infrastructures en régie. ► Un arrêté du Premier Ministre daté du 19 avril 2016 met en vigueur le dossier-type d’appel d’offres spécialisé pour la passation des marchés de travaux d’entretien ou de réhabilitation des routes à l’aide des produits innovants ou non. ► Le Secrétaire Général des Services du Premier Ministre a donné le 24 juin 2016 le « top départ » des travaux de construction par une entreprise turque du stade de Douala- Japoma, prévu en principe pour abriter des matchs de la Coupe d’Afrique des Nations de Football 2019. ► Le Ministre des Travaux Publics a signé en juin 2016 un arrêté portant création, organisation et fonctionnement d’une unité des travaux en régie (UTR). ► Le Ministre des Marchés Publics a résilié en avril 2016, 122 contrats avec toutes les conséquences réglementaires du point de vue de l’exclusion des entreprises défaillantes de la commande publique pour une durée de deux ans. ► Organisée par le LABOGENIE, la 8e édition des Journées africaines de la géotechnique s’est tenue du 20 au 24 juin 2016 à Douala, avec comme thème principal « géotech- nique et émergence socio-économique des pays d’Afrique intertropicale ». ► Un dernier contrat désendettement développement (C2D) de près de 400 milliards FCFA a été signé entre la France et le Cameroun. Une grande part de ce financement sera consacrée aux infrastructures et aménagements urbains, et notamment le prolongement de la pénétrante Est de Douala jusqu’au pont sur la Dibamba. ► Pour le financement partiel du projet d’aménagement de la route Ketta-Djoum (tronçon situé sur le corridor Yaoundé-Brazzaville), la Banque Africaine de Développement prête au Cameroun la somme de 40,7 milliards FCFA. ► La cérémonie de signature du pacte d’actionnaires et de mise en place de la société Nachtigal Hydro Power Company (NHPC) a eu lieu le 07 juillet 2016. ► Un marché moderne comportant 27 bâtiments sur une superficie de 3,5 ha est en cours de construction par le Génie Militaire à Bertoua-Nkolbikon. Pour un coût d’environ 1,9 milliards FCFA, ce seront au total 639 places-marchandes alimentées par l’énergie solaire qui seront disponibles en décembre 2017. ► Le marché de construction de l’immeuble siège de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART) a enfin été confié au groupement ERDEM/SOMAF pour un montant TTC de 13,5 milliards de FCFA et un délai d’exécution de 24 mois. En rappel, en 2012, une précédente attribution à BATI SERVICES (pour 12,8 milliards FCFA) avait été contestée par un soumissionnaire chinois CHINA SHANXI CONSTRUCTION dont l’offre tournait autour de 9 milliards FCFA, pour finalement être annulée. ► Le contrat de construction du Bâtiment C du Ministère des Finances a été attribué à SOCATRACO pour un montant de 5 milliards FCFA et un délai d’exécution de 26 mois. ► Le contrat de réhabilitation de l’Hôtel de Ville de Douala a été confié à BATI SERVICES pour un montant de 2,3 milliards FCFA et un délai d’exécution de 18 mois. ► Le marché pour les travaux de construction de l’axe routier Ekondo Titti – Kumba a été attribué à l’entreprise tunisienne (!) SOROUBAT pour un montant de 38,2 milliards FCFA (financement Plan d’Urgence Triennal) et un délai d’exécution de 24 mois. ► Les marchés pour les travaux de réhabilitation de l’axe routier Yaoundé-Douala-Limbe (lots 1 et 3) ont été attribués au groupement SOGEA SATOM / ROUTD’AF pour un montant global de 12 milliards FCFA et un délai d’exécution de 6 mois. Ces travaux devraient être achevés en principe avant l’ouverture de la Coupe d’Afrique de Football Féminin prévue en novembre 2016. ► Les marchés pour les travaux de construction ou réhabilitation des axes routiers Maroua-Bogo, Soa-Esse-Awae et Emana-Monatélé ont été attribués respectivement aux entreprises SNER, ATIDOLF NIGERIA et BOFAS pour des montants de 19, 34 et 4 milliards FCFA et des délais d’exécution de 24, 24 et 12 mois. ► EGIS, à travers ses deux structures internationale et nationale, a remporté en l’espace d’une semaine, fin mai 2016, trois contrats de maitrise d’œuvre complète : 1. Pour le tronçon Ngaoundéré-Paro, 2,9 milliards FCFA, délai 52 mois ; 2. Pour le tronçon Foumban – limite OU/NW, 2,9 milliards FCFA, délai 52 mois ; 3. Pour les projets de voirie et drainage de Bafoussam, Bertoua et Garoua, 1,5 milliards FCFA, délai 48 mois. Toujours en mai 2016, EGIS a remporté l’appel d’offres pour des études de faisabilité d’auto- routes, pour 850 millions FCFA et un délai de 15 mois. ► Des contrats de construction de logements à Douala-Mbanga Bakoko ont été réattribués (après résiliation des précédents marchés) aux entreprises PAOLO COMPAGNIE, SOTCEF et STILLE pour des montants de 1,3 milliards, 1,3 milliards et 1,1 milliards FCFA et des délais de réalisation identiques de 12 mois. A noter que 4 des 7 lots mis en compétition ont été déclarés infructueux. ► La Direction de la Sécurité Présidentielle (DSP) a acquis et pris possession de 60 des 120 logements sociaux témoins construits à Yaoundé-Olembe. N’ayant toujours pas à ce jour d’alimentation en eau et électricité venant des concessionnaires, le recours aux forages et groupes électrogènes s’est avéré indispensable pour permettre leur viabilité. ► Un appel d’offres a été lancé par CAMRAIL pour la fourniture et l’installation de la signalisation lumineuse de six passages à niveau à Douala (KM 5, Nyalla) et Yaoundé (Obobogo, Hôpital Général, Damas, Abattoir). ► Des travaux de réparation et sécurisation du barrage hydroélectrique de Song Loulou sont enfin programmés pour les prochaines semaines. Une mission d’audit réalisée en 2013 avait révélé l’existence de fissures pro- fondes et évolutives sur les piliers supports de vannes segments, sur le côté amont de l’éva- cuateur de crues, sur certains planchers, … ► Pour des infractions et irrégularités com- mises au sein de ESER, mais aussi pour des questions de mœurs, M. Orhan CETIN, le Directeur de cette entreprise turque, a été licencié et expédié manu militari vers son pays d’origine. ► Un éboulement de terrain pendant uploads/Ingenierie_Lourd/ n0-020-newsletter-avril-2016.pdf
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- Publié le Apv 11, 2021
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