Retrouver ce titre sur Numilog.com Q U E S A I S - J E ? La civilisation europé
Retrouver ce titre sur Numilog.com Q U E S A I S - J E ? La civilisation européenne CLAUDE DELMAS Retrouver ce titre sur Numilog.com D U MÊME A U T E U R Quel avenir pour la France ?, Editions Aubier-Montaigne, 1956. Le monde atlantique, Presses Universitaires de France, 1958, n° 771, 2 éd. (coll. « Que sais-je ? »). La guerre révolutionnaire, Presses Universitaires de France, 1959, n° 826, 3e éd. (coll. « Que sais-je ? »), trad. argentine et italienne. L'OTAN, Presses Universitaires de France, 1960, n° 865, 3 édition (coll. « Que sais-je ? »). trad. brésilienne. L'avenir de l'Alliance atlantique, en collab. avec le général CARPEN- TIER, M. Maurice FAURE et le général GALLOIS, préface de Jules ROMAINS, Editions Berger-Levrault, 1961. Histoire de la civilisation européenne, Presses Universitaires de France, 1961, n° 947, 3 éd. (coll. « Que sais-je ? »), trad. arabe, espagnole, hébraïque, japonaise, néerlandaise, portugaise. L'aménagement du territoire, Presses Universitaires de France, 1962, n° 987, 3 éd. (coll. « Que sais-je ? »). L'Alliance atlantique. Essai de phénoménologie politique, Editions Payot (« Bibliothèque historique »), trad. grecque. La stratégie nucléaire, Presses Universitaires de France, 1963, n° 1042, 2 éd. (coll. « Que sais-je ?), trad. espagnole. L'Alliance atlantique et les relations internationales, Rome, CIRI, 1965. Problèmes de défense de l'Europe occidentale, Cours de l'Université internationale de Sciences comparées, Luxembourg, 1966. Histoire politique de la bombe atomique, Editions Albin Michel, 1967, trad. portugaise. La France et l'Europe, Cours de l'Université internationale de Sciences comparées, Luxembourg, 1967. L'Europe et le monde, Cours de l'Université internationale de Sciences comparées, Luxembourg, 1968. Le fédéralisme et l'Europe, Cours de l'Université internationale de Sciences comparées, Luxembourg, 1969. Histoire des projets d'unification politique de l'Europe, 1815-1970, Cours de l'Université internationale de Sciences comparées, Luxem bourg, 1970. Armements nucléaires et guerre froide, Editions Flammarion, 1971 (coll. « Questions d'histoire »), trad. italienne et brésilienne. Le grand ébranlement du monde, Editions Albin Michel, 1972, trad. espagnole. Etudes européennes - I, Travaux de l'Université internationale de Sciences comparées, Luxembourg, 1973. L'Europe à la veille de l'an 2000, Cours de l'Université internationale de Sciences comparées, Luxembourg, 1974. Le second âge nucléaire, Presses Universitaires de France, 1974, n° 1570 (coll. « Que sais-je ? »). L'Europe et le Tiers Monde, Cours de l'Université internationale de Sciences comparées, Luxembourg, 1975. Etudes européennes - I I , Travaux de l'Université internationale de Sciences comparées, Luxembourg, 1978. Les enracinements historiques de l'atlantisme, Paris, AFCA, 1979. Le désarmement, Presses Universitaires de France, 1979, n° 1792 (coll. « Que sais-je ? »). L'Europe à la croisée des chemins, Cours de l'Université internationale de Sciences comparées, Luxembourg, 1980. ISBN 2 13 t y p e = " B W D " 2 1 édition 4 trimestre 1980 © Presses Universitaires de france, 1980 108, Bd Saint-Germain, 75006 Paris Retrouver ce titre sur Numilog.com INTRODUCTION Les tensions du monde présent ne se limitent pas aux classiques antagonismes de puissance : elles mettent en question des conceptions éthiques, et elles sont par conséquent inséparables des systèmes de valeurs par lesquels se définissent les collectivités humaines. Qu'il s'agisse des droits et des devoirs du citoyen à l'égard de l'Etat, des libertés publiques et privées, etc., les luttes politiques ne sont, pour les plus intenses d'entre elles, que l'expression d'antinomies philosophiques. Il y aurait sans doute quelque exagération à prétendre que toutes les positions politiques traduisent la volonté d'affirmer certaines valeurs, mais il n'en est pas moins vrai que ce souci est sous-jacent aux options fondamen- tales. C'est particulièrement vrai pour l'Europe occi- dentale : celle-ci n'est pas seulement un ensemble auquel la géographie et l'histoire ont donné une cohérence certaine, elle n'est pas réductible à des institutions économiques en quête d'un couronne- ment politique. Elle est aussi une civilisation (1). Il est peut-être utile que certains se penchent (1) Il ne saurait être question ici de distinguer civilisation et culture. Nous considérons cette dernière comme l'ensemble des faits de civilisation propres à un groupe social, ce qui équivaut à adopter la définition qu'en donnait TYLOR dans Primitive culture : « Tout complexe qui inclut les connaissances, les croyances, l'art, la morale, les lois, les coutumes et toutes autres dispositions et habitudes acquises par l'homme en tant que membre d'une société. » Cette défi- nition indique que la culture s'identifie à ce qui, dans le milieu, est dû à l'homme, qu'elle est un phénomène social ne pouvant être réduit à un fait d'ordre individuel, et qu'elle transcende les appartenances historiques particulières. Retrouver ce titre sur Numilog.com sur la légende d'Europe, fille du roi phénicien Agénor, que d'autres s'attachent à étudier ce que fut « l'homme avant l'écriture » sur le territoire européen, à comparer les Vénus d'Irkousk, de Willendorf, de Lespugne et de Brassempuy, les peintures de Lascaux et celles de l'Espagne can- tabrique, à préciser la signification du cromlech de Stonehenge... Il est au moins aussi utile de rap- peler que si l'Europe a été occupée par les hommes dès l'avant-dernière des périodes glaciaires, c'est seulement au néolithique, avec l'établissement des premiers agriculteurs, que débutèrent les défri- chements qui sont à l'origine des terroirs, et que s'inscrivirent sur le sol des formes de champs. L'Europe commence en ces temps du premier néo- lithique où, quelque part entre Mésopotamie, Pales- tine et Balkans, l'agriculture céréalière fut, pour la première fois, mise au point. C'est une façon de dire que l'Europe méditerranéenne de ce temps- là, en tant que simple appendice du Moyen-Orient et du Croissant fertile, avait déjà trois ou quatre millénaires d'avance sur l'autre grande civilisation du Vieux Monde, sur la Chine, où les céréales culti- vées ne furent connues que beaucoup plus tard. Selon une opinion générale — qui répond d'ail- leurs à la réalité —, la civilisation européenne est l'héritage des Grecs, des Romains et des Juifs. Ce que l'Europe doit à la Grèce ? Les formes et les lignes de force d'une certaine conception de l'homme et de la société. A Rome et à son Empire ? Une idée politique et juridique, un cadre, et si l'imperium n'a pas fait l'Europe, il l'a préparée. Au christia- nisme ? L'âme et l'essence d'une civilisation (1). ( 1 ) C f . E m m a n u e l L E R O Y L A D U R I E , L ' E u r o p e : d ' a b o r d u n e c u l t u r e , i n L ' E x p r e s s , 2 6 m a i 1 9 7 9 . S e l o n E m m a n u e l L e R o y L a d u r i e , l e s G r e c s s o n t i n t e l l e c t u e l l e m e n t n o s a n c ê t r e s d a n s l a m e s u r e o ù i l s Retrouver ce titre sur Numilog.com Mais rappeler cela ne résout pas le problème posé par la seule formule « civilisation européenne », problème dont on comprend mieux l'ampleur en songeant à ce mot de Lucien Febvre : « L'histoire ne présente pas aux hommes une collection de faits isolés. Elle organise ces faits. Elle les explique, et donc pour les expliquer elle en fait des séries, à qui elle ne prête point une égale attention. Car, qu'elle le veuille ou non, c'est en fonction de ses besoins présents qu'elle récolte systé- matiquement, puis qu'elle classe et groupe les faits passés. C'est en fonction de la vie qu'elle interroge la mort » (1). Il ne s'agit pas de nier la réalité des événements ou le rôle des individus, mais la vie ne connaît pas d'individu enfermé en lui-même, toutes les aventures individuelles se fondent dans la réalité complexe du social — une « réalité entrecroi- sée » selon la formule des sociologues — qui les transcende, les transfigure, leur donne de nouvelles dimensions et de nouvelles significations. Le pro- blème n'est donc pas de nier l'individu sous prétexte qu'il est frappé de contingence, mais de le dépasser, de le distinguer des forces différentes de lui, donc de réagir contre une histoire réduite à l'action de quelques « héros » quintessenciés. Treitschke pen- inventèrent une conception abstraite et scientifique de la Nature et du Monde. Dans la mesure aussi où leur pratique de la Démocratie jeta les fondations de ce qui, à retardement, deviendra l'une des pierres angulaires de la vie politique européenne. Les Romains ont eu le mérite, linguistiquement au moins, de « créer », le mot n'est pas trop fort, quatre entités importantes parmi celles qui constituent aujourd'hui le Vieux Continent dans ce qu'il a de réalité politique : l'Italie, l'Espagne, le Portugal et la France. La Roumanie est latine, elle aussi, mais rattachée aujourd'hui, uploads/Litterature/ 9782130365921.pdf
Documents similaires










-
24
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 17, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 4.0783MB