FICHE DE LECTURE BAK Leia Groupe 3 BBC3 TD de numérique appliqué à l’Histoire A
FICHE DE LECTURE BAK Leia Groupe 3 BBC3 TD de numérique appliqué à l’Histoire AKAR Philippe, « Camille et la Concorde », Hypothèses, n° 2002/1 (5), 2001, p. 205-215. Cet article concerne Marcus Furius Camillus, soit Camille, l’un des plus grands généraux de la République romaine, membre d’une famille patricienne, aussi appelé le « second fondateur » de Rome par ses concitoyens. L’auteur, Philippe Akar, met en avant l’histoire de Camille, produit d’une élaboration complexe, entre un dictateur et général vu comme véritable traitre du peuple, qui par la suite, devient un réel modèle aristocratique et politique. L’article souligne les différents points de vue des auteurs et annalistes à travers les siècles, remettant en cause, un à un, la prise de Rome par les Gaulois, son exil et l’édification du premier temple de la Concorde. Camille, ancien censeur, tribuns militaire et dictateur, possède une place au sein de la ville de Rome très discutée par les auteurs et les annalistes. Fin IIIème siècle av. J.-C., Camille possède une place importante dans la fondation de Rome. Les premiers annalistes font leur apparition et commencent à se renseigner sur son histoire en se fondant sur les Fastes, les récits familiaux et la geste de Camille. Dans ces textes, Camille est mis en avant, « il s’agissait alors du personnage dominant de la vie politique et militaire romaine de son époque », p206. Cependant, son histoire n’est pas encore assez restituée et n’était pas cohérente. Alors, ce n’était que des histoires orales. C’est seulement par la suite que les auteurs ont construits une « lecture morale de l’histoire de Rome ». La première partie de l’article met en avant les annalistes qui commencent à écrire de véritables histoires à partir des anciens textes et récits. Du IIIème siècle il ne reste que les Annales d’Ennius, auteur de l’époque de la République romaine. Alors que les actions de Camille pour son peuple sont très discutées, Ennius ne mentionne pas Camille dans son récit qui illustre la fondation de Rome. Les changements de point de vue sont réguliers. Alors que Camille réussit à prendre la ville de Véies après la guerre, il devient en -390 dictateur et chasse les gaulois de Rome, puis récupère la rançon que les romains du capitole devaient leur livrer. Cette version de l’histoire de Camille est utilisée par Cicéron quelques siècles après, lorsqu’il rédige en -45 les Tusculanes. A l’inverse, certains auteurs ne sont pas de ce même avis. Polybe au milieu du IIème siècle av. J.-C., ne mentionne pas l’intervention de Camille dans le départ des gaulois de Rome. Ou encore, comme les auteurs, tels que Diodore ou Suétone, qui n’ont pas la même version de l’histoire initialement acceptée par les auteurs de l’époque. Cela prouve une véritable incompréhension de la geste de Camille, et créer un véritable embarra face à ces incohérences d’un auteur à l’autre. On comprend que le degré d’implication de Camille n’est pas le même selon les auteurs. On observe que les annalistes se préoccupent particulièrement de la version de Cicéron et de Polybe. Leur version place Camille au centre de la libération de Rome, « l’intervention de Camille pour chasser les Gaulois était devenue la vulgate des annalistes », p.209. C’est avec ce rôle dans le départ des Gaulois, que Camille devient le modèle politique et religieux, essentiel de cet épisode. Dans une deuxième partie de l’article, on comprend que l’exil de Camille est un sujet autant discuté que son intervention à Rome. Alors, deux camps sont partagés, ceux comme Diodore qui utilise des sources où on ne mentionne pas l’exil de Camille, où il n’a jamais été condamné par le peuple, où on ne fait pas Camille un exemplum, et ceux qui, comme Tite- Live ou Plutarque font de Camille un exemple et cite l’exil de Camille, comme un grand nombre des auteurs anciens, car c’est cette version qui reste la plus connue fin Ier siècle. Grand homme politique selon Cicéron, Camille était la victime du peuple, et fut forcer de s’exiler pour le bien de celui-ci. L’idée mise en avant dans le texte, est le rapport qu’ont les auteurs aux annales et la collecte d’informations pour réaliser correctement l’histoire de Camille. Alors, la majorité des sources s’accordent pour dire que l’exil de Camille fut volontaire. Il était accusé par les plébéiens de démesure de la victoire de Véies et de concussion. Le peuple et Camille. Le peuple était très hostile et méfiant envers Camille. Il fut jugé après avoir été mis en accusation par un tribun de la plèbe. Cette décision peut être incompréhensible pour nous, lecteurs. En effet, dans un premier temps nous comprenons p. 205 qu’il décide de rétablir la concorde entre patriciens et plébéiens, et leur permettre d’accéder au consulat. Cependant, dans l’article, les plébéiens l’accusent de s’accaparer les terres publiques et d’avoir mal réparti le butin de Véies. On se demande si Camille était quand même apprécié par la plèbe après leur avoir donné accès au consulat et après avoir créé une nouvelle élite politique, « la noblesse patricio-plébéienne », p.205. Il est réellement vu comme le « modèle de modération » p.212. Dans la dernière partie de l’article, Cicéron évoque un discours où il parle des optimates en prenant l’exemple de Camille : un homme qui utilise ses talents et qui les tournent au service de l’État et du peuple, mais qui reçoit la haine de la patrie. Alors, les auteurs sont d’accords pour former un panthéon et affirmer que Camille reste un modèle du dirigeant romain idéal. D’autant plus que Cicéron se compare à Camille. La vie de Camille est un réel exemple. Sa vie était utilisée dans les exercices d’éloquences, dans les grands procès et servait de fonction morale dans les discours politiques et judiciaire, mais aussi servait de modèle pour les comportements aristocratiques. C’est un véritable exemple. Cela change beaucoup de l’approche qu’avait Ennius. Selon Plutarque et Ovide, Camille fait le vœu de bâtir le temple de la Concorde si le conflit entre les plébéiens et les patriciens se terminait. Cependant, aucune des sources n’affirme que la Concorde n’a été construite, comme l’archéologie qui n’a trouvé aucune trace de ce temple. De plus, de grands auteurs comme Tite-Live et Cicéron n’ont jamais fait état de cette construction, et n’auraient pu passer à côté de ce grand évènement. On peut en conclure que ce temple n’a jamais été créé sous l’égide de Camille. Dans la dernière partie de cet article, l’auteur nous cite le rôle qu’a eu Camille dans le conflit entre les plébéiens et les patriciens. En effet, la nouvelle loi que proposait Licinius et Sextius prévoyait le partage du consulat. Cependant, c’est Camille qui fut élu par les patriciens afin de contrer cette loi. Les patriciens ne voulaient pas partager leur pouvoir. C’est alors à cause de cette contestation de sa part qu’il s’est fait haïr par le peuple de la plèbe. Face à tous ces éléments, les auteurs et les annalistes ont pu former un récit de Camille cohérent et exemplaire. Cependant, il est impossible de penser que Camille n’a pas pris parti du conflit selon Tite-Live, il est l’unique personne capable d’une « transgression religieuse et politique », p.215. Il reste le fondateur d’une nouvelle concorde à Rome. Les auteurs se sont finalement mis d’accord et peuvent ne former qu’une seule et même histoire. Conclusion = Passer 3 lignes = courte conclusion sur l’article uploads/Litterature/ bcc3-fiche-de-lecture-bakleia.pdf
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- Publié le Aoû 30, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
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